Attention : Les Ronin Warriors/Samurai Troopers ne m'appartiennent pas. La série est la propriété de plein droit de la Sunrise Entertainment et est licenciée sous le titre Ronin Warriors par les sociétés Bandai Ent. et Graz Ent.
Enfer sur la terre.
J'entends des bruits sourds, je ressents un tremblement terrible qui fait vaciller les murs autour de moi alors que de mes paupières à peine écloses je découvre des flammes naissantes occupées à lécher les décors si soigneusement préparés. Mes larmes ne les éteindront pas.
Que se passe-t-il ?
Une épaisse fumée envahit les lieux. Des gens courrent en tous sens dans un désespoir déchirant.
Je m'étais assoupie parmi les superbes costumes, bercée par les va-et-vient des artistes. Je me souviens avoir fait un rêve magnifique où des étoles de tissus volaient en tous sens au-dessus du jeu des acteurs déclamant les innombrables tirades que mon père a créé pour raconter une fois encore une histoire, une légende, qu'il a transposé en pièce de théâtre avec tout l'enthousiasme d'un homme fier de l'histoire qui a fait son pays. Un homme qui tend à chaque représentation à atteindre la perfection comme on peut prétendre à toucher le ciel.
Le ciel. Une forme de paradis. Et ici, c'est l'enfer qui m'a tiré de mon sommeil.
Qu'ai-je fait ?
Quel péché ai-je commis ?
Je cherche à me rappeller quel acte a pu m'ouvrir les portes démoniaques.
Maman ! Papa ! Où êtes-vous ?
Je crois que mes pleurs ne font qu'attiser l'incendie. Il me dévore de l'intérieur, irrite ma gorge, me prend mon souffle. Mes jambes ont pris racine dans son impatiente volonté de se rassasier de l'œuvre de mon père. L'œuvre de sa vie dont je suis le sang.
Je sens son étouffante faim prête à se satisfaire de ma petite personne tandis que tout-à-coup je vois surgir maman qui de sa protective douceur m'enveloppe pour m'y soustraire.
Un craquement sinistre brise le peu d'air qui s'engouffre en moi.
Je sens le poids du corps de maman contre le mien pendant que le feu darde sa langue diabolique et cuisante sur nos vêtements dont les mailles fondent et se tordent en une même douloureuse torture.
En un ultime effort, je peux adresser en silence une prière, une supplique immatérielle.
Qu'ai-je fait de mal ?
FIN
