Tout appartient à J.K Rowling
HALLOWEEN
Les
deux semaines passèrent très rapidement. Entre les
entraînements de Quidditch,les cours particuliers de dcfm, les
devoirs et les soirées à rire en triant les livres avec
Chloé, Harry ne vit pas le temps passer. Trop vite, la soirée
d'Halloween –et surtout le bal- furent sur toutes les bouches. Un
week-end spécial fut organisé à Pré-au-lard
pour que les jeunes files puissent trouver une tenue de soirée
et les jeunes hommes faire provision de bonbons et de Butterbeer pour
que la fête dure toute la nuit.
-Avec qui vous y aller ?
demanda Seamus un matin dans le dortoir des garçons. Je ne
sais pas avec qui y aller.
-Moi, j'y vais avec Hermione !
s'exclama Ron. Il faut que je lui demande. Cette année, il
n'y a pas « Vicky Krum » pour me la piquer ! Et toi,
Harry, t'y vas avec Chloé ? demanda-t-il,
malicieusement.
-Je sais pas. J'ai pas réfléchi
encore… Et toi, Neville, t'y vas avec qui ?
-Lunalovegood,
marmonna-t-il.
-Quoi ! s'exclamèrent les autres à
voix haute.
-Lunalovegood, répéta Neville.
-Qui
?
-Ah ! LU-NA LO-VE-GOOD ! cria Ron en articulant bien toutes les
syllabes pour que tout le dortoir puisse bien comprendre. Quel beau
couple ! Vous aurez des enfants… étonnants !
Neville
était devenu rouge.
-Et toi, Dean, t'y vas avec qui ?
demanda Harry.
-Ben… ben… j'sais pas encore…
-Mais si,
tu me l'as dit hier ! répliqua Seamus. T'y vas avec Ginny
! Oups…
-QUOI ? hurla Ron au bord de la crise cardiaque du
siècle. MA… MA… MA SŒUR ? DEGAGE TES SALES PATTES
DE LA ! J'T'INTERDIS DE LA TOUCHER !
Dean, devant la colère
de Ron commença à reculer. Harry et les autres se
précipitèrent sur la capitaine de Quidditch pour
l'empêcher de se jeter sur leur camarade qui s'enfuit en
courant. Il fallut plusieurs minutes à Ron pour se calmer et
il passa le reste de la journée à ne s'exprimer que
par grognements.
Le soir, Harry retrouva Chloé pour
leur dernière retenue commune. Il avait depuis plusieurs jours
déjà l'irrésistible envie de demander à
la jeune fille de l'accompagner au bal et s'était, à
cet effet, plusieurs fois entraîné devant son miroir qui
lui susurrait toujours d'une petite voix : « Oui, Harry, je
veux bien aller au bal avec toi. »
-Qu'est-ce qui est
arrivé à Ron ce matin ? demanda Chloé lorsque le
professeur Tristia les eut quittés.
-Il a fait sa seconde
crise cardiaque en deux ans.
-QUOI !
-Disons qu'il a un tout
petit problème avec les petits amis de sa sœur : il les
déteste tous !
-Oh, alors il appris que Ginny sortait avec
Dean… Qu'est-ce que ce sera quand il verra sa robe…
-En
parlant de robe… Tu vas sûrement en porter une toi
aussi…
-Oui, sûrement… Pourquoi ? demanda-t-elle,
légèrement hésitante.
-Je me disais que.. si
tu avais une robe..
-Oui…
-Euh.. T'allais aller au bal
?
-Oui…
-Et euh…. Avec ta robe, y avait un cavalier ?
demanda Harry de plus en plus nerveux.
-Non, le prix était
top cher pour les deux ensemble…
-Tu veux bien y aller avec moi
?
-Oui, ça me plairait beaucoup, dit-elle avec un grand
sourire et en rougissant.
Ce fut la plus belle détention
d'Harry. Lorsque le professeur Tristia les rejoignit pour les
renvoyer dans leur salle commune, elle les trouva quelque peu étrange
mais ne fit aucun commentaire.
Alors que Harry et Chloé
retournaient en direction de leur salle commue avec sur leurs visages
un sourire béat et pour seule parole un silence un peu gêné,
Hermione répétait pour la trois milliardième de
fois les bases de l'astrologie à Ron :
-Oh, Ron, combien
de fois faudra-t-il que je te répète que Io n'est pas
le satellite de Saturne mais de Jupiter ! C'est simple, non JUPITER
! J-U-P-I-T-E-R ! soupira Hermione.
-J-U-P-I-T-E-R, dit Ron à
voix basse tout en imitant la voix de son amie.
-Quoi ?
-Tu
veux venir au bal avec moi ? demanda Ron dans un murmure.
-Quoi ?
s'écria Hermione avec la voix soudainement haut perchée.
-Tu
veux pas… dit timidement Ron. Non, mais tu sais… Enfin, c'est
pas comme… Enfin, c'était juste pour… dit Ron,
n'achevant pas sa phrase et se levant, ayant une soudaine envie de
rejoindre son dortoir.
-Attends, Ron, dit Hermione en se levant à
son tour. Qu'est-ce que tu as dit ?
-Rien. Enfin, tu vois, comme
tu n'avais pas de cavalier et moi non plus, je me demandais juste
si…
-Quoi ? redemanda Hermione.
Ron prit son courage de
Gryffondor à deux mains et posa la question fatidique :
-Tu
veux venir au bal avec moi ?
Elle le regarda quelques secondes,
interdite, puis avec un grand sourire sur le visage, elle acquiesça
avant de disparaître dans son dortoir, laissant un Ron
abasourdi, un sourire béa sur le visage, planté au
milieu de la salle commune.
C'est à ce moment là
que Harry et Chloé rentrèrent dans la salle commune, le
même sourire idiot sur le visage. Après quelques
secondes passés à se regarder avec des yeux de merlans
frits, ils se séparèrent, souriants toujours et
remettant les explications au lendemain.
Cette nuit-là,
personne dans le dortoir des sixièmes années ne rêva
de Voldemort. En fait, personne ne rêva tout court, car
personne ne dormait, trop occupé à parler de leurs
cavaliers et cavalières respectifs.
Quand le lendemain
matin ils débarquèrent dans la Grande Salle, ils
avaient tous d'énormes cernes sous les yeux, ce qui ne
présageait rien de bon pour le cours de Potion à
venir.
En effet, ce jour-là, Snape arriva dans les cachots
encore plus de mauvaise humeur que d'habitude (nda : c'est
possible ça ?). Il lança un regard rempli de haine aux
Gryffondors avant de commencer le cours. Adepte du « pourquoi
faire simple quand on peut faire compliquer », il avait choisi
une potion au nom imprononçable, sauf pour Hermione, bien sûr.
Le cours se passa de façon très agréable pour
Harry. Ayant remarqué les cernes sous ses yeux, Snape lui
porta une attention toute particulière, ne le lâchant
pas des yeux de tout le cours, même quand Ron piqua du nez dans
sa potion ou que Neville fit exploser son chaudron, redécorant
par la même occasion l'ensemble du cachot de son cher maître
des Potions d'une douce couleur verdâtre, gluante et collante
à souhait. (Nda : Vous voyez la purée de brocolis ? Eh
ben, la même ! En plus visqueux quand même…)
Le
grand jour arriva enfin et l'excitation était à son
comble. Dans le château, flottait partout des citrouilles
enchantées qui poussaient des ricanements effrayants. Très
tôt dans l'après midi, les filles partirent se changer
sous le regard médusé des garçons.
Une fois
arrivée dans le dortoir, Hermione sortit un planning qu'elle
avait méticuleusement préparé, comme à
son habitude. Cependant, au bout de dix minutes, il partit à
la poubelle, Chloé et Ginny ne supportant plus les directives
de leur amie. Elles la plaquèrent sur le lit et, armée
d'une brosse chacune, s'attaquèrent à ses cheveux.
Une fois toutes les formules qu'elles connaissaient épuisées
ainsi que tous les flacons de « Lissenplis » vidés
sur le sol, elles décidèrent de lui raser la tête.
Heureusement, Hermione y échappa en se lançant
elle-même un sort qui lissa et peigna immédiatement ses
cheveux. Les autres filles purent alors s'occuper de leurs propres
tenues.
Ce fut alors un véritable ballet de fards,de
parfums, de robes, de fleurs et bien sûr, de cris de désespoir
et d'hystérie qui se répercutèrent dans tout
le château. Ce la surpris d'ailleurs les garçons qui
se préparaient tranquillement dans leur dortoir.
Pour les
eux, la séance d'habillage dura moins longtemps. En effet,
ils étaient montésd deux heures avant le début
du bal et le plus long consistait en l'attente pour aller se
doucher. Quand Harry sortit propre de la salle de bain, il enfila
rapidement sa robe verte et s'attaqua à ses cheveux. Mais,
comme durant le bal de Noël de quatrième année,
ils étaient complètement indomptables et même
après deux tubes de « épisstop – satisfait ou
remboursé» (remboursé !), ils étaient
toujours tel que lui avait laissé son père, digne
marque de reconnaissance des Potter. Pour Ron, la situation était
bien meilleure qu'il y a deux ans. En effet, Fred et George lui
avaient offert une robe de bal presque noire avec des broderies dorés
et rouges, couleurs de sa maison.
Enfin, l'heure du bal arriva.
Ron, Harry et Dean appelaient leurs cavalières depuis au moins
un siècle quand celles-ci daignèrent descendre. C'est
à ce moment qu'ils comprirent pourquoi elles s'étaient
fait attendre : elles étaient sublimes. Hermione portait une
robe bleu clair, ses cheveux étaient relevés en un
chignon compliqué qui semblait ne tenir que par magie. Chloé
portait, elle, une robe rouge qui faisait ressortir le vert de ses
yeux, ses cheveux étaient relâchés derrière
ses épaules et Harry remarqua qu'ils étaient parsemés
de fil d'or. Quant à Ginny, elle arriva dans une robe d'une
blancheur immaculée qui mettait en valeur le roux flamboyant
de ses cheveux, qu'elle avait fait bouclé pour
l'occasion.
Les garçons étaient tellement sous le
charme qu'ils n'en bougeaient plus. Cependant, Hermione mit fin à
l'instant de magie :
-Fermez la bouche, vous avez l'air de
poissons hors de leur bocal…
Ce furent Harry et Dean qui firent
les premiers un pas vers leurs cavalières, bientôt
suivis de Seamus (qui y allait finalement avec Parvati). Ron, quant à
lui, ne semblait ni vouloir fermer la bouche, ni décoller les
yeux de sa cavalière qui, gênée, l'entraîna
à sa suite.
Alors qu'ils allaient sortir de la salle
commune, le jeune Weasley remarqua enfin la tenue de sa petite sœur
et en particulier son décolleté plongeant. Il planta
Hermione au milieu de la salle pour remonter en courant dans son
dortoir. Il redescendit quelques secondes plus tard avec dans la main
une cape dont il s'empressa de recouvrir Ginny.
-Quoi ? Mais…
? Qu'est-ce que tu fais ? Mais…. Ron !
-Tu ne sors pas comme
ça ! Non mais t'as vu comment tu es habillée ? Tu ne
sors pas comme ça ! Non mais t'imagines la tête de la
tante Louisette si elle te voyait ! Elle t'enverrait directement
au couvent ! hurla Ron en serrant son bras gauche.
-Nouvelle crise
cardiaque… chuchota Harry à Chloé.
-Ronald
Malthius Weasley ! Mais pour qui tu te prends ! T'es pire que
maman ! On dirait Perçy ! hurla à son tour la jeune
Gryffondor tout en lui jetant la cape à la tête.
-L'insulte
suprême…, murmura Harry à l'oreille de sa cavalière
alors que Ginny partait d'un pas furieux en direction de la Grande
Salle, Dean lui courant derrière.
-Mais… Bé…
Mais…. Bé… Mais… Bé…, bafouilla Ron éberlué
alors qu'Hermione lui prenait le bras pour l'entraîner sur
les pas de sa sœur.
Ils arrivèrent à la Grande
Salle et retrouvèrent Neville et Luna assis devant un
somptueux festin d'Halloween. Ils firent honneur aux mets somptueux
préparés par les elfes de maison. Puis, quand tout le
monde fut repu, Dumbledore se leva et prononça les mos tant
attendus :
-Que le bal commence !
Aussitôt, les tables
s'alignèrent le long du mur, laissant place à une
gigantesque piste de danse qui fut bientôt envahie par les
élèves. Pour animer la soirée, Dumbledore avait
invité les Chauves Souris Hurlantes à se produire et
l'ambiance était excellente, tout le monde s'amusant
follement.
A la grande surprise d'Harry, même le
professeur Snape semblait apprécier la fête qu'il
passait d'ailleurs en compagnie du professeur Tristia. Bien que ce
ne fut qu'un détail, cela contraria Harry qui, depuis sa
conservation en retenue avec Chloé, appréciait plus ou
moins son professeur de dcfm. Sa jeune cavalière s'aperçut
rapidement de son comportement et lui suggéra d'aller se
promener.
Alors qu'ils marchaient sans but dans le parc, parlant
de tout et de rien, ils furent soudain attirés vers le lac par
un mouvement du Calamar Géant. A ce moment, le mollusque se
mit à faire un ballet au son de la musique des Chauves Souris
Hurlantes.
-C'est…beau, tu ne trouves pas ? demanda
Harry.
-Euh… non… Je ne dirais pas ça… On dirait
qu'il a reçu un sortilège de Tarentallegra.
-Oui,
ou alors il essaye de m'imiter en train de danser, dit Harry.
-Quoi
? Tu ne sais pas danser ?
-Ben, en fait…
-Vas-y, montre-moi
ce que tu sais faire ! Je vais t'apprendre.
Malheureusement pour
elle, elle ne savait pas à quoi elle s'exposait. Après
quelques essais infructueux et écrasage de pieds, Chloé
réussit à enseigner à Harry les bases. C'est
alors qu'elle se rendit compte qu'ils étaient seuls, tous
les deux, en train de danser sous un clair de lune
romantique…
-Chloé…, dit Harry d'une voix
anxieuse.
-Oui, Harry… lui répondit-elle en levant la
tête pour le regarder droit dans les yeux.
-Chloé,
voudrais-tu sortir avec moi ? demanda Harry d'une voix
tremblante.
Pour toute réponse, il reçut un baiser
de la jeune fille.
-Je suppose que ça veut dire oui ?
-Tu
suppose bien, dit-elle avec un sourire.
Et ils continuèrent
de danser et de s'embrasser jusque tard dans la nuit.
Au
même moment, dans la Grande Salle, Severus Snape semblait
chercher quelqu'un des yeux quand il croisa le regard du professeur
Tristia, fixé sur lui.
-Elle est déjà partie
se coucher, dit-elle alors qu'il s'avançait vers elle. Tu
te fais trop de souci.
-Qui te dis que je me faisais du souci ?
répliqua-t-il, sèchement.
Elle fit une moue peu
convaincue.
-En tout cas, on est ici pour s'amuser, alors
profites de la soirée, détends-toi.
-Tu m'accordes
cette danse alors ? répondit-il.
-Pourquoi pas ?
Elle se
leva et, sous le regard effaré de tous les élèves,
ils se mirent à danser. A la différence d'Harry,
Snape était un bon danseur, ce qui lui permettait de ne pas
devoir garder les yeux fixés sur ses chaussures de peur
d'écraser les pieds de sa partenaire. Ainsi, il pouvait
observer tout à loisir les couples évoluant autour de
lui.
-Léa, ne te retournes surtout pas, mais derrière
toi il y a le couple de l'année : Londubat et Lovegood
!
-Quoi ! Pas possible ! répliqua-t-elle, amusée.
T'es pire qu'un gamin… !
Moi ? Non !
-Ca te vas très
bien d'ailleurs…
Il la fixa dans les yeux. Elle lui rendit un
regard pétillant de malice avant d'ajouter :
-Ne te
retournes surtout pas, continues de danser et tu verras, derrière
toi, à côté des professeurs Dumbledore et
McGonagall, il y a un couple qui va sûrement s'attirer ta
légendaire sympathie. (Nda : c'est même pas drôle
!)
Eberlué par l'attitude de sa partenaire, Snape
continua de danser pour se retrouver en face du directeur :
-Par
Merlin ! Non ! Eux… ! s'exclama-t-il. J'me disais bien aussi….
Lui avec son air de grand niais et elle, avec ses manies de Miss
Je-Sais-Tout… Non, mais regarde-les ! Regarde-les ! T'as vu
comment il la tient ! Y a des dortoirs pour ça !
-Severus
! coupa Léa, faussement choquée. Ils sont en train de
danser ! Rien d'autre ! Danser ! Et tu me tiens exactement comme il
la tient !
-Mais non ! Tu vas voir qu'il va l'embrassée
! continua le Maître des Potion. Mais il s'y prend mal ! Quel
abruti ! Mais regarde-les ! Même un gnome aurait l'air moins
empoté !
-Tu devais avoir l'air beaucoup plus à
l'aise, toi, quand tu as embrassé une fille pour la première
fois…
-Oui !
-Non ! Si j'avais su que tu serais si cruel,
je ne te les aurais pas montrés, répliqua-t-elle, plus
du tout amusée. Tiens, regarde, là-bas, il y Malefoy et
Parkinson, fais-leur donc des critiques à eux aussi !
-Je
suis désolé, je ne voulais pas e mettre en colère…
Regarde, ils sont en train de s'embrasser. Il ne ressemble pas tant
à un gnome que ça finalement…
En effet, de l'autre
côté de la piste, Ron et Hermione échangeaient
leur premier baiser.
