Auteur : Katiel

Genre : pff, j'en sais rien. Yaoï.

Disclaimer : rien ne m'appartient, les personnages sont à leur dessinateur, ce que les mots sont au dictionnaire mais l'idée de base appartient à mon tit cerveau fatigué

NdA : Yaoï signifie relations homosexuelles masculines, si cela vous dérange… bah c'est dommage pour vous mais privez vous de ma fantastique fanfic. XP

Lemon : va y avoir du cul, quoi. Pareil, si ça gêne, by-bye.

Remerciements : Vos reviews me poussent à écrire et à ne pas m'endormir sur mes lauriers. Voulais vous remercier pour votre soutien ! Ca me fait marrer de voir les prises de positions ! lol Les fans de Rei à droite, de Kai à gauche, pas de bagarres dans les rangs s'il vous plait ! ;)

Renaud (le chanteur) pour sa chanson « si t'es mon pote » qui à mes yeux défini bien la relation de Tala avec Kai ! .

Envoles-moi

Chapitre 8

Kai ouvrit les yeux. Il avait attendu que le chinois quitte la pièce avant. Il ne voulait pas parler pour le moment. Il était en pleine introspection. Ce qu'il venait de vivre éveillait en lui des souvenirs oubliés, et à présent, il voulait les comprendre et les combattre. Mais les images n'étaient plus en ordre dans son esprit. Il se souvenait de l'abbaye, de Tala.

Il était sur le point d'atteindre ses souvenirs mais il se redressa soudainement, une boule dans la gorge, le corps couvert de frissons. Il était sur la bonne piste. Kai se rallongea et se tourna sur le coté. Il avait enfouit son passé tellement profondément en lui, qu'il y avait difficilement accès aujourd'hui. Il avait presque tout oublié. Son enfance n'avait pas été heureuse. Mais dire qu'elle eut été malheureuse aurait été mentir.

Il ferma à nouveau les yeux pour essayer de nouveau. Il vit des barreaux aux fenêtres des chambres, un homme grand et fort, les douches, sa première toupie, Voltaire. Mais une nouvelle fois, il revint à la réalité, nauséeux. Pas moyen d'accéder à ce qu'il cherchait. Il jura et frappa son oreiller avant de se réinstaller dessus en soufflant.

oOo

Tala haussa les sourcils d'un air sarcastique.

« - Couché ? Kai Hiwatari, couché à 18 h ? Tu rigoles ou quoi ?

« - Il ne se sentait pas bien.

Rei avait les joues rouges. Tala était impressionnant. Il avait vraiment le don pour mettre les gens mal à l'aise. Le chinois était sous pression. Il aurait aimé que le reste de l'équipe arrive. Le roux se redressa en considérant durement son vis-à-vis.

« - Kai a dit qu'il ne se sentait pas bien ?

« - Il ne l'a pas dit mais…

C'était un interrogatoire ou quoi ? Il allait finir par lui faire cracher le morceau. Auquel cas, il était à 98 sûr de mourir en moins de deux minutes. Le neko avait toujours été jaloux de la proximité entre les deux russes. Heureusement, ils se voyaient rarement. Tala approchait Kai avec une facilité déconcertante. Le capitaine de Blade Breakers ne le rejetait jamais. En fait, ils étaient semblables tout les deux. Indépendants et froids. La curiosité rongeait le brun. Il voulait savoir maintenant. Peut-être que Tala avait été l'ancien petit ami de Kai. Sinon pourquoi s'entendaient-ils aussi bien ? Il fût tiré de ses rêveries par le roux. Son ton avait changé, son regard aussi. Rei cru même y apercevoir une infime trace l'inquiétude.

« - Alors quoi ? Comment sais-tu ?

« - Ca se voyait.

Tala explosa de rire. Il se leva et s'approcha du chinois qui était resté debout à coté de lui. Ils étaient à quelques centimètres l'un de l'autre. Son sourire retomba comme il était venu.

« - Qu'est ce que tu racontes comme bêtise ? Tu te crois vraiment capable de comprendre quelque chose à Kai ?

« - C'est mon ami. Alors oui.

Tala posa sa main sous la gorge de Rei, le plaquant au mur.

« - Tu ne le connais pas. Ne le considère pas comme un ami. Ce n'est pas le cas, et lui ne le pense pas non plus. Il doit t'apprécier, tout au plus. Mais tu peux en être fier car venant d'Hiwatari, c'est déjà merveilleux. Kai est indépendant et pour rien au monde il ne montrerait ses sentiments, surtout à quelqu'un comme toi. Tu ne peux même pas t'imaginer la vie qu'il a eut. Ni même le mal que j'ai eu pour le faire exister.

Tala se retourna en sentant la main de Kai sur son épaule. Il avait les sourcils froncés. Une vague lueur de colère animait son regard. Ils se regardaient dans les yeux. Le feu et la glace.

« - Pourquoi es-tu en colère ? Je n'ai dis que la vérité !

Le Blade Breakers se retourna et alla à la porte d'entrée. Il ne pouvait pas le nier. Ce n'était que la stricte vérité mais il ne voulait pas que l'on fasse étalage de tout cela. Ca lui était personnel. Rei n'avait pas besoin de connaître ce que s'apprêtait à raconter l'autre russe.

« - On sort. Dépêche.

« - Pense à ce que je t'ai dis. Glissa le loup à Rei.

A contre cœur, Tala lâcha le chinois et rejoint Kai.

oOo

Kai sentait toujours une gêne pour marcher mais sa démarche n'en était pas affectée. Il avait entendu la voix de Tala et ça l'avait réveillé. Il avait pensé halluciner mais en sortant de sa chambre, il avait aperçu le roux et était intervenu. Il n'avait certes, envie de voir personne mais Tala ne comptait pas vraiment dans le lot. Au fond, il était ravi de le revoir.

Lorsqu'ils quittèrent l'appartement, Kai lui serra la main et l'étreignit quelques secondes, un léger sourire aux lèvres.

« - Qu'est ce que tu fais ici, Ivanov ?

« - Paraît que les minettes Françaises sont belles, je suis venu voir ! Entre deux rendez-vous je me suis dis que j'aurais bien le temps de passer te voir !

Kai se mit à rire en levant les yeux au ciel. Toujours le même.

« - T'aurais du me laisser finir avec ton ptit pote ! Il ne reste pas à sa place. Je n'aime pas les gens qui ne restent pas à leur place. Je n'aime pas la façon dont il parle de toi, ni qu'il se considère comme ton ami. Il n'est pas assez prestigieux pour ça. Pourtant, il y a un truc qui me chiffonne. C'est qu'il a raison.

L'adolescent tatoué regarda Tala d'un air soudain étonné.

« - Je ne comprends pas…

Tala sourit et ébouriffa les cheveux du phénix, qui grogna en lui tordant le bras.

« - Il a raison. Quelque chose te tracasse…

oOo

Rei était resté debout, adossé au mur, désespéré. Qu'avait voulu insinuer Tala ? Pourquoi Kai ne l'avait pas contredit ? Comment se faisait-il qu'il soit debout ? Et que faisait Tala ici ? Les questions lui taraudaient l'esprit et ne le laissaient pas en paix. Son cœur se mit à battre plus vite et il commença à avoir du mal à déglutir. Le loup venait de lui arracher Kai des mains, le consolerait et le phénix resterait fâché contre lui.

Il sursauta lorsque le reste de l'équipe entra dans l'appartement et fût surprit de découvrir Axel au milieu des jeunes. Il avait l'air différent. Pas fâché, plus inquiet mais son visage était relativement fermé. Rei paniqua. Et si Kai l'avait prévenu de ce qui s'était passé ? S'il était venu pour l'engueuler ? Le chinois était sûr qu'il se mettrait à pleurer.

Il ne tarda pas d'ailleurs. Axel avança vers lui, l'air grave et l'entraîna dans le couloir adjacent. Dès que le Français le regarda dans les yeux, le beybladeur laissa les larmes dévaler ses joues. Ces jours-ci il n'arrêtait plus de pleurer, c'était désagréable mais ça lui déchargeait le cœur. Axel se redressa et le regarda, ébahit. C'était lui qui l'avait fait pleurer ?

Le français posa un genou à terre face à Rei et lui fit relever doucement la tête. Le neko se mordait la lèvre inférieure pour essayer de d'arrêter ses sanglots mais au lieu de ça, ils redoublèrent. Axel avait l'air tellement touché et attentionné qu'il s'en voulait encore plus pour son comportement. Le Français se releva et après une brève hésitation, prit le neko dans ses bras, le berça délicatement et lui massa subtilement la nuque.

« - Ne pleures pas. Dis moi ce qu'il t'arrive. Tu me fais mal au cœur.

Rei s'accrocha au pull du français comme si sa vie en dépendait. Il n'arrivait pas à parler. Il se sentait minable. Il avait eu tort mais ne parvenait pas à le regretter et cela le faisait encore plus culpabiliser. Difficilement, entre deux reniflements, il avoua enfin son plus gros souci.

« - Je l'aime. J'aime…Kai.

Le Français se contracta un peu sous la franchise du chinois mais le garda dans ses bras.

« - J'avais remarqué… Je suis désolé que ça te rende triste à ce point là…

La deuxième vague de larmes le submergea. S'il savait ce qu'à peine deux heures plus tôt il s'était passé, il ne le prendrait plus en pitié comme cela. Un mal de tête commençait à se répandre dans les tréfonds de son crâne. Rei s'appuyait de plus en plus sur Axel qui finit par le soulever de terre pour l'emmener se coucher. Il avait hésité un moment mais après tout, les jeunes jouaient à la toupie dans le salon, personne ne le remarquerait.

Rei noua ses bras autour de son cou et se cacha le visage au creux de son épaule. L'aîné posa le neko dans son lit – enfin, celui de Max maintenant – mais ne put se relever. Le chinois restait désespérément accroché à lui. Axel sourit tristement et s'accroupi à coté du lit. Rei releva la tête, les yeux toujours pleins de larmes et posa ses lèvres sur celle du Français. Qu'était-il en train de faire ? Il ne le savait pas lui-même. Un peu gêné, Axel détourna la tête et posa deux doigts sur les lèvres du beybladeur.

« - Excuse moi…

Il avait dit cela sans trop savoir pourquoi. Peut-être de devoir décliner le baiser de cette façon qui lui paraissait un peu brusque. Mais il devinait bien que le chinois était fatigué et qu'il avait besoin de repos. Rei serra les dents et fronça les sourcils. Il parla plus âprement qu'il ne l'aurait voulu.

« - J'ai couché avec lui ! Quand il est rentré tout à l'heure, je l'ai suivit dans la salle de bain, je lui ai fais l'amour !

Il était un peu soulagé de s'être confié et ses larmes n'avaient plus aucune entrave. Sa respiration était plus rapide. Axel lui était figé. Il avait les mâchoires serrées, l'impression que son cœur s'était arrêté et que les secondes duraient des heures. Il se leva en repoussant gentiment Rei, fuyant son regard. Sa voix était devenue plus rauque et lente mais il gardait un calme incroyable.

« - J'ai vu qu'il n'était pas là. S'il te plait, dis lui de me téléphoner en rentrant.

Après s'être raclé la gorge, il quitta la pièce puis l'appartement.

oOo

Kai avait quitté la résidence en silence. Tala le suivait, les mains enfoncées dans les poches, respectant le mutisme de son ami. Ils avaient atterrit dans un petit bar trois rues plus loin. Kai s'était laissé tombé sur une banquette au fond de la pièce. Le regard insistant de Tala l'irritait. Le roux le sentait bien et ça l'amusait.

« - En même temps, nous ne sommes pas obligés de parler de ce qui te tracasse.

Le Blade Breakers ne trouva pas la force – ni l'envie – de faire autre chose que de grogner.

« - Je peux aussi parler de moi !

Kai leva les yeux au ciel et soupira. Sa colère retombait mais elle ne s'était pas encore affaiblit au point de le laisser sourire. Il n'en fallu pourtant pas beaucoup plus avant que le phénix sourie. Tala était parti dans l'une de ses nombreuses tirades. Il parlait tellement et si vite que Kai n'en comprenait que la moitié. Mais ça lui faisait du bien de se retrouver dans son état naturel, parler russe, un verre d'alcool à la main et un temps agréable (environ 5 ou 6°) à l'extérieur.

Le phénix écoutait le roux, la tête posée sur ses mains, les yeux clos. Tous ses petits soucis s'en allaient. Son sentiment de malaise l'avait quitté aussi. Il ouvrit les yeux alors que leurs troisièmes verres de vodka tagada arrivait sur la table. D'un même geste, les deux acolytes frappèrent et burent leur verre avant de grimacer légèrement, Kai mâchouillant le bonbon.

Le phénix avait les yeux perdus dans le vague. Les gémissements du chinois à son oreille, ses mains glissant sur son torse, et son propre plaisir lui emplissait l'esprit, au fur et à mesures des verres ingurgités. Il posa sa tête au creux de ses mains et souffla. Tous ces souvenirs parvenaient à l'émoustiller. Il ne comprenait vraiment plus. Pourquoi lors du moment fatidique, il s'était senti si mal à l'aise alors que maintenant qu'il avait bu, il était excité rien qu'en y repensant ?

« - Hey bah Pucelle, t'as mal au cul ?

Tala le regardait depuis un bon moment et Kai ne bougeait toujours pas. Il ne réagit pas non plus à la remarque.

« - Tu ne tiens plus l'alcool ou quoi ?

Aucune réaction.

« - Wow ! Hiwatari ! Arrête de m'ignorer !

Kai releva enfin la tête, une drôle de lueur dans le regard et les joues rouges. La vodka l'avait échauffé un peu et il allait devenir fou à entendre les plaintes du chinois.

« - Je veux rentrer.

Tala soupira. A croire que son meilleur pote de beuverie avait sombré dans la décadence de la jeunesse fragile. Il se leva et le méprisa.

« - Tss, tu es tombé du coté obscur de l'alcool.

« - Mais non. J'ai juste mal à la tête.

« - Maaaaaah… le soutien de mes froides soirées d'hiver s'en est allé. Ce ne sera plus jamais comme avant.

Malgré sa pose théâtrale, il se retrouva à moitié assommé d'un poing venu s'écraser sur lui par un Kai à la veine temporale un peu trop saillante. Tala se redressa en se frottant le haut du crâne et se pendit au cou de son ami.

« - Je sais que tu m'aime.

Le tenant toujours par le cou, ils sortirent de l'établissement. Kai était à présent bien réveillé. L'air frais lui faisait un bien fou. Ses délires avaient été balayés par le premier coup de vent. Maintenant il essayait de faire taire Tala qui chantait à tue-tête dans les rues.

oOo

Bien entendu, aucun des deux n'avait assez bu pour être saouls et ils le savaient, mais comme faisant partie de la tradition, ils firent tout comme. Quand ils entrèrent, le reste de l'équipe –mis à part Rei – était en train de manger. Kai passa sans les voir et fila jusqu'à sa chambre. Il n'avait toujours pas envie de parler avec eux.

Il se laissa tomber sur le lit, sur le dos. Tala s'assit à côté de lui et le regarda. Il n'avait pas réussi à lui extirper d'informations. Soit il n'était plus aussi persuasif qu'avant, soit Kai s'était un peu plus renfermé sur lui-même. Même avec sa fierté surdéveloppée, le rouquin espérait réellement que ce fût la première solution.

Il repensa avec une certaine amertume à leur jeunesse. Kai était un enfant neurasthénique – un peu comme chacun d'entre eux – mais qui refusait pertinemment la pitié comme l'amitié des autres. Il rejetait tous ceux qui l'approchaient. Il était le même individu sérieux qu'aujourd'hui, à suivre les ordres et réfléchir aux meilleurs choix à faire. Tala avait réussi à acquérir sa confiance en le brusquant.

Il avait aperçu l'un des assistants de Voltaire chantant sa mélopée d'une voix qui susurre aux oreilles de l'enfant mélancolique et affligé qu'était le phénix. Le petit roux était intervenu, se risquant pourtant aux mêmes sanctions. L'homme prit néanmoins la fuite surprit de se faire prendre. Tala avait alors giflé Kai qui le regardait avec la colère de s'être fait remarquer. Si tu ne veux pas, tu n'as qu'à dire non, lui avait conseillé Tala. Le loup était l'aîné des deux enfants et bien que suffisant, il considérait de son devoir de protéger les plus jeunes.

Par la suite, il ne l'avait jamais laissé tombé, poussant le russe jusqu'à l'âge de l'adolescence. Jusque là, le Blade Breakers n'était pas vivant, seulement un pantin utilisé à des fins avilissantes. Le jour où le roux réussit à lui faire comprendre ce fut sa plus grande victoire et il en était fier encore maintenant.

Il reporta son attention sur son ami s'endormant à ses côtés. Bras autour du corps et genoux remontés, il lui faisait de la peine. Il n'avait pas changé lui non plus. Il adoptait toujours la position fœtale quand il était inquiet. Tala s'allongea lui aussi et passa ses bras autour de son protégé, qui se laissa faire volontiers.

« - Si tu ne veux pas, tu n'as qu'à dire non…

oOo

Lorsque l'invité se réveilla, son petit protégé n'était plus contre lui. Il se leva donc et entra dans le salon où se trouvait seulement Rei, vautré devant des débilités télévisuelles.

« - Sont où ?

Le chinois sursauta en entendant la voix derrière lui.

« - Si tu sursautes, c'est que tu n'as pas l'esprit tranquille ! Tu étais en train de faire une bêtise !

« - Mais non !

Rei soupira. De bon matin, cet intrus, insecte, parasite, appelez-le comme vous voudrez, commençait déjà à lui prendre la tête.

« - Je ne sais pas. Il y a quelqu'un sous la douche mais je ne sais pas qui, l'y était déjà quand je me suis levé.

Tala fit le tour du canapé et s'assit contre lui et le regarda droit dans les yeux avec cet air dédaigneux caractéristique.

« - Et tu n'as pas été voir qui c'était ?

Rei rougit violemment. Pourquoi avait-il dit cela ? Kai lui avait raconté ce qu'il s'était passé dans la salle de bain ? Dans le doute, le meilleur moyen : feindre l'innocence et l'outrage.

« - Bien sûr que non ! Et toi, je te pensais à l'hôtel ! Où as-tu dormi ?

« - Quelle question stupide ! J'ai dormi dans le lit avec Kai ! – il continua devant l'air outré du brun – Pas comme certains qui ont dormi tout seul dans leur lit tout froid ! Moi, quelqu'un m'accepte au creux de ses draps !

Bien entendu, il ne pouvait pas mesurer la portée de ses paroles mais ça l'amusait de voir Rei froissé. Son sourire s'agrandit d'autant plus. Il approcha son visage de celui du chinois fit mine de vouloir l'embrasser en se jetant à son cou.

« - Dégages ! Laisses-moi !

« - Résistes moi, j'adore ça !

Rei tapait autant qu'il le pouvait alors que le roux lui léchait la joue. Faites ça à quelqu'un qui se sent offensé, ça marche à tous les coups. Le brun criait et le roux se marrait. Il finit par le lâcher et le neko tomba du canapé. Il se releva en maugréant et bougonnant contre leur invité et quitta la pièce pour retourner dans sa chambre.

« - Tss, trop facile.

« - Qu'est ce qu'il se passe ?

Kai venait d'apparaître avec sa serviette sur la tête. Il était vraiment adorable avec cet air tout innocent. Ces rares fois où il ne semblait pas être une coquille vide était réellement charmante.

« - Rien, je m'amuse

Tala sauta le dos du canapé et vint ronronner contre Kai, qui le poussa.

« - Rha ! Caresses de chat donnent des puces !

Tala fit la moue en pinçant les joues de son ami à la façon des plus dignes grands-mères.

« - Ooooooh ! Hiwawa est réveillé alors il joue les prudes ! Mais Hiwawa ne disait pas ça hier soir !

Il l'embrassa sur le bout du nez avant de lui tirer la langue et de filer dans la chambre. Kai resta là, désespéré et trèèèèès légèrement furieux. Son café. Il ne savait pas quelle heure il était mais c'était celle de boire son café. Bien noir, bien fort, bien relaxant.

oOo

« - Tala ?

Kai traversa l'appartement, téléphone à la main, pour chercher le rouquin qui était encore collé à Rei pour l'emmerder. Tyson, Kenny et Max semblaient presque morts, en train d'essayer désespérément de faire des pompes correctes pour avoir le droit de manger.

« - Hey ! Ivanov ! Téléphone.

Il acquiesça lorsque le roux lui demanda en russe, s'il s'agissait de sa fiancée. Le loup se leva en s'appuyant sur la tête du brun et lui ébouriffa les cheveux, les emmêlant un peu plus. Il rejoint Kai et lui tapota la joue pour le remercier. Il se dirigea vers le balcon, laissant chacun des Blade Breakers agacé, irrité ou affamé.

Le neko s'approcha à son tour du phénix. Il avait du mal à supporter l'ambiance depuis la veille. Bien entendu, il savait qu'il en était responsable en grande partie mais après tout, Tala n'était pas innocent dans l'affaire. S'il n'était pas là à agacer tout le monde, ça irait certainement mieux.

« - Kai, euh… ça va ?

Le russe le regarda de haut. Il n'avait pas vraiment digéré encore. Il ne prit pas la peine de répondre et tourna les talons.

« - Kai attend !

« - Occupé.

Il se glissa dans sa chambre et ferma à clé, laissant le brun désemparé derrière.

oOo

Rei n'eut pas le temps de déprimer longtemps, Tala revint s'occuper de son cas. Vilement, il s'était glissé derrière lui et lui avait attaché les mains à la chaise. Le chinois avait commencé à couiner et à se débattre mais le roux le tenait bien. Il lui détacha les cheveux et entreprit de le coiffer.

Lorsque Kai vint voir ce qui se passait pour que tout le monde hurle comme ça, il faillit exploser de rire. Il n'y avait pas à dire, Rei coiffé comme la princesse Leïa était très beau ! Le neko se sentait quelque peu humilié, surtout que le phénix se foutait à présent ouvertement de lui.

Mais du coté des jeunes, ce n'était pas vraiment mieux. Max et Tyson faisaient les pieds au mur et Tala veillait. Les bras du jeune à la casquette tremblaient.

« - Si tu tombes, rappelles-toi, tu fais vingt fois le tour de la résidence à cloche-pied !

Kai secoua la tête, dépité. Il allait finir par les tuer ! En soupirant il s'approcha et lui posa la main sur l'épaule.

« - Je vais chez mon copain.

« - Je veux le voir !

« - Bah viens.

Rei les regardait, ou plutôt regardait Tala d'un air assassin. S'il avait pu le maudire rien qu'en le regardant, il lui aurait jeté les pires des sorts. Il commençait à éprouver une certaine rancœur contre Kai aussi. Lui, qui le regardait et se marrait.

Comme s'il l'avait entendu, le capitaine s'approcha de la chaise et libéra Rei qui se dépêcha de libérer ses cheveux. Il avait une grosse boule dans la gorge. Il regrettait amèrement ses derniers jours passés avec le phénix, qui lui faisait encore confiance.

« - S'il te plait ! Pardonnes moi, j'ai fais ça pour t'aider !

Il avait murmuré tout en le tenant par les épaules pour qu'il l'écoute. Kai haussa les sourcils et le regarda étonné.

« - Je ne t'en veux pas.

Tala les repéra et vint une fois encore se mêler des affaires de son petit protégé.

« - Tss ! Pas touche !

Le roux enlaça Kai par derrière et l'écarta de Rei qui était resté plongé dans le regard rouge. Il ne lui en voulait pas ? Alors pourquoi agissait-il ainsi ? C'était peut-être encore plus douloureux que s'il avait été en colère. La façon dont il l'ignorait et le méprisait était bien la pire des punitions.

oOo

Tala était tout content de pouvoir rencontrer le petit copain de Kai. Pour une fois qu'il acceptait. Sous ses airs de curieux invétéré, il voulait s'assurer que ce gars était assez bien pour son cadet et qu'il ne ferait pas souffrir. Au passage il pourrait prévenir le fameux copain qu'il n'avait pas intérêt à faire du mal à Kai.

Kai prit sa clé dans sa poche et entra dans l'appartement d'Axel. Ce dernier était comme à son habitude, assit dans son fauteuil, plongé dans ses pensées. Mais contrairement à la règle, il ne se leva pas pour le prendre dans ses bras et l'embrasser.

« - Ca fait longtemps que je t'attend.

Kai fronça un peu les sourcils. Sa voix était calme mais semblait bien triste.

« - Je suis venu avec Tala, je voulais te le présenter.

« - Je suis content de te rencontrer. Mais j'aimerais parler seul à seul avec Kai.

Le français se leva enfin et serra la main du roux. Le regard qu'il posa sur Kai fit paniquer ce dernier. Il c'était passé quelque chose, maintenant il en était sûr. Pour répondre, il eut du mal à contenir sa voix qui malgré lui était moins assurée que d'habitude.

« - Il peut rester. Je n'ai rien à cacher.

Axel se rassit dans son fauteuil et leur fit signe de s'asseoir.

« - Je veux parler de ce qui s'est passé lorsque tu es rentré chez toi, hier soir.

Le capitaine des Blade Breakers rougit brusquement et regarda Axel avec les yeux écarquillés.

oOo

J'ai été longue ? Oui, je sais, pardon. J'ai eu trop de mal à écrire. Je m'y suis prise au moins à trente fois ! lol

Puis après j'ai fais les devoirs de Fisou ! Elle m'a obligé ! lol Je suis pas crédible ? Bon, ok…

Et si je dis que j'ai eu du mal à supporter le poids de la bougie supplémentaire plus les deux Silent Hill finis dans la nuit et que… Comment ? Que j'arrête de me trouver des excuses surtout si c'est pour sortir des trucs aussi foireux ?

Tss, ok. Tout est de ma faute à vouloir faire jouer Tala que je ne trouve jamais assez arrogant, vouloir faire souffrir Kai qui devient du coup trop gnangnan, faire passer Rei pour un salaud et remonter l'estime des lecteurs pour Axel… bah j'ai galéré !

La prochaine fois je me contenterais d'un amour tout con et réciproque ! réfléchis naaaaaan ! Impossible XP