Heeeeu… Grosse Folle m'a fait remarqué que mon histoire de code était incompréhensible… Bon, il s'agit de Grosse Folle, mais je tiens quant même à préciser (histoire qu'on ne s'imagine pas que j'ai encore moins de neurones que je n'en ait en réalité) que je parlais juste de l'examen qui permet de faire la conduite accompagnée… Pour le permis…

…Vous vous en fichez.

Bien.

Voici donc le troisième chapitre !


« Chat ! »

Zorro tourna lentement la tête vers la petite intruse accroupie à côté de lui. Elle le regardait avec détermination. Et elle venait de poser une main sur son bras.

« Quoi, chat ? Comment ça, chat ? »

« Chat ! C'est toi le chat ! Ze t'ai attrapé alors maintenant z'est toi le chat ! Et tu dois m'attraper à ton tour ! »

A quelques pas de là, Pipo se pencha avec attention sur la mixture d'un joli rouge écarlate qu'il était en train de préparer. Quiconque l'aurait observé avec attention aurait aperçu un léger tremblement faire vibrer sa colonne vertébrale. Et si cette personne s'était approchée un peu plus, elle aurait même pu entendre un petit bruit ressemblant vaguement à un ricanement trop longtemps contenu émaner de sa personne.

Zorro, qui venait de poser les yeux sur Long-Nez avec méfiance, cessa d'observer l'adolescent pour rendre à Chani toute l'attention qui lui était due.

« Allez ! Tu dois m'attraper ! » insista t-elle.

Et elle pivota précipitamment pour tenter de fuir à toute jambe.

Manœuvre peu efficace, l'escrimeur l'attrapa par le haut de son T-shirt et la souleva dans les airs, se relevant par la même occasion.

Il approcha de son visage la charmante petite tête blonde, dont le corps frêle tournoyait lentement sur lui même, suivant ainsi les torsions qui s'étaient imprimées au col de son T-shirt.

« Attrapée. Et maintenant, laisse-moi dormir, » gronda le jeune homme.

Une moue boudeuse glissa sur les traits de la fillette.

« Z'est de la triche. Tu dois me laisser le temps d'aller me cacher. »

« …Je dors. Je ne joue pas au chat. » souffla dangereusement le jeune escrimeur.

« …Tu dors tout le temps. »

« C'est bien vrai ! » s'exclama Long-Nez avant de replonger avec prudence dans sa mixture douteuse.

Un long silence suivit, durant lequel Pipo sentit son dos s'enflammer désagréablement sous le regard de Zorro.

« Et alors ? Ça te pose un problème ? » finit par grogner l'escrimeur en direction de l'enfant qui tournoyait toujours au bout de son bras.

Chani le fixa d'un regard étrange.

« …Non. »

« Bien. »

Il reposa la fillette par terre.

« Alors maintenant va jouer ailleurs et laisse-moi tranquille. »

Elle resta plantée sur le sol, les yeux toujours rivés sur le jeune homme. Une lueur d'intense réflexion planait dans ses prunelles cristallines.

« Je t'ai dit d'aller jouer ailleurs… »

Elle baissa légèrement la tête sur le côté, fronça les sourcils, puis se décida finalement à faire demi-tour et trottina en direction des cabines.

Dans un silence qui n'augurait rien de bon. Mais l'escrimeur s'était rendormi trop vite pour avoir pu y attacher de l'importance.


Elle était accroupie derrière un énorme tas de cordes rugueuses qui traînait sur le pont du navire.

Quelques mètres plus loin, Pipo, adossé contre la rambarde de bois du bateau, fixait les fioles multicolores qui s'étalaient à ses pieds, cherchant sur quels cobayes il pourrait les tester, et surtout quelles utilités et quelles fonctions il pourrait bien leur attribuer.

…Il ne remarqua pas la fillette tapie dans l'ombre, qui le guettait, attentive au moindre de ses mouvements.

Une idée commençait à percer avec peine dans les brumes opaques de son cerveau (oulà… Bouchou méchante…) lorsqu'une voix criant son nom par la fenêtre de la cuisine lui fit tourner la tête.

« Pipo ! Tu te ramènes, ou pas ? »

Haussant un sourcil, il s'empressa d'aller rejoindre Sandy près des fourneaux.

…Tandis que dans son dos, une petite ombre blonde fusait en direction de ses mixtures.


« Kesskiya ? » marmonna le jeune homme en refermant la porte de la cuisine d'un air las.

Jusqu'à ce qu'il réalise que la fin de sa… phrase, avait été avalée par le « Qu'est-ce que tu me veux ? » de Sandy.

Les deux pirates se regardèrent en silence.

« Comment ça ? » firent-ils d'une même voix.

Re-silence.

Sandy cligna des yeux, interloqué, et retira du feu une marmite dont l'eau commençait dangereusement à déborder dans son dos.

« Comment ça, Kesskiya ? » ragea t-il en déposant le récipient sur une table avec brusquerie.

« Ben… Qu'est-ce qu'il y a, si tu préfères, » marmonna l'adolescent avec mauvaise humeur et en appuyant bien sur les syllabes.

« Non, non, je te demande pourquoi tu me demandes ça, justement, » répliqua le blondinet.

« Ben… Ça c'est la meilleure ! Tu m'appelles, comme ça, brutalement, tu me déranges en plein dans mon travail, alors que tu sais à quel point il est indispensable à l'équipage, j'étais en pleine réflexion, et tu me demandes pourquoi je te demande ça ! »

Le jeune cuisinier s'adossa contre la table, perplexe.

« Chani m'a dit de t'appeler parce qu'il y avait quelque chose que tu voulais me demander, mais que tu n'osais pas… » expliqua t-il en fronçant les sourcils.

« …Mais j'ai rien à te demander. »

« …S'il s'agit d'utiliser ma cuisine pour y faire tes expériences à la noix, c'est non. »

« Mais je sais, je te l'ai déjà demandé plein de fois, ça ! »

Nouveau silence.

« Cette sale petite peste est d'un machiavélisme… » réalisa Long-Nez, juste avant de recevoir une quantité mémorable de substance liquide, épicée et bouillante sur la figure.

« WOUAÏIIE ! MAIS ÇA VA PAS ? » hurla t-il en direction du blondinet qui le regardait, impassible, une louche encore dégoulinante de soupe pimentée à la main.

« Je t'interdis d'insulter une Future Jolie Fille en ma présence. »


« N'empêche qu'elle EST machiavélique, » répéta le jeune canonnier en fixant l'endroit du pont où, dans un passé très proche, le fruit de son travail s'était trouvé.


Dans la chambre des filles, sur le bureau où les cartes de Nami attendaient patiemment que leur maîtresse vienne les corriger ou les compléter… Non, pardon, sous ce même bureau, se trouvaient de multiples fioles au contenu aussi louche que coloré, en compagnie d'une petite fille aussi blonde que louche.

Elle les fixait, silencieuse, en pleine réflexion.

Au bout d'un court moment, semblant avoir pris une décision, elle saisit l'une des fioles, et en versa le contenu d'un bleu nacré dans une autre, pleine d'un liquide rougeoyant.

Elle plaqua le goulot du récipient ainsi remplit à ras-bord contre la paume de sa petite main, et la secoua avec toute la force dont ses bras d'enfant étaient capables.

Réalisant que la mixture bouillonnaient méchamment à l'intérieur de sa prison de verre, elle stoppa, porta la fiole à hauteur de ses yeux et contempla avec satisfaction les tourbillons dangereux qui agitaient le liquide, créant d'innombrables bulles d'une couleur suspecte qui éclataient pour renaître aussitôt, une mousse abondante et mouvante ne tardant pas à presque déborder du petit récipient cristallin.

Un air très sérieux sur le visage, elle émergea de l'ombre qui régnait dans l'espace réduit de Sa Tanière, et se haussa sur la pointe des pieds pour pouvoir lorgner cette fois-ci sur la table.

Ses yeux glissèrent sur les cartes bien ordonnées de la rouquine, passant en revue les instruments de navigation qui traînaient ça et là, pour finir par se fermer avec lassitude.

Aucun jouet intéressant.

Elle rouvrit les yeux, avant de grimper sur la table, sa petite fiole toujours à la main, attentive à n'en pas renverser une goutte.

Confortablement assise en tailleur au milieu des cartes, elle glissa un doigt dans la fiole, observa le liquide fumant et violacé qui enrobait son index, et le posa sur une des feuilles de papier couvertes d'inscriptions qui l'entouraient de toute part.

De son petit doigt potelé, elle suivit les courbes des côtes, gribouilla sur le nom des villes, traça de nouvelles routes qui tournaient de manière très originale en rond, qui se croisaient, se recoupaient, traversaient les mers, sortaient de la carte pour aller atterrir sur une autre…

Jusqu'à ce que Chani, réalisant que le niveau de Sa préparation baissait de manière inquiétante, ne décide de descendre de la table et d'aller cacher The préparation dans la Cachette.

…Mais non, réflexion faite, se dit-elle après avoir fait quelques pas dans le couloir, autant mettre Son Plan Diabolique à exécution /tout de suite/.

Elle se dirigea vers la cuisine.


Son regard bleuté suivait avec attention les mouvements du cuisinier qui, de dos, s'affairait activement autour des fourneaux, sortant des assiettes, rajoutant du sel dans une marmite, disposant des petits dés de jambon sur un plat, soupoudrant du persil sur un autre…

Elle s'approcha.

« Eh, Meuzieur-qui-Cuizine ! » appela t-elle de son adorable petite voix fluette.

Sandy se retourna, un large sourire débordant de son visage.

« Oui, Petit Cœur, qu'est-ce que tu veux ? Un gâteau ? Mais on va bientôt manger, tu sais ! Enfin, si tu ne le dis pas à Nami-chérie, je veux bien te faire goûter un des petits gâteaux fourrés à la crème de banane que j'ai fait ce matin ! Mais motus et bouche cousue, hein ? » ajouta t-il d'un air complice.

« Z'est laquelle, la nassiette du zentil meuzieur ? »

Sandy s'immobilisa, fronçant les sourcils.

« …Le gentil monsieur ? »

« Oui. Le zentil meuzieur qui dort tououout le temps. »

« … »

« Tu zais, » commença t-elle à s'énerver, « zelui qui ze balade avec trois couteaux qui piquent ! »

« …Oui, oui, j'ai compris… Zorro… Heu, c'est celle-là… » fit-il d'un ton un peu perdu en lui désignant ladite assiette du doigt.

Et, vexé, il retourna à ses occupations culinaires, ne se souciant aucunement de ce que Chani pourrait bien faire avec le plat en question. (C'était celui de Zorro. Elle pouvait bien en faire tout ce qu'elle voulait.) (Et puis il faut montrer aux enfants qu'on a confiance en eux.)

Chani déboucha sa fiole et observa la tranche de viande rôtie qui trônait au fond de l'assiette, nageant dans sa sauce pimentée. Sauce qui ne tarda pas à s'épaissir quelque peu, et à prendre une jolie teinte tirant sur le marron foncé…

La fillette reboucha sa fiole à présent à moitié vide, un éclair métallique et satisfait traversant son regard.

Regard qu'elle leva, hésitant, vers Meuzieur-qui-Cuizine, qui, penché sur ses fourneaux, maugréait des phrases incompréhensibles, d'où s'échappaient parfois des « zentil meuzieur-heu » « c'te pauvre abruti » « mais qu'est-ce qu'elle lui trouve », etc.

Chani s'approcha et lui tapota le genou.

« Ze veux un gâteau à la banane, » annonça t-elle en lui faisant un gentil sourire et en papillonant des yeux.

Sandy la regarda tendrement, un sourire tremblant de reconnaissance s'épanouissant sur ses lèvres.

« Tout de suite mon Petit Amour ! » s'écria t-il, des étoiles plein les yeux.

…Cela faisait bien longtenps que Chani avait compris que pour avoir le maximum de contrôle sur Ses esclaves, il était nécessaire qu'ils aient une bonne opinion de Sa personne.


« Zorroooo… »

L'interpellé ouvrit les yeux avec lassitude, pour apercevoir son capitaine accroupi en face de lui, le regardant d'un air étrange, la tête légèrement penchée sur le côté.

…Comme s'il essayait de penser, voire même de réfléchir.

Extrêmement inquiet, l'escrimeur esquissa un mouvement pour poser une main sur son épaule.

« T'as du bleu sur la figure. »

La déclaration de Luffy, franche, le stoppa net.

« …Comment ça, j'ai du bleu sur la figure ? »

« Bah, t'as du bleu sur la figure. Là… » ajouta t-il en posant une main sur sa joue droite. Puis sur sa joue gauche. Puis sur son nez. Puis sur son menton. Puis sur son front. Puis…

« Attend, attend, attend ; qu'est-ce que tu me racontes ? Je… »

Il se frotta la joue, interloqué, et porta les doigts à hauteur de ses yeux.

Rien.

« Je… »

« Bah dis-donc, ça part pas, hein… »

« … »

« Je crois que y'a un miroir dans la chambre des filles. »


« Nami, y'a bien un miroir, chez vous ? »

L'escrimeur venait d'ouvrir la porte de la chambre des deux filles avec fracas, et fixait à présent ses occupantes, un air désespéré sur le visage. Entre autre. Robin battit des paupières, surprise, puis lui sourit doucement.

Nami lui tournait le dos.

« Et pourquoi tu veux un miroir ? T'as des soudaines pulsions de coquetterie, maintenant ? » grinça t-elle, sans quitter du regard le massacre violet et cartographique qui s'étalait sous ses yeux.

Zorro inspira lentement, essayant de ne pas exploser.

« S'il-te-plait, » murmura t-il d'une voix rauque.

Il en venait à lécher les bottes de la rouquine. Quelle déchéance. Cela dit, vu la réaction qu'avait eu Pipo quant il l'avait croisé dans le couloir (écarquiller les yeux et plaquer une main contre sa bouche pour s'empêcher de rigoler, avant de filer sur le pont presque courbé en deux pour pouvoir hurler de rire une fois à l'air libre…) il lui semblait extrêmement nécessaire de jeter un œil à ce connard de miroir.

La rouquine se retourna, bouche bée. Monsieur je-n'en-fait-qu'à-ma-tête était en train de la supplier ?

…Avec de superbes traces d'un bleu vif qui lui recouvrait presque entièrement la figure ?

Un ricanement spasmodique secoua ses lèvres.

« L…Là… » articula t-elle péniblement, indiquant l'objet désiré du doigt.

Zorro la foudroya du regard, jeta un coup d'œil à la surface réfléchissante, et hurla.


« Alors c'est QUOI ? »

L'équipage au grand complet était rassemblé dans la cuisine, autour de Zorro et de Chopper, qui essayaient vainement, l'un de soigner l'autre, l'autre d'empêcher certaines personnes de rigoler en leur jetant de sombres regards.

Le renne leva l'éprouvette au dessus de sa tête, dans la lumière, les rayons du soleil illuminant le liquide fraîchement porté à ébullition.

« Euh, rien de grave, apparemment juste une petite allergie, mais par contre, à quoi… Aucune idée… »

Boule de Poil fronça les sourcils.

« Tu n'aurais pas mangé quelque chose de louche, ces derniers temps ? »

Personne ne vit Sandy froncer les sourcils et tiquer, visiblement assez mal à l'aise.

Zorro réfléchit. Il y avait bien le repas d'hier soir, qui lui avait paru étrangement imprégné de sauce, mais bon, comme ç'avait été meilleur que d'habitude…

« Non. J'vois pas. »

« Bizarre, quant même… Enfin bon, ça devrait partir assez rapidement dans les jours qui suivent… »

« Y'a intérêt. »

« Ooooh, quel dommage… »

« QUOI ? » hurla l'escrimeur en direction de Pipo.

« …Non, je disais : quel bon fromage ! »

Sandy croisa les bras et soupira lentement. Il baissa les yeux vers Chani qui, à ses pieds, fixait l'escrimeur d'un regard un peu trop intense pour être honnête, lui tapota légèrement l'épaule pour lui faire lever la tête avant de lui faire un grand sourire victorieux et complice, ça c'était du bon travail, il n'aurait même jamais rêvé de voir l'autre abruti dans cet état.

La fillette ne lui rendit pas son sourire et reposa ses yeux sur le jeune homme. Il était encore trop tôt pour se réjouir. Rien n'indiquait que Son Plan Diabolique avait fonctionné.


Son Plan Diabolique n'avait pas fonctionné.

Ecoeurée, elle observait le Monsieur-aux-Trois-Couteaux-qui-Piquent ronfler avec provocation à l'avant du bateau.

…Elle n'avait pas réussit à le guérir de sa maladie.

…Il continuait à dormir tout le temps.

Mais il devait bien y avoir un moyen de l'aider. Ce gentil monsieur L'avait sauvée ; Elle avait une dette envers lui.

Contemplant la silhouette endormie de l'escrimeur qui rêvait sous le soleil, éclaboussé par les embruns qui se brisaient parfois sur la coque du navire, elle se fit la promesse solennelle qu'un jour elle le guérirait de sa maladie du Dormir-Tout-Le-Temps.


L'est pas nette, la Chani… Elle m'échappe, je ne la contrôle plus… Dangereux pour l'équipage, ça… (Quoique, quant on connaît les méandres tortueux de l'esprit d'une Bouchou…)

Enfin bref.

…Encore une fois, et avec des grands yeux pleins de petits cœurs et de petites étoiles qui brillent comme des paillettes : MERCI pour vos reviews ! Et n'hésitez surtout pas à re-re-reviewer, à re-reviewer, ou à reviewer tout court, hein ! (Bah oui, plus j'ai de reviews, et plus j'écris vite, c'est comme pour le dopage. Rhâ, je sais, c'est pas honnête…)

…Mwéhéhé… Vous aimeriez bien savoir qui c'est, les parents de la petite, hein ? Bah moi je sais… Mais ze vais pas vous le dir-heu… Du moins pas tout de suite…

(Avis à Kuina : non, je te rassure tout de suite, il ne s'agit pas de Vivi et de Kohza. Quoique… L'idée est… originale… Nyark...)

Sayonara !