Salut à tous ! :)

Quelques mots sur cette fiction : Les étoiles filantes sont les larmes du ciel. Du moins c'est ce que disent toutes les histoires. Alors comment expliquer que l'une d'elle ait rendu le sourire à une petite fille ? L'espoir que lui apporta cette rencontre changea radicalement son destin et celui de toute une nation. – Clexa –

Les personnages de la série The 100 ne m'appartiennent pas, tout comme les musiques que je peux utiliser dans l'histoire.

Je remercie tout particulièrement MaraCapucin d'avoir accepté d'être ma bêta et de relire mes nombreuses fictions pour que la lecture vous soit plus agréable, mine de rien c'est beaucoup de travail.

Je vous souhaite une bonne lecture et je vous retrouve en bas ! :)


Étoile filante

Chapitre n°15 -Coup de foudre ?!

When you love someone

You'll sacrifice

You'd give it everything you got

And you won't think twice

You'd risk it all

No matter what may come

Bryan Adams - When You Love Someone

Clarke

Mon regard passe de la gigantesque falaise en face de moi à Lexa et Anya qui se disputent dans cette langue à laquelle je ne comprends toujours rien. Puis le bruit de la cascade me rappelle que si j'oublie la hauteur vertigineuse que veut gravir le général des armées de Heda, l'eau est un vrai problème. Comment est-il seulement possible d'envisager vouloir gravir ce mur escarpé et humide ? Il est inimaginable de tenter cette ascension sans se briser le cou !

Maintenant, je comprends parfaitement que Lexa ait pu être contrariée par l'idée, disons le clairement, suicidaire de son amie ! J'aurais été beaucoup moins sereine si j'avais su plus tôt à quel point c'était dangereux ! En fait, j'aurai clairement fait en sorte que Raven n'entende jamais parler de cette expédition.

Parce qu'alors que je suis littéralement en train de paniquer et de me faire une construction mentale de toutes les façons possibles et imaginables de mourir si on a la folie de vouloir ne serait-ce poser une main sur ce pic. Il est limpide que mon amie, ma presque sœur, n'a en aucun cas les mêmes pensées. Elle est calme comme à chaque fois qu'elle évalue une situation difficile. Depuis un moment elle est assise en tailleur, le dos appuyé contre un arbre et elle observe les paroies rocheuses avec beaucoup d'attention. Contrairement à moi, elle ne se laisse pas distraire par les heurts verbaux entre Lexa et Anya. Non. Elle est véritablement en pleine évaluation de la situation, elle envisage toutes les options pour tenter d'escalader de ce titan de bloc de pierres glissantes qui objectivement ne pourra rien être d'autre que son tombeau.

Je n'ose pas lui parler. Je la connais trop bien et je sais parfaitement que si elle perçoit mon inquiétude, elle va s'en trouver plus que galvanisée. Raven a toujours eu un attrait pour ce qui est périlleux et elle est friande de l'ivresse que lui apporte ce qui a des probabilités d'être potentiellement mortel. Toujours n'est pas le bon terme, puisque cet appétit pour ce qui est clairement casse-gueule est survenu après.

Après. Après, son plus grand traumatisme. Après. Après la mort de sa mère. Après. Après la nuit terriblement violente qui l'a rendue orpheline. Après. Après qu'elle ait survécu à l'innommable.

Raven m'a dit une fois qu'elle avait besoin de sentir la présence de la faucheuse juste derrière son épaule pour se sentir en vie, véritablement en vie. Elle ne veut pas simplement être capable de respirer ou sentir son coeur battre. Ce qu'elle souhaite se trouve au-delà de la survie. Elle cherche l'immortalité de son âme.

- Klark, je sursaute, je ne m'attendais pas à être prise à partie. Dis à Anya qu'il n'y a aucune chance pour que Raevan la suive dans ce périple insensé !

- J'avoue que je ne m'avancerais pas trop sur ce point.

- Ton amie est réfléchie, elle.

- Et bien, je me racle la gorge, pas tout le temps. D'ailleurs, je préfère ne pas la quitter des yeux. Rae a tendance à foncer tête baissée quand elle se retrouve devant un "impossible".

Je me détourne pour découvrir avec horreur que Raven a disparu. Elle n'est plus du tout assise contre son arbre comme un peu plus tôt. Je la cherche partout et j'ai la très désagréable surprise de la trouver au pied de la falaise. Sans dire un mot, je me précipite pour la rattraper. Sous mes yeux, elle a l'audace de toucher cette tueuse des être aux âmes un peu trop intrépides. J'agrippe fermement son poignet et hurle :

- Je peux savoir ce que tu crois faire ?

- Calme-toi Blondie !

- Il est absolument impensable que tu tentes ce… cette… C'est la mort assurée si tu tentes quelque chose d'aussi fou ! Autant te placer toute seule dans la cellule pour te faire flotter !

- Je ne suis pas non plus en train de placer ma tête sous une guillotine, sourit-elle.

- Non. Non ! Non et non ! Je connais cette attitude par coeur !

- Tout va bien, ça va être amusant.

- Rae !

- Enfin, sauf si tu me casses le poignet. Là, ce sera douloureux.

- Raven Reyes, je t'interdis de ne serait-ce qu'envisager cette possibilité !

- Trop tard, elle rit. J'ai fait une liste de tout ce dont je vais avoir besoin, elle tend un papier entre nous, je lui subtilise et comme une véritable gamine, je le déchire sous ses yeux. Hey !

- Oh ! Comme c'est dommage ! Tu n'as plus de liste ! C'est trop bête !

- Mais enfin Clarke…

- Tu ne peux pas monter là-haut ! Tu n'es pas sur l'Arche que tu connais par cœur ou encore moins dans l'espace ou la gravité est nulle donc si tu tombes ce n'est pas grave. Là, si tu te plantes de prise, c'est fini : game over !

- En fait, "tomber" dans l'espace est littéralement impossible.

- On s'en fiche ! Dans l'espace tu flottes alors que sur Terre tu t'écrases au sol, tes membres se disloquent, tu saignes et tu meures !

- J'aurai dit que je volais, elle sourit encore, mais l'idée est là.

- Mais comment tu peux être aussi calme ? Je viens de te dire qu'une seule erreur pouvait être fatale !

- C'est justement ce qui est amusant, elle rit.

- Si tu continues de t'esclafer je jure que je te frappe !

- Tout va bien Clarke, elle penche assez la tête pour observer avec un grand sourire son prochain défi. Tu sais mieux que personne que je ne suis pas du genre à faire des erreurs.

Je l'observe un long moment. Je l'ai rarement vu aborder un si large sourire. Je crois que la dernière fois c'était quelques jours avant que je ne sois condamnée. Je l'ai accompagnée jusqu'à la salle d'extraction ou elle s'est préparée pour une réparation en dehors de l'Arche. Raven n'était jamais aussi heureuse qu'avant de s'envoler.

Qu'importe à quel point c'était dangereux, c'était sa raison d'être. Voler fait partie à part entière de son identité. Avant cet instant, je n'avais pas pensé au fait qu'elle ne pourrait plus jamais le faire. Je me sens attristée par ce constat. Il lui a fallu tellement de courage pour devenir un oiseau comme elle se plaisait à le dire. Alors… qu'est-ce qu'elle est maintenant.

- D'accord, c'est à peine un murmure et pourtant son sourire s'agrandit. Mais promets-moi d'être prudente.

- Prudence est mon maître mot, elle affirme alors que la fascination dans son regard est remplacée par l'impatience.

- Tu n'es rien d'autre qu'une horrible menteuse.

- C'est un défaut que je vais finir par corriger un jour ou l'autre.

- Encore un mensonge, un petit rire m'échappe malgré moi.

- Pas cette fois, je déteste te mentir, je soupire avant de me tordre le cou afin d'observer avec plus d'attention la falaise.

- Tu penses que je peux recoller cette feuille que j'ai déchirée. Tu vas en avoir besoin pour te préparer.

- En fait, tu as réduit en bouilli la mauvaise.

- Comment ça ?

- J'ai inscrit sur celle en confettis les passages sur que j'ai repéré avec les prises qui me semblent les plus solides.

- Quoi, je m'égosille presque, il faut retrouver tous les morceaux et tout de suite !

- Arrête de paniquer Clarke, plus le temps passe, plus elle est sereine, je n'ai pas besoin d'une carte écrite, tout est dans ma tête.

Je passe encore un moment à contempler la falaise. Étrangement, je finis moi aussi par me calmer. En vérité, c'est toujours de cette manière que ce genre de moment se termine entre Raven et moi. Je panique pendant un temps, elle me rassure avec des arguments implacables et avec tranquillité. Alors je choisis de lui faire confiance et mon humeur s'adoucit.

Je prends encore un temps rien que pour moi. Je remarque rapidement que la

muraille naturelle ne m'effraie plus du tout. J'ai une confiance aveugle en Raven. Je connais ses capacités. Je sais à quel point elle s'est entraînée. Je me dis même que la pierre doit être bien plus solide que des bouts de métaux centenaire qui tiennent plus qu'avec une vis ou deux par endroit. Elle n'aura finalement certainement jamais rien gravi de moins critique.

Je me retourne vers Lexa et Anya qui comme à leurs habitudes observent nos échanges avec Raven d'un air dubitatif. J'offre un grand sourire aux deux et observe plus attentivement la brune. J'ai bien peur qu'à mon tour, je vais la contrariée. Je ne suis pas enchantée par cette idée pourtant, je ne suis pas certaine d'avoir le choix. Alors j'annonce doucement :

- Raven va le faire.

- Evidemment qu'elle va le faire, souligne Anya en croisant les bras. Je n'en ai jamais doutée.

- Comment est-ce que c'est arrivée, demande calmement Lexa alors que je vois parfaitement qu'elle est sur le point d'imploser. Comment est-ce que tu t'es retrouvée de leur côté alors que jusque-là, tu me soutenais ?

- Il ne s'agit pas d'être d'un côté ou d'un autre, j'explique en espérant ne pas aggraver son humeur, simplement, je sais quand il est inutile d'essayer de raisonner Rae. Et c'est un des ces moments.

- Comme je le disais à Clarke, Raven rit doucement, ça va être amusant !

- J'ai du mal à le croire mais ton amie est encore plus inconsciente qu'Anya !

- En effet, la soutient finalement son général. Il ne s'agit pas de s'amuser.

- C'est simplement une façon de parler, j'élude à sa place. Raven sera prudente. Elle me l'a promis, n'est-ce pas ?

- Oui, oui, elle répond rapidement, son esprit est déjà en pleine ascension de cette foutue falaise. J'ai compris, objectif : ne pas tomber. Le sang, très peu pour moi.

- Parce que les membres disloqués ce serait bon ?

- S'il n'y a pas de sang, elle hoche négligemment les épaules, oui.

- Non mais je rêve, je grogne. Tu es un cas désespéré.

- Bon, Lexa soupire, elle n'est pas vraiment heureuse de la conclusion émise après ce repérage. Je suppose que nous revenons demain.

- Tu supposes bien, sourit Anya.

- N'en rajoute pas, je…

- Pourquoi demain ? J'écarquille les yeux en voyant Raven se hisser sur une première prise, chercher la suivante et de poursuivre son avancée. Procrastiner, très peu pour moi !

- Mais qu'est-ce qu'elle fait, panique légèrement Anya.

- Ce pourquoi tu l'as amené ici, souligne Lexa.

- Mais pourquoi elle le fait maintenant ? Tu t'es engagée sans assurance, elle hurle. Mais non ! Mais, Anya se précipite pour à son tour débuter l'ascension, qu'est-ce que tu fais ? Raevan, elle est rapide, elle la presque rattrapée, tu n'es pas encodée !

Je les observe pendant un moment. Elles sont toutes les deux particulièrement efficaces. Elles ont une technique différente. Le corps d'Anya suit les courbes de la roche à la perfection. Parfois j'en viens même à la perdre de vue. C'est un peu comme si elle faisait partie de cette falaise. Alors que Raven, elle semble n'avoir trouvé que des prises hors d'atteinte. Elle étire son corps à son paroxysme et le tord dans des acrobaties qui me laissent sans voix. Evidemment, il lui arrive de bondir dans les airs comme un oiseau. Dans ces moments-là, j'arrête de respirer ou même de regarder pourtant ses doigts ou la pointe de son pied ne manque jamais le nouveau point d'ancrage qu'elle a repéré.

Il devient rapidement évident qu'Anya ne parviendra pas à rattraper mon amie. C'est n'est pas parce qu'elle évolue moins vite, loin de là. Seulement leurs façons de grimper sont tellement différentes que si à un moment elles se retrouvent côte à côte, redescendre sera certainement loin de leur esprit. Par moment le vent porte jusqu'à nous la voix du général de Lexa qui au vu des propos que je comprends est plus que agacée par sa stupidité.

Je soupire et décide de les lâcher des yeux. Ce n'est pas un regard insistant qui les empêchera de tomber et d'inévitablement mourir. J'étais bien loin de m'imaginer vivre une situation à ce point stressante pas après les baisers que j'ai échangé avec Lexa. Rien que d'y repenser, tout mon corps s'éveille et mes joues s'embrasent. C'était un moment de totale perdition et pourtant à aucun moment l'une ou l'autre n'a cherché à aller plus loin. C'est seulement quand je me suis réveillée que ça m'a frappée. Pas une fois Lexa ou moi n'avons fait mine de déraper. Et pourtant, que les réactions de mon corps m'en soit témoin, l'idée même de la toucher plus intimement aurait été loin de me déplaire.

- Lexa, les battements frénétiques de mon cœur m'empêchent presque d'entendre ma propre voix. Je crois qu'elles ne redescendront plus maintenant, malgré mon intervention elle ne les quitte pas des yeux, je me dis que d'ordinaire elle ne laisserait pas transparaître ainsi sa nervosité. Lexa, je répète tout doucement, en étirant ma main pour frôler la sienne. Je suis désolée de ne pas avoir pu les retenir. Désolée si à mon tour je t'ai contrariée. Ne m'en veux pas, je demande avec une certaine fragilité, s'il te plaît.

- Ce n'est pas toi qui risque ta vie d'une façon stupide, répond-elle durement en se forçant à clorent ses paupières. Je…

- Je suis certaine que tout va bien se passer, je force le passage pour glisser mes doigts entre les siens. Tout va bien se passer, je répète quand ses yeux s'arrêtent sur moi. Elles sont toutes les deux bien trop tête de mule… euh… expression, je grimace. Elles sont trop têtues et obstinées pour se faire avoir par une petite falaise. Non. Nous allons attendre qu'elles redescendent et elles vont se rendre compte qu'il y a des dangers bien plus subtiles qu'une escalade qui a toutes les chances d'être mortelle.

- Nous, elle devine, notre courroux.

- Exactement ! Elles vont voir de quel bois on se chauffe !

- Qu'est-ce que c'est que cette façon de parler encore, elle sourit alors je me dis que j'ai tout gagné. Du bois qui se chauffe, elle réfléchit. Et bien, ça brûle, dans le feu, c'est dangereux.

- Voilà, je l'arrête avant qu'elle n'aille plus loin. Tu as compris. L'expression : "De quel bois je me chauffe", souligne de quoi nous sommes capables et inclut un sentiment menaçant. C'est tout.

- C'est tout, répète Lexa pensive. Merci. Je crois que c'est la première fois que tu prends le temps de m'expliquer véritablement une expression. Ne pas te comprendre, sa main se resserre légèrement sur la mienne, est parfois très difficile.

- Nous allons faire en sorte que nos discussions soient plus fluides. Il va falloir du temps.

- Tu vas enfin m'expliquer, la pop culture ?

- Certainement pas, je me renfrogne.

Sa réaction est tellement surprenante que pendant un instant, je doute de sa véracité. Elle rit. Tout doucement et à peine une poignée de secondes pourtant, Lexa a rit. Je me sens sourire comme une idiote et je suis obligée de détourner les yeux pour contrôler le rougissement certain qui fait flamber tout mon visage.

- Et ce mot qu'a dit Raven avant de s'élancer. Qu'est-ce qu'il voulait dire ?

- Lequel ?

- Je ne l'ai pas retenue. C'était trop étrange. Mais je voudrais savoir pour pouvoir agir si elle le prononce à nouveau.

Je réfléchis. La conversation que nous avons eu avant que Raven ne commence à gravir la montagne se rejoue dans mon esprit. Les phrases qui me reviennent ne me semblent pas difficile à comprendre. J'ai remarqué que mon amie faisait bien plus attention à sa façon de parler que je ne le fais. Comme toujours, elle est attentive aux autres. Puis, le terme qui a pu gêner Lexa me saute aux yeux. Alors, je suis certaine que Raven a fait exprès de le glisser dans sa phrase pour que personne ne comprenne son attention et qu'elle puisse commencer à grimper sans que quiconque s'y oppose.

- Procrastiner, je murmure.

- Oui, cette chose. Qu'est-ce que ça signifie ?

- C'est un mot pour dire que l'on a tendance à tout remettre au lendemain.

- Remettre au lendemain ?

- Garder les tâches que tu avais à faire aujourd'hui pour demain.

- Qui fait ce genre de choses ? Si nous repoussons les tâches du jour alors le lendemain, nous avons plus de travail.

- Tu peux aussi procrastiner sur de petites tâches. Mais s'il y a bien une personne qui déteste faire ce genre de choses c'est Raven. Dès que tu as dit que nous allions revenir demain, j'ai su que ça allait mal tourner.

- Tu aurais dû me prévenir.

- Et comment ? A part la plaquer au sol pour l'arrêter, il n'y avait rien à faire. Avec mon adresse légendaire, celle qui aurait été mise KO ce n'est certainement pas Rae.

- KO ?

- Knockout, plus en capacité de combattre. Assommée. Mis hors d'état de nuire. Par moment, c'est vraiment épuisant de discuter avec toi, je souris malgré tout.

- Ne t'en fais pas, j'apprends vite.

- Tu as toute une vie à apprendre, je lui rappelle.

- Qu'est-ce que toute une vie quand on a à peine vu 18 étés ?

- Est-ce que tu me traites d'enfant ?! Je m'offusque.

- Certainement pas, elle fait une enjambée, elle est si proche que je peine à prendre une simple inspiration. Si tu étais une enfant, elle encadre mon visage de ses mains, observe les alentours, je ne pourrais pas faire ça, et pose avec une grande délicatesse ses lèvres sur les miennes. Et ce serait très embêtant.

- Mince, je souffle. Quand je me suis réveillée ce matin, j'ai presque cru que c'était un rêve mais non.

- Je doute qu'un simple rêve puisse m'offrir ce que tu me fais ressentir Klark.

- J'ai une imagination débordante, mais la réalité à largement ma préférence.

- Tu es certaine d'être d'accord avec ça ? Je ne voudrais pas être responsable d'un quelconque malaise. Peut-être que tu étais simplement troublée hier soir. Peut-être que tu n'oses pas me repousser parce que je suis Heda. Peut-être…

- ... arrête tout de suite.

Contre toute attente, Lexa ne dit plus un mot. Elle se contente comme la veille de me dévorer des yeux. Ce regard si particulièrement intense n'est pas prêt de me lâcher. Je le sens. Il m'offre tellement de possibilités et de promesses. J'en viens à en attendre bien plus que ce que j'aurai pu espérer quand j'ai pris conscience des prémisses de mes sentiments.

Je suis subjuguée à tel point que je ne sais plus quoi dire. Je pensais qu'il était évident que je ressentais la même chose qu'elle. De toute évidence, je me suis trompée. Il faut donc que je dise quelque chose, n'importe quoi et dans les plus bref délais. Mais rien ne me vient. Ses iris émeraude d'une perfection sans nom me transperce de part en part. Elles seraient capables de me faire oublier mon propre nom. Alors construire une phrase avec un sujet, un verbe, un complément et soyons fou même une juxtaposition pour que ma démarche ait un peu plus de peps me semble tout bonnement impossible.

J'inspire profondément. Je trouve la force de détourner le regard en fermant momentanément les yeux. Quand j'expire, je débite la suite de mots la plus stupide qui soit :

- Est-ce qu'Anya t'a parlé du coup de foudre ?

- Je ne comprends pas ce qu'Anya vient faire dans cette conversation mais non. C'est quelque chose de dangereux ?

- Non.

- De très dangereux alors ?

- Mais non ! Qu'est-ce qui m'a pris de vouloir utiliser une expression, je m'agace contre moi-même. Je n'ai aucune jugeote ! J'allais dire que j'ai eu le coup de foudre pour toi mais vu que tu penses que c'est dangereux, ça craint ! Comment je l'ai expliqué à Anya déjà ?

Lexa me saisit fermement par les épaules et me place parfaitement devant elle. J'écarquille les yeux quand elle s'approche rapidement avec un regard des plus déterminés. Ses mains glissent sous mes cheveux. Elle semble chercher quelque chose. Elle m'analyse sous toutes les coutures et je n'ose rien dire jusqu'à ce que je la vois écarter les pans de ma veste avant de soulever mon tee-shirt.

- Mais qu'est-ce que tu fais ? Bats les pattes enfin, je la repousse gentiment et recouvre immédiatement ma peau.

- Si tu t'es pris un coup de foudre c'est très dangereux !

Un grognement de frustration m'échappe. J'ai envie de hurler mais je me retient. Quelque chose me dit que si j'agis sans réfléchir les inquiétudes de Lexa ne peuvent que s'aggraver. Je repousse un nouvel assaut en frappant doucement le dos de sa main.

- Je vais parfaitement bien, je m'agace.

- Mais tu as dit…

- Je sais parfaitement ce que j'ai dit, ma voix monte dans les aigus.

- Je dois te protéger alors…

- ... non, je la stop encore une fois, non et non ! C'est un cauchemar !

- Je suis désolée, elle recule de quelques pas, osant à peine m'adresser un coup d'œil. Je ne voulais pas te contrarier.

- Tu ne m'as pas contrariée, je réponds avec véhémence. Je suis parfaitement capable de m'agacer moi-même ! Okay, je me racle la gorge, reprenons calmement. Premièrement, et c'est certainement la partie la plus importante : je vais bien. Deuxièmement, c'est juste une expression tout à fait inoffensive, il n'y a aucun danger ! Troisièmement, un coup de foudre c'est… mais bordel, c'est quoi ? Une chimère qui n'arrive que dans les films ? Pardon ! Euh… le coup de foudre, c'est quand deux personnes se rencontrent et je ne sais pas moi, se reconnaisse et juste… elles savent que l'autre sera très important.

- Je…

- Il s'agit d'amour Lexa. Du moins de son commencement.

- Oh.

- Ouais, je sais, je balaye, l'amour c'est pour les enfants ou la pire des faiblesses. J'ai retenu la leçon avec Anya.

- Anya t'a dit ça, elle semble étonnée.

- Oui.

- C'est étonnant de sa part. Penser que l'amour est une faiblesse, c'est plus proche de mon ressentie. J'ai, elle baisse les yeux et je découvre quelque chose de complètement nouveau dans son comportement : de la tristesse. J'ai perdu quelqu'un que j'aimais énormément. Elle s'appelait Costia.

Je perçois la douleur dans sa voix quand elle prononce son prénom. Mon cœur manque un battement quand je réalise que je n'ai envie que d'une chose : la prendre dans mes bras. J'ai simplement envie de lui apporter un peu de paix et de réconfort. Ce n'est qu'après coup que je me demande qui cette personne pouvait être pour Lexa. Et quand cette pensée me parvient, je l'éloigne rapidement parce qu'encore une fois le plus important se trouve sous mes yeux.

- Je suis désolée, je murmure à peine en cherchant à reprendre sa main dans la mienne.

- Mais tu n'es pas une faiblesse Klark, assure-t-elle en sentant mes doigts se glisser entre les siens, elle trouve le moyen d'affronter mon regard, ses yeux sont humide pourtant je sais qu'aucune larme ne lui échappera. Tu n'as jamais été une faiblesse et j'ai la certitude que tu ne le deviendras pas parce que tu es mon étoile filante.

- Si c'est ce que tu penses alors je ferai tout pour être ta force.

- Tu l'es déjà, m'assure-t-elle avec un grand sourire qui ne parvient pas entièrement à effacer sa tristesse. Mais même les plus grandes forces se doivent d'être protéger. Parce que c'est si on la perd que toute notre faiblesse s'impose.

J'observe Lexa avec beaucoup d'attention. Ces mots me touchent bien plus que ce que j'aurais pu imaginer. J'ai la sensation d'être déjà si importante pour elle alors même que nos chemins viennent à peine de se croiser. Mais je me souviens de cette lettre que j'avais écrite par obligation et qui est devenue si importante à ses yeux. J'ai encore du mal à concevoir qu'une chose si insignifiante ait pu devenir à ce point capital.

Comment les mots d'une enfant ont-ils pu façonner la femme que j'ai sous les yeux ? C'est insensé !

- Tu pourrais m'apprendre, je propose en détournant légèrement les yeux.

- Quoi exactement ?

- A devenir plus forte.

- Tu voudrais apprendre à te battre ?

- D'après ce que j'ai pu voir jusque-là, il me semble que c'est indispensable.

- C'est la guerre, sa voix tonne comme un rappel. Les choses sont différentes en temps de paix, à Polis.

- Je veux apprendre Lexa. Il serait préférable que personne ne puisse croire que je puisse devenir ta faiblesse.

- D'accord, je perçois à peine sa réponse.

- Super !

Je recule de quelques pas et me mets en garde comme j'ai pu le voir dans certains films d'action. Je ferme mes poings et lui souris. Je manque d'éclater de rire quand je la vois écarquiller les yeux avant d'observer ma posture comme si j'étais devenue folle ou même si sans dire un mot, je l'avais insulté.

- C'est si mauvais que ça, je grimace pour mieux retenir un rire.

- Tout est à refaire, elle confirme avec sérieux.

- Ah ouais, je relâche mes bras, dommage parce que c'est tout ce que je connais.

- Donc : rien.

- Tu comptes rester là, complètement stoïque ou au moins me montrer comment me positionner correctement ?

- Je ne peux pas.

- Euh, je fronce les sourcils. Je t'ai vu te battre, crois-moi, je ris doucement, tu peux.

- Non, elle secoue doucement la tête, ce que je veux dire c'est que je n'en ai pas le droit.

Je ne réplique pas, en partie parce que je ne sais pas du tout quoi répondre. Encore une fois, je suis sur Terre depuis trop peu de temps pour comprendre toutes ces mécaniques. Je reste donc silencieuse et attend patiemment que Lexa poursuive. Je fini par croire qu'elle ne va rien dire de plus mais elle finit par ajouter un complément qui me semble tout bonnement insuffisant :

- Je suis Heda.

- Oui, ça je le sais.

- Heda ne peut enseigner qu'aux Nightblood.

- D'accord, je laisse traîner. Je suis censée savoir ce qu'est un Nightblood ?

- Oh. Tu… tu ignores ce qu'est un Nightblood ? Comment faites vous pour choisir votre Chancelier quand celui d'avant décline ?

- Nous votons, je réponds plus sur le ton de l'interrogation que de l'affirmation. Tu… comment tu es devenue Heda ? Si ce n'est pas un choix démocratique qu'est-ce qui t'as mis à la tête des douze clans ?

- Pas de Nightblood, ces mots sont à peine murmurés mais je comprends sans mal que cette information la perturbe. Nos peuples sont vraiment très différents. Je suis Heda, elle sort le poignard qu'elle garde toujours à sa ceinture, parce que je suis une Nightblood, elle s'entaille la paume de la main.

- Lexa, je bondis pour écarter l'arme de sa peau. Pourquoi tu, je m'arrête net, j'écarquille les yeux et reste un moment complètement obnubilé par sa blessure et plus précisément la couleur de son sang. Il est noir, je murmure tout doucement. Ton sang est… noir, je croise son regard, incertaine. Pourquoi ton sang est noir ?

- Je suis née comme ça.

- C'est… incroyable.

- Une bénédiction pour beaucoup mais pas à mes yeux. Je plains chaque enfant qui comme moi est né avec cette particularité. Pour eux, c'est une malédiction. Ils sont arrachés à leurs parents et à leur clan. Leur éducation me revient entièrement et je leur apprends à devenir dur, fort, implacable, en essayant de ne pas oublier l'amour. Mais je sais comment l'histoire va se terminer pour eux. J'aimerai changer les choses. Je voudrais tellement qu'ils n'aient pas à subir la terrible épreuve qu'est le Conclave. Pourtant, c'est ce qui va arriver quand je mourrai, mon esprit ne pourra en choisir qu'un et il ne peut s'exprimer qu'à travers cette épreuve barbare.

C'est la seconde fois que Lexa s'exprime sur son passé de la sorte. Elle est à la fois infiniment triste mais ce qui en ressort au final c'est un colère sourde. Je ne suis pas certaine de ce que je peux ou non dire. Je ne comprends pas véritablement de quoi il s'agit. J'espère en apprendre plus avec le temps et surtout que Lexa aura la force de se confier pourra faire la paix avec son passé.

En attendant, il n'y a qu'une seule chose que je suis en capacité de faire pour le moment. Je soupire doucement par mon nez, passe mon sac à dos devant moi et l'ouvre. Je sens le regard de Lexa sur moi. Il me dévore. Dans ce genre de moment, j'ai la certitude que tout ce que je suis lui appartient déjà. Je récupère une trousse et laisse tomber le reste à mes pieds dans un bruit sourd. Je me force à croiser ses yeux. Je suis subjuguée comme toujours mais cette fois, une certaine faiblesse étincelle dans ses iris émeraude.

Je saisis doucement son poignet, lui sourit avant de porter toute mon attention sur la plaie. Je tamponne doucement à l'aide d'un bout de tissu propre pour évaluer les dégâts. Je suis soulagée en remarquant que ce n'est pas profond. J'attrappe une gourde en bois dans laquelle j'ai mis un mélange d'alcool et de plantes qui font office de désinfectant. J'en imbibe une bande et je l'applique sur sa main. Lexa grimace dès que le produit entre en contact avec sa peau. Elle tente de s'extraire mais je la retient fermement en lui ordonnant :

- Ne bouge pas.

- C'est douloureux, grogne-t-elle.

- C'est la preuve que c'est efficace, je réponds sans la moindre compassion.

- Tu es en colère ?

- Non.

Je ne suis pas certaine que ma négation soit capable de la duper. En même temps, je ne dirais pas que je suis en colère mais plus agacée qu'elle ait eu besoin de se blesser pour m'expliquer quelque chose. Il aurait été difficile pour moi de comprendre qu'elle possède une particularité si étrange sans cette preuve mais je ne veux pas qu'elle souffre. Je voudrais simplement lui apporter si ce n'est l'amour, la paix et la sérénité qui semble tant lui manquer.

J'applique une crème de ma confection qui devrait avoir des propriétés cicatrisantes. Ses mains sont déjà toutes les deux bien abîmées. Si c'est possible, j'aimerai éviter qu'une autre marque apparaisse, d'autant plus si j'en suis à l'origine. Je bande avec application sa main, le sert fort avant de le nouer. Je laisse ensuite mes doigts frôler une cicatrice qui monte vers son pouce qui a complètement creusé sa peau.

- Qu'est-ce qui a bien pu te faire ça ? C'est sacrément profond.

- J'aime particulièrement cette cicatrice, je perçois son sourire dans sa voix.

- Si tu aimes à ce point te blesser, je suppose que c'est une chance que nos chemins se soient croisés, je secoue la tête quelque peu exaspérée. Mais attention, je refuse de te retaper tous les jours.

- Je ne suis pas comme Anya, répond-elle. Je fais attention. Je suis rarement blessée.

- Anya est souvent blessée ?

- Elle a une certaine tendance à toujours se dresser entre le danger et moi donc : oui.

- Je vois, je continue d'observer sa main puis son avant bras aux multiples cicatrices.

- Cette cicatrice là, Lexa replace mes doigts sur celle en-dessous de son pouce, je l'ai eu le jour de ma rencontre avec l'étoile filante qui m'a apporté un peu de toi. C'est pour cette raison que j'y tiens.

- Il va vraiment falloir que je relise cette lettre.

- Jamais.

- Lexa !

- Elle m'appartient, elle sourit, je crois déceler un certain jeu dans sa voix, à moi et à moi seule.

- Mais c'est moi qui l'ai écrite, je rappelle.

- Et alors ?

- Elle m'appartient aussi un peu.

- Si tu voulais qu'elle reste à toi, il fallait la garder au milieu des étoiles avec toi.

Je ne suis pas certaine de pouvoir trouver un quelconque argument pour répondre à sa dernière répartie. Je n'ose pas non plus imaginer à quoi aurait pu ressembler notre arrivée sur Terre si Lexa ne m'avait pas reconnue. Il est plus que probable qu'elle nous aurait déclaré la guerre, après tout nous avons envahi le territoire de l'un de ses clans. Depuis un moment, je vois les cent comme les extra-terrestres de ces vieux films un peu kitch. Et il est vrai qu'en général, les choses ne se déroulent pas très bien pour ceux qui débarquent sans prévenir.

Je ris doucement en substituant notre image humaine en quelque chose de plus étrange, comme un bon vieux bonhomme vert ou les horribles monstres d'Aliens. Je ne sais pas du tout comment Lexa et les autres auraient réagi si notre physique avait été diamétralement opposé à tout ce qu'ils connaissent. Je chasse cette idée et me contente de répondre d'un air blasé :

- Et dire, que je ne voulais même pas écrire cette lettre.

- Tu ne voulais pas l'écrire ? Répète-t-elle surprise.

- Non. Je trouvais l'idée stupide. Je t'ai déjà dit que je pensais ne jamais mettre un pied sur Terre. Ce privilège devait seulement être celui de la génération de mes petits-enfants. Il nous restait encore deux générations à vivre sur l'Arche.

- Je n'arrive toujours pas à comprendre qu'ils aient pu prendre le risque de vous perdre dans cette croisade.

- Ce n'est pas si grave, j'assure en croisant son regard, sans leur manque d'humanité, je ne t'aurai jamais rencontré et ça me semble inenvisageable !

- Donc tu es heureuse d'être là.

- Ici, j'acquiesce avec un sourire, avec toi, oui.

- Je suis rassurée.

- Et que les choses soit claire, je m'avance un peu plus, je ne te laisserai pas m'embrasser, si j'en avais pas envie.

- Est-ce une invitation à recommencer ?

- A toi de décider Lexa, je souris un peu plus.

Ses lèvres suivent le même mouvement que les miennes. Je n'ai d'yeux que pour elle. Tout ce qui n'est pas sa personne s'efface complètement. Ce qui est vrai pour moi, ne semble pas l'être également pour Lexa. Puisque comme un peu plutôt, ou même la vieille, elle scrute chaque recoin avant de faire un pas de plus, de glisser sa main sur ma joue, de faire frôler ses lèvres sur les miennes et enfin de m'embrasser.

Mon dieu ! Ce qu'elle embrasse bien. Un instant, je suis maître de mon corps et celui d'après, elle a pris le contrôle. J'ai la sensation de ne vivre plus que pour ce baiser. Ce n'est que la troisième fois et pourtant, j'ai déjà la sensation que cet échange m'est devenu indispensable. Je ne saurai pas l'expliquer. C'est comme ça, c'est tout. Ce que je ressens c'est que si Lexa m'était arrachée, je ne serai plus entière.

Comment est-il possible de ressentir quoi que ce soit de si intense en si peu de temps ?

Je chasse cette question de mon esprit. Je me laisse dévorer par la sensation exquise que me procure ce baiser. Je me noie, je dirais même que je me confond avec elle. Je ne suis plus. Parce qu'il n'y a plus qu'une constance d'important, elle et moi, moi et elle, en soit : nous.

Ses lèvres s'éloignent, je réalise rapidement que toutes les émotions qui m'ont submergées me manquent déjà. Je cherche à la retenir un peu en resserrant la prise de mes mains, là où elles étaient placées. Il ne me faut pas longtemps pour réaliser que Lexa ne cherche pas à mettre de la distance entre nous. Son front se pose avec douceur contre le miens et comme la veille, elle murmure quelques mots dans sa langue mais cette fois, je suis incapable de les percevoir réellement.

- Il va vraiment falloir que tu m'apprennes, je souffle aussi bas qu'elle.

- Si tu veux, elle sourit très légèrement. Mais si j'ai bien compris tu n'excelles pas dans l'apprentissage des langues.

- Qui a dit ça, je m'offusque.

- Raevan.

- Ah oui, je me gratte la tête. Evidemment…

- Elle aurait tort ?

- Pas vraiment, je suis bien obligé de le concevoir. Mais elle essaye de m'apprendre une langue morte alors que la tienne représente l'avenir. Et, je prolonge un peu trop le silence, cherchant un bon argument, je comprends tout ce qu'elle dit. C'est si je devais tenir une conversation que j'aurai des problèmes.

- Ce qui est le plus important.

- Mais non, je laisse traîner en riant. Si tu m'apprends, je promets d'être très attentive. Sauf si, je croise son regard, là aussi, tu n'as pas le droit de me l'enseigner. J'écouterai quiconque qui voudrait bien m'apprendre.

- Fais attention à ce que tu souhaites. Anya, elle prononce son prénom comme s'il était associé à une véritable catastrophe naturelle.

- Quoi Anya ?

- Il n'y a pas meilleur enseignant qu'elle.

- Dans ce cas, je valide Anya, je décide avec un peu trop d'engouement alors que Lexa grimace. Quoi ?

- Je suis la seule personne qu'elle ait accepté de former.

- Ne me vends pas quelque chose que tu ne peux pas obtenir, je grogne.

- Si je lui demande, je suis presque certaine qu'elle acceptera de faire une exception pour toi.

- Alors où est le problème ?

- Anya est…

- ... est quoi ? J'insiste après une pause trop longue à mon goût.

Lexa soupire, non sans qu'un sourire plane sur ses lèvres. Elle se tourne alors assez pour de nouveau observer la falaise. Je suis son regard et remarque que plus personne n'est visible sur la pierre blanche. Elles ont réussi ! Anya et Raven sont parvenus à gravir ce titan de la nature et sans se briser le cou !

Elles sont incroyables, aussi bien l'une que l'autre…

- Anya est excessive, spontanée et surtout très exigeante.


Voilà pour le nouveau chapitre de cette fiction. J'espère qu'il vous a inspiré et qu'il vous a plu ! Des suppositions pour la suite ? Dites-moi ce que vous pensez de l'ascension de Raven et Anya. Du deuxième et même troisième baiser Clexa. De leurs discussions, même confession. Êtes-vous heureux de savoir que Clarke puisse connaître les Nightblood aussi vite ? Et que l'ombre du souvenir de Costia ait pu être abordée ?

Je suis évidemment ouverte à toutes les critiques, qu'elles soient positives ou négatives, à condition que le commentaire soit constructif.

Les Notes :

Note n°35 : Bryan Adams début sa carrière en 1980 mais c'est en 1983 avec son album Cuts Like a Knife, qu'il parvient à lancer sa carrière à un niveau international. Il est a l'origine de cinq hit sur l'album Reckless dont Summer of '69. Un de ses duo les plus connu est It's Only Love avec Tina Turner. Bryan Adams s'impose rapidement comme un faiseur de hits. En 1991 la chanson (Everything I Do) I Do It For You sort, elle est présente sur la B.O du film Robin des Bois : Prince des voleurs réalisé par Kevin Reynolds, avec Kevin Costner. Mais c'est aussi lui qui en 2002 est à l'origine de la B.O magistrale de Spirit, l'étalon des plaines en collaboration avec un certain Hans Zimmer. When You Love Someone est initialement sortie sur l'album Unplugged de 1997.

Anecdote : J'ai écrit une grande, très, très grande partie de IHYV en écoutant du Bryan Adams... en même temps ses chansons sont pour la plus part une ode à l'amour avec un grand A.

En espérant vous retrouver pour le prochain chapitre !

GeekGirlG