Disclaimer : Sinbad est l'oeuvre de James Dormer, de Russel Lewis et de Jack Lothian.
Résumé : Ou trente et un petit moments entre un marin maudit et un étudiant en médecine.
Remerciements : Un grand merci à Li_Rex (Rexou) sur Twitter pour m'avoir très gentiment dessiné Sinbad et Anwar pour la couverture de ce recueil !
Note de l'auteur: Ce recueil d'OS répond à la quatrième édition du défi "Sur Votre 31" de la page Facebook "Bibliothèque de Fictions." Le but est de poster, tous les jours de mars, un drabble ou un OS entre 100 et 1000 mots dont le thème est déterminé par le jour de publication. Autre particularité de ce défi : on devait toujours utiliser le même couple ! Canon, UA, couple canon ou fanon, peu importe, mais une fois le couple choisi, on ne peut plus en changer Le but du jeu est de faire un recueil autour de ce couple avec 31 variations, car janvier comporte 31 jours. Homophobes et biphobes ne sont donc pas les bienvenus. J'essayerai de poster un OS par jour si possible!
Jour 14 : Départ
Liste des dettes du Discord « Défis Galactiques » : 50 nuances de fandom méconnu + Gémeaux : "Je l'ai aimé plus que tout dans ce monde, et il est mort à cause de moi."+ écrire sur un couple où l'un des deux meurt (recyclage)+ Quatre aspects de... la Balance (Astrologie) : Paix : Ecrire sur un endroit paisible ou sur un perso qui meurt entouré des gens qu'il aime + Mort 24 : Mourir de chagrin + Cinq cent trente deuxième baiser : Un baiser de retrouvailles au royaume des morts
31 moments de Sinwar
Départ
Sinbad le lui a toujours dit. Il ne se voit pas mourir vieux. Et hélas, il a eu raison. Ses yeux, d'ordinaire si pétillants, animés d'une vie sans pareille, sont désormais ternes, drapés par le voile de ceux qui viennent de s'en aller. Sa peau est encore chaude sous ses doigts. Anwar entend à peine les sanglots de Rina, les hoquets de Gunnar, Tiger qui se retient de s'effondrer ou encore la stupéfaction de Cook. Non, il est là, figé, son regard fixé sur le visage de son amant qui restera éternellement souriant. C'est la dernière chose qu'il a faite :
Il leur a souri, leur a dit combien il les aime, combien il a été heureux d'être à leurs côtés avant d'échanger un dernier regard avec lui, prononçant sans aucune parole tous les sentiments qu'il lui inspire.
Le jeune homme est paralysé, son cerveau refusant de croire ce qu'il se passe, refusant d'admettre qu'il n'a pas réussi à sauver la vie de celui qui est son univers. Une hémorragie trop forte suite à une blessure, le sang qui n'a pas réussi à se refaire assez vite, ce sang qu'il a sur les mains.
- Anwar ? S'inquiète la voleuse face à son silence, sa pâleur, l'absence totale de réaction de sa part
- Je l'ai aimé plus que tout dans ce monde, et il est mort à cause de moi.
Elle ignore la véritable nature de sa relation avec Sinbad, ils l'ignorent tous, elle croira donc qu'il évoque cette amitié si forte entre eux, sa foi aveugle en leur capitaine.
- Tu as fait tout ce que tu pouvais, Anwar. Tente l'ancien valsgärde
Il comprend leurs mots, n'arrive pas à les assimiler, pas quand sa poitrine se serre, lui donne la sensation d'être prise dans un étau, ce manque d'air qui l'assaille. Il parvient à s'excuser et sort de la cabine, la brise marine n'aidant malheureusement pas à le soulager. Il lève les yeux au ciel avant de se sentir tomber rudement sur le sol du Providence.
- Anwar ?
Quand il se réveille, le médecin reconnaît aisément l'endroit. Le royaume des morts, son atmosphère poussière use, son atmosphère grise et bleue, son silence aussi. Il est allongé sur un lit de paille. Il tourne la tête, Sinbad est à ses côtés, lui sourit tristement.
- Tu arrives trop tôt...
- Je ne me suis pas suicidé. Se justifie-t-il
- Non. Confirme son compagnon. Les autres t'en auraient empêché.
Il est mort. C'est bien certain. Et quand il y réfléchit, il réalise qu'il a été victime d'un syndrome relaté quelques fois dans les rouleaux de l'université impériale. Il y avait des recherches menées pour savoir si mourir de chagrin, d'un cœur brisé, était possible. Et quand il y pense, il comprend que c'est ce qu'il lui est arrivé. Le choc immense, la poussée de stress retombée sur le muscle cardiaque causant un faux infarctus avec les sensations qui en découlaient... La mort de Sinbad l'a tellement ébranlé qu'elle a causé la sienne quelques minutes plus tard. Son cœur n'a littéralement pas supporté son départ, a refusé de vivre une seconde de plus sans lui.
- J'aurais dû te sauver...
- Tu m'as déjà sauvé, Anwar. De mille et unes façons.
Le baiser qu'il lui donne lui fait oublier que sous peu, des êtres horribles tenteront de recueillir leurs âmes. Mais peut-être qu'il y a autre chose de l'autre côté. Tant qu'il est avec son marin, il n'a plus peur.
Une vie, une mort avec Sinbad de Bassorah, vaut la peine d'être « vécue ».
FIN
