Et me voilà de retour avec un nouveau chapitre, bien plus long que les précédents.
Je suis un peu déçu de n'avoir reçu que deux review mais je m'y attendais vu le chapitre que j'ai posté la dernière fois.
RAR:
Elaur: merci de trouver ça intéressant, et j'espère que tu continueras à aimer.
Thealie: MOI! Sadique! Peut être... Mais je crois que je suis encore plus sadique dans ce chapitre qui est encore plus bizarre que le précedent. Je crois que le vieil homme n'aura pas besoin de prévenir Dumbledore parce que je pense qu'il a ses propres moyens de le savoir! aller bye et bonne lecture!
Bonne lecture, Fay Potter.
Une fille bien étrange
Irlande, Orphelinat Marven
La porte de l'orphelinat Marven s'ouvrit laissant place à un jeune couple. De jeunes mariés, sans doute. Ils se dirigèrent d'un pas assuré vers le bureau de la directrice de l'établissement qui était aussi la trésorière et l'infirmière de cet établissement. Ils s'efforçaient de ne pas trop regarder le décor des salles qu'ils traversaient car si cet endroit était réputé pour des adoptions faciles et peu chère, son état n'en était pas moins déplorable. Le jeune homme, une fois arrivé devant le bureau de la directrice, frappa et attendit en lançant un regard à sa femme.
"Entrez!" Fit une voix de l'intérieur.
Ils rentrèrent dans le bureau et se trouvèrent face à une vieille femme aux cheveux gris coiffés en chignon à l'aspect sévère. Cependant, contrairement au reste de l'établissement, elle était richement vêtue. Habillée d'une robe bleue chargée de strass sûrement très coûteuse et des bagues serties de pierres précieuses ornaient ses doigts. Elle se leva pour les accueillir, sans un sourire.
"Bonjour, que puis-je faire pour vous?" Fit elle sans plus de cérémonie.
En effet de puis quelques temps, elle était préoccupée par des choses plus importantes que les visites d'un couple désirant adopter l'enfant qu'ils n'avaient pas réussis à avoir et n'auront peut-être jamais.
"Nous souhaitons adopter un bébé, de préférence de moins de dix mois." Déclara la femme qui depuis leur entrée dans cet orphelinat n'avait pas ouvert la bouche.
La directrice, Mme Pills les regarda en les détaillant. L'homme était très grand de taille, d'à peu près trente ans, les cheveux d'un blond cuivré et semblant d'une gentillesse sans limite, il semblait également aimé énormément sa femme. Celle-ci était brune, de taille moyenne, et semblait fragile et douce. Son regard reflétait ses pensées facilement, c'était une façon pour son mari de satisfaire tous ces désirs. La jeune femme, dans les regards qu'elle lançait à son mari, paraissait également très amoureuse. Elle semblait se reposer sur lui à tout moment de faiblesse. La directrice se dit que c'était un des couple typique qui venait par manque d'argent dans ce coin perdu pour avoir un enfant par ce qu'ils n'ont pas la possibilité d'en avoir ou par un accès de générosité, ils ont accepter d'en adopter.
Elle les conduit donc vers la nurserie où se trouvaient les bébés les plus jeunes. Ils choisirent une petite fille qui n'avait pas encore de nom. Comme l'était réputé l'établissement, les papiers d'adoption se firent vite, les nouveaux parent, les Taylors, auront la joie d'accueillir en leur foyer un nouveau membre: Anne-Marie Taylor (le nom avait était choisi par la jeune femme).
Après les avoir raccompagner à la porte à la porte, Mme Pills soupira de lassitude. Elle en avait assez, de tous ces problèmes, de tous ces cris d'enfants, de ce travail qui ne rapportait pas assez pour elle. Son défunt Mari avait été le directeur de cet orphelinat, il était assez riche grâce à des terres lui appartenant. A mort de celui-ci, Mme Pills reprit à contre cœur les rênes de l'établissement en pensant que l'argent qu'il lui rapporterait finirait par compenser l'ennui de ce travail. Seulement, les années passèrent et Mme Pills prenait pratiquement tout l'argent obtenu. L'orphelinat Marven, nommé ainsi comme le nom de jeune fille de la mère de M.Pills, sombra dans la pauvreté et dans la misère. La réputation ce cet orphelinat en fit un lieu peu fréquenté. Et les enfants qui s'y trouvait le voyaient plus comme une prison que comme le lieu accueillent qu'il était censé être.
En voyant un individu s'approcher de la porte d'entrée, elle soupira d'irritation. Celui ci arriva bientôt à la hauteur de la femme.
"Madame Pills! Vous voilà enfin!" Fit l'homme.
"Oui je suis là Sam" Fit elle agacée. " Qui a t il de si important pour me déranger encore"
Sam était le gardien et elle savait qu'il était vieux et qu"il s'alarmait pour un rien. Il n'osa pas ouvrir la bouche de nouveau Puis elle remarqua le petit paquet qu'il avait dans les bras.
"Qu'est ce que c'est?" Fit elle, étant d'une nature curieuse.
Sam lui présenta son précieux fardeau. Il l'avait trouvé près de la forêt, et avec sa vue qui lui jouait des tours, il avait faillit l'écraser. Mme Pills le prit dans ses bras et fut surprise de le sentir bouger contre elle. Elle ouvrit le tas de draps et poussa un cri d'exaspération quand elle vit de quoi il s'agissait faisant sursauter le pauvre Sam. Un bébé, toujours des bébés... En effet quand elle écarta les couvertures, un petit gémissement se fit entendre puis elle le vit. Dans un premier lieu, elle ne remarqua que son apparence: L'enfant n'avait pas plus de six mois, les cheveux très noirs, un petit corps bien potelet... Puis il ouvrit les yeux, des yeux d'un gris très clair... Elle ne regarda pas plus loin.
Elle n'en avait que faire d'un autre enfant dans cette maison, elle le remit brutalement dans les bras du gardien qui fut dépourvu par la violence de sa patronne. Celle-ci lui cria de le mettre avec les autres enfants et de la laisser tranquille.
Sam qui regardait encore vers où Mme Pills avait disparu, baissa son regard vers le bébé qui se blottissait tendrement contre lui, préférant sans doute cette éteinte plus que la précédente. Il sourit et dégagea la petite tête des couvertures car il faisait vraiment très chaud. Et à la lumière de la lanterne, il remarqua quelque chose d'étrange dans le physique de l'enfant qui était en fait une enfant. Il la coucha délicatement dans des berceaux vide de l'orphelinat et oublia le détail insignifiant qu'il se dit avoir imaginé, la fatigue et la vieillesse aidant.
Le vieil homme voulut la couvrir avec ses propres couvertures quand il vit une inscription sur celles ci; il y avait écrit: Selèna.
Il l'embrassa sur le front avant de la laisser s'endormir seule...
Seule... c'était ce qu'elle allait être continuellement les années suivantes. Les premières années furent normales et même assez plaisantes pour Selèna car elle fut adoptée alors qu'elle atteignait l'âge d'un an et demi par une femme qui venait de célébrer un second mariage. De son premier mariage, elle avait eu deux enfants, et son nouveau mari avait lui aussi deux enfants mais comme elle ne pouvait plus en voir, son mari souhaita en adopter, malgré elle. C'était un homme puissant et riche dans le pays mais de nature dure et n'acceptait aucunement une quel conque désobéissance. Cependant, il ne levait jamais la main sur aucun de ces enfants. Sans le consulter, sa femme alla voir son amie Mme Pills et fit le nécessaire pour prendre Selèna.
Lors de son arrivée dans la demeure, celle-ci était portée par le chauffeur. Elle fut reléguée à la servante qui lui enleva ses vêtements, la lava comme l'avait ordonnée la nouvelle maîtresse de maison, puis l'habilla de nouveaux habits. Elle la posa ensuite sur le lit pour aller appeler sa maîtresse qui s'appelait Katia. Selèna resta tranquillement assise à la même place attendant la suite des évènement. Elle ne comprenait pas vraiment ce qui lui était arrivé mais appréciait d'être partie de l'ancien endroit où elle était. Katia arriva dans la chambre et se mit devant le bébé, les mains sur ses hanches. Elle le regarda un moment avant de ressortir et d'appeler la servante.
"Changer lui ses vêtements pour le dîner ceux ci ne lui vont pas puis descendez la pour que mon époux puisse la voir." Dit elle sèchement et elle descendit sans un regard de plus pour sa nouvelle fille.
La servante, craignant d'être renvoyée, s'exécuta rapidement et descendit la petite à la salle à manger où tout le monde était attablé. Les enfant de Katia avait 19 et 17 ans alors que ceux de son mari avait 25 et 19 ans. En la voyant, Katia resta indifférente alors que le mari se leva et regarda Selèna. Il la prit dans ses bras et la mit dans un siège pour bébé.
"Comment s'appelle t elle?"
"Selèna" Répondit sa femme.
"oui... J'aime bien"
L'homme se rassit et mangea sans porter plus d'attention à Selèna.
Tout se passait bien pour l'instant et rien ne semblait vouloir troubler l'entente de cette 'famille'. Selèna était une enfant très calme et obéissante. Elle ne demandait pas beaucoup d'attention et était très indépendante dès son plus jeune âge. Quelques années passèrent, entraînant le temps qui apporta la Mort. Celle-ci emporta l'âme du mari de Katia qui succomba lors d'une nuit d'orage où l'homme ne put rentrer à temps et ne survécut pas à la fatigue générée par le long voyage qu'il avait effectué. Au plus grand déplaisir de Katia, plus de la moitié de l'héritage revint aux deux enfants de son mari. l'autre moitié devaient être partagée entre elle et ses fils. Et pour une raison inconnue, elle en voulait particulièrement à Selèna. La pauvre enfant ne comprenait pas encore toute l'étendue de la haine de sa mère envers elle. La notion de 'maman' n'avait pas la même signification pour elle que pour les autres enfants; son premier mot n'avait pas été 'maman' ou 'papa' mais 'Sam', le vieux gardien qui pendant la période où elle était à l'orphelinat était très concerné par son bonheur. Cependant elle s'était prise d'affection pour une servante, nommée Hanabelle. Elle n'avait pas connu ses frères car ils avaient tous quittées la maison juste quelques jours après son arrivée.
Mais alors que Selèna atteignait ses cinq ans, la femme n'avait toujours pas décoléré et semblait chercher un moyen d'expulser la petite fille de chez elle.
Un jour, dans la chambre de Selèna, celle-ci était en train de jouer avec une petite poupée qui lui servait de distraction, et qui se trouvait être en fait sa seule poupée, Katia vint la voir, ce qui était extrêmement rare. La femme s'approcha du lit, où Selèna était en train de jouer et resta à la contempler. Katia était sûre depuis plusieurs années que cette petite fille n'était pas normale. Elle était bien décidée à le savoir, ses yeux ne quittèrent pas la petite fille durant un bon moment. Celle-ci s'était rendue compte que cette femme la regardait depuis plusieurs jours et avec son esprit enfantin elle ne comprit pas pourquoi. Elle continua à jouer avec Ceila, sa poupée. Katia s'énerva car elle n'aimait pas être ignorée par quelqu'un et encore moins par cette petite pimbêche.
Ressentant une profonde colère venant de sa 'mère', Selèna arrêta de jouer pour essayer de parler:
"Est- ce que je peux vous être utile, madame Katia" Fit elle d'une manière étonnement adulte pour une enfant de cinq ans seulement.
Elle l'appela du nom que Katia avait toujours exigé de sa part: 'Madame'. Celle-ci serra les dents en se retenant de lui dire qu'elle voulait qu'elle quitte cette maison. Elle regarda la mignonne petite fille qui essayait de lui sourire gentiment, avec ses longs cheveux noirs comme de l'ébène qui cachait ses oreilles comme à son habitude, ses innocents yeux gris, son petit minois adorable qui semblait si antipathique à Katia. Elle portait ce jour là une robe bleue nuit très proche du noir.
"Non je ne veux rien de toi et de toute façon tu n'aurai rien pu faire pour m'aider, espèce de petite gamine" Répondit elle en se tendant.
Selèna eut un instant un regard triste puis se remit à jouer à la poupée. Elle brossait les cheveux de Ceila en lui murmurant de gentilles paroles que Katia ne comprenait pas, cela ne semblait pas être un langage connu. Ce n'était ni pas de l'anglais et encore moins du français, ni de l'espagnol, qui étaient les seules langues qu'elle connaissait; en effet, comme Selèna montrait des prédispositions étonnantes à l'apprentissage, le mari de Katia lui avait appris tout d'abord à parler puis d'autres langues utiles. C'était une petite fille très sérieuse, elle avait donc appris tout cela avant l'âge normal. Katia n'en pouvait plus à un certain moment, d'entendre son mari clamer les qualités intellectuelles et morales de sa fifille Selèna; et étant sa seule fille, il passait beaucoup de temps avec elle, de son vivant.
Katia fronça les sourcils de contrariété et cria:
"Mais vas tu arrêter de déblatérer des paroles incompréhensibles! C'est insupportable"
Devant la puissance du cri Selèna arrêta de parler et inquiète, elle se retourna pour faire face à sa mère. Celle-ci avait comme perdue l'esprit:
"Tu m'as prit mon mari, mon argent, mes enfants... Il faut que cela cesse, je veux que tu t'en ailles! Et MAINTENANT!"
La femme prix la poupée de Selèna avec violence et la balança par la fenêtre avec une Rage incontrôlable. Tous les sentiments refoulée depuis plusieurs années en fait. Elle regarda ensuite satisfaite la petite fille debout près du lit, retenant avec peine ses larmes.
"Et voilà qui est mieux." Dit elle en souriant cruellement." Finalement tu n'est pas si insensible que ça, tu n'as plus de poupée, ici, tu n'as plus besoin de rester dans Ma demeure!"
Selèna regardait toujours par la fenêtre, son trésor perdu. Elle sentit la première larme tomber sur sa joue puis sa gorge se mit à lui faire mal, atrocement mal. Mais qu'avait elle fait pour mériter ça, se demandait elle ça. Elle eut du mal à retenir ses sanglots puis soudain devant l'air ahuri de Katia, elle cessa de résister à la tristesse. Un long cri sortit de sa petite bouche tremblotante, elle pleura pour la première fois depuis qu'elle était ici. Le cri devint alors de plus en plus puissant, de plus en plus aigu, et de plus en plus magique...
Katia mit ses mains sur ses oreilles en grimaçant de douleur.
"Mais qu'est ce que...?"
Mais son cri se perdit dans le flot de tristesse de la petite fille représenter par ce phénomène étrange. La terre se mit à trembler, les vitres de la chambre de brisèrent, les meubles furent renversés et Katia les rejoignit, évitant de justesse une lampe. Elle se releva péniblement et marcha avec difficulté jusqu'à Selèna. Elle la gifla, ce qui arrêta brusquement tous étant donné qu'elle avait arrêté de pleurer. Cependant, les larmes continuaient de couler sur son visage. Katia prit son visage entre ses mains et remarque pour la première fois quelque chose sur son physique... Elle la poussa, la faisant tomber sur le sol et recula. Elle lui jeta un regard haineux.
"Espèce de monstre! D'immondice, de sorcière! Tu vas quitter cette maison et ne plus y revenir, je ne veux plus te voir dans ma maison, autour de mes enfants. Maintenant j'ai compris, avec ta sorcellerie tu a contrôlé tout le monde pour qu'on t'adore mais ce ne sera pas pareille avec moi, tu ne m'auras jamais! Et d'ailleurs..." Elle fit un rire aigre et content." Tu vas partir dès maintenant" Elle recula jusqu'à la porte sans quitter Selèna du regard et appela son homme de main, Mike.
Celui-ci tira la petite fille jusqu'à la porte d'entrée et la fit sortir de la maison, Katia sur les talons surveillant l'opération. Alors qu'elle marchait en pleurant silencieusement, Selèna vit un bras en porcelaine sortir d'un talus bien touffus. Elle voulut y aller mais Mike prenant cela pour une tentative de résistance resserra son poigne sur son poignet. Elle poussa un cri de frustration et tira encore plus, ne voulant plus bouger. L'homme eut beau tirer, il ne put faire la faire bouger malgré la différence de carrure. Mais il ne lâcha pas non plus. Soudain, une racine sortit de terre et avant qu'il ne put faire quelque chose, le ligota fermement malgré les cris de Katia qui ne pouvait rien faire, permettant à Selèna de prendre la poupée. Celle-ci s'approcha effectivement du talus et prit sa poupée qui comme par miracle n'avait rien. Elle s'approcha ensuite de la plante et la toucha de sa main, libérant tout de suite, Mike qui ne perdit pas un instant et l'emmena vers la voiture avec Ceila cette fois.
La voiture démarra et fila à toute vitesse.
Arrivée à l'orphelinat, Katia s'expliqua avec sa vieille amie madame Pills qui accepta à regret de reprendre la petite Selèna.
Mike ouvrit la porte de la voiture et la fit descendre brutalement.
"Doucement Mike, elle pourrait te tuer cette folle, tu en as fait l'expérience... Et puis c'est la dernière fois que nous la voyons!" Dit elle sèchement en retournant vers sa voiture.
C'est ainsi qu'encore une fois, les portes de l'orphelinat se refermèrent sur Selèna. Sa main tenue fermement par Mme Pills qui continuait à la maudire et à l'insulter ne l'inquiétait pas. En fait, une seule parole lui revenait continuellement à l'esprit depuis qu'elle était sortit de la voiture, une seule... dite par Katia...
"Elle pourrait te tuer..." "elle pourrait te tuer cette folle..." "elle pourrait te tuer cette folle..." "te tuer..." "te tuer..." "te tuer..." "te tuer...".
C'était donc cela qu'elle était pour eux: un danger? Une méchante et odieuse tueuse...
Quelques mois plus tard, Selèna était encore en train de se remémorer ces paroles. Dans sa chambre, plongée dans le noir complet, elle ne faisait aucun mouvement et contemplait la pleine lune. Comment faire pour ne plus faire de mal? C'était la question qu'elle se posait depuis son retour.
Un jour, dans le jardin, Selèna marchait en silence sans plus de compagnie que sa poupée Ceila et au bout d'un moment elle s'assit sur l'herbe. Elle s'était mise un peu à l'écart des autres enfants pour ne pas les déranger, pour ne pas les mettre en danger, pour ne pas qu'ils l'embêtent et enfin car Mme Pills l'avait ordonné. Son état ne s'était aucunement amélioré, mais au moins elle ne restait plus cloîtré sans manger ni boire dans sa chambre comme lors des premiers mois. Elle avait appris dès le deuxième jour que Sam avait succombé à sa vieillesse dès son adoption, ce qui n'avait pas été un élément qui l'avait aidé à déculpabiliser. Sa tristesse avait été telle qu'elle avait failli crier contre la directrice quand celle ci lui avait annoncé la nouvelle nonchalamment mais finalement, elle s'était enfui et enfermé dans sa chambre. Elle pleura mais silencieusement, pour ne pas faire de mal selon elle. On ne l'entendait bientôt plus parler à personne à part Ceila quand il n'y avait personne à ses côtés.
En repensant à ça, Selèna laissa couler quelques larmes qui atterrirent sur l'herbe. Elle ferma ses yeux et prit une profonde respiration.
'C'est à cause de ces phénomènes étranges que les gens me craignent, j'aimerai tellement les contrôler à ma guise!' Songea-t-elle.
Quand elle rouvrit ses yeux, à sa plus grande surprise, à l'endroit où ses larmes avaient atterris, une plante avait poussé. Une très belle rose blanche, dont les pointes de ses pétales rosissaient et scintillaient avec force. Elle s'ouvrit entièrement. Selèna se pencha avec ravissement vers ce qu'elle avait crée et déposa un beau baiser sur la rose. Une forte lumière jaillit de la plante et l'aveugla. Quand la lumière s'estompa, elle put enfin voir deux éclats d'or. C'était des boucles d'oreilles en or. Elle les prit dans ses mains et les regarda: elles se mettaient tout en longueur de façon à tout le bord de l'oreille (Je suis désolée d'être aussi maladroit dans cette description). Elle les mit et sentit comme une barrière s'imposer à son esprit et à sa magie. Elle sut que son vœux avait été entendu et exaucé, elle était à présent parfaitement normale ou du moins tant qu'elle porterai ces boucles d'oreilles qu'elle décida ne pas quitter.
Heureuse, elle rejoignit sa chambre et regarda dans le miroir le reflet d'une petite fille aux yeux à nouveau pétillants quoique encore un peu triste. Elle remarqua également que point de son physique qui différait des autres personnes était devenu normal.
' Je ne suis donc plus un danger!' Pensa-t-elle.
Elle courut vers Mme Pills dans l'intention de lui dire la nouvelle mais elle était tellement existée qu'elle avait oublié que peu importait la situation, la directrice la détesterai toujours pour aucune raison. Elle ressortit du bureau la tête basse, la joue rouge vif et le coeur en miettes. La directrice était avec un homme quand Selèna était entrée, et elle n'avait dit un mot, que deux claques avaient attérris sur sa joue endolorie à présent.
Elle retourna dans son lit dans la ferme intention de ne plus en sortir avant longtemps mais malheureusement on semblait avoir décidé pour elle car la directrice et l'homme qui était avec elle entrèrent dans la chambre. Il n'y avait personne avec elle dans cette chambre car Mme Pills après ce qu'elle avait entendu de Selèna lors de sa première famille d'accueil, avait préféré être prudente et la laisser seule.
"Voilà elle est là Monsieur Crambell mais je vous aurai prévenu, cette fille est une véritable sauvage" Dit Mme Pills en jetant un regard dédaigneux à Selèna. "Range tes affaires, ce monsieur a eu la gentillesse de t'adopter! Dépêche toi où je change d'avis et tu restera pendant toute ta vie dans cet orphelinat!"
M. Crambell fronça les sourcils face à l'attitude de cette femme envers cette enfant. C'était un homme d'âge avancé, mais bien conservé, il avait une grande carrure d'ancien sportif, ses cheveux était d'un blanc immaculé de même que sa barbe et sa moustache. Il regarda la petite fille anciennement recroquevillé sur son lit, se lever et remplir un petit sac de quelques vêtements qu'elle possédait.
'Quelle mignonne petite fille' Se dit il quand ils furent en voiture en chemin vers son manoir.
Il n'avait pas eut la chance d'avoir des enfants et de se marier. Toujours solitaire, il avait décidé sur un coup de tête d'aller dans le premier orphelinat et de prendre en charge un garçon qui pourrait lui succéder. Mais quand il avait vu le joli petit minois de cette petite, il avait craqué pour elle.
Il sourit et décida d'engager la conversation pour destresser la petite demoiselle.
"Bonjour comment t'appelle tu?"
Elle sursauta et baissa les yeux sur ses mains.
"Selèna, monsieur" Murmura t elle d'un ton presque inaudible.
"Bien Selèna, quel joli nom a tu! Je m'appelle Mathiew Crambell mais tu peux m'appeler grand père si tu veux." Fit il en souriant toujours.
Elle fut étonnée par sa requête ou plutôt sa proposition mais leva la tête et lui sourit en retour quand il lui fit un sourire éclatant.
C'est ainsi que commença une période très heureuse pour elle, qui dura quelques années. Elle avait six ans et demi quand elle fut adopté pour la deuxième fois. Le manoir Crambell était une très grande demeure, elle avait droit à une très grande chambre rien que pour elle et Ceila bien sûr. Elle était heureuse de se réveiller tout les jours, pour étudier avec ses précepteur le matin et l'après midi aller jouer avec son grand père ou avec les enfants des servantes ou du village avoisinant la maison. Après le dîner, Son grand père lui lisait une histoire mais quand elle eut atteint dix ans, ce fut elle qui commença à lui lire des histoires en toutes les langues qu'elle connaissait. Le vieil homme était heureux d'avoir réussi à trouver Selèna, c'était sa petite fille, une petite fille très belle, très joyeuse quand on la comprenait. En effet, au fil des années, Selèna se transformait et sa beauté aussi, elle grandissait, elle devenait fantastique féerique. Mme avait raison sur une chose, Cette fille n'était pas comme les autres, elle était pure, sa beauté était pure.
Selèna elle était également, au comble de la joie avec son grand père ou plutôt celui qu'elle considérait comme tel. Cependant elle était inquiète car sa santé se dégradait de plus en plus. Elle avait commencer à moins sortir et à plus s'occuper de lui car elle ne voulait pas qu'il s'épuise. Depuis, qu'elle avait trouvé les boucles d'oreilles enchantées, elle ne les avait jamais enlevé et pour tant elle pouvait sentir bouillir en elle le pouvoir, la puissance, qui se développait en même temps qu'elle. Les boucles semblait s'adapter à chaque changement de son corps, elles changeaient d'apparence, d'années en années, devenant de plus en plus belles, comme elle.
Son treizième anniversaire arriva mais ce qui devait être un jour de fête devint un jour de tristesse car M. Crambell était cloué au lit. Selèna ne se sentait pas capable de faire la fête. Elle était au chevet de son grand père et le regardait dormir d'un sommeil remplit de douleur, forcé par les sédatifs donnés par le médecin. Celui-ci avait déclaré qu'il ne pouvait plus rien faire pour le malade.
Selèna ne pouvait pas le croire, cela ne pouvait être possible, il n'avait pas le droit de la laisser toute seule.
Elle sentit soudain, la main de M. Crambell serrer sa main. Elle baissa les yeux et rencontra le regard fatigué de son grand père, elle retint ses larmes et lui fit un minuscule petit sourire.
"Lèna...Ma chérie, fais moi un beau sourire..." Il reprit sa respiration et continua." Tu ne dois... pas être triste pour moi... ta vie ne fais que commencer... moi... j'ai vécu mon temps et les plus belles années que j'ai vécu je les ai vécu avec toi... mon petit ange..."
Il fut prit d'une violente toux qui lui fit cracher du sang. Selèna ne put empêcher ses larmes de couler après ces paroles et en entendant le surnom qu'il lui attribuait. Elle lui donna à boire et essuya le sang de sa bouche. Il lui prit les deux mains et les serra de toute sa force restante ce qui n'était pas beaucoup.
"Écoute moi, Lèna, je (Il toussa)... je t'aime et je t'aimerai toujours... tu mérite d'être heureuse, tu es ma seule héritière, je te cède donc tout ce qui m'appartient, dont tu auras la totale charge à dix sept ans, pendant ce temps, Arvin en prendra la charge... il ne me reste plus beaucoup de temps..."
Selèna sanglota en murmurant:
"Non, non, non, non, non... je veux pas, grand père je t'en pris ne me laisse pas!"
"J'ai toujours su que tu étais une petite fille particulière... ma petite Lèna, tu es vouée à un avenir très particulier mais je suis sûr qu'avec ton cœur pur, tu réussiras à contourner tous les obstacles..." Il prit une pause pour reprendre son souffle. "Je souhaite que tu n'ais plus peur de toi même... il ne faut pas renier soi même, renier une partie de soi... Durant toutes ses années je t'ai observé et j'ai vu que tu n'étais pas complète... tu as une retenu dans tous ce que tu entreprends..."
Il y eut un moment de silence où seuls les halètements du vieil homme s'entendaient.
"Je ne veux pas que tu me laisses! Je veux t'aider mais je ne sais pas quoi faire... et si je ne me caches pas tous le monde me détesteras, même toi!"
"Jamais tu entends, jamais je ne te détesterai, tu es mon cœur, tu es ma vie... ma petite fille et je t'aime malgré tous... ce sera de même pour toute personne qui t'aimera dans le futur sinon cela voudrait dire qu'elle ne t'aime pas véritablement et... qu'elle ne sait pas ce qu'elle rate. Lèna, seul un miracle peut me sauver, tu ne peux vaincre un cancer... et puis la souffrance est bientôt finie."
Il commençait à fermer les yeux malgré tous ses efforts.
"Un miracle?" Chuchota Selèna." Rien ne me coûte d'essayer..."
"Oh Lèna..." Commença M.Crambell, en rouvrant les yeux.
Elle porta ses mains jusqu'à ses oreilles et retira ses boucles d'oreilles et les posa sur la table de nuit. Dès qu'elle perdit contact avec eux, quelque chose d'énorme bouillonna en elle... quelque chose de puissant, de brusque... trop longtemps retenu. Elle tint sa tête de douleur et sentit le changement qui s'opéra dans son physique. Quand elle rouvrit les yeux en essayant d'empêcher son pouvoir d'agir seul,et de le retenir pour ne blesser personne, elle croisa le regard de son grand père qui était tendre et doux...
"Oh ma Lèna, depuis le temps que je me demandais pourquoi tu ne te séparai pas de tes boucles, voici ma réponse... sache...(il toussa) que je t'aime toujours!
Selèna pencha la tête vers lui et embrassa son front. Elle versa des larmes d'une étrange couleur bleutée qui tombèrent sur le visage de M. Crambell. Une multitude petites fleurs de toutes les couleurs poussèrent sur le lit du malade qui sentait ses forces revenir. Une poudre de la même couleur que les larmes de Lèna sortit d'eux sous le regard étonné du vieil homme.
"Respire ces senteurs grand père... Fais moi confiance." Demanda Selèna en versant une autre larme bleue clair mais cette fois ci de joie car elle voyait les couleurs revenir sur le visage de son grand père.
Celui-ci faisait tout à fait confiance en elle, il respira donc profondément et sentit son corps purifié, la maladie était vaincue...
"Ma chérie, tu m'as sauvé!" S'exclama-t-il, ému jusqu'aux larmes.
Selèna remit ses boucles rapidement et sauta dans ses bras où elle fut accueillit avec joie.
Mais ils n'eurent pas le loisir de se réjouir plus longtemps car des hommes vêtu de robes étranges de couleur violette apparurent dans la chambre, les faisant sursauter. Ils prirent Selèna par les bras et disparurent, laissant un vieil homme à peine remis, étonné et triste, comprenant que si elle ne l'avait pas soigné cela ne serait jamais arrivé, non jamais...
Deux ans, plus tard, revenons avec Harry au chemin de Traverse.
Harry sortit précipitamment, haletant de surprise, de ce magasin en se promettant de ne plus y mettre les pieds.
Perdu dans ses pensées, il ne vit pas une personne foncer droit sur lui en courrant. C'est ainsi qu'il se retrouva couché sur le sol, avec sur lui une jeune fille. Il ouvrit les yeux qu'il avait fermé avec le choc et ressentit soudain comme si...
Comme si son regard le transperçait de partout, pour amortir sa chute, la jeune fille avait posé ses mains sur le torse d'Harry. En voulant se lever, sa main entra en contact avec la main du jeune homme. Celui-ci entendit soudain, un appel au secours, mais pas réel... dans sa tête: 'aidez moi!'
Harry regarda la jeune fille et la dévisagea pour savoir si c'était elle qui demandait de l'aide. Quand il leva les yeux, il fut ébloui, même s'il ne vit pas grand chose. Elle avait de long cheveux noirs comme de l'ébène, formant comme un rideau sur son visage dont il ne put voir que ses yeux, d'un gris très clair et alors qu'elle reculait, il put constater qu'elle portait des vêtements moldus, une robe noire lui arrivant jusqu'aux genoux et des chaussures noirs également.
"Est ce vous qui demandez de l'aide?" S'entendit il demander.
Elle fut stupéfiée mais reprit un visage où se reflétait la peur quand elle entendit des pas et des voix derrière elle.
"Je suis sûr de l'avoir vu par ici" Fit une voix d'homme pas très loin.
Selèna, car c'était bien elle, tourna la tête vers les issues possible pour s'échapper, mais elle ne connaissait pas cet endroit. Harry sentit le besoin de l'aider.
"Par ici, il ne vous trouverons pas!" Dit il en lui indiquant une route qu'il avait découvert lors de cette journée.
Elle sentait qu'elle pouvait lui faire confiance donc elle s'empressa de courir vers le chemin qu'il lui avait indiqué, même si une once de méfiance subsistait.
Harry resta jusqu'à ce que des hommes du ministère passèrent devant lui en fouinant un peu partout. Sur leurs uniformes était écrit
'Langue de PLomb'. Ron lui avait dit que c'était ceux qui s'occupaient des choses les plus étranges dans le monde de la magie.
Après leur passage, il s'engouffra dans la ruelle et chercha la jeune fille mais elle avait disparu. Il espérait juste qu'elle ne s'était pas fait prendre. Puis réalisant, que la nuit était tombée, il retourna au chaudron baveur et s'engouffra dans la cheminée en silence pour ne pas attirer trop l'attention. Cependant, la jeune fille aux beaux yeux gris n'avait pas quitté ses pensées. Au fond de lui, il savait qu'ils allaient se revoir très prochainement même et il était impatient de la revoir... d'autant plus qu'elle semblait avoir des problèmes...
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Fay Potter
