Note : Bonus track.
Disclaimer : Stargate Atlantis et les personnages sont la propriété des créateurs de la série.
Bonus
John était fatigué, la vie était usante, mais il était heureux. Comment pouvait-on être heureux d'être passé d'immortel à simple mortel ? Il faudra que je demande à Daniel Jackson comment il a géré tout ça. Il s'endormit assez rapidement, un sommeil réparateur mais surtout révélateur.
Le lendemain, il passa toute la journée avec Elisabeth. Revenir d'entre les morts n'étaient pas si facile que ça. Retrouver une vie, un travail, des responsabilités. Heureusement, le Major Lorne redonna son poste à John.
- Ca a été très difficile de vous remplaçer Major. Je suis arrivé après votre mort et succéder à un héros, c'est perturbant. On m'a toujours comparé à vous. Non, le Major aurait fait ceci, ou aurait fait cela. Vous avez été un grand meneur d'hommes, et vous l'êtes encore.
Concernant l'US Air Force, le problème allait être plus grand. L'administration n'aime pas refaire des papiers à un mort. Beaucoup de soldats portés disparus au Vietnam se sont retrouvés sans papier à leur retour de la guerre. Pour l'Etat, ils étaient morts. Donc pas de couvertures sociales, pas de retraites. Rien.
Elisabeth avait un plan de bataille et allait faire jouer ses relations à la Maison Blanche. Mais ce n'était pas gagné.
Avec tout ces problèmes, John ne put revoir Rodney. Le scientifique était accaparé par les nombreuses réparations suite aux dégradations faites par les Géniis.
Il savait qu'il allait le rencontrer à la fête donnée le soir même.
oOo
Pendant la soirée, John n'eut pas une minute à lui. Des félicitations, des accolades, des baisers sur la joue pour les femmes. Le héros dans toute sa splendeur. Rodney resta à l'écart, un verre à la main, s'amusant de voir son ami de plus en plus gêné par tant de sollicitude. Il le regardait, comme lors de la première soirée sur Atlantis, après la mort de Sumner. Il avait toujours su que Sheppard allait devenir quelqu'un d'exceptionnel, il avait cette force qui se dégageait de lui, ce regard déterminé qui pouvait être aussi bien menaçant ou rieur, cette aura qui disait « Faites moi confiance ». C'est pour ça que Rodney l'avait suivi dès le départ.
Teyla invita John à danser. L'avantage avec le Daedalus, c'était qu'ils avaient toutes les musiques de la Terre sur Atlantis. Rodney sourit en entendant la chanson. The Reason d'Hoobastank (1). Il aurait pu écrire cette chanson.
J'ai trouvé une raison pour moi
De changer celui que j'étais autrefois
Une raison de recommencer à zéro
Et cette raison c'est toi
Petit à petit, il avait changé. Surtout après la mort de John. Il avait voulu lui rendre hommage en devenant un autre homme, il voulait qu'il soit fier de lui.
J'ai trouvé une raison de te montrer
Une partie de moi que tu ne connaissais pas
Une raison pour tout ce que je fais
Et cette raison c'est toi.
Pendant le slow, à chaque fois que Rodney était dans son champ de vision, John ne le quittait pas des yeux. Ce regard le troublait profondément. Ces yeux, il les avait vu pleurer, il les avait vu se fermer à tout jamais. Enfin presque. Merci les anciens. Malgré tout, la mort de John était un souvenir vivace, très douloureux. Les anciens auraient pu effacer ce souvenir.
Encore ces sensations, la douleur à l'épaule, l'odeur du sang, les cris, la souffrance quand on comprend que l'on va perdre un ami, et puis plus rien. Le vide intense. Un trou sans fin.
Il ferma les yeux pour se vider l'esprit. Il faillit lacher son verre quand il rouvrit les yeux, John se tenait devant lui.
- Ca va Rodney ?
- Ca va Major, mais vous m'avez fait peur. Quoi ? Y a un problème ? demanda t'il en voyant l'air maussade de son ami.
- C'est ... vous recommencez à m'appeler par mon grade.
- J'oubliais. Excuses moi John. Sheppard ne releva pas le tutoiement, il crut d'abord à un incident. Ca te va comme ça ?
- Alors maintenant on se tutoie ?
- Pour moi c'est plus facile, mais si ça pose un problème je comprendrai.
- Non, au contraire.
Ils restèrent une minute à se regarder avant que Carson ne les dérange.
- Alors les amis, vous allez bien ?
- Un peu fatigué, admis Rodney. Je crois que je vais retourner à mes quartiers.
- Je vous raccompagne, déclara John.
- Mais c'est votre fête ...
- Pas de commentaires, donnez moi ça.
John prit le verre, le posa sur la table et agrippa Rodney par le bras.
oOo
Couloirs d'Atlantis
- Je voudrai te demander quelque chose Rodney.
- Quoi ?
- J'aimerai savoir si je peux intégrer ton équipe.
- SGA1 ?
- Oui.
- Mais c'est ton équipe.
- Plus depuis deux ans.
- Tu n'as jamais perdu ta place, tu reviens quand tu veux.
- Merci. D'abord, j'ai des choses à régler.
- De quels genres ?
Ils arrivèrent devant la chambre du scientifique. Celui-ci enclencha l'ouverture de la porte.
- On en parlera plus tard.
- Non, rentres quelques minutes.
John fut poussé à l'intérieur et la porte se referma. Rodney se dirigea vers la baie vitrée pour admirer les étoiles.
- Tu n'allumes pas ?
- Non. Alors ? Tu as des problèmes ?
- Oui ... non ... enfin ...
- Ah ! C'est clair comme de l'eau de roche.
- Ne te moques pas de moi. C'est dur à dire.
Rodney sentit John derrière lui. Proche. Trop proche. Vraiment trop proche. C'est à peine s'il osait respirer. Son corps fut lourd, très lourd et ses jambes le lachèrent.
- Rodney !
John mit son bras gauche autour de sa taille et la main droite se plaça sur le torse du scientifique. Rodney se ressaisit tout de suite.
- John ?
- Ca va ?
- Oui, un petit malaise.
John ne l'avait pas lâché pour autant. Sa main droite remonta doucement jusqu'à l'épaule et effleura la cicatrice. Rodney ferma les yeux, ensorcelé par cette caresse. Il rouvrit les yeux et regarda son ami qui venait de resserrer son étreinte.
- John. Mais que nous arrive t'il ?
TBC.
Pas taper ! Bonus plus long que prévu, je préfère le couper en deux. Suite avant ... mardi soir ? Des encouragements seraient les bienvenus. Faites exploser ma boîte mail.
(1) J'ai fait une vidéo SGA sur cette chanson (j'espère avoir bien traduit les paroles). Devinez le pairing ?
