Comme toujours les personnages sont pas à moi :)
Merci pour vos reviews : Orlina (ben t'as eu ton tour hein -), Vénusa (chuuuuuuuuuuuuut), Galouz (euh ben merci, et merci aussi pour ton passage sur mon blog... Il y a régulièrement de quoi lire, et pas que du HP :)), Minerve (pairing adopté à la quasi unanimité :D), Vif D'or (On peut pas tout avoir hein )
Je sais que quelque part tu te souviens encore ce jour là.
Oui, ce jour où j'ai décidé de perdre mon âme.
Où nous sommes devenus amis.
Et... Tu as causé ma perte...
Tu voulais briller par toi même. Tu étais dans mon ombre.
Je n'ai jamais demandé tout ça, tu le sais bien...
Mais la jalousie t'a aveuglé.
Tout d'abord légère. Une brume t'aveuglant parfois.
Puis de plus en plus dense, rage sourde brûlant tes sens.
Et puis tu nous as tourné le dos, cherchant la gloire ailleurs, me haïssant pour ce que j'étais...
Piètre survivant que je suis, incapable de sauver son meilleur ami de lui-même.
Ce jour, tu t'en souviens ?
Le jour de notre rencontre.
Le début de ce qui aurait pu être une grande histoire d'amitié...
Le début de ta fin.
J'ai refusé la main d'un prince des glaces pour te protéger. Et maintenant je t'ai perdu.
À tout jamais.
Tu m'as trahi. Plus d'une fois.
J'ai voulu encore et toujours croire en toi.
Concours de circonstances. Hasards.
Non.
Trahisons.
Toi, le courageux Gryffondor, tu as disparu.
Perfide, rusé, mauvais. Voilà ce que tu es.
Et à présent, tu es là. À genoux devant moi.
Du sang coule de tes lèvres, et tu me fixes d'un regard indéfinissable...
Comment a-t'on pu en arriver là, Ron, mon frère ?
Doutes, faux-semblants. Horreurs.
Pressentiments.
Confirmation le jour où le masque est tombé.
De distant, tu as disparu.
Toujours dans le sillage du Survivant, son toutou comme disait Voldemort.
Et il s'est servi de ton désir de plaire. De ton désir de puissance. De sortir du lot.
Ron, tu étais... Non, tu es ce frère que je n'ai jamais eu. Malgré mes maladresses, mes coups d'éclats, tu as toujours été ce frère pour moi. Cette part que l'on ne comprend que lorsqu'elle disparaît.
Quand tu pars, c'est une partie de mon coeur que l'on arrache.
Je sais ce que tu essayes de faire. Tu essaies de sauver ta peau. Mais, mon frère, à présent elle est entre mes mains.
Tu saignes, et j'ai envie de panser tes blessures.
Tu pleures, mais ça sonne faux.
Je sais distinguer la véritable détresse, pour l'avoir vue dans les yeux de trop de gens. Et tu le sais aussi.
Tes larmes sont inutiles, mon ami. Pas ces fausses larmes, qui sont sûrement aussi salées que j'ai envie de te tuer...
Non, je n'ai pas envie de prononcer ces mots qui signifieraient ta disparition.
Égoïste ? Probablement.
Je ne peux pas vivre sans toi, même si tu t'es apparemment libéré de moi. Tu me hantes.
Tu me hanteras toute ma vie.
Ce n'est pas fini. Pas encore.
Je dois encore te parler, Ron.
Depuis tant d'années nous avions partagé tant de choses.
Depuis combien de temps me hais-tu à ce point ? Depuis quand ? Quatrième ? Cinquième année ? La sixième peut-être...
Quand ? Quand as-tu tourné le dos à ce en quoi tu croyais uniquement pour te venger ?
Et te venger de quoi ? De moi ? D'une stupide remarque faite alors que j'étais complètement bourré ?
Tu le sais pourtant que quand je suis bourré, je raconte n'importe quoi. Que je ne suis plus moi.
Quelle idée de me demander à ce moment là ce que je pensais de toi ?
Et pourquoi m'avoir écouté cette fois-là et pas maintenant ?
Tu fais écran à toi-même, tu ne crois pas ?
Souviens-toi Ron, souviens-toi...
Non, tu ne veux pas. Ça te fait mal ?
Que devrais-je dire ?
Tu sais, toutes les blessures ne se voient pas.
Oh oui, tu dois en être heureux... En t'alliant à celui qui désire ma mort jusqu'aux tréfonds de son âme, tu as tué la mienne...
Plus d'une fois tu as tenté de me livrer à lui. Et je n'y voyais que pièges grossiers des mangemorts. Je me pensais en sécurité avec toi, sans savoir que le danger venait de l'intérieur...
Il faut se méfier de ses amis, il est vrai...
Oh, Ron...
Pourquoi avons-nous tout gâché ?
Tu ne veux plus m'écouter ? Tu en as assez entendu. Soit.
Tu veux que j'en finisse. Maintenant.
Pourquoi ?
Parce que tu le mérites, pour m'avoir trahi ? Pour avoir trahi ma confiance ?
Si ce n'est que ça, je mérite autant la mort que toi, si ce n'est plus.
Oui, je l'avoue, j'ai parfois pensé ce que tu as entendu ce soir là.
Que tu n'étais qu'un boulet à ma charge de Survivant.
Je l'ai pensé.
Mais il suffisait de revoir un de ces merveilleux moments que nous avons passé ensemble pour me rendre compte que le boulet, c'était moi...
Regarde, mon frère, je suis comme toi. À genoux, face à toi...
Tue moi si tu veux, mais je ne te ferai pas de mal.
Tu n'as fait que me trahir, comme je t'ai trahi. Tu n'as pas tué. J'ai tué. Voldemort, d'accord, mais c'est un meurtre quand même...
Et ma main sèche tes larmes, authentiques cette fois.
Et mes doigts essuient le sang...
Tu es mon ami...
Et je te donne ma baguette... Je suis à ta merci, Ron...
Et tu me prends dans tes bras, et tu te confonds en excuses...
Et tu pleures. Et je pleure.
Et je te pardonne. Et tu me pardonnes...
L'amitié plus forte que la douleur ? J'y crois...
Rien ne sera plus pareil, Ron... Nous avons grandi...
Mais jamais, jamais plus je ne te ferai du mal...
Une tite review ? Une menace de mort ? (Je préfère la première, je ne m'en cache pas )
