--Génis?
--Quoi? demanda--t-il, en levant la tête.
--Es-tu OK? Tu n'as rien dit pendant que j'étais en train de te parler, Roseline répondait avec inquiétude.
--Ouais, je suis OK, Génis répliquait. J'étais en train de penser, c'est tout.
Roseline le regarda pour un instant. Ses joues normalement pâles étaient devenues écarlates. Ses cheveux, longs et bruns avec des rayons blonds, semblaient briller avec toutes ses forces dans la légère lueur du soleil. Génis savait que Roseline était autant embarrassée que lui, mais il savait aussi que elle aimait lui parler et il s'adaptait plus difficilement avec les autres que sa nouvelle amie.
Tout de soudain, Roseline secoua la tête, ce qui causa ses cheveux à attraper la lumière du soleil. Génis nota sa beauté et, ainsi, il sentit ses joues rougissantes encore de plus.
--J'ai une idée, Roseline dit, ses yeux bleus gros et brillants. Veux-tu venir chez moi?
--Pourquoi? interrogea Génis, mais il était sûr qu'il savait la vraie raison.
Roseline souria de toutes ses lèvres, ses dents blanches et éblouissantes.
--C'était pas une question, dit-elle. Elle s'agrippa au poignet de Génis et dansa vers l'horizon.
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Roseline vivait dans une petite cabane à l'ouest du village d'Isélia, avec ses parents et sa sœur de seize ans, Belinda. Génis suivit sa figure, pâle et étincelante, jusqu'à la petite maison. Il était un peu nerveux, mais il n'avait pas le temps à dire quelque chose: ils étaient déjà devant la porte de l'abri du Roseline.
--Sh, commença Roseline mystérieusement en mettant son doigt aux lèvres et en signalant à Génis pour la suivre.
Les deux entrèrent comme des espions secrets. Quand les pieds de Génis touchèrent le corridor d'entrée, elle faisait un autre sourire secret et fermait la porte. Génis prit du temps pour regarder la cabane de côté à côté. La maison était plus au moins la même taille que la sienne, avec un tapis rouge qui couvrait l'entrée et un escalier de bois de cèdre. Roseline le guida à sa petite chambre, au droit du corridor du deuxième étage.
Son cœur battant de toute sa force dans ses côtés, Génis suivit Roseline pendant qu'elle montait l'escalier. Il pouvait s'imaginer comment il paraissait à ce moment : un garçon demi-lutin de douze ans, rougissant si furieusement que ses cheveux blancs paraissent doublement brillants que normal.
Mais Roseline, gardant toujours son cool, conduit son ami à sa chambre. Elle marcha calmement, mais c'était une façade pour Génis. Il pouvait voir ses yeux bleus brillant dans la semi-noirceur du corridor et sentait encore gêné.
--Et ça c'est ma chambre, Roseline annonçait grandement, les yeux étincelants. Vous pouvez entrer maintenant, cher Génis Sage.
--Oh.
Génis rougit de nouveau. Il n'avait pas réalisé qu'il était en train de rester debout en dévisageant Roseline pendant qu'elle ouvrait la porte. Avec un soupir de soulagement – au moins, il savait entrer la chambre maintenant - il suivit son amie. C'était une belle petite chambre, du bois avec un grand lit aux couvertures vertes dans un coin. Roseline s'assoyait à un bureau près de la porte et fit un geste à Génis pour la joindre.
--Est-ce que ça, c'est un anneau? Génis lui demanda, son respiration accélérant. C'était un très bel anneau, comme celle que son amie Colette possédait.
--Oui, répondit fièrement Roseline, et ses joues rougirent aussi. Je peux faire des sortes avec cette chose-ci.
--Moi aussi, j'aime faire des sortes, Génis dit pour dire quelque chose. Il chercha autour de sa ceinture pour son bâton du Nova qui était caché sous le matériel bleu et blanc. J'utilise ce bâton.
--C'est vraiment idéale, mais je dois faire mes devoirs maintenant, Roseline commenta soudainement en brossant une mèche de ses cheveux bruns derrière son oreille. Tu peux parler avec Belinda, si tu veux.
--Non, je vais rester ici, répliqua-il. Il pouvait finalement sentir son visage retournant à sa pâleur habituelle.
--OK, concordait Roseline, facile et à l'aise. Elle décrocha son sac de son épaule, puis enlevait ses livres et sa plume.
Pendant qu'elle travaillait, Génis observa l'anneau de Roseline. C'était bleu comme l'océan avec des petits pointillés dorés parsemés tout dessus. Il frotta le front de l'anneau. Il était plus grand que celui de Colette, mais il était fabriqué avec de l'aise et de l'expertise.
Il n'avait pas fini d'observer l'anneau quand Roseline fermait son livre avec un son du claquement et s'en mettait pour ramasser ses choses. Génis fut impressionné.
--Rapide, ça.
--J'ai fait la moitié à l'école, Roseline répondit avec un sourire content.
Génis se metta à quitter la chambre du Roseline, mais elle l'arrêta :
--Nous avons des choses à faire, petit Génis Sage.
--Comme quoi? Le demi lutin essaya à comprendre ses mots, mais Roseline ne s'élabora pas. Elle appuya tout simplement son doigt à ses lèvres - encore! - et le dirigea à une petite pièce de la pierre soulevée dans le mur, vers le fond de la chambre. Elle était petite et grise, brillante avec une lueur qui venait de l'intérieure. Roseline reposa sa paume sur la petite pierre scintillante, ses yeux lançant des étincelles.
