Salut à tous ! :)

Quelques mots sur cette fiction : Les étoiles filantes sont les larmes du ciel. Du moins c'est ce que disent toutes les histoires. Alors comment expliquer que l'une d'elle ait rendu le sourire à une petite fille ? L'espoir que lui a apporté cette rencontre a radicalement changé son destin et celui de toute une nation. -Clexa-

Les personnages de la série Les 100 ne m'appartiennent pas, tout comme les musiques que je peux utiliser dans l'histoire.

Je remercie tout particulièrement MaraCapucin d'avoir accepté d'être ma bêta et de relire mes nombreuses fictions pour que la lecture vous soit plus agréable, mine de rien c'est beaucoup de travail.

Je vous souhaite une bonne lecture et je vous retrouve en bas ! :)


Étoile filante

Chapitre n°21 - Tellement seule

Depuis que tu es parti, je suis perdu sans laisser de trace

Je rêve la nuit, je ne peux voir que ton visage

Je regarde autour de moi, mais c'est toi que je ne peux pas remplacer

J'ai si froid et j'aspire à ton étreinte

Je continue de pleurer bébé, bébé, s'il te plait

La police - Chaque souffle que vous prenez

Lexa ∞

Les mots de ce Cage Wallas résonnent presque aussi fort que les battements de mon cœur qui pourtant se fracassent douloureusement contre mes tempes. J'ai la désagréable sensation que toutes les consciences qui se superposent dans mon esprit s'entrechoquent violemment pour me faire part de son opinion. C'est insupportable !

Je me suis repliée dès que le cessez-le-feu a été annoncé. Je n'ai pas confiance en ce peuple pour rester à la vue de tous. Encore moi en sachant qu'ils se sont permis de menacer ma vie. Je dois réfléchir et vite. Indra est entre les murs de la montagne, elle est parvenue à trouver les prisonniers et elle n'attend qu'un ordre d'Heda pour aller ou non chercher les autres membres des cent.

Avoir perdu tout contact avec Anya m'angoisse. Je n'ai aucun moyen de savoir si elle va bien. Je déteste cette situation. J'ai pris l'habitude de toujours l'avoir près de moi. Elle est là pour me protéger mais pas seulement. Je sais qu'elle trouverait un moyen de m'apaiser pour que je puisse prendre la meilleure décision possible.

Abandonner les cent et sauver Polis.

Non !

Non, non et non ! Je refuse de céder à la facilité. Mais en même temps, il s'agit de Polis. Si je suis incapable de la protéger qu'est-ce que ça fait de moi ? Qui suis-je pour abandonner les miens ainsi ? Je ne peux pas laisser toutes ces vies entre les mains de ses monstres.

-Lexa ? Lexa tu m'entends ?

-Klarke, je me redresse et la cherche, où est-ce que tu, je baisse le regard sur la radio, j'appuie sur le bouton, tout va bien Klarke ? Tu es en sécurité ?

-Ouais, j'ai… euh… préféré m'enfermer dans un… je crois que ça devait être un genre de conteneur. L'atmosphère était quelque peu hostile.

Une colère sourde mais d'une violence peu commune m'envahit en entendant ces mots. Je me redresse vivement et je découvre plusieurs personnes en faire de même. Mes guerriers attendent mes ordres, quoique je décide, ils s'exécuteront. Ce n'est pas ce qui va se dérouler maintenant qui importe mais les conséquences de mes choix qui se répercuteront dans les prochains jours.

-Quelqu'un a osé te toucher, je demande hors de moi.

-Je vais bien Lexa.

Ma mâchoire se crispe. Je suis loin d'être idiote. Je prends sur moi pour ne pas hurler et rester le plus calme possible quand je reprends en disant :

-Tu ne réponds pas à la question que je t'ai posée.

-Heda, ne pas entendre la voix de Clarke m'agace d'autant plus, c'est Gustus. J'ai mis la Skai Princess en lieu sûr dès que j'ai remarqué les comportements changés. Elle est en sécurité, m'assure-t-il.

Gustus… je réfléchis à toute vitesse. A cet instant, dans cette situation. Je ne parviens pas à savoir si je peux lui faire confiance. En fait, j'ai la sensation de me retrouver seule contre tous. Et c'est en quelque sorte le cas. Mon peuple n'attend qu'une seule chose et je le sais que je les protège eux et notre capitale. Ils n'ont que faire d'étoiles tombées du ciel. A leurs yeux, Clarke et tous les autres membres des cent sont insignifiants.

Je suis en désaccord avec eux, évidemment.

Gustus… j'ai un haut le cœur. Quand l'évidence même vient me frapper. Il n'a pas isolé mon étoile pour rien. Il attend patiemment ma décision et comme tous les autres, il s'attend à ce qu'elle soit en notre faveur. Il veut être celui qui livrera Clarke ou pire encore, celui qui la tuera. Je n'aurai jamais dû laisser la blonde en arrière. J'ai été trop idiote pour la laisser loin de moi le temps des combats et maintenant je le regrette.

-Je veux parler à Klarke.

-Heda…

-Maintenant, j'exige.

-Je suis là, entendre sa voix me soulage. Je t'assure que je vais bien.

Pour l'instant… cette pensée refuse de me quitter. Tu te porte bien pour l'instant, ma merveilleuse étoile.

-Est-ce que tu es parvenue à contacter Anya ou Raevan ?

-Non. C'est le silence radio de leur côté.

-La menace qu'ils ont proféré contre Polis, je reprends malgré l'inquiétude qui me gangrène à propos de mon mentor, est-ce que c'est réalisable ?

-Je l'ignore.

Je resserre mes doigts contre la radio. Si j'en avais la force, je la broierai. Je déteste me retrouver dans ce genre de situation. C'est la deuxième fois depuis que je suis Heda qu'on me laisse face à un choix impossible. La différence, c'est que la dernière fois, Anya était là pour me soutenir. Je ne peux pas dire que nous avons pris la bonne décision puisque si mon choix était révélé au grand public, elle serait sûrement lynchée et exécutée.

Et pourtant…

C'est grâce au soutien qu'elle m'a accordé cette nuit-là que je sais avec certitude que sa dévotion envers moi est infaillible. C'est à ce moment qu'elle a cessé d'être simplement mon mentor et qu'elle est devenue mon amie, ma presque sœur. Je ne pourrai jamais l'oublier. Jamais.

J'ai besoin d'Anya.

-Sois plus précise Klark. Qu'est-ce que tu sais ?

-Raven a parlé de missile, c'est une arme très dangereuse qui peut tout détruire dans un rayon très important.

-Praimfaya, je souffle effrayée.

-Elle a dit, poursuit-elle sans faire attention à ce que je viens de dire, que c'était la première chose qu'elle désactivait après le brouillard mais je ne sais pas du tout si elle en a eu le temps.

-Cage Wallace veut déchaîner un Praimfaya sur Polis.

J'énonce cette phrase pour l'assimiler. Je ne peux pas croire qu'il puisse en venir à un tel extrême alors que depuis le début nous essayons de faire en sorte de ne pas tuer tous les Maunons. Nous avons voulu faire preuve de pitié envers les innocents et voilà ce que l'on m'offre en échange. J'aurai simplement dû demander à Raven Reyes d'ouvrir ces portes pour que l'air les anéantissent tous.

Pourquoi suis-je la seule à devoir toujours payer le prix fort ?

Il n'y a pas de bonne décision.

Quoi qu'il arrive, je serai empli de regrets et ce, pour le reste de mon existence.

Un Praimfaya sur Polis… c'est inenvisageable. Je ne peux en aucun cas l'accepter. La capital existe depuis Becca Premheda, elle abrite un grand nombre de notre peuple mais pas seulement, les haut conseiller, les Nightbloods, toute notre culture. Je dois sauver Polis.

J'en ai les larmes aux yeux parce que l'idée même d'abandonner Clarke, de briser cette dette de vie que j'ai contractée auprès d'elle, de renoncer à ce sentiment si puissant qui me transcende depuis que je l'ai rencontrée c'est… dévastateur. Je l'aime ! Mais je dois l'abandonner… j'ai envie de hurler et de me débattre. C'est horrible !

C'est… c'est comme… c'est comme cette nuit-là. Je ne peux pas revivre ça. Je ne peux pas. Je n'en ai pas la force.

-Heda, je ne reconnais pas la voix qui m'interpelle, avez-vous pris une décision ? Le temps imparti est sur le point de s'achever. La patience de notre président à des limites.

-Alors Heda, Nia s'avance vers moi accompagnée de trois de ses guerriers les plus impressionnants ainsi que son fils mais surtout de son sourire méprisant, que faisons-nous ? Il est évident que nous allons partir, n'est-ce pas ? Pourquoi faire durer, faites-nous part de votre décision : maintenant !

La Reine d'Azgeda s'arrête juste devant moi, signalant ma position. Elle aborde toujours son sourire qui me donne la nausée. Pendant un court instant, à cause de cet ultimatum, de l'étirement des lèvres et de la posture de la souveraine mais surtout de la situation. Je suis prisonnière des terribles souvenirs de cette nuit-là. C'est exactement comme si j'y étais de nouveau. Je déglutis alors que je suis capable de revoir la lame briller sur la gorge de Costia. Plus de cent-cinquante hommes entourant cette traîtresse qui sous mes yeux et ceux d'Anya, incise le cou de la seule autre personne que je me suis véritablement autorisée à aimer. Le geste à été si lent que j'ai eu le temps de voir la vie s'échapper de ses yeux. Quand Nia à relâché son corps, elle était morte avant de rejoindre le sol.

Je serre les deux poings avec beaucoup de force. Je ne dois en aucun cas laisser un de mes pires souvenirs me garder sous emprise. Cette fois Anya n'est pas là pour me retenir de déborder en deux mots : la tuer !

Je me sens tellement seule.

C'est le lot de tous ceux qui deviennent Heda. Mais c'est la première fois que je me sens à ce point dévasté par ce sentiment et accablée par mes responsabilités. Est-ce parce que ces derniers temps j'ai laissé plus de place à Lexa ? Je me demande si énoncer à voix haute ma décision aurait été aussi difficile si je n'avais pas laissé si souvent mon masque s'éloigner ces dernier temps.

-Heda, l'animosité de la Reine à mon égard s'entend parfaitement, ne me dites pas que vous réfléchissez vraiment à une possibilité de sauver ces êtres insignifiants au risque de perdre Polis. Ce serait de la haute trahison !

De la haute trahison… je l'assassine du regard : qu'en est-il de la sienne ? Je l'ai épargné seulement pour garantir et sauvegarder la paix. Mais si elle continue, je vais perdre patience. Je n'apprécie pas que l'on me provoque, me pousse dans mes retranchements mais que ce soit… elle qui se le permette c'est juste… inacceptable !

-Heda !

Je me tourne vivement vers la voix masculine qui vient de débarquer de nulle part. Je fronce les sourcils, ne le reconnaissant pas. Puis, je prends conscience que c'est l'un des cent. Murphy si je me souviens bien. Il a à peine le temps de faire deux pas de plus vers moi, que les hommes de Nia le capture et le force à se mettre à genoux.

-Nous allons commencer par livrer celui-ci et nous finirons par ta Skai Princess, encore ce sourire dénué d'émotion et arrogant, Heda, elle crache mon titre comme s'il s'agissait d'une insulte, n'est-ce pas ?

-Attendez, le jeune homme essaye de se débattre, vile tentative, mais attendez Heda !

-Ne lui adresse pas la parole insignifiant insecte, tu vas être sacrifié pour le bien de tous.

-Regardez le ciel, hurle-t-il. Regardez le ciel, répète-t-il. Je vous en supplie, je fronce les sourcils et m'exécute, regardez le ciel, et j'y découvre d'étranges oiseaux. C'est Raven, dit-il une fois que je les ai remarqué. Elle les envoie depuis un moment, elle doit avoir un plan. Attendez encore un peu, elle a sûrement une idée. Raven Reyes en a toujours. C'est une survivante.

-Comment des oiseaux pourraient-ils être envoyés par l'une des vôtres, se moque Nia.

-Ce ne sont pas de vrais oiseaux, vous l'avez vu faire, demande-t-il en me regardant avec espoir, n'est-ce pas ? Vous savez que Raven passe son temps à confectionner des oiseaux en papier.

-C'est un risque que je ne peux pas prendre, je réponds à contre cœur. Raevan Raeyez est très intelligente et elle est parvenue à obtenir la confiance de mon général ce qui n'arrive jamais mais je doute qu'elle…

Une énorme explosion me fait m'accroupir et protéger ma tête. Quand je me redresse, un bruit continu, particulièrement aigü et lancinant me martèle les oreilles. Mais je n'y fais pas attention parce que je découvre avec horreur la falaise s'effondrer et partiellement en feu. Anya ! Non, non, non ! J'ai envie de me précipiter à toute vitesse pour la rejoindre. Quelles sont les chances pour qu'elle survive à un tel déchainement ? Pourtant, je reste figé sur place. Je suis complètement paralysée.

-Anya, c'est à peine un murmure.

-Heda ? Heda ! Heda !

Je perçois parfaitement la voix d'Indra malgré le grésillement mais pour le moment, je suis incapable de quitter la falaise des yeux. C'est trop… beaucoup trop. Je ne peux pas en supporter autant en une seule journée. Le brasier m'hypnotise complètement, je suis comme attiré par lui. Je ne peux pas croire qu'Anya soit là-bas. Non… je ne peux… pas.

-Heda !

Je me retourne vers plusieurs de mes hommes qui se précipitent vers moi, dépassant Nia qui pour une fois à perdu son sourire. C'est si inhabituel que maintenant c'est elle que je ne peux plus quitter des yeux. Je suppose que c'est la raison pour laquelle je ne vois pas l'arme pointée sur moi et que je ne comprends le danger que lorsque j'entends la détonation.

Trop tard.

C'est étrange comment le temps choisit toujours de ralentir au pire moment. Je perçois une sorte de lumière éclatante s'échapper de l'arme. Le bruit est assourdissant. Et pourtant, je suis incapable de bouger, toute cohérence m'a quitté. Durant ce laps de temps bien plus court que ce qu'il ne parait, je vois défiler les personnes importantes à mes yeux, tous les visages des anciens Natblida s'imposent, avant d'être remplacé par celui de Cosita. Contrairement aux souvenirs habituels, chacun d'eux sont souriants et pleins de vie. Je ne pensais pas un jour avoir de nouveau l'occasion de les voir ainsi.

Puis, c'est Anya qui s'impose. Je la revois aussi parfaitement que le jour où elle m'a choisie et qu'elle est devenue mon mentor. Je revis ces nombreux enseignements, la douceur dans son regard quand il était posé sur moi, ses sourires toujours discrets, sa violence aussi, ses pertes de contrôle et cette douleur qui ne l'a jamais quitté. Mais mon amie finit par s'effacer à son tour, laissant se dessiner le firmament assombri par la nuit, seulement illuminé par des milliers d'étoiles. Alors évidemment, des iris d'un azur absolument parfait s'imposent. Clarke.

Juste Clarke.

Alors que je pense sincèrement vivre mes derniers instants. Je me sens basculer en arrière. Je suis incapable d'assimiler ce qui se déroule, aucun des hommes qui se précipitait vers moi n'aurait pu m'atteindre à temps. Et s'ils y étaient tout de même parvenus, j'aurais dû être tirer vers le sol et non poussé. Une douleur irradie mon bras, juste un peu plus bas que mon épaule mais c'est bien moins tiraillant que ce que je m'étais imaginée. En revanche, lorsque mon dos se fracasse au milieu de la terre humide, des feuilles mortes et surtout d'une énorme racine dont la collision me bloque complètement la respiration, les maux sont si présents, insupportables que je peine à garder conscience.

Les paupières fermées, je tente de me reprendre plus rapidement. C'est horrible. Il faut dire que je ne me suis pas fait marteler de la sorte depuis bien longtemps. Je perçois tout de même une respiration complètement erratique au-dessus de moi alors que de mon côté, je suis au bord de l'asphyxie. Le poids du corps sur le miens se réduit, je suppose que la personne qui vient de me sauver se redresse assez pour me laisser de l'espace. Je sens un liquide chaud et poisseux couler jusqu'à mon visage avant d'entendre le grognement certainement animé par les élancements du propre corps de mon sauveur.

-Merci, je parviens difficilement à prononcer ce simple mot.

-Tu oses me remercier alors que tu as délibérément mis ta vie en danger ?

-Anya, je m'étonne en essayant de me redresser, aïe, c'est pas vrai. J'ai mal partout, je signale en grimaçant.

-J'espère que tu souffres et bien comme il faut ! Qu'est-ce qui t'as pris de t'exposer de cette façon ? A croire que je ne t'ai rien appris ! Imbécile, assène-t-elle en me donnant une petite tape sur la tête comme quand j'étais encore une enfant.

-C'était déjà douloureux, je grimace.

-Tant mieux ! Peut-être que tu ne baisseras plus aussi stupidement ta garde !

-Je ne vois pas Raevan, intervient Nia, je suppose que vous avez fait le choix qui s'imposait et que vous l'avez abandonnée. C'est une bonne chose, même sans la voir, je peux deviner son sourire mais ce qui retient vraiment mon attention, c'est la tempête qui se joue dans les yeux de mon général. Il y en a donc une sur deux capable d'être raisonnable.

-Je n'ai pas abandonné Raven, répond Anya d'un ton faussement calme en se redressant assez pour se mettre accroupi devant moi. Je me contente de suivre ses directives, son idée pour sortir de cette situation est loin d'être idiote.

-C'est aberrant, s'égosille la Reine alors qu'Anya me tend la main pour m'aider à me redresser à mon tour. Nous ne pouvons en aucun cas faire confiance à l'un d'entre eux, il est évident qu'ils vont nous trahir !

-Nous trahir, répète Anya en se remettant sur pieds tout en m'attirant avec elle, j'en doute. La trahison n'est tout simplement pas dans sa nature.

-Je savais que Reyes n'avait pas envoyé ces oiseaux sans raison, intervient Murphy soulagé, elle a un plan, il sourit. Je le savais.

-J'aurais préféré qu'elle reste à l'écart du danger et près de moi mais… apparement, elle a décidé de "n'en faire qu'à sa tête". Et puis, Anya grimace et sa main vient se plaquer au milieu de son bras gauche qui saigne abondamment, elle ne m'a pas vraiment laissé le choix.

-C'est elle qui t'as fait ça, je demande horrifié en voulant m'assurer que c'est plus impressionnant que grave.

-Certainement pas, la blessure est entièrement ta faute !

Anya me lance un regard mauvais mais je suis capable de déceler un minuscule sourire. Je suppose que maintenant que la peur est passée, la colère en a fait de même. J'ai rarement pour ne pas dire jamais vu Anya à ce point inquiète. Même le jour où je suis entrée dans l'arène pour le Conclave elle n'a pas été aussi protectrice.

-Ton bras, je demande hésitante, montre-moi.

Elle me laisse faire. Je découvre alors deux points d'impacte, certainement la balle qui a traversé son bras avant d'effleurer simplement le miens. D'expérience, je sais que ce genre de blessures peuvent être bien plus grave que ce qu'elle laisse voir. J'ai vu des hommes perdre un membre après qu'une arme a feu les ai transpercé de la sorte. Je suis inquiète mais je ne dis rien. Je me contente de sortir un bandage et de le tendre à Anya.

-Garde-le pour toi, refuse-t-elle. Tu saignes aussi.

-Général !

Anya se retourne vers deux guerriers que je reconnais sans mal, ils font partie de ceux qui l'ont accompagné à la falaise. Ils la rejoignent et c'est seulement à ce moment que je remarque qu'ils sont trempés, tout comme Anya. Qu'est-ce qui a bien pu leur arriver ?

-Je n'arrive pas à croire que vous avez réussi à avoir le sniper tout en sauvant Heda.

Je fronce les sourcils, impressionnée par la répartie de ce nouvel arrivant. Prudemment, je me penche en dehors du lieu sécurisé. J'écarquille les yeux en découvrant un sniper avec une arme à feu entre les mains plus longue que celle que je connais. L'homme paraît paisiblement assis contre un arbre au tronc imposant, du moins à un détail près. Un couteau est plongé profondément dans sa gorge.

-Ma Reine, s'incline respectueusement un membre de son peuple. Heda, la guerrière est à bout de souffle. Avons-nous, elle se tourne vers Anya, des nouvelles de Raevan ?

-Des nouvelles de Raevan, j'interroge.

-Elle devait nous contacter par la radio d'Indra, m'informe Anya. Elle ne l'a pas fait ?

Je me souviens avoir perçu la voix de la guerrière juste avant l'attaque. J'ai dû lâcher la radio au moment où Anya m'a plaquée au sol. Je cherche la petite boite noir et fini par la trouver. Je m'accroupie pour la récupérer mais mon mentor est plus rapide que moi.

-Je m'en occupe, décrète-t-elle en me volant presque l'objet des mains, soigne ta blessure.

-Je n'ai rien du tout, contrairement à toi.

Anya me lance un regard entendu. Je dois retenir un soupir. Je ne peux pas me permettre d'agir comme à mon habitude, pas alors que je suis entourée de personne en qui je n'ai pas confiance. Je me redresse et commence à bander mon bras. Je trouve la situation ridicule. C'est à peine une éraflure. Celle qui a besoin de soins, c'est mon mentor, pas moi !

Je fini le pansement sans quitter mon amie des yeux. Je suis étonnée de la voir toucher à plusieurs boutons, tout en marmonnant. Elle tend la radio vers les deux nouveaux arrivant, je suis sur le point de m'offusquer de la situation quand elle demande :

-Vous êtes d'accord avec les réglages ?

La radio passe entre les mains du jeune guerrier dont je ne peux pas deviner l'affiliation, ses peintures de guerre se sont complètement effacées à celles de la fille d'Azgeda. Tous deux observent l'objet avec beaucoup d'attention avant de le rendre à Anya en confirmant qu'ils sont en accord avec ses modifications. Un soupir de soulagement échappe à mon amie quand elle se relève en me le tendant.

-Raven avait peur que les Mounons puissent nous entendre. Elle a dit que nous devions changer de, elle réfléchit un instant, fréquence. Tu peux lui parler sans crainte maintenant.

-Je continue de penser que nous ne pouvons pas lui faire confiance, intervient Nia avec véhémence.

-Anya, je l'interroge simplement en croisant son regard.

-Je lui fais confiance, m'assure-t-elle sans la moindre hésitation.

-Après ce que Raevan a fait là-haut, intervient le guerrier qui accompagnait Anya, ça me semble plutôt évident.

-C'est certain, confirme la jeune femme en jettant un regard prudent et même apeuré vers sa souvraine.

-Si tu lui fais confiance, j'acquiesce tout doucement, alors je le peux aussi. Raevan, j'appelle, Indra ? L'une de vous m'entend-elle ?

-Je vous entend Heda, confirme la voix déformé d'Indra. J'attends toujours vos ordres. Que devons nous faire ? Je suggère d'évacuer.

-Indra, Anya appuie sur mon doigt pour prendre la parole, j'espère pour toi que Raven est toujours avec toi et que tu n'as pas touché à un seul de ses cheveux.

-La Skaikru est sous étroite surveillance.

-Je te jure Lexa, si Indra lui a fait du mal, je la tue.

-Les Mounons n'ont pas respecté le cessez-le-feu, j'informe Indra. Ils viennent d'essayer de me tuer. Je dois savoir si Raevan a pu ou non désactiver le missile.

-Comment le savait-elle Heda ? Comment cette Skaikru a-t-elle pu savoir avant que ça n'arrive que les Mounons essayeraient de vous tuer pendant le cessez-le-feu ?

-Elle savait, je m'étonne.

-C'est la raison pour laquelle je suis ici avec toi et non dans la montagne avec elle, confirme Anya. Raven a dit qu'elle savait exactement comment allait se dérouler la suite des événements. Que c'était comme une partie "d'échec" grandeur nature, ne comprenant pas ce mot, j'essaye d'en faire dire plus à mon amie. Ne me regarde pas comme ça Heda, j'ignore aussi ce que sont des échecs. Toujours est-il que jusqu'ici, elle a eu entièrement raison.

-Quel est la suite ?

-Je ne sais pas. J'ai demandé à Raven de ne pas m'en dire plus, pour sa sécurité.

Il n'y a plus de doute possible. Anya tient énormément à cette jeune femme. Il ne s'agit plus seulement de confiance mais presque de dévotion. Je ne l'ai jamais vu agir de la sorte avec qui que ce soit, pas même avec moi.

Je réalise que je ne suis pas la seule à pouvoir perdre beaucoup.

-Indra, j'appelle de nouveau, je veux parler à Raevan, maintenant.

-Je demande à mes hommes de la détacher, Anya grogne et serre les poings à cette information.

Nous attendons un moment et durant tout ce temps, j'observe mon amie. Je lâche un soupire avant de lui confier un peu abruptement la radio. Elle écarquille les yeux devant mon geste qui doit lui sembler incompréhensible. Son bras saigne beaucoup trop. J'ai remarqué d'autres blessures mais elles sont superficielles. Je déteste la voir dans cet état. Je prends une seconde bande dans l'une de mes poches et saisis avec beaucoup de force son bras. Avant que je ne puisse commencer à la bandée, elle cherche à se détacher de ma prise alors j'ordonne :

-Ne bouge pas, elle s'exécute. Qu'est-ce que je suis censé faire si mon général s'écroule après avoir perdu trop de sang ? Reste tranquille le temps que je finisse.

Anya ne cherche plus à s'éloigner et me laisse faire. Je prends donc le temps de l'observer. Je suis soulagé en pouvant constater de plus près que ses autres blessures sont bien superficielles. Il n'y a que des égratignures ou des petites coupures, principalement sur ses bras , son cou et son visage. Une grande partie de son front côté gauche est éraflé, jusqu'à la naissance de son sourcils et du sang s'est mélanger à son maquillage de guerre. Pourtant, je suis encore parfaitement capable de distinguer les petits points dorés qui montrent son affiliation à son peuple disparu.

-Tu t'es pris un coup sur la tête, de demande étonnée, même après tout ce temps à m'entrainer avec toi, je suis toujours incapable de t'atteindre au-dessus de ton buste.

-J'ai sauté d'une falaise, elle hoche négligemment des épaules comme si cette information n'avait rien d'anormal alors que cette simple évocation me fait rater un battement de cœur avant que ce dernier ne s'affole complètement. Je ne pouvais pas m'en sortir complètement indemne.

-Les autres n'ont rien eux, je la sermonne tout bas pour que personne d'autre n'entende.

-Les autres ont eu le temps de complètement stabiliser leur corde, la mienne à lâche.

Je fronce les sourcils. Anya ne me dit pas tout. Il y a une information qu'elle ne partage pas, j'en suis certaine. Je serre le bandage un peu trop fort une fois qu'il est terminé, un manière un peu puérile de lui faire comprendre que je suis contrariée.

-Tu as intérêt d'aller voir un guérisseur dès que nous en aurons fini avec eux.

-Pareil pour toi.

-Je ne suis pas blessée !

-Tu saignes, elle me regarde droit dans les yeux, tu es blessée.

-Qu'est-ce que je devrais dire dans ce cas ?

-Ce n'est pas pareil.

Elle ne va pas oser…

-Tu es Heda. Je suis ton général, je me dois de te protéger même si mon intervention me coûte la vie.

Elle a osé !

Je n'ai pas le temps de la sermonner pour sa bétise. En partie parce que la voix de Raven se manifeste enfin à travers la radio. Mais aussi parce que j'ai bien l'intention de régler ce problème, une bonne fois pour toute loin des regards indiscrets. Anya me tend le boitier noir avec soulagement, je suppose que d'entendre la Skaikru doit lui faire un bien fou. Je souris, attendrie par son attitude avant de réaliser que je ne comprends pas un mot de ce que déblatère l'amie de Clarke.

-A-t-elle conscience qu'elle ne parle pas dans le bon dialecte ?

-Raven doit être contrariée, se contente de me répondre Anya. Elle va se reprendre.

-Contrariée, rit doucement Murphy, là, elle est complètement furax ! Je l'ai rarement entendu enchaîner les insultes de la sorte. Putain, j'espère qu'elle ne va pas passer en mode Tommy DeVito. Surtout si Clarke n'est pas dans le coin, ça craindrait !

Je fixe le jeune homme qui fait partie des cent. Il y a deux choses dignes d'intérêt dans son intervention. Il comprend les propos de Raven et il pense que la présence de Clarke est indispensable, comme moi. J'espère sincèrement que Gustus ne s'est permis aucun débordement. Si ce n'est pas le cas, le prix pour avoir interférer dans ma dette de vie pourrait lui paraître bien cruel mais serait totalement justifié.

-C'est bon, la voix de Raven semble plus calme, je me suis repris. Vos hommes sont des tarés Heda ! Qui se permet de traiter une personne qui se rend de la sorte ? J'ai dit que je resterai sagement dans un coin de la pièce mais non, ces malades m'ont quand même attachés ! Malditas serpientes ! (Maudits serpents)

-Une seule égratignure et je la tue, répète Anya en serrant les poings.

-Raven, je tente de l'arrêter alors qu'elle semble prête à reprendre les hostilités, nous allons manquer de temps.

-Okay, elle inspire profondément, on va se la jouer à la The Belko Experiment.

-Et merde, je me tourne vers Murphy qui sourit d'une façon quelque peu effrayant, Reyes est vraiment passé en mode Tommy DeVito. Je n'aimerai pas être à la place des Mounons.

-C'est une bonne ou une mauvaise chose, je demande suspicieuse.

-Qui est Tommy DeVito ?

-Ne pose pas cette question Anya, je secoue doucement la tête, dès que nous essayons de comprendre qui est une personne la réponse est la même : pop culture.

-C'est un gangster taré, psychopathe, ultra violent et imprévisible du film les Affranchis.

-Raven n'est pas violente, le contre Anya.

-Peut-être, sourit amusé Murphy, mais imprévisible elle l'est. Je vous jure qu'elle va passer en mode folle furieuse et que personne dans la montagne ne va avoir envie de croiser son chemin. Surtout si elle a monté sa stratégie sur un thriller cinématographique qui tire sur l'horreur.

-Utilise des mots que nous pouvons comprendre, je soupire.

-Ils le font exprès pour mieux nous trahir, grogne Nia.

-Donne-moi cette radio Hada, demande Anya en me tendant sa main. Je m'en charge, je place l'objet dans sa paume, elle inspire profondément avant d'appuyer sur le bouton qui lui permet de faire entendre sa voix à Raven. Rudz rook, je fronce les sourcils en entendant ce surnom, nouvelle preuve de l'attachement d'Anya pour cette jeune femme, explique nous avec des mots simples. Juste pour cette fois, parle-nous comme si nous étions des enfants. Pas de Beko Expérience, de Taumie Desvitau ou d'Affranchis ?

-Vous êtes avec cet abruti de Murphy, s'étonne Raven.

-Je suis sûre qu'elle sait que je l'entend. En vrai : elle m'aime bien.

Le commentaire du jeune homme lui vaut un regard assassin d'Anya. Je plisse les yeux en observant amusée mon amie. Je pourrais me reconnaître dans son comportement. Elle agit avec Raven exactement comme je pourrais le faire avec Clarke. Je me demande si elle se rend compte des implications de son comportement. Si elle est capable d'accepter la possibilité qu'elle puisse avoir des sentiments pour la brune.

-Qui a une élocution parfaite ? J'ai besoin d'une voix, d'une personne qui parlera en continu pendant un moment.

-Ne serais-tu pas la mieux placé pour ça, je demande alors que je sais que par moment ses monologues sont interminables.

-Bien sûre que non !

J'échange un regard avec Anya qui hoche doucement les épaules. Je ne l'interroge pas puisque je remarque qu'elle réfléchit déjà à ce qu'une personne qui parle en continue pourrait apporter stratégiquement parlant. Un sourire étire mes lèvres quand je repense au fait qu'une fois elle a osé me dire que par moment elle trouvait Raven Reyes silencieuse. Cette remarque n'avait aucun sens au moment où elle me l'a confié et n'en a toujours pas à ce jour.

-Pourquoi tu ne le pourrais pas, se contente-t-elle de demander.

-Parce que je vais avoir besoin de toute ma concentration. Le but serait d'ouvrir en grand les portes mais en gardant les gens dans la grande salle confinés. La moindre mauvaise manipulation et, un étrange silence suit ce petit mot, je tue tout le monde.

-Quelle est la situation des cent ?

-Il y a un problème avec les cent, j'interroge mon général.

-Je ne vais pas mentir, répond en même temps Raven, ça craint un max ! En d'autres termes c'est… mauvais.

-Ils se font massacrés, me confie Anya. C'était horrible à regarder, mon amie détourne le regard avant de fermer ses paupières, certainement pour chasser des images dérangeantes de son esprit. Raven a pris la décision stratégique de libérer en priorité, les prisonniers de notre peuple puisqu'une fois armés, ils seraient capables de se battre. Elle a laissé les siens se faire tuer pour être certain de sauver le plus grand nombre. Je ne l'en aurais pas pensé capable. Tu comprends, ses yeux se figent dans les miens, j'y lis toute sa détermination, pourquoi je peux me permettre d'à ce point lui faire confiance.

-… donc ce que je dis, c'est que la prise de parole est une diversion. Ils vont chercher la voix pour la faire taire alors que je serai la vrai menace.

-Je peux le faire, j'assure. Je vais te faire gagner du temps Raevan, ma réponse fait grogner Nia qui est en désaccord avec ma décision. Mais avant, je dois savoir s'ils peuvent vraiment détruire Polis ?

-Polis ? La capitale, on est d'accord ?

Je suis étonnée dans le bon sens du terme qu'elle puisse immédiatement savoir ce qu'est Polis. Je la sais à l'écoute et très intelligente. Je doute qu'elle ait pu obtenir cette information auprès d'Anya. Cette dernière a bien trop en horreur cet endroit pour avoir prit le temps de lui en parler.

-En effet.

-C'est du vent !

-Raven, intervient Anya, des mots simples s'il te plait. Je me doute que tu ne parles pas littéralement du vent.

-Lo siento, ils bluffent, c'est une énorme connerie… je veux dire un mensonge. Je te l'ai dit Anya. J'ai pris le dessus sur Sanguijuela et donc de toute la montagne.

-Tu as gardé le contrôle même après que tout ait explosé ?

-Evidemment ! C'est parce que c'est des flipettes qu'ils ont débarqués en mode commando et qu'ils ont tiré sur tout ce qui bouge en mode John Wick et…

-… Raven, l'arrête doucement avec Anya avec une patience qui m'étonne.

-Lo siento, lo siento mucho, je suis hyper stressée, il y a pleins de morts autour de moi, j'ai besoin de parler. Je suis concentrée, promis. Bref, ils n'ont aucun moyen d'exécuter leur menace. Maintenant, tout de suite, s'il y a quelqu'un qui pourrait faire exploser Polis, ce serait moi. Ce qu'évidemment, je ne ferais pas, complète-t-elle rapidement. Heda, dite à Indra d'arrêter d'être aussi susceptible. Je suis la gentille dans l'histoire et je me fais vraiment violence pour vous aider.

-Indra, j'essaye de transmettre toute mon autorité à travers la radio, je t'interdis de menacer Raevan Raeyez. Je t'ordonne de la protéger, elle est peut-être notre seule chance d'écraser définitivement la montagne.

-Bien Heda.

-Raven, j'appelle, explique-nous en détail comment nous allons gagner.

J'écoute attentivement. Je pose des questions quand c'est nécessaire mais je dois avouer que c'est parfaitement ficelé. J'ai beaucoup de mal à concevoir qu'elle ait pu être capable de construire cette stratégie en aussi peu de temps. Je commençais à prendre conscience que depuis son arrivée, Raven était un atout majeur. J'en ai aujourd'hui la confirmation.

Je comprends de mieux en mieux comment elle a été capable d'attirer l'attention d'Anya. Malgré nos origines et nos coutumes diamétralement opposées, elles se ressemblent énormément. Je sais grâce à Clarke qu'elles ont toutes deux eu un passé sombre, remplis de violence et de mort. Je pense que c'est leur capacité à survivre qui a permis à leurs esprits de s'appréhender et de se reconnaître aussi rapidement.

C'est le silence radio, une expression que j'apprécie puisqu'elle est littérale donc simple à comprendre, depuis un moment. J'ai organisé la partie de la stratégie orchestrée par Raven qui me concernait. J'ai réuni mes hommes et leur ai ordonné de se remettre en rang avant l'assaut final. J'ai dû en premier lieu les rassurer sur l'absence de fondement sur les menaces qui ont été propagés. Je leur ai assuré que Polis ne risquait rien. Je n'ai pas douté un seul instant quand je leur ai fait la promesse qu'en me suivant, nous n'aurions plus rien à craindre de la montagne au petit matin.

Grâce à notre nombre et aux nombreuses radios que Raven a confiées à mon général avant qu'elles ne se séparent, nous savons exactement où se trouve chaque ennemi. Ils ne sont plus qu'une vingtaine, postés à l'extérieur, comme à chacune de nos interactions, dès que les choses deviennent sérieuses : ils fuient.

Mais pas cette fois, oh non… pas cette fois.

Nous attendons depuis un moment. Je sens l'impatience de certains guerriers. Je ne m'attarde pas sur leur comportement mais si un seul dérive, je me devrais d'être intransigeante. Je suis Heda. Je ne laisserai personne saper mon autorité. Je lance un regard méfiant à Nia. Je n'aime pas la savoir si proche de ma personne mais je suis rassurée par la présence des autres chefs de clans. Evidemment, je n'ai pas une confiance absolue en eux non plus mais je sais que durant le combat aucun d'eux n'essayera de me planter littéralement un couteau dans le dos.

Il aurait été préférable que je puisse compter sur l'unique personne à qui je puisse confier ma vie aveuglément mais une mission plus importante l'attend. C'est d'ailleurs son signal que nous attendons tous avant de reprendre l'assaut. Qu'importe que j'aie la sensation d'être en apnée depuis qu'elle est partie. La mission d'Anya est primordiale à mes yeux. Je serai incapable d'avoir les idées claires tant que je n'aurai pas eu la confirmation qu'elle est arrivée à ses fins et je serais par conséquent incapable d'attaquer sans risque ma vie et celle de mes hommes.

Je ferme doucement les paupières en attendant. Les voix des anciens Heda sont plus calmes depuis que nous savons que Polis n'est pas en danger. J'essaye de percevoir Becca, de savoir si elle serait en accord avec ce que nous nous apprêtons à faire mais elle est trop profondément enfouie.

Je peine à comprendre comment parfois elle peut s'imposer de façon si réelle alors qu'à d'autre moment, c'est comme si elle n'avait aucune constante.

-Heda, la voix d'Anya fait bondir mon cœur dans ma poitrine, je suis à la fois impatiente et terrifiée par ce qui va suivre, je la vois, elle va bien. Gagne cette guerre, ne te blesse pas. Je te ramène ta Skai Princess.


Voilà pour le nouveau chapitre de cette fiction. J'espère qu'il vous a inspiré et qu'il vous a plu ! Les menaces de la montagne ont bien ébranlé Lexa et elle a bien faillit être obligée de trahir les cent. Mais heureusement, Anya est arrivée à temps avec de précieuses informations. Qu'avez-vous pensé de la première apparition respective de Nia et Murphy ? Vous êtes parvenu a vous faire une idée du plan de Raven avec les brides d'indices que j'ai laissé ? Des suppositions pour la suite ? Quel POV attendez-vous ? Je me demande si vous avez une préférence entre ce qui se passe dans la montagne, à l'extérieur ou bien pour Clarke. Evidemment quand vous lisez ceci, la suite est déjà écrite mais tout de même… je me pose la question.

Je suis évidemment ouverte à toutes les critiques, qu'elles soient positives ou négatives, à condition que le commentaire soit constructif.

En espérant vous retrouver pour le prochain chapitre !

GeekGirlG