Genre : Yaoi, enquête, aventure, paranormale, shonen ai, prise de tête... Pourquoi j'écris ce genre de truc moi O.o
Disclamer : Riff : Du thé ? / Cain : Que ferais-je sans toi ? / Riff : My Lord ce serait à moi de dire ça./ Cain : Tu es comme l'air que je respire... / Atf avec papier et stylo : Attend, Attend j'arrive pas à tout noter, c'était bien ça !
Merci à CryNienna et Gayana pour leurs reviews sa fait plaisir j'espère que se chapitre vous plaira
Mon nom est personneChapitre premier
L'ermite symbolise la solitude, l'isolement et par extension, la tristesse et le besoin d'aide. Etait ce un appel ? Celui de l'entité qui errait dans ces murs ou celui inconscient de Riff ? Pourtant tout allait bien, mis à part la passion soudaine du majordome pour les échecs en solitaire. Elle ferma la véranda avec difficulté, trop tard pour éviter que toute sa petite chambre de drap et de cousins ne se mélange et soit recouverte de feuille. Elle traversa son champ de bataille duveteux, les plis de sa robe noire voletant autour d'elle, comme un nuage annonciateur de tempête. 1 Elle descendit les escaliers en trombe pour se précipiter dans les bras de son frère ... qui n'était déjà plus dans le salon. Un délicat fumet de coq au vin vint lui chatouiller le nez. Aiguillée par la gourmandise et la faim, ses pas se dirigèrent vers la cuisine où elle y trouva Riff, touillant joyeusement son met préparé avec soin.
Où est Cain ? Demanda la petite fille aux longs cheveux blonds.
Le comte est dans sa chambre, il s'est fait surprendre par la pluie et se change.
Mary tira l'une des chaises qui entourait la grande table trônant au milieu de la salle à manger jouxtant la cuisine, puis y grimpa pour s'asseoir rangeant maladroitement ses jupons.
Il y a quoi pour le dessert ?
Votre plat préféré miss, une tarte tatin. Répondit le domestique en désignant le four ouvert, sur la porte duquel refroidissait doucement la tarte aux pommes caramélisées.
Quelle bonne idée, mon cher Riff. J'adore ça.
Le comte aux poisons apparu dans l'embrasure de la porte un large sourire sur le visage, une serviette blanche sur la tête, pieds nus et sa chemise froissée, fermée par un seul bouton, le col tenu par une cravate noire défaite.
C'est pas mon dessert préféré ! S'insurgea Marywather, c'est la charlotte au chocolat !
Monsieur, ce n'est pas une tenue pour le dîner.
Voyons Riff, nous sommes entre nous, à bas le protocole.
Le majordome étouffa un soupir irrespectueux, alors que Cain se jetait sur un siège en chamboulant la coiffure de sa sœur, qui manqua de lui mordre les mains. Riff mit la table, puis servit le dîner, lorsqu'il eut fini, comme à son habitude, il s'en alla et comme à son habitude Cain le retint.
Pour une fois, reste manger avec nous.
Non my lord, là n'est pas la place d'un domestique. Veillez m'excusez.
Pour moi, tu fais partie de la famille.
Le grand homme aux cheveux blancs lui sourit, il n'avait pas entendu ces mots depuis longtemps, depuis l'arrivée de Marywather le membre le plus proche de la famille Hargreaves encore vivant. Il était heureux de les entendre à nouveau, malgré cela il s'en alla vers le salon. Cain n'en tint pas compte mais Mary pinça les lèvres, remarquant l'inhabituelle direction de son domestique. Riff allait toujours dans un coin reculé de la cuisine pour manger or là il allait vers le salon sans même prendre d'assiette.
Il allait jouer aux échecs, elle en était sure ...
Alors, qu'as-tu fait de ta journée ?
Je m'inquiète pour Riff, il agit bizarrement depuis hier. Il n'arrête pas de jouer aux échecs Et ...
Ha quelle bonne idée qu'il s'entraîne un peu, les parties seront plus serrées désormais ...
Il marqua un temps d'arrêt, un sourire espiègle se dessina sur son visage d'albâtre alors que sur celui de sa sœur apparaissait une moue boudeuse et méfiante, il cligna des yeux puis soupira avec tristesse
J'en suis ravie...
La petite blonde tira la carte de sa poche et la posa à coté de l'assiette en porcelaine blanche de son frère, trop pensif à son goût.
L'ermite, très jolie cette carte. C'est un nouveau paquet ?
Je crois que Riff est hanté par un esprit solitaire et prisonnier...
Tu n'es pas drôle Mary, où vas-tu chercher cette idée farfelue ? Tu n'as plus l'âge de croire aux fantômes.
Mais Cain, mes cartes ne m'ont jamais menti !
Ne t'inquiète pas, Riff a sûrement envie de me battre aux échecs. Tout reviendra à la normale et puis les fantômes ça n'existent pas.
Les deux jeunes nobles finirent leurs repas puis sortirent de table. Dans le salon, ils trouvèrent Riff attablé, tripotant les pions brillants. Mary soupira puis monta dans sa chambre pour dormir et ronger sa colère.
Cain quant à lui, s'apprêtait à proposer à son domestique une petite partie de son jeu de stratégie préféré, quand une enveloppe blanche tomba sur le sol, dans un bruit feutré contrastant avec ceux plus tranchants des pièces sur l'échiquier. Cain ne bougea pas, trop habitué à ce que le grand homme aux cheveux blancs se précipite pour lui faire les moindres taches. Mais il ne bougea pas. N'ayant pas envie de lui faire la moindre remarque, après tout il passait déjà assez pour un paresseux, et poussé par cette curiosité qui l'avait tant de fois mené à la limite de la mort, il alla ramasser le pli.
Il n'y avait pas d'adresse, pas d'expéditeur, jusque quelques gouttes d'eau du ciel londonien. Le papier de l'enveloppe était d'une très bonne qualité, indiquant une origine élevée. Etrange. Il n'avait pas pour habitude de recevoir du courrier de ses confrères de haut rang. Il tourna l'enveloppe dans tous les sens. Elle n'était pas fermée au moyen de colle. Il la tendit par dévers lui en direction du lustre à la forte lumière jaune. Rien d'anormal conclut le prince des poisons.
Riff avait redressé la tête, intrigué par le cinéma que faisait Cain pour un simple pli. Sa main bougea soudain toute seule déplaçant le fou sur blanc afin qu'il menace un cavalier noir trop entreprenant. Ce geste, trop étrange pour un joueur d'échec, n'échappa pas aux iris dorées du comte qui avait enfin ouvert l'enveloppe.
C'était une invitation, sur papier cartonné, glacé et enluminé, de Lord Fleiming. Selon ses mots, il encourageait cordialement Cain à venir visiter les locaux de son entreprise, dans le cadre d'une réunion d'information pour les investisseurs et fonctionnaires.
Son souffle se perdit dans un long soupir.
Que ce passe t-il Monsieur ? Demanda Riff qui finissait de ranger les pions.
Que dirais-tu de visiter une usine ?
Si c'est avec vous, J'en serais enchanté.
Et Mary ?
Elle n'est pas une passionnée de l'industrie, mais elle pourrait apprendre beaucoup.
Bien, demain nous irons à Douvres 2. Jouons-nous ?
Douvres ! ? Mais c'est à plusieurs jours de Londres.
Si peu. Je prends les noirs, j'adore le noir.
Le lendemain matin, le Comte et sa suite partirent en voiture pour la ville portuaire de Douvres. Ils devaient se rendre dans une usine flambant neuve sur le port.
L'immeuble était en brique rouge, surplombé de deux hautes cheminées crachant une fumée noire et épaisse. Deux énormes portes étaient ouvertes sur une pénombre hurlante et mécanique. Les roues de la calèche sombre cahotaient sur les multiples railles et les pavés du port. Elle s'arrêta devant un bâtiment accolé à l'usine. Une battisse grise, minuscule, par rapport à l'énorme monstre à la bouche noire et béante avalant les wagons et les hommes.
Cain, Riff et Mary descendirent en face de la petite porte terne de cette battisse. Ils n'étaient pas les seuls à avoir reçu l'invitation, plusieurs nobliaux se saluaient déjà sur la place humide. Le comte évita aussi discrètement que possible la masse de ces bourgeois mais il n'échappa pas à quelques poignées de mains mollassonnes de rigueur. Après une petite attente, tous rentrèrent dans le bâtiment à la suite de Lord Fleiming qui, une fois à l'intérieur les salua tous en leurs proposant quelques rafraîchissements. Leur voyage avait été très long, les boissons et pâtisseries n'étaient que bienvenu.
Ils étaient dans une vaste salle, qui devait être destiné à la gestion et la direction, transformée en salle de réception de fortune pour l'occasion.
Sir Fleiming commença un petit discours de bienvenue expliquant le programme de la visite, le tourisme de masse était né. 3 Marywather soufflait déjà, et pour chasser son ennui Riff, qui savait à merveille faire fi des convenances, faisait des remarques plus qu'ironiques et très britanniques sur les autres convives. Cain faisant semblant de ne rien entendre, ne pouvait s'empêcher de sourire, alors que sa petite sœur bien aimée pouffait sous cape, rajoutant remarques et blagues de mauvais tons.
Soudain Fleiming ouvrit une porte sur le côté de la pièce et les nobles s'y engouffrèrent en une longue file à la suite du guide improvisé.
L'usine était assommante de bruit, et de chaleur. Ecrous, mécanismes étranges et pièces de métal entortillées serpentaient sur un tapis roulant, dans une interminable obscurité.
Tous s'étonnèrent du peu d'ouvrier présent sur le site. L'image que l'on se fait d'une usine est un nombre important d'ouvrier abêtit par un travail répétitif et aliénant.
Ici les hommes avaient été remplacés par de sorte de cubes dans lesquels rentraient les pièces qui ressortaient plus sophistiquées et ainsi de suite sur toute la longueur du tapis noir mouvant. Le plus surprenant étaient les objets ainsi créés. Un tel aménagement ne produisait qu'un seul type d'objet. Mais ici, les horloges s'alternaient avec des boites à musique ou même des lampes. Le travail des employés consistait à vérifier, trier, et emballer les produits, voir nettoyer les locaux.
Chacun rêvassait à la masse de billets frappés de l'effigie de la reine qui leur tomberait bientôt dans les mains.
Marywather, devant le groupe, regardait, attentive, Sir Fleiming, expliquant les avantages de son projet, sur le plan économique, sociale et sur bien d'autre thème.
Cain se tourna vers Riff. Il avait les yeux dans le vague, écarquillés, les sourcils froncés et sa respiration saccadée. Le comte posa la main sur l'épaule de son majordome qui sursauta aussitôt.
Ca va ?
Riff déglutit, mal à l'aise, il évita délibérément le regard de son maître.
Non, je ne me sens pas très bien. La chaleur sûrement. Je préfère la fine pluie de notre cher Londres.
Il sourit légèrement, de ces sourires qui charment, par la lumière et la gentillesse qu'ils dégagent.
Va prendre un peu l'air dans ce cas.
Non ca ira.
A peine avait-il prononcé ses mots avec faiblesse, qu'il y eut un choc, une surtension, les ampoules explosèrent. Le comte n'eut que le temps de voir Riff s'effondrer avant que tout devienne noir.
A suivre...
Remarques :
1 – Oui ca fait très lyrique gnangnan, je sais j'ai honte.
2 – Et j'en ai fait des recherches, pour savoir si la ville collait avec l'époque, et tout et tout.
3 – Hum désolée, j'aime pas le tourisme de masse, et désolé pour l'anachronisme.
