Auteur : Katiel
Genre : pff, j'en sais rien. Yaoï, Il y aura un lemon quelque part dedans si j'arrive à l'écrire ! lol Pas dans ce chapitre ci en tout cas ! dsl .
Disclaimer : rien ne m'appartient, les personnages sont à leur dessinateur, ce que les mots sont au dictionnaire mais l'idée de base appartient à mon tit cerveau fatigué
NdA : Yaoï signifie relations homosexuelles masculine, si cela vous dérange… bah c'est dommage pour vous mais privez vous de ma fantastique fanfic. XP
Lemon : va y avoir du cul, quoi. Pareil, si ça gêne, by-bye.
ENVOLES-MOI
Chapitre 2
Lorsque les Blade Breakers rentèrent, il était déjà 1 heure passée. Le chinois avait réussi à faire traîner les choses mais le froid avait eu raison d'eux. Rei fut assez surprit de trouver les reste d'un repas à peine entamé et surtout de l'absence du russe. Il n'émit pourtant aucun commentaire devant ses coéquipiers. Il ne voulait pas que ceux-ci puissent rendre leur aîné mal à l'aise sitôt qu'il referait surface.
Tout le monde partit se coucher après une bonne douche. Rei mit longtemps avant de trouver le sommeil, son regard était attiré par le lit désert de son colocataire. De prime abord, il avait pensé que le russe était parti raccompagner sa copine jusqu'à chez elle, aussi laborieux que fut le dîner qu'il lui avait proposé, mais cela faisait maintenant près de deux heures qu'ils étaient rentrés et Kai brillait toujours par son absence.
oOo
Vers cinq heure, cependant, le chinois ouvrit les yeux et distingua le corps finement musclé se glisser dans le lit sur sa droite.
« - Kai ? Alors, comment ça c'est passé ?
« - J'ai sommeil. Répondit le tatoué d'un ton froid.
Rei n'insista pas, repensant au carnage qu'il avait découvert en nettoyant les restes de l'infructueux dîner, puis replongea facilement dans son sommeil récemment interrompu, rassuré de savoir son aîné rentré.
oOo
Kai dormait encore lorsque les autres déjeunèrent. Le chinois était venu plusieurs fois voir l'adolescent dormir. Il avait l'air si naïf et innocent comme cela que c'en était presque choquant. Le mystère que Kai gardait autour de sa personne avait toujours piqué au vif la curiosité du brun. Il avait envie de connaître mieux le phénix, mais celui-ci se murait inlassablement dans un laconisme navrant. Pourtant, deux jours auparavant, il était persuadé d'avoir franchi une ou deux barrières et de s'être rapproché du jeune homme. Mais en y réfléchissant à présent, il savait pertinemment que son imagination avait toujours été un brin débordante.
Kai ouvrit les yeux, son regard croisant celui de l'observateur. Ce dernier c'était attendu à être traité de tous les noms d'oiseaux, et pourtant, le jeune homme n'en avait rien fait. Il tourna le dos au chinois, reposant la tête sur ses bras croisés et souffla, presque dans un murmure :
« - Laisse moi, s'il te plait.
Le plus jeune resta hébété pendant quelques secondes puis, comme à son habitude, fit le contraire de ce qu'il lui était demandé. C'est ainsi qu'il s'assit, sans gêne, sur le bord du lit et posa la main sur la forme chaude cachée sous la couverture. (Sur l'épaule, hein ! allez pas me chercher une autre forme dissimulée sous la couverture !)
« - Dis moi ce qu'il t'arrive.
« - Fous moi la paix.
Chiant comme pas deux, Rei prit le bord de la couette et découvrit un Kai roulé en boule.
« - Tu ne vas pas me jouer la midinet…
Sa phrase resta en suspend lorsqu'il vit les yeux brillant du phénix.
« - Tu….tu, tu, tu… tu pleures ?
Kai arracha l'édredon des mains du chinois et le ramena sur sa tête après avoir maugréé quelque chose du genre « Ca va pas la tête ? Arrête de boire et laisse moi dormir ».
Une fois l'effet de surprise dissipé, Rei attaqua de nouveau. Il passa par le pied du lit et rampa le long du lit, le long du corps du russe. Il sentit ses joues se teinter. Cela faisait tout de même un drôle d'effet de se frotter ainsi à l'homme de ses rêves.
Rei secoua la tête pour vider son esprit et arriva enfin face au visage de son ami. Kai n'avait pas bougé et ne regarda pas non plus le chinois allongé sur lui. Le brun lui prit le visage entre deux doigts et l'obligea à le regarder.
« - Maintenant, tu ne peux plus fuir. Dis moi ce qu'il t'arrive. Je ne peux pas t'aider si tu gardes tout pour toi.
« - Tu ne peux rien pour moi de toutes façons.
« - Racontes moi et je te dirai si je peux ou non t'aider.
« - Je l'ai plaqué.
Rei, surprit, s'assit sur les hanches de l'adolescent en dessous de lui.
« - Quoi ? Mais comment ça se fait ?
Kai tourna la tête en soupirant.
« - La soirée a déjà mal commencé. T'as vu les restes de mon dîner…
« - Ce n'est qu'un côté matériel. Pourquoi l'as-tu plaquée ? Ce n'était qu'un dîner raté…
Le russe se renfrogna, dégageant son antagoniste de sur lui. Rei avait glissé et était tombé sur le coté des jambes de Kai.
« - Je n'ai pas envie de parler. Fous moi la paix maintenant.
A contrecœur, il le laissa seul dans la chambre et essaya de s'intéresser à autre chose, sans réelle conviction. Pendant plusieurs jours, le russe refusa de quitter son lit et restait prostré, sans vouloir voir qui que ce soit, mis à part le chinois –qui, je le rappelle, partageait sa chambre- et lui apportait à manger. Mais il ne le questionnait plus, posait juste, de temps à autre, sa main sur le front du russe pour vérifier qu'il allait bien.
oOo
Evidemment, ce qui devait arriver, arriva. Kai tomba malade, et contre un torrent de menace fusant d'entre ses lèvres, Rei appela le médecin. Bien entendu, il savait pertinemment que le russe refusait de se faire examiner parce qu'il avait honte d'être tombé malade. Il y a quelques temps déjà, alors qu'ils étaient en Australie, le chinois avait été obligé de porter Kai, de force, et sur son dos, jusqu'à l'hôpital pour que le malade puisse se faire opérer d'une péritonite.
En raccrochant, le brun soupira. Il espérait que le phénix ne ferait pas d'esclandre en voyant le praticien arriver. Il fut plutôt étonné de voir le russe si silencieux alors qu'il se faisait examiner. Il s'était presque attendu à voir le docteur fuir en courant, les bras en l'air, hurlant que ce type était un monstre. Lorsque ce dernier sortit de la chambre, bel et bien vivant, il vint s'entretenir avec Rei, le seul qui paraissait un minimum mature. Faut-il préciser que les trois autres jouaient à chat perché dans le salon ?
« - Bien. Son état n'est pas inquiétant mais il va tout de même falloir surveiller qu'il prenne bien ses médicaments pendant une petite semaine.
« - …Et de quoi souffre t-il ?
« - Rien de bien important. Il a surtout été fragilisé par sa dénutrition. Pour le moment, je lui ai administré un sédatif léger, il devrait dormir jusqu'à demain matin. De plus, il me faudrait son visa ainsi que ses papiers d'identité pour que vous puissiez toucher les remboursements des soins médicaux.
« - Oui, bien entendu. Mais il faut que je les cherche. Je peux vous les faire parvenir dès que je les aurais ?
« - Oui. Vous n'aurez qu'à laisser des photocopies à ma secrétaire.
Une fois remercié et salué, le généraliste prit congé. Rei, quant à lui, se mit en quête des papiers au milieu de l'amoncellement administratif. Il avait réussi à comprendre cela dans les dires du médecin et malheureusement que très peu d'autres choses. Il fallait vraiment qu'il travaille son français. Près de trois heures de recherche plus tard, le chinois fut frappé par sa propre stupidité. Il savait très bien que le russe gardait ses papiers avec lui, il partit donc fouiner dans le blouson de Kai. Entre les paquets de chewing-gum, les tickets de carte bleue et autres petits grigris que le russe trimbalait, à la grande surprise du chinois, Rei attrapa un portefeuille en cuir foncé. Un sourire se dessina sur ses lèvres sans même qu'il ne s'en rende compte. Il retourna au salon pour entreprendre sa fouille, déjà pressé d'y découvrir quelque vérité sur le chef des Blade Breakers.
Son avidité ne fut pourtant pas assouvie. Aucune photo. Le chinois soupira et ouvrit le passeport. Il sourit en voyant la photo d'un jeune Kai, les sourcils froncés et les cheveux longs plus ou moins aplatis attachés en catogan, les quelques mèches rebelles retombant sur son visage.
« - Je ne t'aurais jamais imaginé avec des cheveux longs ! Commenta Rei en parlant au visa.
Il ouvrit le coté du porte-monnaie pour attraper la carte d'identité mais celui-ci lui échappa. Les pièces se répandirent dans toute le salon, roulant sous le moindre meuble.
« - Oups… Décidément ! Même tes affaires me fuient !
En soupirant, il commença à ramasser les fugitives lorsque sous un petit tas, il découvrit une carte de visite de ce qui lui semblait être un restaurant (je vous rappelle que Rei ne sait pas lire l'alphabet occidental et comprend à peine le français, bien qu'il ai fait de nombreux progrès en un mois) avec, au dos de cette petite carte, une inscription.
AX♥L : 06 82 21 70 12
Il jura. Les Européens utilisaient de ces hiéroglyphes incompréhensibles ! Il avait cependant reconnu le cœur. Et il lui semblait connaître la dernière lettre. Faisant un tour d'horizon, et s'apercevant qu'il était seul, Rei laissait ses idées les plus farfelues l'envahir. Discrètement, il emprunta le téléphone portable de Kai. ♥ voulait dire amour et trouver ça dans le porte monnaie du russe signifiait que c'était le numéro de sa copine. C'était l'évidence même !
Le chinois composa les chiffres, un à un, et écouta les sonneries défiler. Il sursauta lorsque une voix masculine grave et chaude lui répondit.
« - Kai ?
Rei rougit et raccrocha. La boulette. Il effaça rapidement les preuves de son appel et se mit à ramasser les pièces qui jonchaient toujours le sol. Le rouge lui remonta aux joues lorsqu'il repensa à la voix grave de l'homme.
oOo
Le lendemain matin, Kai se sentait mieux. Il avait reprit ses habitudes, se lever tôt, déjeuner seul et faire un peu de gymnastique. Rei avait été surprit de ne pas le trouver dans son lit, en se levant, et le chercha dans l'appartement. Il était devant le canapé, faisant des pompes, appuyé sur le seul poing droit, l'autre bras étant replié dans son dos.
« - Kai ! Mais qu'est ce que tu fais ? Tu devrais être au lit ! Vas t'allonger ! Je vais t'apporter de la soupe !
« - Ca va, merci. Je suis en forme. Puis j'ai déjà déjeuné.
« - Tu as encore bu ton café noir ! Tu sais pourtant que ce n'est pas bon pour la santé…Et…
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase. Kai s'était relevé et lui avait posé un doigt sur les lèvres et planta son regard dans celui de son vis-à-vis.
« - Ca va.
Rei resta planté sur place. Les doigts du russe étaient plus doux qu'il ne l'aurait pensé. Il fut parcouru d'un frisson et s'apprêta à répliquer. Mais c'est à ce moment, qu'il s'aperçu que le jeune homme l'avait déjà planté là. Il était à coté de la porte d'entrée et enfilait son blouson.
« - Attends ! Mais… où tu vas ? Je veux venir !
Kai haussa les sourcils et regarda le chinois.
« - Tu n'es pas prêt.
« - J'en ai pour deux secondes et demi ! J'ai besoin de sortir ! Me laisse pas encore tout seul avec les autres, je vais devenir fou.
Cette fois-ci, Kai acquiesça intérieurement. Trop de Tyson nuit à la santé.
« - Tu as deux minutes, pas une de plus.
Le chinois partit dans la chambre en courant. Il ôta son pyjama et sauta dans ses vêtements. Voilà pourquoi il se douchait le soir. Pour un jour que Kai le surprenne de bon matin et accepte de l'emmener. Il enfila sa dernière chaussure en sautillant pour rejoindre l'entrée. 1 minutes 48 secondes. Record pulvérisé.
« - Ca y est ! Je suis…prêt… Kai ?
Rei resta les yeux écarquillés. L'entrée était déserte. Il regarda dans la cuisine, le salon et à tout hasard le placard de l'entrée.
« - Bah ? Où t'es ?
Il ouvrit la porte d'entrée et regarda sur le palier. Personne. Ce stupide beybladeur n'était tout de même pas parti sans lui ! Au moment où il refermait la porte, dégoûté, l'interphone se manifesta. Le chinois regarda l'engin et décrocha. Kai prit la parole avant que Rei n'aie eut le temps de se manifester.
« - Qu'est ce que tu branles ? Je te préviens, je pars !
Le brun ne put s'empêcher de se fendre en un grand sourire.
« - J'arrive tout de suite !
Il sortit sur le palier, claquant la porte derrière lui, descendit les escaliers plus vite qu'il ne l'avait jamais fait tout en enfilant son blouson. Arrivé en bas, il ouvrit la porte du hall à la volée, se prit les pieds dans le tapis et …
Kai attrapa Rei au vol. Il avait vu son coéquipier faire un vol plané qui se terminerait sans aucun doute par un crash phénoménal. La puissance avec laquelle le chinois lui tomba dessus, le projeta lui-même à terre.
« - Ca va ? Demanda le russe, inquiet.
Le brun le rassura par un hochement de tête et l'aîné sentit le rouge lui monter aux joues. Depuis quand se devait-il de rattraper les maladresses des autres ? Il essaya de se convaincre qu'il redoutait juste que sa promenade soit compromise et que ce fût bien la seule et unique raison. C'est pour cela qu'il redressa le neko brusquement, l'écartant de sur lui.
« - T'es vraiment pas possible ! Tu ne regardes donc jamais où tu marches ?
Kai se releva et souffla en s'époussetant.
« - Rh ! BOULET !
Rei se releva doucement.
« - Excuse moi. C'est parce que je pensais que tu ne m'attendrais pas.
« - Pfff, tu pensais franchement que j'allais t'abandonner là ?
Kai soupira en secouant la tête et commença à avancer. Il se refusait à regarder le jeune asiatique pour ne pas se remettre à rougir. Mais en remarquant que celui-ci ne le suivait pas, il jeta un coup d'œil en arrière et prit un air blasé.
« - Alors ? Tu viens ou il faut que je te tienne la main ?
« - Il faut que tu me tiennes la main.
Le neko ouvrit de grands yeux et garda la tête baissée en se maudissant. Pourquoi n'arrivait-il pas à dire autre chose que des conneries ? Il eut l'impression que sa mâchoire inférieure percutait durement le sol quand il vit son aîné lui tendre la main. Il se sentit avancer, son corps ayant plus d'influence que sa raison. Arrivée à sa hauteur, Rei se vit assener une tape sur la main.
« - Tu déconnes ou quoi ? Tu n'as plus trois ans ! Allez, en route, il fait froid ! (oui, j'aurais pu mettre « ça caille » mais ça n'aurait fait rire que moi ;; )
En voyant le jeune tatoué sourire, Rei ne pu retenir le sien. Il accéléra le pas pour se remettre à la hauteur de Kai et se cala à la même allure.
Plus tard, Kai se retourna et soupira en voyant Rei encore arrêté quelques mètres en arrière. Il partit le rejoindre et lui posa la main sur l'épaule, avec une légère pression pour le faire réagir.
Rei regardait le ciel, les couleurs de l'aube rose et bleu pâle lui semblaient magnifiques. Des étoiles dansaient dans ses yeux et un énorme sourire lui dévorait la moitié du visage. Il s'imaginait dans ce square, Kai lui attrapant délicatement la main. Celui-ci se pencherait vers son oreille, en faisant attention de ne pas couper le contact visuel. Et doucement, tout doucement, il lui glisserait la main dans la nuque et lui dirait des mots doux, aussi doux que la brise printanière qui balaye les dernières lueurs devant un coucher de soleil sur la plage. « Je t'aime, je t'ai toujours aimé »
« - Rei ? T'es sûr que ça va ?
Le russe commença à se demander si le chinois ne s'était pas cogné la tête en tombant devant le hall. Il posa son autre main sur la deuxième épaule et le secoua légèrement, il commençait presque à être inquiet.
« - Rei ?
Toujours plongé dans ses rêveries, Rei, au summum du bonheur passa ses bras autour du cou du russe.
« - Moi aussi.
« - Quoi ?
Cela eu pour effet de ramener le brun à la réalité. Une chute plutôt brutale. Son atmosphère romantique explosa en une centaine d'éclats de diamant avec un bruit de verre brisé. Il piqua un fard et ôta ses mains, en voyant son prince charmant, les sourcils surélevés à l'extrême dans une expression d'incompréhension totale.
Il eut un petit rire qu'il aurait voulu naturel mais qui était étrangement crispé et sonore. Les traits de Kai se détendirent. Il se retourna, le contact visuel étant devenu un peu trop intime à ses yeux.
« - Tu devrais rentrer. Tu es peut-être malade.
« - Mais non !
Il avait haussé le ton plus qu'il ne l'avait souhaité. Kai lui jeta un coup d'œil, commençant à trouver son partenaire des plus étranges, et mit cela sur le fait de l'heure matinale.
« - Alors viens et arrête de rêvasser !
oOo
Après une petite vingtaine de minutes de marche, Kai arriva au parcours santé d'un parc municipal. Il commença par s'étirer. Rei, lui, avait froid. Il sautillait d'un pied sur l'autre pour tenter de se réchauffer. Il était content d'être avec Kai, oui. Mais il regrettait amèrement la chaleur de son lit.
Durant le trajet, ils n'avaient presque pas parlé. Rei essayait de balayer l'humiliation qui le rongeait pour les évènements du matin, et Kai, fidèle à lui-même, n'usait pas de salive inutilement. Le russe s'échauffait de façon machinale, comme un vieux tic, il connaissait l'enchaînement des mouvements à accomplir. Ce matin là, il était préoccupé. Il avait toujours apprécié la présence de Rei. Ou du moins, elle le gênait moins que celle des autres. Cependant, là, il la trouvait incommodante. Le fil des évènements avait prit une tournure étrange. Et cela lui occupait les idées. Durant tout le chemin, il n'avait pas trouvé un seul sujet de conversation, ayant trop de mal à se détacher de ses pensées.
Dans un raclement de gorge, Kai posa son blouson sur les épaules du chinois. Celui-ci était gelé, ça se voyait. Il espérait que son geste paraîtrait naturel. Avant que le brun n'ait le temps d'émettre quelconque commentaire, Kai commença à courir.
Rei resta pantois et regarda le russe s'éloigner. Le blouson de cuir était vraiment chaud. Il l'avait réchauffé d'un coup. A moins que ce ne soit l'émotion. Le neko se laissa enivrer quelques instants par l'odeur musquée mais pas du tout désagréable de Kai, puis il se mit à courir à son tour pour rattraper le russe qui s'était, lui, arrêté à quelques mètres, au premier obstacle.
Kai était pendu par les bras, les jambes croisées, et remontait ses épaules à la hauteur de ses mains, musclant bras et épaules. Il faisait cela avec une aisance déconcertante. Surtout en pensant que ces derniers jours il n'avait pas fait le moindre exercice. Sur un air de défi, Rei posa les blousons sur la rambarde et prit la place du tatoué lorsque celui-ci eût fini ses cinquante flexions. Curieux, Kai resta sur place en reprenant son échauffement. Rei parvint à deux flexions en une dizaine de minutes.
Le russe reprit sa course, sourire aux lèvres. Mais il ne voulait pas que Rei voie ça. Il ne se moquait pas, était juste amusé par l'effort que déployait son coéquipier. Lui, avait été entraîné toute sa vie. Et encore, il ne s'agissait plus que d'un entretien pour ne pas trop se rouiller.
Lorsque le chinois rattrapa l'adolescent tatoué, celui-ci venait de finir sa neuvième épreuve. Une fois de plus, Rei posa les blousons et regarda d'un œil songeur l'instrument en bois puis regarda les explications. S'il avait tout compris, il fallait qu'il fasse le cochon pendu et qu'il remonte pour que ses coudes touchent ses genoux. Il soupira et peina à monter ses jambes par-dessus le tube. Il jeta un coup d'œil au russe qui faisait quelques assouplissements. Le t-shirt de son aîné remonta, découvrant le torse finement musclé, recouvert d'une fine pellicule de sueur.
Contemplant le spectacle, il en oublia sa position, la tête à l'envers, bras et jambes accrochés à un tube de métal gelé entre deux bouts de bois, et ne s'en souvint qu'en sentant ses mains glisser, c'est-à-dire trop tard pour se rattraper. Il tomba lourdement la tête dans le sable. Une douleur diffuse remonta le long de son dos.
Kai sursauta en entendant le bruit sourd et regarda dans la direction du chinois puis fonça vers lui, l'aidant à se relever doucement. Son cœur avait fait un bond. Pendant un moment il l'avait cru mort.
« - Mais ma parole ! Tu es vraiment malade ! Tu aurais pu te tuer !
Kai criait. Il avait eut peur. Il donna un coup de poing dans l'épaule du chinois et partit s'asseoir sur un banc, vexé par sa propre colère. Mais à peine assit, il revint auprès du brun et l'aida à se relever.
Rei avançait au ralentit. Il eut l'impression de mettre des heures à se relever. Le sang tapait dans ses tempes, lui décochant une migraine aiguë. Il sentit Kai lui remettre les blousons sur le dos, l'aidant à les enfiler, puis la chaleur du corps du russe se propagea contre lui. D'un geste instinctif, il noua ses membres autour du corps étranger lorsqu'il quitta le sol. Ce n'est qu'au bout de quelques secondes qu'il comprit qu'il était sur le dos du jeune homme tatoué.
Kai le posa sur le banc où il était partit quelques minutes avant et lui demanda de s'allonger doucement. S'asseyant, il prit la tête du chinois sur ses genoux, lui dégageant le visage du sable et des cheveux qui y étaient collés. Ses gestes étaient tendres et doux. Rei n'aurait jamais cru cela possible.
« - Qu'est ce que tu as foutu, c'est vraiment pas possible, ça !
Sa voix était un peu chevrotante. Maintenant que la pression était redescendue, il avait du mal à maîtriser ses nerfs. Il gérait toujours. Toujours. Mais de voir le beybladeur dans cet état, il en était malade. Le phénix se passa les mains dans les cheveux et souffla. Rei en profita pour s'asseoir. Ca commençait à aller mieux. La douleur tambourinait toujours dans ses tempes mais il pouvait maintenant ouvrir les yeux.
« - Excuse moi. C'était un accident, ma main a glissé.
« - Tu m'as fais une de ces peur…
« - Pardon. Mais ça va maintenant.
Rei resta sur éberlué quand Kai se pencha vers lui et le prit dans ses bras. Ce fût bref mais de sa part c'était déjà vraiment magnifique. Rei regarda l'heure.
« - Bon, ce n'est pas tout mais ça m'a donné faim tout ça !
Kai n'ajouta rien mais le regarda blasé. Il avait faillit se briser la nuque et il ne pensait qu'à manger. Ce gars était vraiment impossible, un estomac ambulant. Il sourit tout de même, rassuré.
« - Si tu as faim, c'est que tout va bien. Il y a une boulangerie juste à la sortie du parc, là. Je t'attends là.
« - Ok ! tu veux quelque chose ?
Kai secoua la tête et Rei partit en traînant un peu.
oOo
Kai se sentait fatigué. Sans pouvoir vraiment se l'expliquer, la présence de Rei lui devenait pesante. Lorsque le chinois était en sa présence, il se posait bien trop de questions, s'inquiétait pour un rien, Il soupira une nouvelle fois en pensant au chinois et malgré lui, un sourire ourla ses lèvres. Le brun avait laissé le blouson du russe sur le banc. Kai le ramassa et l'enfila. Il faisait tout de même frais en y repensant. Il resta à regarder les oiseaux du parc picorer ça et là. Il prit, dans sa poche, un petit paquet de gâteaux secs, les émietta et les lança distraitement aux pigeons arrivés en masse suite aux premières miettes.
Plusieurs minutes plus tard, Kai se retourna en entendant des bruits de pas derrière lui. Il vit Rei croquer à pleines dents dans un maxi croissant. Il resta à le regarder et le chinois releva la tête, lui faisant un sourire plein de résidus de viennoiserie. Puis il fronça les sourcils et se mit à courir vers lui, une ride lui barrant le front. Le russe haussa un sourcil. Qu'est ce qu'il lui prenait d'un coup. Arrivé près de lui, il fit de grand geste vers un corbeau majestueux dégustant les petits gâteaux. L'adolescent tatoué reporta son attention sur l'oiseau qui s'envolait en croassant.
« - Pourquoi tu nourris un corbeau ? C'est un présage funeste !
« - Je…
Il n'avait même pas remarquer que le volatile avait chassé les stupides pigeons habituels. Mais n'allait tout de même pas se rabaisser à lui dire qu'il avait baissé sa vigilance, surtout pour lui avouer que c'était pour le mater en douce. Rei se laissa tomber sur le banc et menaça Kai avec son croissant.
« - Il ne faut pas faire ça !
« - C'était des pigeons, je n'avais pas remarqué.
Kai sourit légèrement. Rei et ses dictons de grand-mère, alors ! Ce n'était qu'un oiseau, pas de quoi faire un drame. Le chinois engloutit son dernier morceau de croissant et aussitôt sortit un pain au chocolat de son paquet, qu'il tendit à Kai. Celui-ci le refusa poliment et l'autre mordit dedans.
« - Ils sont aimables dans cette boulangerie ! Ils m'ont offert ce pain gratuitement !
« - En effet… Bon, si on retrait ? Tu as du sable plein les cheveux.
« - Oh ? – il regarda en l'air d'un geste instinctif mais ne vit qu'une grosse mèche de cheveux de jais – oui, rentrons. Tu as fini ton parcours ?
« - Oui.
Oui son parcours était fini pour aujourd'hui, il y avait eu assez de catastrophes en cette journée. Kai se leva, avec à sa suite, le chinois. Sur le retour, Rei était bel et bien réveillé, soûlant le russe de paroles.
oOo
Voilà la fin du chapitre 2. Oui, je sais, c'est encore Rei qui se prend tout mais ca reste qd mm gentil ! Ce chapitre me plaît toujours pas mais sinon je suis pas prête d'écrire la suite alors on dira qu'il était convenable.
Chapitre 3 : un voyage en perspetive. Je ne sais pas si je vais le poster tout de suite, ma bêta lectrice ne l'ayant pas encore lu me semble t-il ;
A bientôt !
