Auteur : Katiel
Genre : pff, j'en sais rien. Yaoï.
Disclaimer : rien ne m'appartient, les personnages sont à leur dessinateur, ce que les mots sont au dictionnaire mais l'idée de base appartient à mon tit cerveau fatigué
NdA : Yaoï signifie relations homosexuelles masculines, si cela vous dérange… bah c'est dommage pour vous mais privez vous de ma fantastique fanfic. XP
Lemon : va y avoir du cul, quoi. Pareil, si ça gêne, by-bye.
Remerciements : Allony et Kalas : pour vos reviews qui me font toujours plaisir
Fisou : parce que tu sais que ton avis est important et que si tu ne m'avais pas offert Jean-Eudes, je n'aurais pas pu faire mes essais ! ;)
Rossignol : applaudit youpi ! Une nouvelle fan ! En tout cas, contente que ça te plaise.
Avertissements : Vous connaissez la phrase « nous récoltons ce que l'on sème » ? Certains passages (un surtout) pourraient choquer, les personnes sensibles (ils y en a qui me lisent ? naaaaaaan mais soyons prudents) sont priées de passer leur chemin.
Envoles-moi
Chapitre 7
Sur le chemin du retour, Rei était cramponné au bras du russe qui commençait à être engourdi.
« - T'es obligé de me serrer autant ? Qu'est ce qu'il se passe ?
Le chinois ne desserrait pas les dents, Kai soupira bruyamment et accéléra le pas. Son rendez-vous venait de tomber à l'eau pour de bon, il ne pourrait pas retourner en boîte ce soir et laisser son joueur dans cet état. Après tout, ça lui était un peu égal. Moins il voyait de monde, mieux il se portait. Mais Axel risquait de l'avoir mauvaise.
Arrivé en bas de leur immeuble, le brun s'arrêta sous le regard emplit d'étonnement et de fatigue du russe. Qu'est ce qu'il avait encore ? Voir Rei avait la tête baisser et les yeux un peu trop humides signifiaient certainement qu'il ne pourrait pas aller se coucher de si tôt. Il soupira une fois de plus.
« - Allez, déballes ce que tu as sur le cœur…
Le chinois fit deux pas et s'assit sur une bitte (trouvais pas de synonyme adapté, désolée ; ) à côté du hall d'entrée alors que Kai s'accroupissait, croisant les bras sur ses genoux.
« - J'aime pas quand tu m'ignores.
« - Je t'ignore ?
« - Pas là mais toute la journée tu étais en colère contre moi. Je sais que c'est à cause de ce que je t'ai dis… Mais moi je ne supporte pas que tu agisses comme ça avec moi.
Kai leva les yeux au ciel. Ah bah voilà qu'il l'avait fait pleurer. Il n'y avait franchement pas lieu de se mettre dans états pareil juste pour ça. Il était lui-même gêné. Il n'avait jamais été doué pour consoler les autres. Il se gratta la tête et parla posément après avoir regardé Rei quelques secondes.
« - Ecoutes, ça ne sert à rien de pleurer. J'étais un peu en colère parce que tu ne me fais pas confiance.
Rei voulu protester mais le russe leva la main, le faisant taire.
« - Je ne sais vraiment pas qui est cette fille. Je n'aurais pas dû m'emporter. Mais c'est fini. Tu n'as pas besoin de… te mettre dans un état pareil. Regarde toi, voyons !
Le chinois descendit de sa borne et s'accroupit devant Kai pour le prendre dans ses bras malgré l'air désespéré de ce dernier. Quelle sale manie de vouloir lui faire toujours des câlins… Rei se releva en attrapant la main du russe.
« - Allez, on rentre.
oOo
Il avait été agréablement surprit. Rei avait prit sur lui et ça avait été rapide. Chacun regagna a chambre. Ils étaient fatigués tout les deux et avaient besoin de dormir. En entrant dans la sienne, l'ado tatoué prit son portable dans sa poche. 6 appels en absence. Il grimaça, sentant qu'il allait se faire engueulé d'être parti comme ça, sans même lui téléphoner. Liste. 6 appels manqués. Ivanov Tala.
Kai haussa un sourcil. Tala ? Il soupira. Quelle mauvaise idée d'appeler le beybladeur avec son portable ! Il aurait du se douter que ce dernier n'arrêterait plus de lui téléphoner. Quoiqu'il en soit, il était tard et le sommeil se faisait sentir. Il verrait demain pour Tala. Et pour Axel aussi. Pour l'heure, il éteint le mobile et s'allongea après s'être dévêtu.
Il tourna et se retourna encore dans son lit. Pourquoi ne trouvait-il pas le sommeil ? Il était pourtant fatigué. Il n'avait de cesse de voir Rei accoté de ces deux types. Que serait-il advenu si Axel n'avait pas voulu sortir ? Jusqu'où seraient allés ces gars ? Jusqu'où Rei les aurait laissé faire surtout. Et pourquoi est-ce que ça l'agaçait à ce point ? Il sourit. Le chinois avait eu l'air content de le voir en tout cas. Est-ce qu'il savait qu'ils viendraient ce soir même, Axel et lui ? C'était stupide. Il n'aurait pas pu le savoir. S'il lui était arrivé quelque chose, qu'aurait-il fait ? Il se serait confié à lui ? Ou n'aurait rien dit ?
« - Tss !
Il était noyé dans ses propres pensées et tournait en rond. Il n'y avait vraiment rien de constructif là dedans. Avec un agacement mal dissimulé, il se leva et tourna la tête vers le lit où se serait trouvé Rei s'il n'avait pas changé de chambre. Café et chocolat noir. Remèdes à tous ses problèmes ! Il se glissa jusque dans la cuisine et prépara sa thérapie anti-sentiments désagréables. Ses tourments fondirent aussi vite que le chocolat dans sa bouche. Il souffla d'aise et se détendit enfin.
oOo
En retournant à sa chambre, il fit un détour par celle du chinois. N'allez pas vous méprendre ! C'était juste pour voir s'il avait réussi à s'endormir. Mais il faisait tellement sombre qu'il ne voyait rien. Les respirations semblaient bien régulières. Pas de problème donc. Il retourna se coucher, presque déçu. Il secoua la tête. N'importe quoi. A quelles pensées étranges s'était il encore adonné ? Il fallait qu'il arrête de penser à Rei. Il était de son équipe et rien n'était possible entre eux. En tant que capitaine, c'était faire du favoritisme. Comme un prof qui couche avec un élève. Ouais, plus facile à dire qu'à faire tout cela. Il secoua la tête, essayant d'y faire sortir le chinois. Et puis, qui avait parlé de coucher ? C'était anti-déontologique ! Non, non et non, il y repensait encore !
Il se rallongea. Les bienfaits de la caféine venaient de se dissoudre en un instant. Et il était plus enragé qu'il y a une demie heure. Il marmonna quelques instant et se leva une fois de plus. D'un pas décidé mais feutré, il se glissa dans son ancienne chambre et se posa délicatement sur le lit du fond. Pour une fois que Rei ne dormait pas étalé en plein milieu du lit et prenant toute la place, il avait plutôt de la chance.
Que personne ne se fasse des idées ! Le chinois avait eu une journée difficile et il voulait juste être présent en cas de problème. Bien sûr, il partirait avant que le soleil ne se lève et personne ne se rendrait compte de sa présence. Du moins, c'est ce qu'il espérait.
oOo
Son rêve était désagréable. Ce qui le dérangeait le plus était qu'il se savait dans son rêve mais ne pouvait pas changer la tournure des évènements ni se réveiller. Il grogna et se blottit un peu plus contre le corps à côté duquel il était couché. Quelqu'un l'appelait le sortant difficilement de sa torpeur. Lorsqu'il sentit la mais sur son épaule, il su qu'il était enfin réveillé.
Kai ouvrit les yeux d'un coup et Rei sursauta. Le russe se réveillait toujours de cette façon et c'était quelque peu … terrifiant ! Il aurait pu faire comme tout le monde, papillonner, se frotter les yeux et les ouvrir doucement. Kai fixait le chinois au dessus de lui. C'était une belle vision au réveil. Il observait les iris dorés qui le regardaient avec un air étonné. Le temps que sont cerveau se remette en marche, l'adolescent tatoué fut soudain envahit d'un gros doute. Si Rei était bien là devant lui à le regarder, à qui appartenaient les bras autour de lui ?
Il tourna la tête avec lenteur, redoutant le pire. La lumière perçant à travers les stores faisaient briller les mèches blondes de Max. Le russe ouvrit les yeux avec une expression de sainte horreur et sauta sur ses pieds en poussant son cadet qui tomba du lit. Il s'était retenu de hurler mais ne put réprimer un frisson. Le blondinet tomba avec un bruit sourd puis se mit à ronfler.
Kai se tourna vers Rei et pointa Max.
« - Pourquoi dort-il dans ton lit ?
« - Et toi ? Pourquoi dormais-tu avec lui ?
« - C'était TON lit !
Ils rougirent tout les deux sous cette révélation et ce qu'elle incluait. Mais le chinois se garda bien d'avouer qu'il avait voulu changer de lit pour garder celui emprunt de l'odeur de son capitaine.
oOo
Déjeunant en tête à tête dans un silence absolu, quoi que troublé par les bruits usuels d'un repas, les beybladeurs se jetaient des regards en coin, aucun d'eux ne voulant entamer la conversation. En finissant son sandwich de brioche et kinders, Rei se décida à rompre le pesant silence.
« - C'est fini entre toi et Axel ?
Kai haussa les sourcils et en laissa tomber sa biscotte dans son café.
« - Non. Pourquoi ?
« - Il n'était pas avec toi hier soir…
« - Je l'attendais.
Le neko était soudain gêné. Le russe avait donc posé un lapin à son copain pour s'occuper de lui ? C'était mignon mais… Comme s'il lisait dans ses pensées, le phénix continua.
« - Mais il sait bien que je dois m'occuper de vous.
Sans vraiment savoir pourquoi, il prit cette remarque assez mal. Ca avait un fâcheux penchant à le reléguer à la place de boulet qui donne des heures supplémentaires à sa nounou.
« - Ce n'est pas de ma faute si tu commences les choses et ne les finis pas.
« - Je ne te suis pas.
« - Je parle d'une certaine nuit…
Kai fronça les sourcils. C'était un coup bas. Il n'avait pas le droit de revenir là-dessus.
« - Je ne vois pas le rapport, Rei.
« - Je veux dire que tu ne peux pas me prendre et me jeter comme ça te chante ! Moi aussi j'ai des envies et des sentiments et avec toi rien n'est jamais simple. Si j'ai été là bas, c'est parce que toi tu ne sais pas ce que tu veux et que moi, ce que je veux, c'est juste une histoire simple avec un gars simple. Pas de prises de tête.
L'ado tatoué serrait les poings. Il parla d'un ton sifflant et cassant.
« - Je te rappelle que j'ai déjà un copain. Et que tu es de mon équipe. Il ne se passera jamais rien entre nous.
Le chinois se leva et tapa sur le bar, s'appuyant sur ses paumes pour se rapprocher de son capitaine. Ils n'étaient qu'à quelques centimètres. Il parla, au contraire de son aîné, d'un ton mielleux.
« - C'est trop tard.
Tournant les talons, il retourna dans sa chambre et ferma brusquement la porte. Le phénix sentait la rage bouillir dans ses veines. Il fixait le montant de la porte de la chambre. Il se leva, trépidant, et commença à débarrasser. Ses nerfs prirent cependant le dessus sur son contrôle. Il lança férocement son bol qui s'explosa au contact du mur. Il laissa le tout comme ça et partit se préparer pour son parcours santé.
De son coté, adossé à sa porte, Rei s'était laissé aller aussi. Mais pas dans la rage, dans les larmes. Plus il semblait vivre des moments intimes avec le russe, plus celui-ci semblait lui échapper. Il était malheureux de cette situation. Sachant pertinemment qu'il ne le fallait pas, il enviait Axel et voulait Kai pour lui uniquement. Sa gorge se serra à nouveau et les larmes lui remontèrent aux yeux quand il entendit la porte claquer. Il avait tout gagné. La seule chose que ferait son capitaine maintenant c'est aller se faire consoler dans les bras du français…
oOo
Comme prédit, après son entraînement, Kai partit gratter à la porte d'Axel. Ce dernier fut assez surprit de le voir là mais le laissa entrer bien volontiers. Ce qui l'étonna plus encore que le russe se blottisse dans ses bras. Il s'était passé quelque chose de grave ?
Le conduisant jusqu'au fameux fauteuil du salon, il s'assit et le prit sur lui.
« - Que s'est-il passé ? Manue m'a dit hier que t'avais du partir t'occuper de tes ptits protégés. Il y a eu quelque chose de grave.
« - Nan, ça c'est bon. Rei et moi nous sommes engueulés alors je n'ai pas envie de rentrer…
L'adolescent tatoué cacha son visage dans le cou du Français. Il n'avait manifestement pas envie de parler de ce qui avait bien pu se passer. Le brun resta comme ça près d'une heure, à le cajoler. Il garda le russe sur lui et attrapa une petite boîte dans la poche latérale de son fauteuil. Il allait se préparer son pétard mais Kai le regarda, visiblement contrarié.
« - Tu vas pas fumer ça maintenant !
« - Pourquoi ?
« - Ca pue. Si tu veux t'exploser la tête, fais le quand je ne suis pas là.
Axel noua ses bras autour du cou du beybladeur et l'embrassa. C'est dans ses moments là qu'il était le plus craquant. Quand il était convaincu de ses idées. De baisers en caresses, il ne tardèrent pas à se retrouver allongés sur le lit.
oOo
Allongé sur le dos en travers du lit, Kai avait les yeux fermés. Axel était à quatre pattes au dessus de lui et embrassait, léchait et mordillait chaque parcelle de ses torse, cou et visage. Le russe semblait apprécier. Il ne grognait pas et avait l'air détendu. Quelques gémissements perçaient par moment, faisant sourire l'actif. Il s'attarda longtemps à cet exercice puis lentement, descendit. Lorsque ses mains passèrent sur les flancs, Kai ronronna. Endroit sensible. Axel l'avait remarqué et ne cessait de passer là, juste furtivement, submergeant son partenaire d'une vague de frissons et lui arrachant des plaintes adorables.
Cela commençait à avoir de l'effet, pour son plus grand plaisir. Sans brusquer les choses, il continua sur sa lancée. Il laissait le phénix dans son monde, se demandant tout de même un petit peu à quoi il pouvait rêver. Il avait beau avoir prit plus d'une heure à en arriver là, descendant un millimètre après l'autre, lorsqu'il franchit le pubis, le russe se crispa. Ses mains agrippèrent les draps, ses sourcils se froncèrent et sa respiration accéléra rapidement.
Axel s'arrêta. Il ne comprenait pas pourquoi ça le mettait dans cet état. Qu'il ait peur, ok. Mais qu'il soit à la limite terrifié, c'était un peu excessif. Il remonta et le reprit dans ses bras, recommençant à lui embrasser le cou et les lèvres. Il reprit sa tentative du début mais une demie heure après, le résultat fut le même.
« - Si ça va pas, on s'arrête.
Le Blade Breakers resta un moment sans réactions puis acquiesça.
« - Ca va. Continue.
Sa voix était cassée. Il essayait de se persuader lui-même que c'était la chose à faire. S'il n'y arrivait pas maintenant, il n'y arriverait jamais. Il souffla alors qu'Axel commençait à caresser le pal de chair légèrement raidit. Mais il ne supportait pas de voir le russe dans cet état. Il stoppa et vint s'allonger à côté de son partenaire, le prenant dans ses bras après avoir fouiner dans sa table de nuit.
« - C'est trop con, j'ai plus de capotes…
Kai ouvrit les yeux et le regarda. Le trouble y était encore visible mais il semblait un peu moins nerveux.
« - T'as pas confiance en moi ?
« - Ce n'est pas une question de confiance. C'est une question de respect. Je ne sais pas pour toi, mais moi ce n'est pas la première fois et il est hors de question que je risque de te refiler quelque chose.
« - Mais !
« - Il n'y a pas de mais. Si t'en as pas, on laisse tomber. On aura l'occasion une prochaine fois.
L'étranger sourit et acquiesça. Le français lui rendit son sourire et l'embrassa. Il se leva et fila jusqu'à la salle de bain.
oOo
Dans la salle, il s'enferma et planqua sa boîte de préservatifs dans un petit renfoncement secret. En voyant le trouble du phénix, il avait choisit de laisser tomber. S'il s'était écouté, il se le serait fait dans la minute mais il tenait trop à lui pour lui imposer ce qu'il ne tenait pas à faire, malgré ses paroles. Par contre, lui devait se soulager. Il se retrouvait à faire ça tout seul, en secret, dans sa salle de bain mais c'était mieux que rien.
Dans la pièce voisine, Kai venait de se laisser tomber ventre sur le lit après s'être habillé. Il tentait de se calmer. Une fois encore, il l'avait échappé de justesse et se sentait empli de diverses émotions. Il était soulagé et rassuré mais aussi contrarié pour Axel qui ferait encore ceinture cette fois-ci.
Il sursauta en sentant son portable vibrer dans sa poche de pantalon. L'appart ? Sa voix était encore un peu haletante mais ça ne devrait pas trop s'entendre.
« - Hiwatari.
« - C'est Rei…
« - …
« - Kai, rentres s'il te plaît. Je veux te parler.
« - Parler ou me gueuler dessus et me faire des reproches ?
« - Kai…
« - Laisses moi un peu de temps et je rentre.
Il raccrocha sans laisser le chinois répliquer. Il était sûr que l'asiatique pleurait encore et ça lui serrait le cœur. Pourtant c'était sa faute et lui n'avait rien à se reprocher. Enfin, pas entièrement.
Axel sortit après une douche brève et fouetta le derrière du phénix avec sa serviette. Kai se retourna en bougonnant, Axel vint s'asseoir à ses côtés et secoua la tête, aspergeant le russe qui protesta en souriant. Le Français frotta ses cheveux tous mouillés dans le cou du phénix qui rigola de bon cœur.
Après s'être chamaillés, Kai embrassa Axel.
« - Je dois y aller maintenant. Il faut que je discute avec Rei.
« - Ok. Tu reviendras ?
« - Je ne sais pas. Ca dépend comment les choses tournent.
oOo
Le capitaine de Blade Breakers trouva l'appartement bien calme en entrant. Rei était à la fenêtre, regardant des enfants jouer dans le square en bas. Kai ne se pressa pas et vint le voir une fois débarrassé.
« - Je prends une douche, on discute après ?
« - T'étais chez Axel ?
« - Hm.
Le russe resta un moment sous le jet d'eau brûlant. Il se retourna en entendant la porte s'ouvrir. Rei entra, l'air convaincu. Kai écarquilla les yeux et se cacha avec le rideau de douche.
« - Comment t'es entré là, toi ?
« - Avec un tournevis c'est simple.
Il montra l'objet en question et le laissa tomber, approchant dangereusement. Le phénix était en position de combat, pomme de douche tournée vers l'assaillant, et main sur le mitigeur prêt à ouvrir l'eau. Un sourire impitoyable se dessina sur les lèvres du neko qui – tout en approchant – ôta son pull et ouvrit sa braguette pour laisser glisser son pantalon.
« - Qu'est ce que tu fous bon sang ?
Kai paniquait et Rei se marrait. Retirant le reste de ses vêtements, il arriva au bord de la baignoire. Kai était obnubilé par le regard fou dans les yeux dorés et oublia d'ouvrir le feu, enfin, l'eau. Le chinois attrapa son aîné par la nuque et vint sceller leurs lèvres. En approfondissant son baiser – auquel Kai n'avait une fois encore pas pu résister – Rei enjamba le rebord et entra dans la baignoire, le collant dos au carrelage froid du mur.
Le capitaine rouvrit les yeux et le regarda, sans comprendre. Qu'était-il en train de faire au juste ? Avant qu'il ne réagisse, Rei brisa le silence. Sa voix était étrangement calme et posée, mais on y sentait une sorte de voracité sous-jacente.
« - Est-ce que tu as couché avec lui ?
« - ?
« - Réponds.
« - Non.
« - Très bien… Sache que j'ai réfléchis et que je n'ai pas l'intention de te céder à qui que ce soit. Maintenant que tu t'es amusé avec moi, c'est à mon tour.
L'aîné voulu protester, lui dire qu'il devenait fou mais une fois encore il se fit plaquer au mur, les lèvres de son coéquipier léchant les siennes, et lui, faisant de même. Les mains du neko glissant sur sa peau le faisaient tressaillir. Sa respiration accéléra. Rei était bizarre. Pourquoi agissait-il ainsi ? Et pourquoi lui, se laissait-il faire ?
Le chinois empoigna le sexe de Kai et se mit à le masser tout en lui léchant le cou. Les choses allaient trop loin.
« - Lâche-moi ! T'es malade ?
Rei posa sa main libre sur la bouche de Kai. Il ne se laisserait pas interrompre. Toute la journée il avait pensé à ce moment. Son plan était parfait. Il ne devait pas faiblir. C'était le seul moyen d'avoir Kai pour lui et – le pensait-il du moins – de lutter contre ses appréhensions.
Le phénix restait tétanisé. Il ne contrôlait plus sa respiration. Son cœur battait si rapidement qu'il en avait la tête qui tournait. L'œuvre de la main du chinois sur son sexe n'y était pas pour rien mais il ne voulait pas que les choses se passent de cette manière. Rei était devenu insensé. Il ne voulait pas que le neko agisse avec ce comportement étrange, il ne savait pas exactement ce qu'il souhaitait, mais pas ça.
Rei entama d'entrée un va-et-vient rapide. Kai ferma les yeux et se mit à trembler. Il ne contrôlait plus rien. Le plaisir et la crainte évoluaient proportionnellement. Il ne voulait pas ce qui arrivait. Une fois de plus, il essaya de se dégager mais le chinois le remit à sa place. L'attitude froide et mesquine de son partenaire abattait toute la volonté du capitaine. Il se sentait mal.
Le rouge lui monta aux joues, le sang pulsait dans ses tempes. Il avait chaud. Vraiment trop chaud. Les traces de salive que Rei laissait sur son corps, sillages incandescents, semblaient lui brûler la peau. Il avait envie de hurler, de se débattre. Il mit la main sur sa bouche au moment où il jouit, la nausée montant en lui comme une traînée de poudre.
Cherchant sa respiration, il se laissa glisser le long du carrelage avant que le brun ne l'attrape par le menton et le force à rester debout.
« - Ce n'est pas finit.
Kai n'avait plus la force – ou peut-être était ce le courage qui lui manquait – de répliquer. Il se laissa faire quand Rei le fit se retourner. Kai obtempéra sans résistance.
« - Appuies toi au mur.
« - On va glisser avec l'eau.
« - Non.
« - On a pas de capotes, on a pas de lubrifiant, on peut p…
Le chinois lui mit la main sur la bouche une fois encore. Il avait tout prévu. D'entendre le russe parler avec ce ton accablé brisait ses résolutions. C'est pour cela qu'il l'empêchait de répliquer. Il ne pouvait pas s'arrêter là. Ce n'est que comme ça que le russe irait mieux. Vérifiant que son capitaine tenait debout tout seul, il se pencha et ramassa à l'extérieur de la baignoire une petite bouteille de lubrifiant. Il fit glisser le liquide huileux sur ses doigts, son autre main caressant l'échine de son aîné, qui était couvert de frissons. Il empoigna le bassin de son partenaire et le fit se pencher un peu, faisant attention qu'ils ne glissent pas sur le fond d'eau de la baignoire. Regardant une dernière fois ces doigts graisseux, il embrassa le dos de son amant de petits baisers et glissa avec lenteur son index dans l'orifice.
Kai gémit et un sanglot lui secoua les épaules. Il se retenait. Tout serait bientôt finit. Il allait se réveiller. Mentalement, il était partit. Comme si la lumière dans sa tête s'était éteinte, le laissant en stand-by. Ce qui l'avait choqué c'est que son corps réagisse malgré la peur qui l'habitait. Il n'avait pas pu empêcher son érection, sa jouissance, ni le plaisir qui montait en lui à présent que le majeur avait rejoint son voisin et gesticulaient en lui. Un nouveau sanglot fut étouffé alors que Rei insinuait son annulaire et le remuait à la cadence des autres. Il avait comme l'impression d'avoir manger quelque chose d'infect qui menaçait à tout instant d'être régurgité. Son malaise s'amplifiait avec la vitesse de l'oscillation.
Le chinois ôta ses doigts et se rapprocha de Kai pour l'embrasser le long de la colonne vertébrale.
« - Ca va aller.
Quelle ironie. Le russe ne put s'empêcher de sourire tellement la situation était risible. De son côté, Rei se débattait avec un préservatif. Ce genre de machin était super chiant à déballer, surtout avec les doigts plein de lubrifiant, cela va s'en dire. Il se l'enfila et vint se coller à son aîné qui sursauta. La peau contre la sienne lui semblait encore une fois ardente, le brûlait et l'érection contre ses fesses lui donnait un peu plus le vertige.
Rei s'introduit en lui après avoir huilé l'entrée du canal. Il s'engagea avec une précaution exagérée. Kai tremblait. Il avait la sensation de perdre pied, que ses jambes allaient céder sous lui. Il n'avait pas mal mais la gêne était conséquente. Puis cette sensation de malaise qui ne le laissait pas en paix occupait la majorité de ses pensées.
Le chinois avait prit en main le sexe de Kai et avait reprit un rythme soutenu. Kai gémissait mais il semblait plus sur le point de fondre en larmes que de crier « Peace and Love ». Ce fut rapide avant qu'ils ne jouissent tout deux. Pas vraiment synchro mais ce n'était tout de même pas mal.
Rei était essoufflé. Fatigué. Il se recula après avoir ouvert le robinet de la baignoire et s'assit dans le fond d'eau chaude qui se répandait. Kai n'avait pas bougé. Il tremblait de tout son corps, se sentait mal, sale, nauséeux. Le chinois le regarda inquiet. Il avait fait le bon choix en le poussant, hein ? Il lui caressa la cuisse et le vit réagir et relever la tête. L'eau lui arrivait à peu près aux chevilles à présent. En se redressant, il laissa ses bras retomber le long de son corps, son regard vide d'expression. Rei lui saisit la main et tira doucement pour que Kai s'asseye avec lui. Celui-ci se laissa tomber sans douceur, toujours dos au neko. Ce dernier se redressa un peu et lui passa les bras autour du cou. Le phénix restait totalement insensible, ne bougeait plus. Rei l'embrassa dans le cou, lui caressa les joues et le cou.
Il fut choqué en sentant les larmes du russe. D'ailleurs Kai se demandait lui-même ce qu'était ces choses humides sur ses joues. Il avait toujours l'esprit ailleurs et avait du mal à se raccrocher à la réalité. Il ne parvenait pas non plus à stopper ses tremblements. Son estomac lui, semblait se calmer un petit peu. Doucement.
Rei était retourné. Il pleurait ? Il se fit rage pour ne pas se mettre à le suivre. Il venait de faire quoi là au juste ? Il hocha gravement la tête. Il venait de le prendre de force. Essayant de calmer ses propres gestes, il souffla et attrapa une rosace et un flacon de gel douche. Il le mit devant le nez du russe.
« - C'est ça ?
Kai ne réagit pas. Il était revenu un peu à lui mais ses yeux étaient bloqués sur une tâche de sperme sur le rebord. Rei ouvrit la bouteille et huma. C'était bien l'odeur de sucre qu'il connaissait. Il entreprit ainsi de savonner son capitaine.
Le phénix revint à lui brutalement. Comme si il avait fallu le temps que le TGV entre en gare avant qu'il ne puisse réellement reprendre le contrôle de lui-même. Le brun venait de commencer à le décrasser lorsqu'il se releva d'un coup.
« - Sors d'ici.
Le chinois le regarda sans comprendre.
« - T'as intérêt à te tirer en vitesse.
Son cadet refusait de bouger, assit là, devant lui, les yeux étonnés. Kai serra les poings. Il ne supportait pas ce regard innocent, insolent.
« - BARRES-TOI !
Réalisant la situation, Rei se mit à réfléchir en vitesse. S'il ne rattrapait pas le coup immédiatement, ce serait peut-être irrémédiable. Il fallait qu'il reconquière la confiance de son capitaine avant de sortir de la salle de bain. Il se leva et tenta de l'embrasser mais la main du russe venait de s'arrêter à un demi millimètre de son visage. Kai avait arrêté son geste à temps avant d'asséner une gifle au brun.
Il remit sa main sur sa bouche et s'assit, essayant de ne pas vomir. Le flot de sensations, d'images et de gémissements venait de remonter à la surface dans son esprit. Rei s'agenouilla face à lui et le prit dans ses bras.
« - Excuses-moi. J'ai voulu faire ça pour toi. Je ne pensais pas que ça te troublerait à ce point là.
Kai ne l'écoutait pas, il regardait les images défiler dans son esprit. Après de longues minutes, il passa ses bras autour du cou du chinois. Ses larmes avaient encore dépassées ses paupières. Les reflets qu'il avait dans la tête n'étaient pas ceux de ce que Rei venait de lui faire. Ils étaient beaucoup plus anciens…
oOo
Rei était sur assit au bord du lit du russe, lui caressant le bras pour le rassurer. Il avait eu du mal à le calmer puis à l'emmener jusqu'ici. Il s'était rapidement endormit mais ses rêves étaient agités. Pour le moment, il ne pouvait pas dire si Kai lui en voulait ou non. L'état dans lequel il était l'inquiétait mais il était persuadé qu'avec un peu de repos, tout irait beaucoup mieux.
S'assurant que le russe dormait profondément, il était partit nettoyer les restes de leur folle aventure dans la salle de bain. Leurs cadets ne tarderaient certainement pas à rentrer. Il les attendait pour les prévenir de rester calme ce soir, avant de s'allonger aux cotés de son amant et de le veiller comme il l'avait fait pour lui quelques jours auparavant.
Cependant, un évènement imprévu arriva à ce moment là. La sonnette retentit et le chinois maudit le reste de l'équipe qui avait une fois de plus omit de prendre ses clés. Sa surprise fut d'autant plus grande lorsqu'il aperçu devant lui, l'adolescent pâle aux mèches flamboyantes.
« - Ta…la ?
« - Ivanov pour toi. J'ai eu du mal à vous trouver. La France, quel pays curieux ! Ils devraient mettre leurs rues toutes dans le même sens et les ranger par ordre alphabétique. Puis pour joindre Kai, quelle galère. Je l'ai appelé au moins trente fois pour qu'il vienne me chercher ! Je savais que quand il m'a dit qu'il utilisait vraiment son portable, c'était du bluff. Bon, passons. Il est où ?
oOo
Bon bah voilà, chapitre 7 bouclé ! J'y ai passé toute la journée mais il est là ! Je n'en reviens pas ! lol
Bon alors petit retournement de situation. Rei prend les choses en main ! (huhu ! quel jeu de mot !) Vous verrez dans le prochain chapitre si ça a été efficace ou non !
L'arrivée de Tala est dédicacée à Fisou. Je ne sais pas encore vraiment à quoi il va servir mais il était bien en tant que déco. Lol
En fait, il devait arriver avant, mais après Rei ne pouvait plus péter son boulon ! Ca le faisait pas avec Tala à coté qui fait je ne sais quoi, ou pire, qui vient mater !
Dernier conseil moralisateur : SORTEZ COUVERTS ! C'est important ! Votre vie est en jeu et celle des autres également. C'est une fatalité qui n'arrive pas qu'aux autres. Nous sommes responsables de notre futur et c'est en étant responsables que l'humanité à une chance de nous survivre.
Sur ces bonnes paroles, chers lecteurs, rendez-vous au chapitre 8 !