Chapitre 3
- C'est bon, arrêtez de rire Rodney !
- J.. peux paaaas !
John leva les yeux au ciel. Rodney, lui se tint les côtes.
- Ouh, j'ai maaaaaal. Pardonnez mouaaa, mais, ... mais, ... mais vous étiez tellement drôle dans la façon de vous tenir.
Rodney, le sourire aux lèvres, imita John, les mains sur les hanches, le regard fier. Mais il ne put tenir la posture que quelques secondes. Il rit de plus belle au grand dam de John.
Cinq minutes plus tard, Rodney se calma un peu.
- Ouf, je suis crevé, j'ai l'impression d'avoir couru le marathon.
- Je suis content de vous avoir fait rire, rouspéta John. La prochaine fois je reprendrai l'idée de l'aigle. Vous étiez plus sérieux au cimetière.
- C'est vrai que l'aigle aurait été moins ridicule.
- Rodney ! s'emporta John. Après deux ans d'absence vous auriez pu au moins tiré quelques larmes.
- Quelques larmes ? J'ai pleuré oui, regardez, mon tee-shirt est trempé, vous m'avez fait rire.
- Vous êtes irrécupérable.
- Ne vous vexez pas, si vous aviez été réel j'aurai été très ému.
John fronça les sourcils.
- Comment ça réel ?
- Ben oui, vous êtes le fruit de mon imagination. Soit je dors, soit je suis évanoui au milieu d'un couloir. Ce qui c'est passé au cimetière était plus une hallucination post traumatique. Je venais de vivre des moments terribles, le stress de la commission d'enquête, le verdict, et le fait de retourner sur votre tombe, ça m'a fait complètement perdre la tête. Mais je ne suis pas fou.
- Alors j'ai fait de gros efforts pour vous faire passer un message et finalement vous n'y croyez même pas ?
- Ecoutez. Je suis content de vous avoir revu, vous paraissez tellement plus réel que dans mes rêves, mais maintenant je dois retourner à mon laboratoire.
- Non, attendez. Je vous ai quand même sauvé la vie il y a trois semaines.
- Vous n'allez pas vous y mettre vous aussi. Depuis l'incident, les gens me regardent bizarrement, ils parlent à voix basse. Ils pensent que la cité m'a sauvé la vie.
- Ils ont raison. Je suis le coeur et l'âme de la cité, je ne voulais pas vous voir mourir.
- Depuis quand êtes vous le coeur d'Atlantis ? demanda Rodney intrigué.
- Je suis revenu en même temps que vous de la Terre. Janus m'accompagnait, c'est lui qui m'a formé.
- Janus ?
- Vous vous rappelez le grand copain de la vieille Elisabeth Weir ? C'est lui. Atlantis est vivante, avant moi il y avait Vesta.
- Sur Terre, Vesta était la déesse du foyer et Janus le dieu des ...
- passages. Içi, on dit ascension.
- Oh ... donc vous vous êtes élevé ?
- Non, je suis entre deux mondes. Mon corps est mort trop rapidement pour qu'il me propose l'ascension. Ils m'ont donné une seconde chance, celle de tous vous protéger. C'est le privilège d'être un descendant direct des anciens.
- Descendant direct ?
- Oui, mon arrière arrière arrière ... bon bref, mon ancêtre Jove dirigeait la cité. C'est pour ça que j'avais autant de pouvoir avec mon gêne ATA.
- Jove ? C'est le nom latin de Jupiter, roi des dieux romains. Je comprends mieux votre posture de tout à l'heure.
Un sourire se dessina sur les lèvres de Rodney.
- Non ! Ne recommencez pas !
- Désolé. Cette image va me poursuivre longtemps. Rodney reprit son sérieux. Donc, c'est vraiment vous.
- Oui.
Rodney s'avança vers John pour l'étreindre mais il passa à travers lui. Il se retourna, supris.
- Mais vous ...
- Mon corps est sur Terre, je ne suis que la représentation de mon esprit. Je décide qui peut me voir ou non. Pour l'instant vous êtes le seul à me voir. Mais je peux disparaître. Comme ça. John se volatilisa quelques secondes. Me voilà de retour. Magie ! Rodney ? Ca va ?
Il pouvait lire sur le visage de Rodney la souffrance.
- Oui. Vous m'avez tellement manqué Maj ... John. Les missions d'explorations ne sont plus les mêmes sans vous.
- Puisque vous abordez ce sujet, je veux que vous abandonniez les missions. Je ne peux vous protéger qu'içi.
- Quoi ?
- Ce n'est pas une faveur que je vous demande, c'est un ordre.
TBC.
Attention querelle en vue !
Prochain chapitre dimanche soir (pas taper, pas le temps)
