Bonjour ... ou plutôt bonsoir. Je suis vraiment désolée pour ce retard (ne cherchez pas, je ne compte plus) l'excuse est bidon, mais bien mauvaise pour moi, c'est la crampe. Manque d'inspi, pas l'envie, la crampe quoi. Pour vous remettre dans le bain, je résume brièvement : après un entraînement surprise de la part de Kakashi un soir de pluie, l'équipe sept est attaquée par des barbares et Sakura frôle la mort de très près. Cependant, elle se réveille à l'hôpital, bel et bien vivante.
Naruto ne m'appartient pas.
Après l'enterrement de Naruto dans "Quand le soleil s'éteint" , voici la mort pantelante de la jeune Sakura ... assez étrange, mais je laisse le soin d'apprécier selon vos valeurs ma pauvre histoire.
Le dixième jour d'hospitalisation avait été pire que tout, l'attente insoutenable de l'arrivée -tardive- de l'infirmière n'avait pu qu'accentuer l'impatience de la jeune fille qui froissait le drap d'un geste inconscient, alors que son regard s'était déjà perdu vers les rayons de soleil qui limbaient la pièce et lui procuraient une chaleur presqu'étouffante.
Lorsque l'aiguille de la perfusion quitta le creux de son coude et que chaque pastille de l'électrocardiogramme furent enlevées, elle s'empressa de quitter le lit en remerciant brièvement l'infirmière de garde. Mais cette dernière l'interpella alors qu'elle jonchait le sol du couloir, et l'intima à rejoindre l'Hokage, impérativement.
Elle se dirigea vers les bureaux administratifs d'un geste las, les épaules basses, la mine déconfite, maudissant la paperasse réglementaire et les visites officieuses que chaque blessé grave -en plus d'être ninja- devait remplir avant de reprendre du service ... Mais elle se rassura en se répétant que tout cela irait très vite et qu'elle pourrait enfin retrouver l'air frais, et Sasuke par la même occasion. Cette simple pensée suffit à lui rendre un sourire badin qu'elle perdit lorsqu'elle pénétra dans le bureau de la responsable du village. Cette dernière, accoudée au lutrin vernis de la pièce, arborait une mine sombre jonchée d'un regard anxieux posé sur un papier qu'elle tenait d'une poigne de fer qui pourtant, si on y regardait de plus près, semblait trembler.
Alors que la jeune fille s'avança vers le bureau et s'y arrêta aux centimètres conformes, elle accusa le choc lorsque Tsunade la convia à prendre place sur un des deux sièges offerts. Certes, la question n'avait rien de surprenant en elle-même, et elle savait que les fauteuils n'étaient pas là comme objets décoratifs, mais jamais, ô grand jamais, l'Hokage n'avait proposé, ou même, à plus forte raison, autorisé un de ses membres ninja à s'assoir lorsqu'il était convoqué. Seuls les civils y étaient invités. Sakura balbutia un refus des plus polis et attendit que l'entretien débute réellement, alors qu'un rayon de soleil la narguait en se mourant galamment sur sa joue rosie. Son for intérieur l'envoya se faire foutre, bien poliment .
- Est-ce que tu sais pourquoi nous t'avons gardée plus longtemps que prévu, Sakura?
Tiens, elle n'y avait pas réellement songé. Il est vrai que dix jours étaient certainement excessifs pour sa blessure. Face à son silence, Tsunade poursuivit.
- Il semble y avoir quelques problèmes concernant tes plaquettes de sang, les résultats n'entrent pas dans la catégorie de ce qu'on pourrait appeler ''satisfaisant''. Elle porta un regard déterminé sur le sourire courtois de son interlocutrice. « Y a pas mort d'homme ... bordel, je crève de chaud ... »
- Comme tu le sais, poursuivit Tsunade, nous connaissons quelques démêlés avec les autres pays et nos pertes d'hommes sont difficilement accusées par le corps médical.
La jeune fille patientait, essayant de comprendre où l'Hokage voulait en venir. Un bref coup d'oeil divergea son attention vers la fenêtre où un soleil de plomb brûlait les tapis d'herbe du village « aah! C'est l'été! Pourquoi je suis enfermée ici! » maugréa son for intérieur. A regret, elle reporta son regard vers la femme assise face à elle, lui découvrant, avec une légère stupéfaction contenue, une ombre recouvrir son visage, rendant à celui-ci une bonne dizaine d'années supplémentaires.
- Nous sommes en manque d'organes, en manque de sang ... Pour t'en procurer, nous avons du prendre celui d'un mort, sans vérifier s'il était contaminé ou non ... Il l'était.
L'austérité de l'intonation employée surpris Sakura, qui s'empressa d'ajouter d'une sourire aimable. « tu parles de médecins compétents! Franchement! »
- Bien, ce n'est pas si grave. J'imagine que vous pouvez le soigner ...
- Je crains que ce ne soit impossible, malheureusement. Les test ont démontré que tu étais positive à un certain virus, lequel? Impossible à savoir. Il nous est inconnu, et puisqu'aucun médecin n'est en mesure de définir son origine, aucun d'entre nous, pas même moi, sommes capable de trouver son remède.
« qu'est-ce que ça veut dire? QU'EST-CE QUE CA VEUT DIRE! »
La jeune fille agrippa le siège du fauteuil d'une main moite, tandis que son sourire tentait tant bien que mal de reprendre ses droits sur son visage devenu blême.
- A.. ah! Mais ... mais euh ... c'est ... c'est grave?
- Et bien, les premiers symptômes apparaîtront sous forme de tâches brunâtres sur ta peau, de part et d'autre de ton corps. Tes anti-corps ne seront plus capables de rejeter les maladies, ou simplement d'en être immunisés. Il est fort probable que tu attrapes plusieurs infections, plus ou moins bénignes. Et, mais cela reste encore à confirmer, il est fort probable que tu perdes du poids ou que la pigmentation de ta peau change.
- Rien que ça? Répondit la jeune fille d'un ton ironique, trahi par ses ongles qui se plantaient avec vigueur sur la housse du siège.
- Ce n'est pas tout ... Le virus peut se déclencher à n'importe quel moment. Il peut rester inactif plusieurs années ou se développer en seulement quelques mois. Quoiqu'il en soit, il finira forcément par atteindre tes cellules et t'affaiblir considérablement. C'est pourquoi, lorsque tu auras atteint le stade final et que tu ne pourras plus de te déplacer convenablement, et tu devras arrêter les missions.
- Stade ... final?
Chacun de ses membres tremblaient, alors que son regard, devenu livide, semblait déjà observer au loin une faux étincelante, portée par une ombre noire sans visage, sans âme.
- Est-ce que ... je vais mourir?
Tsunade baissa brièvement la nuque, à la recherche d'une nouvelle issue, malheureusement introuvable.
- Sakura, assied-toi ...
- EST-CE QUE JE VAIS MOURIR? Le contraste entre son regard vide et la crispation déchirée et douloureuse de sa voix, sa mâchoire, lui donnait un air famélique, une aliénée abandonnée aux bras de la Mort.
Un nouveau silence assombrit l'entretien, rompu par un simple « oui » solennel. L'anxiété resta cependant contenue, les yeux de Sakura oscillèrent de gauche à droite, sa respiration devint hachée, de légers spasmes engourdirent ses membres. Puis, après avoir liché avec difficulté sa salive, elle arbora un léger sourire mortifié.
- Ne leurs dîtes rien ...
Tsunade se redressa d'un geste furtif, mais la jeune fille lui avait déjà offert un salut bancal et se retira de la pièce à reculons, d'un pas chancelant, pour bientôt fuir le bâtiment aussi vite que ses jambes le pouvaient.
Elle courut à travers le village sans savoir réellement où aller, mais elle courrait. Pour s'éloigner du bâtiment qui suppurait la maladie, tel le glas sonné douze coups pour annoncer l'imminente arrivée de la Mort. Pour fuir l'épée de Damoclès qui pesait sur son crâne nu, faisant suinter à gouttes glacées la sueur de sa course le long de son échine. Elle voulait disparaître, partir, jusqu'à ce que les brûlures du soleil eurent raison de sa soif et que ses poumons et sa gorge deviennent aussi sec que du verre, que ses jambes ne supportent plus le poids mou de ce corps inutile, que sa raison se perde, ailleurs ... ailleurs ...
Elle parcourut le village par trois fois sans s'en rendre compte avant que ses pas ne la mènent devant le seuil de sa maison. Estimant qu'elle y serait d'avantages en sécurité, elle poussa la porte d'un geste énergique et courut vers le salon, là où son père et sa mère l'attendraient pour la réconforter. Seulement, à mille lieux d'un visage serein et paternel, elle ne rencontra qu'un regard désolé, emprunt de pitié et de tristesse, qu'elle rejeta avec dégoût. Pas ses parents ... Pas eux! Elle gravit les escaliers d'un pas lourd et fuyard pour claquer la porte de sa chambre avec violence et se jeter sur son lit dans un geste fourbu. Elle songea à l'entretien qu'elle avait eu avec l'Hokage, se remémorant de ces phrases qui l'avaient aidé à se préparer à mourir. Mourir? Mourir? Mais combien de temps lui restait-il à vivre? Qu'allait-elle devenir? Elle resta muette une heure, ne répondant jamais aux appels de ses parents, à ne pas réfléchir, à oublier, à mourir intérieurement. Mais la vie sembla vouloir refaire surface, plus douloureuse que jamais, lorsqu'un violent haut-le-coeur naquit en son estomac, et s'éclata sur le parquet ciré de la pièce. Sakura se leva avec empressement, et se dirigea vers les toilettes les plus proches pour y vomir une seconde fois. Puis une troisième ... elle régurgita tout ce qu'elle pouvait jusqu'à ce que son estomac soit vide. Elle resta accoudée à la lunette, essoufflée, les cheveux accolés au visage, le regard vitreux. Elle était pathétique, ce n'était pas nouveau, elle l'avait toujours été. Sasuke ne manquait pas de lui faire remarquer, aussi souvent que possible. Elle se bornait à ne pas y croire, mais, c'était pourtant vrai. Elle était pathétique. Incapable de servir une simple cause, incapable d'être une kunoichi à part entière. Aujourd'hui encore, elle en avait la preuve formelle, car, malgré tout les efforts qu'elle faisait, le destin en personne semblait s'acharner sur son cas et la repousser dans les tranchées du doute. Mourir, comme un véritable ninja, en combat, sur le terrain, en mission ... même cela, elle n'en était pas capable!
Peu à peu, le contre-coup la submergea, doucement d'abord, par des tremblements convulsifs, puis plus fort, jusqu'à ce qu'elle n'hurle d'un cri strident, alertant sa mère qui vint la prendre dans ses bras et la bercer tendrement, murmurant des paroles réconfortantes au creux de l'oreille de sa petite fille, que le destin allait lui prendre. Dans ses bras, Sakura pleurait d'agonie ... elle avait abdiqué ...
Ce chapitre était assez court dans l'ensemble, dur la reprise. je ne sais plus si j'ai répondu aux personnes qui ont reviewé, donc, une fois de plus, je ne vais répondre que brièvement. Merci à
Axelanderya
Asahi Shin'ju
Kiba31
lina elric (désolée de na pas avoir posté la suite aussi rapidement que tu l'aurais souhaité)
Ridelliz
Sayura chan (ma fic se trouve dans la section drama et non romance, mais je vais survoler légèrement des passages où couple il y aura -je te laisse le soin de deviner lequel-)
et Linda (mais bien-sûr que j'écris ... hum, dans mon cas, c'est plutôt écrivais d'autres fics ... il suffit de voir mon profil --").
