Disclaimer : Sinbad est l'oeuvre de James Dormer, de Russel Lewis et de Jack Lothian.

Résumé : Ou trente et un petit moments entre un marin maudit et un étudiant en médecine.

Remerciements : Un grand merci à Li_Rex (Rexou) sur Twitter pour m'avoir très gentiment dessiné Sinbad et Anwar pour la couverture de ce recueil !

Note de l'auteur: Ce recueil d'OS répond à la quatrième édition du défi "Sur Votre 31" de la page Facebook "Bibliothèque de Fictions." Le but est de poster, tous les jours de mars, un drabble ou un OS entre 100 et 1000 mots dont le thème est déterminé par le jour de publication. Autre particularité de ce défi : on devait toujours utiliser le même couple ! Canon, UA, couple canon ou fanon, peu importe, mais une fois le couple choisi, on ne peut plus en changer Le but du jeu est de faire un recueil autour de ce couple avec 31 variations, car janvier comporte 31 jours. Homophobes et biphobes ne sont donc pas les bienvenus. J'essayerai de poster un OS par jour si possible!

Jour 20: Oups

Liste des dettes du Discord « Défis Galactiques » : 50 nuances de fandom méconnu + Prompt du 06/12/2021 : « Oups… Je crois que j'ai merdé. »

31 moments de Sinwar

Oups

De mémoire, Sinbad ne s'est jamais réellement disputé avec son amant, Anwar n'étant pas du genre à s'emporter sauf si on vient à le piquer là où cela fait mal ou quand c'est injuste. Et comme il préfère la discussion, la communication, les possibles conflits sont très vite dissipés. En général, s'il y a prise de bec, c'est avec Rina.

Et c'est le cas aujourd'hui.

Sauf qu'aujourd'hui, c'est un cran au-dessus.

Elle ne pique pas simplement le jeune homme.

Elle le blesse.

- Qu'est-ce que tu pourrais savoir de ce genre de vie ? Après tout, t'es un fils de riche qui a grandi dans les beaux quartiers, une cuillère en argent dans la bouche, qui n'a jamais eu qu'à se soucier de rapporter des bonnes notes ! Ne prétends pas compatir ou réussir à comprendre ce que c'est de devoir survivre !

Le menton d'Anwar tremble, il est clair qu'il est à deux doigts de pleurer mais ce qui les surprend tous, c'est justement qu'il s'y refuse. Il se dégage de lui une fierté et une dignité insoupçonnées.

- Dans ce cas, Rina. Répond-il d'une voix froide que personne ne lui reconnaît. Ne prétends pas savoir ou comprendre ce que c'est d'avoir tous les aspects de sa vie décidés à l'avance, de ce que tu vas faire de ta vie jusqu'à qui tu vas épouser et coucher avec pour avoir des enfants, le tout en te taisant parce que ce que tu as à dire ne compte pas, ce n'est que ta vie après tout.

Sinbad connaît assez la voleuse pour savoir qu'elle regrette déjà ses paroles. Mais il a des doutes sur le pardon, d'ordinaire si rapide, du docteur du Providence qui s'éloigne pour se retirer dans sa cabine, sans doute pour éviter de dire des choses cruelles qu'il ne pense pas.

- Oups... Je crois que j'ai merdé...

- C'est un euphémisme, Rina. La corrige le capitaine avant de rejoindre son compagnon

Il le trouve en train de moudre une herbe qu'il ne reconnaît pas dans son mortier avec une certaine hargne, l'occupation ne l'aidant pas à calmer ses nerfs. Le maudit de Bassorah ne dit rien, sachant que ce qu'il dira, Anwar le sait sans doute déjà. Parfois, il n'y a juste rien à dire, il faut juste être là. Il s'approche, le prend par les épaules. Le docteur cesse son activité et ce n'est que là, dans la chaleur de ses bras, qu'il s'autorise enfin à sangloter.

Le soir qui suit, Sinbad se fait une mission de le réconforter et surtout de lui faire sentir que sa place est belle et bien avec eux.

Qu'elle est à ses côtés.

Et que si c'est bien une tempête et des démons de l'eau qui ont fait que leurs destins se croisent, la suite des événements entre leurs cœurs, elle, n'est pas le produit d'un « oups j'ai merdé. »

FIN