Auteur : Katiel
Genre : pff, j'en sais rien. Yaoï.
Disclaimer : rien ne m'appartient, les personnages sont à leur dessinateur, ce que les mots sont au dictionnaire mais l'idée de base appartient à mon tit cerveau fatigué
NdA : Yaoï signifie relations homosexuelles masculines, si cela vous dérange… bah c'est dommage pour vous mais privez vous de ma fantastique fanfic. XP
Lemon : va y avoir du cul, quoi. Pareil, si ça gêne, by-bye.
Remerciements : A tous ceux qui me lisent
Envoles-moi
Chapitre 12
Kai claqua la porte de sa chambre et s'assit sur le lit. A cet instant précis, il avait envie de fracasser quelque chose – ou plutôt quelqu'un. Il s'en voulait d'être aussi bête. Rei lui avait fait des avances, et il les avait refusées, alors de quoi se plaignait-il à présent ? Il ne le savait pas vraiment mais il avait l'impression d'avoir une grosse boule incandescente entre la gorge et l'estomac.
Tala l'avait prévenu que développer des sentiments pour quelqu'un de son équipe était dangereux. Lorsqu'on devient trop proche de quelqu'un, il suffit de s'en éloigner pour faire baisser la pression. Là, le seul moyen pour mettre de la distance entre eux était que l'un ou l'autre ne quitte l'équipe. C'était un sacrifice vraiment important et il n'arriverait certainement pas à s'y résoudre.
La pression remonta. Il était trop con. Vraiment. Il serra le poing et frappa violemment dans le mur avant de se laisser aller sur le lit en soufflant. Garder un air distant et imperturbable. Il savait le faire, suffisait de l'accepter. Ses traits se détendirent et un air impassible reprit place sur son visage. Agir ainsi était réconfortant, il n'aurait jamais du se laisser aller à faire preuve de sentiments. Un Hiwatari digne de ce nom reste fier. Et il était un Hiwatari digne.
oOo
Rei avait regardé le russe quitter la pièce avec un certain pincement au cœur. Et le voir rire… s'en était presque effrayant. Il sentit les bras de Tir-Hao se serrer autour de sa taille et il sourit. Même s'il s'en voulait et s'inquiétait pour Kai, il était bien heureux que le chinois soit ici avec lui. Il se sentait moins seul.
Max releva la tête en entendant Kai. Il était rare qu'il se manifeste. Il se releva en apercevant Rei. Les deux autres le regardèrent et l'imitèrent. Ils se précipitèrent tous sur le chinois, tenant à peine compte du deuxième. Rei était content de les retrouver. Il les salua et prit Tir-Hao par le bras pour qu'il arrête de se cacher derrière lui.
« - Je… vous présente Tir-Hao. C'est… un copain.
Contrairement à ce à quoi il s'était attendu, ses coéquipiers ne firent aucun commentaire sur Tir-Hao. Ils étaient contents que Rei soit revenu. Le beybladeur chinois leur souriait mais son œil était indubitablement attiré par la porte de la chambre de Kai. Il laissa tomber son sac au sol et présenta les plus jeune au nouveau venu.
« - Il parle très peu le japonais. Soyez indulgents. Je…
Il regarda l'autre chinois, tout en avançant vers la chambre de son capitaine, et lui demanda de suivre le reste de l'équipe.
« - Il faut que je parle avec Kai. Vous pouvez lui donner un truc à manger, s'il vous plaît ?
Rei avança vers sa destination et Max l'arrêta en lui posant la main sur l'épaule et parla d'une voix assez basse pour ne pas attirer l'attention de toute la maisonnée.
« - Tu sais, Kai s'est beaucoup inquiété pour toi. Il a peu dormi, guettant le téléphone. Il doit être fatigué…
Le chinois avait l'impression d'avoir le cœur dans un étau. Il sourit tout de même et remercia Max. Plus il se rapprochait de son but, plus son cœur battait fort. Il frappa énergiquement à la porte.
« - Pas là.
Sa voix était plate. Il commençait à s'endormir, la lutte avec ses sentiments l'avait complètement épuisé. Rei entra tout de même et regarda son capitaine allongé sur son lit, un bras en travers du visage. Vu comme ça il avait l'air tellement faible que son cœur se serra un peu plus. Kai rouvrit les yeux et leva la tête vers l'intrus. Il reprit ses esprits et s'assit sur son lit.
« - … ?
« - Kai, je voulais te dire que…
Que quoi ? Il ne savait même pas ce qu'il était venu faire ici. Il voulait le voir, lui expliquer que ce n'était pas ce qu'il croyait. Mais le phénix n'était pas stupide, il ne croirait jamais quelque chose comme ça.
« - … ?
« - Il avait besoin de moi. La police chinoise m'a appelé parce qu'il avait disparu.
Kai hocha la tête.
« - Ca t'aurais écorché de prévenir avant de partir ?
« - Tu n'étais pas là quand je suis parti et c'était un peu précipité, je n'ai pas eu trop le temps, tu comprends.
Kai le fixait avec un regard totalement flegmatique et très déstabilisant.
« - Les plus jeunes se sont inquiétés, ça…
« - Les plus jeunes ou toi ?
Rei l'avait coupé. Son ton n'était pas méchant ni agressif, plutôt compatissant.
« - Bien entendu moi aussi. S'il t'était arrivé quelque chose, ç'aurait été à de ma responsabilité, et à moi de m'expliquer.
Kai était fier de lui. Il avait réussit à gérer sa colère et ne l'avait même pas transposer dans son regard. Le neko tiqua. Le russe sourit intérieurement. Il avait touché un point sensible visiblement.
« - Sors maintenant.
Rei ne pouvait pas détacher ses yeux de ceux de son capitaine. Il recula. Un pas. Deux. Puis il lui tourna le dos et sortit rapidement.
Le russe était resté là à ruminer tout seul. Ca l'agaçait de s'énerver pour si peu et de se sentir étrange à chaque fois qu'il voyait Rei. C'était contre lui-même qu'il en avait lorsqu'il s'était mit à parler ainsi au brun. Mais en même temps, il était sincèrement persuadé que c'était la chose à faire. Rompre dès à présent, effacer toutes traces d'une quelconque entente.
oOo
Rei retourna avec les autres quelque peu désabusé. Kai était fâché. Il se doutait que toutes ses paroles prononcées froidement n'étaient qu'une façon de cacher qu'il s'était inquiété. Le russe avait réellement un problème avec l'expression de ses sentiments.
Lorsqu'il entra dans la salle du dîner, il sourit en voyant Tir-Hao penché par-dessus un Kenny affolé, battant des bras, qui se demandait ce qu'essayait de faire le chinois en lui glissant les mains dans les cheveux. Le neko se mit à sourire et demanda à son compagnon ce qu'il était en train de faire.
« - Il n'a pas d'œil ? J'essaye de voir !
Rei se mit à rire franchement et traduit pour les autres beybladeurs.
« - Il essaye de voir si Kenny à des yeux !
oOo
Le russe avait mit un bon moment avant de se vider de toute émotions et commençait juste à s'endormir quand Tyson arriva comme une fleur dans sa chambre. Le capitaine rouvrit les yeux et se redressa rapidement. Ils étaient pénibles ce soir, tous autant qu'ils sont.
« - Il est tard. J'aimerais me reposer et ne plus être déran… Qu'est ce que tu fais ?
Tyson avait le nez dans son armoire si parfaitement rangée et en tira un pull en laine blanche, déséquilibrant toute une pile de vêtements qui s'écrasa sur celle d'à coté. Le jeune à la casquette referma la porte sans s'en inquiéter.
« - T'as rien de plus épais ? C'est pour Tir-Hao. Il n'a pas d'affaires chaudes et comme toi tu fais à peu près sa taille… T'es plus gros mais en longueur ça devrait aller.
Le russe se leva et sortit. Etre dans la même pièce que celui là était devenu d'un seul coup trop dur à supporter. Il lui fallait de l'air. Aller sur le balcon et respirer un grand coup. Profondément, lentement. Mais il fut happé au passage, toujours par Tyson.
« - On a pensé le faire dormir dans ta chambre aussi. Il y fait chaud et puis c'est la seule où on peut rajouter un matelas.
« - Pas besoin.
La voix de Kai était presque inaudible. Il avait parlé fermement mais entre ses dents. Tyson haussa les sourcils.
« - Comment ça ?
Kai prit son portefeuille et le glissa dans sa poche avant de sortir.
« - Tu vas où ?
Le capitaine s'arrêta quelques secondes en voyant Rei allongé entre les bras de l'autre chinois au milieu du salon. A sa grande surprise, il ne s'énerva pas. S'il avait su mettre un nom dessus, il aurait su qu'il était malheureux. Il eut du mal à détourner ses yeux de ce charmant spectacle et avança. Rei se redressa des bras du chinois en le voyant mais Kai ne jeta pas un œil sur eux. Il avança, enfila ses chaussures et sortit.
Tyson soupira.
« -Je ne le comprendrais jamais.
Il tendit le pull au nouveau venu qui le posa à coté de lui, en baragouinant ce que Rei traduit, en rougissant un peu, par :
« - Il dit que je lui tiens plus chaud qu'un pull… Mais qu'il te remercie.
Tyson leur sourit, content pour une fois de ne pas se faire engueuler et ajouta que Kai laissait gracieusement sa chambre à Tir-Hao, qu'il y serait plus à l'aise que sur un matelas gonflable. Rei regarda la direction que le phénix venait de prendre. Tyson n'avait donc rien comprit ? Max et Kenny, même s'ils étaient discrets sur le sujet, semblaient avoir saisi le fond du problème.
Le neko se rallongea sur Tir-Hao qui avait finalement décidé d'enfiler le pull. Rei ferma les yeux. Cette odeur… Il murmura.
« - Kai…
oOo
Le phénix se dirigea vers la seule autre adresse qu'il connaissait. Il ne sentait pas le froid mordant la peau pâle sous son t-shirt. Il n'avait pas prit la peine d'enfiler un haut plus chaud ; et était sortit directement. Ce n'est qu'arrivé à destination, qu'il se rendit compte qu'il était partit sans rien. Et donc, sans clés.
Axel arriva près d'une heure plus tard et se mit à courir pour parvenir jusqu'à la forme, assise sur la marche du seuil. Kai se leva en le voyant arriver et se laissa prendre entre les bras réconfortant du français qui le frictionnait pour le réchauffer.
Il lui mit sa veste sur les épaules et lui passa un bras autour de la taille pour l'encourager à monter les étages. Une fois dans l'appartement, il reprit le russe entre ses bras.
« - Que s'est-il passé ?
Le phénix se tourna face à lui et l'embrassa. L'heure n'était plus aux discutions. D'un mouvement d'épaule, il fit glisser la veste de ses épaules et s'approcha plus du brun, approfondissant son baiser.
« - Ne dis rien.
Ses gestes étaient hésitants mais il était décidé. Pour rien au monde il n'aurait avoué qu'il se sentait seul et que pour une fois, il réclamait de l'amour. Peut-être même n'en était-il pas conscient. Son malaise le guidait, l'angoisse de se sentir abandonné. Il ne réfléchirait pas et laisserait les choses se faire comme elles le doivent.
Il se retrouva rapidement, les jambes nouées autour de la taille du français, totalement abandonné aux baisers de ce dernier. Rapidement, il se finit allongé, les joues roses et le bassin ondulant en rythme avec celui de son partenaire, sa main ayant trouvé d'elle-même son occupation. Les choses s'étaient faites en douceur, sans contrôle ni réflexions préalables. Le Blade Breakers était adorable comme ça, cependant, totalement muet et les yeux fermés. Il avait pourtant l'air d'apprécier.
Après leurs ébats, Kai s'endormit rapidement. Il était fatigué et ne voulait surtout pas réfléchir. Pour le moment il se sentait bien et en sécurité et c'était tout ce qui comptait. Axel resta longtemps à le regarder. Cette rencontre avait quelque chose de gênant, comme un goût amer d'au revoir. Pourtant, son petit ami était venu de lui-même lui réclamer un peu d'attention, et ce pour la première fois, ça valait tout l'or du monde. Et puis même si cela restait l'unique fois avant leurs adieux, il était content de l'avoir rendu heureux au moins ce soir. Il l'embrassa et s'allongea contre lui.
oOo
(On va faire état de ce qui est arrivé à petit Kaillou, les âmes sensibles, passez votre chemin)
oOo
Il était encore enfant. Très jeune. Pas plus de 4 ou 5 ans. D'après sa mémoire, il avait toujours vécut ici. L'abbaye. Cet endroit aurait été effrayant pour un enfant de l'extérieur mais n'ayant pas eu le temps de connaître autre chose, même ces murs gris et sans âme, cette bâtisse froide faisait office de foyer.
Ils étaient plusieurs mais ne se voyaient presque jamais. Lorsqu'ils se retrouvaient ensemble, le silence était de rigueur. On ne les voyait jamais sourire – il n'y avait rien de très réjouissant – ou exprimer un quelconque sentiment. Ils n'avaient pas non plus le droit de pleurer. Ils devaient être forts, courageux, et garder leur sang froid. C'est certainement pour ça que Kai s'était laissé faire.
Petit enfant qu'il était, il ne comprenait pas ces choses là. Ce n'était pas plaisant, mais comme tout ce qu'ils faisaient était contraignant ou douloureux. Alors lorsque cet homme venait le chercher dans cette pièce qui ressemblait plus à une cellule qu'à une chambre d'enfant et l'emmenait dans les douches pour s'occuper de son cas, le jeune enfant le suivait sans faire de comédie, patiemment, essayant de faire disparaître la peur qui lui tordait le ventre.
Il ne se rappelait plus quand ce petit manège avait commencé. Mais même au fil du temps, ça restait douloureux. Il lui arrivait de pleurer, sans faire de bruit, laissant juste les larmes dévaler ses joues. L'homme à genoux derrière lui, lui maintenait la tête contre le mur, sa main recouvrant presque entièrement le profil de l'enfant, l'autre plaquée sur son épaule pour ne pas qu'il bouge.
Leur étreinte ne durait jamais très longtemps. Ensuite, l'homme se relevait, se rhabillait, le nettoyait un peu au jet et le raccompagnait sagement à sa chambre. Le petit garçon s'allongeait, se rouait en boule et serrait dans ses mains le seul réconfort qu'il pouvait trouver ici, un petit jouet en plastique cassé qu'un autre des enfants lui avait donné et qu'il cachait derrière le pied de son lit lorsqu'il quittait la chambre.
Puis un jour, un autre enfant aux cheveux flamboyants était arrivé et les avait regardé. Sans rien dire, posant juste un regard placide sur l'homme. Ses yeux étaient magnifique, couleur de glace, contrastant avec ses cheveux roux. Son regard était aussi froid que le jugement dernier. Implacable. Puis il avait sourit. Un sourire d'une incroyable cruauté pour un si jeune enfant.
L'homme avait fuit après s'être fait surprendre. Aucun des enfants n'avait comprit. Il représentait l'autorité. Il aurait pu punir Tala de se trouver en dehors de sa chambre, seul à une heure pareil. Mais non. Il était juste partit. Le petit rouquin s'était approché de l'autre enfant encore les larmes au bord des yeux et l'avait giflé.
Kai avait serré les dents et ravalé ses larmes. Il ne fallait pas pleurer. C'était mal. Il le savait, il regardait pourtant l'autre enfant avec un regard plein de haine de s'être fait surprendre avec cet homme. Puis Tala lui avait prit la main et l'avait raccompagné. En ouvrant la porte, il lui avait glissé ces quelques mots qu'il n'oubliait – encore maintenant – jamais de lui rappeler. Si tu ne veux pas tu n'as qu'à dire non.
oOo
Kai ouvrit les yeux soudainement. Ca y est, tout était remonté dans sa mémoire. Son éducation drastique aurait du faire de lui un être surpuissant, sans peurs ni reproches et n'avait finalement abouti qu'à le transformé en pauvre adolescent laconique et renfermé, incapable de jouir correctement.
Il tourna la tête vers Axel, allongé à ses côtés et regarda les traits fins du français. Pourquoi celui là l'aimait-il ? Aucune idée. Il détacha les bras noués autour de lui et se releva. Il prit une douche brève et se rhabilla. Jetant un dernier regard au brun, toujours endormi, son visage se durcit.
« - Le jeu est fini. Adieu.
Il sortit tranquillement, reprenant le chemin de son propre appartement sous les lueurs naissantes de l'aurore.
oOo
Il pénétra dans l'appartement calme et silencieux. Tout le monde dormait encore. Il se faufila jusque dans sa chambre pour trouver endormi au creux de ses draps, le corps fin et gracieux du nouveau venu. Il le regarda, allongé là, dans son lit, ses draps, ses vêtements. Il détourna les yeux et les revit tout les deux, Rei et lui, enlacés l'un et l'autre, l'air heureux.
Kai sourit tristement. Il aimait Rei ? Probablement. Enfin, pour autant qu'il connaissait de l'amour, ça devait ressembler à quelque chose comme cela. Son visage s'assombrit un peu plus. Il aimait Rei et Rei l'avait aimé. Mais il l'avait laissé partir. Encore maintenant, il était persuadé que c'était la meilleure chose à faire. Le chinois n'avait pas mit longtemps non plus à comprendre qu'il serait malheureux avec lui et était parti rechercher son ancien amour. C'était mieux. Oui… Mais ça faisait mal…
Ca faisait mal et il en voulait à Tir-Hao qui n'y était pour rien dans l'affaire. Le phénix soupira et récupéra son téléphone au dessus de la tête du chinois endormi. C'était étonnant qu'ils ne dorment pas ensemble, Rei et son amant. Peut-être pour intégrer l'idée lentement dans l'esprit des plus jeunes. Kai se frotta les bras. Il était couvert de frissons. Il ferma les yeux et se concentra. Un Hiwatari ne doit rien ressentir. C'est contre-nature. Il ne devait pas penser à Rei. Il ne le devait pas.
Sa main se resserra autour de son portable et il sortit dans le salon, téléphone à l'oreille.
« - Allô, Tala ? Ta proposition tient toujours ?
oOo
Bon bah voilà le chapitre 12 ! lol il n'est pas très long mais j'étais obligée de couper là ! Vous comprendrez en lisant le prochain.
En l'attendant et si ce n'est pas déjà fais, je vous invite à aller lire la fic de Fisou "Datura", qu'elle fait pour moi C'est du Kai/Rei ! lol
A bientôt tout le monde !
