C'était midi samedi matin et il marchait à pas mesurés, exactement au lieu Roseline l'avait demandé d'aller il y avait maintenant quelques jours. Elle n'était pas là encore, mais Génis pouvait sentir ses joues rougissant pour la millième fois. Il sentait doublement incertain de lui-même cette fois-ci qu'avant.

Alors Génis marcha dans des cercles en espérant qu'il sera plus à l'aise quand Roseline arriverait. Raine était à son côté ; Roseline ne paraissait pas nerveuse et incertaine comme lui.

Mais, Raine, elle, pouvait sentir son incertitude. Elle toucha son épaule :

--Tu sais, Génis, que Roseline t'aime aussi.

Génis arrêta soudainement, étonné. Il regarda sa sœur des grands yeux bleus ; elle lui regardait des yeux normaux et bleus. Ils regardaient les yeux dans les yeux.

--C'est bizarre, mais je n'ai jamais pensé à ça, dit-il. Mais est-ce que c'est vrai?

--Génis, regardait moi.

Alors, Génis se regardait de plus - euh, dévisageait sa sœur aînée - et, pour une seconde, les quatre yeux grands et bleus verrouillèrent un dans l'autre. Génis, même avec tout son intelligence, ne savait pas ce que Raine voulait lui dire.

--Il y a une raison pour qu'elle te parle tous les jours, dit Raine gentiment en caressant le bras de Génis. Elle est assez nerveuse que toi, je sais.

--Tu crois vraiment? demanda Génis douteusement. J'ai pas besoin de te faire penser à ça, mais elle agit avec moi comme si j'étais n'importe qui, sans importance.

Raine regarda le ciel, ses yeux brillant :

--Je pense vraiment qu'elle t'aime, répéta-t-elle fermement. Et elle est nerveuse aussi – j'en suis sûre.

Génis utilisa son grand cerveau pour considérer ses options. Raine avait plus d'expérience ; dans le cas d', c'était elle qui était la plus intelligente, et non pas lui. De plus, Raine n'était pas tombée amoureuse pour quelques temps – sa logique devrait être claire. À cause de Roseline, il ne pensait pas rationnellement. Alors, conclura-t-il, peut-être Roseline n'était même pas un peu nerveuse, mais elle l'aimait - comme Raine l'avait assuré.

--Salut, tout le monde!

Une voix vint de l'horizon, distante et coupée. Les deux Sages pivotèrent sur leurs talons, Génis plus lentement que sa sœur. Il savait qui la personne mystérieuse était ; évidement, c'était Roseline, sa petite amie. Il savait à cause de l'odeur des roses qui la suivait partout, belle et naturelle, dans une façon qui lui convenait parfaitement.

Mais… Sa petite amie? Les pensées du Génis roulèrent dans son cerveau dans un torrent des étranges émotions nouvelles et effrayantes. Il l'aimait, bien sûr, mais comme une blonde… C'était irréaliste, non? Ils étaient les deux beaucoup trop jeune…

--M'as-tu entendue ou non?

La tête du Génis soulevait, rapide comme une bande d'élastique :

--N-non… Qu'est-ce que tu étais en t-traine de d-dire?

Roseline lui donna un grand sourire excité :

--Pauvre petit Génis Sage, mêlé sans ses propres affaires d'amour sans savant à quoi faire ou dire. Je viens de te demander si t'as vu ma sœur aujourd'hui.

--Euh… Génis bégaya. Sans le savoir, Roseline avait deviné ses pensées dans l'espace de deux secondes. Non, je n-ne l'avais pas vu depuis l-lundi passée.

--Bon, alors elle y est. Il faut que nous allions. Viens!

--Où, exactement? Génis demanda, mais elle ne l'entendit pas. Elle était déjà en train de courir vers le sud.

«Alors, songea Génis, c'est pire quand je pense à son sujet que si je lui parlais. Mon amie Roseline…»

C'était vraiment bizarre, mais, Génis savait, c'était mieux comme ça. Moins des complications. Après tout, l'amour éprouvait d'être un peu trop pour lui, même s'il était un génie de douze ans.

Il courait avec Roseline et, miraculeusement, il trouva qu'il l'aimait. Il n'était pas un garçon des sports, depuis le moment qu'on a trouvé qu'il était un génie à l'âge de trois ans et demi - mais, comme il découvrait, peut-être tout était amusant avec sa propre amie… Roseline, la fille de ses rêves.

Ils couraient jusqu'au point qu'ils ne pouvaient pas voir l'herbe lisse et vert que s'étendait quelques kilomètres d'Isélia. Ici Roseline arrêta, tout de soudain, si vite que Génis – et, il crut, Raine - était étourdi. Son cœur battit de toutes ses forces contre ses côtés et sa tête lancina de douleur. Mais il était renouvelé ; il sentit d'avoir plus des forces dans son corps que jamais.

--Hé, Belinda! appela Roseline en soulevant ses mains jusqu'à sa mâchoire pour amplifier sa voix. Nous sommes ici! Elle tourna soudainement et donna un clin d'œil à Génis, le grand sourire excité toujours sur ses lèvres.

--Tu n'avais pas besoin de crier! Je pouvais t'entendre de là-bas! Belinda cria en courant de toutes ses jambes. Avant, elle était perchée sur une petite inclinaison de terrain en devant des trois. Maintenant, la terre prit une véritable fin à l'herbe en arrière d'Isélia. Il y avait seulement de sable qui causait des nuages de poussière quand on y courait. Ce n'était pas un désert, ni une plaine. Avec toutes ces inclinaisons et petites montagnes de terre parsemées des petites plantes broussailles, qui prospéraient sous le soleil chaud, c'était plus comme une mélange entre les deux. Une petite rivière coulait à côté du sol couvert de fin sable jaune et brun, entourée des pierres grises et brunes. Génis voyait tout ça aux coins de ses yeux car il dévisageait le dos de Roseline, en se demandant – la millième fois – pourquoi elle n'était pas en train de rougir comme lui.

Éventuellement, ils étaient arrivés en haut de la petite montagne et rencontraient Belinda. Elle était avec son ami Jacob et tenait sa main («Copains, pensa Génis»). Ils étaient tous les deux enjoués et excités.

Belinda était d'une taille moyenne, avec des cheveux noirs et lisses, plus longs que ceux du Roseline. Ses yeux bleus étaient gros et azures, espacés loin de son nez. Ils accentuaient sa figure mince et gracieuse, avec l'aire d'une danseuse.

Jacob était beaucoup plus grand que Belinda, d'environ une mètre et quatre-vingt dix centimètres d'hauteur. Il était un ado souriant, avec une bouche plein des dents blanches et propres. Ses cheveux était noirs au fond et étendraient jusqu'à son front pâle, où ils devenaient la couleur du sable. Les yeux de Jacob était argentés et petits, comme des petites bijoux qui étincelaient dans la lumière du soleil.

--Enfin! taquina Belinda quand les trois était enfin arrêté. Nous avons attendu pour si longtemps!