MATCH ET FARCE DE MAUVAIS (BON ?) GOUT :

Méline ! Appela doucement une voix, à laquelle seul le silence répondit.

Méline ! insista-t-elle, légèrement chevrotante

Encore une fois, personne ne répondit à son appel. La jeune propriétaire de la voix se retourna alors dans son lit pour faire face à celui de sa camarade.

Méline ! Dit-elle un peu plus fort.

Mmmh… s'éveilla enfin la jeune Griffondor

Tu es réveillée ?

Non, je suis encore dans les bras de Jimmy Parton…

Méline ! lui reprocha-t-elle

Quoi ? s'exclama-t-elle, un peu énervée d'être réveillée au beau milieu de la nuit

… J'ai peur… gémit Lily

Méline se leva et vint s'asseoir sur le lit de son amie. Il faisait encore totalement nuit, mais la lune étant pleine, elle put aisément observer son visage. Ses cheveux en bataille formaient comme une crinière autour de son visage délicat ; ses yeux étaient larmoyants, mais plus de sommeil de que de peur.

Lily… de quoi as-tu peur ? Du grand méchant vampire ?

Méline, c'est pas drôle ! J'arrive pas à dormir…

Ah ! D'accord ! J'ai tout compris : Tu as peur d'avoir une tronche de déterrée pour la soirée, c'est ça ?

Non, j'ai peur de James… avoua-t-elle en baissant le regard

Alors pour la première fois, Méline fut saisie d'un doute troublant. Potter avait-il forcé son amie à sortir avec lui ? Il était évident pour elle que non. Lily avait réellement l'air éprise de lui. Mais ce que venait de lui dire la jeune fille remettait tout en question… dans quel sens avait-elle dit cela ? James Potter la battait-elle pour parvenir à ses fins ? Elle avait pourtant du mal à le croire…

Lily. Est-ce que Potter t'as fait du mal ? Je veux dire, est-ce qu'il te fait du chantage ?

Lily écartilla les yeux de surprise. Elle regarda attentivement son amie, essayant d'y déceler quelque trace d'un humour difficilement compréhensible à cette heure si matinale. En vain. Alors, elle se mit à éclater de rire, étouffant à grand peine ses éclats dans son oreiller. Quand elle releva son visage de la taie, de longs sillons humides ornaient ses joues.

Méline cru, avec horreur, avoir touché juste en la voyant pleurer, avant de s'apercevoir qu'en réalité, elle était morte de rire.

Non mais qu'est-ce que tu vas pas inventer, toi alors ! se moqua Lily

Et comment aurais-tu réagi, si je t'avais dit que j'avais peur de John ?

Ben… sûrement de la même façon, lui concéda-t-elle. Mais ce n'est pas dans ce sens-là que je l'entendais… c'est juste que… j'ai peur de mes sentiments, tu vois ? Je ne sais pas comment me comporter avec lui, en public.

Jusqu'à présent, j'ai trouvé que tu avais plutôt une bonne technique ! Vous sortez ensemble, alors pour quoi vous agiriez autrement que comme toute cette semaine, comme un couple normal quoi !

Lily baissa piteusement la tête. Comment lui avouer que ce qu'elle craignait, c'était le jugement des autres, pour la première fois de sa vie ? Elle lui raconta donc les remarques qu'elle avait entendues, en sortant de la bibliothèque, deux jours auparavant… il y avait trois filles de sixième année, et deux garçons de cinquième, un de Serdaigle, un de Poufsouffle.

Je ne comprends pas comment Potter peut l'avoir choisi, elle ! avait déclaré une des filles

Tu sais, avait répliqué le garçon de Serdaigle, l'amour, ça ne se commande pas ! Ces deux-là sont amoureux, alors pourquoi ne seraient-ils pas ensemble ?

Amoureux ? Non mais on aura tout entendu ! Ça fait des années que cette fille clame haut et fort qu'elle hait littéralement James. Comment, en l'espace de quelques semaines, aurait-elle pu tomber amoureuse de lui ?

Elle a raison, avait renchérit une autre, personne ne croira jamais en leur soi-disant amour, il est forcément faux !

Elle avait quitté la salle en marchant le plus vite possible, refusant d'entendre un seul mot de plus. Pour oublier que personne ne croyait en eux, elle s'était réfugiée dans les bras de James.

Et depuis quand Lily Evans se soucie-t-elle de ce que pensent les gens ? demanda Méline

Ben, depuis deux jours, en fait…

Et tu comptes réellement laisser ces crétins finis briser ton couple ? Tu n'es pas amoureuse de Potter ? Tu es une trouillarde ? NON ! Alors maintenant tu fermes ta bouche, tu remercies le ciel de t'autoriser à sortir avec Potter, et tu dors pour ne pas lui faire peur ce soir, et pour pas que ta gentille copine fasse peur à l'homme de sa vie et perde le match de demain matin. Compris ?

Pour toute réponse, Lily la prit dans ses bras. On devrait avoir plus d'amies comme ça, pensa-t-elle. Satisfaite de son intervention, Méline regagna son lit, dans le but de retourner se blottir sous sa couette et dans les bras de Jimmy Parton, le plus beau joueur de quidditch de tous les temps…

Elle avait déjà sombré dans le sommeil, lorsqu'elle entendit de Lily qui l'appelait :

Méline !

Mmmquoi ? répondit-elle dans un grognement

Tu dors ?

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Il était neuf heures et demie. Toute l'école était calme, excepté la tour des Griffondors, dans laquelle régnait une atmosphère survoltée.

D'habitude, une cloche sonnait le réveil dans la salle commune des Griffondors, les jours de match. Des élèves avaient inventé ce système, deux ans plus tôt. Etrangement, la cloche n'avait pas été entendue dans les chambres des joueurs, ce matin-là. Tous étaient donc paniqués à l'idée de manquer le match contre les Serpentards.

SIRIUS MAGNE-TOI ! Si on arrive en retard au match, je te jure que tu ne reverras plus jamais cette salle de bain ! hurla James à la porte boisée de la salle de bain en question

J'arrive ! S'écria Sirius en ouvrant la porte. Pourquoi est-ce que…

Il n'eut jamais l'occasion de finir sa phrase, car une tornade brune s'abattit sur lui :

Black, espèce de crétin ! J'ai eu une nuit très difficile, alors si tu ne bouges pas tes fesses pour être paré dans deux secondes chronos, je t'habillerais moi-même, et je te jure que ça ne sera pas une partie de plaisir. Est-ce que c'est clair ? lui cria Méline

Chef, oui, chef ! s'amusa-t-il en se précipitant vers son uniforme rouge et or

Cinq minutes plus tard, James, Sirius, Rémus, Jinn, Isaan, Fred, Méline, Larian et Lily arrivaient dans les vestiaires.

Lily embrassa rapidement son petit ami avant de se rendre dans les tribunes en compagnie de Rémus, où Zoffanie et Gwenrara leur avaient gardé des sièges.

Bon. J'ai pas franchement le temps de vous faire un discours, je ne vous dirais que ceci : Jouez comme d'habitude, et on est certain de gagner. De toute façon, on est les meilleurs !

Il s'interrompit quelques instants puis rajouta :

Si vous avez l'occasion de faire tomber les Serpentards, n'hésitez pas une seule seconde. Thomas et Rémus ont découvert que Malefoy et sa clique avaient insonorisé nos portes. Dieu seul sait comment ils ont réussi, mais ils l'ont fait, alors aucune pitié.

En réponse à cette remarque, la plupart des joueurs eurent un sourire carnassier, comme s'ils n'attendaient que ce signal de leur capitaine. Ils s'en furent donc sur le terrain dans la joie et la bonne humeur

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Jinn ! Vise-moi ce bouffon ! Hurla Méline en passant près de lui.

Hedun avait manqué de la faire tomber de son balai en essayant de lui prendre le souaffle des mains. C'était la troisième fois en trente-cinq minutes de match déjà qu'il tentait de l'éjecter. Et à chaque fois, elle s'était rattrapée de justesse. C'est qu'il avait de la force !

Sirius était en train de couvrir Larian et Fred qui tentaient une attaque de front. Lui, avait jugé que c'était une très mauvaise idée, vu la taille des joueurs adverses. Du coup, il faisait ce qu'il pouvait pour leur éviter les cognards. La chance était manifestement de son côté et avec Jinn, qui le rejoignait à l'instant, ils dégommaient les Serpentards les uns après les autres. Ils marquèrent 120 à 40.

James survolait toujours le terrain, sans rien apercevoir. En voyant ses coéquipiers se démener, il lui brûlait de pouvoir participé à la bataille. Car ce n'était plus un match, c'était bien une bataille. Les Serpentards étaient tous plus brutaux les uns que les autres. Surtout envers les filles. De ce fait, les autres joueurs de Griffondor essayaient coûte que coûte de parer leur deux poursuiveuses.

Le souaffle était aux Serpentards à présent. Ils volaient en formation, à la manière des oies sauvages, droit sur les buts. Isaan était déjà en piteux état, le bras droit largement endommagé par un cognard de Bean.

Sirius et Jinn avaient pris les poursuiveurs ennemis en tenailles, avec un plan d'action bien défini. La technique était simple : se faire des passes avec un cognard, le faisant passer juste devant les joueurs, dans le but de les déstabiliser. Ils avaient mis cela au point pendant les entraînements, le testant sur leurs propres joueurs. Ils avaient ainsi découvert que ça les ralentissait plus sûrement que de les frapper avec les cognards.

Au moment où Jinn envoya le cognard sur Sirius, il fut lui-même touché par celui de Bevang et bascula de son balai, se raccrochant à grand peine au manche. James descendit immédiatement l'aider à remonter. Mais Sirius n'ayant pas vu que son coéquipier était tombé de son balai, réceptionna parfaitement avant de renvoyer l'engin avec toute sa force possible, sachant que Jinn était bien assez bon pour réussir à lui renvoyer à son tour.

Le cognard passa sous le nez de Helun, manquant de le faire tomber en le stoppant net dans son élan. Mais au lieu de lui revenir, le cognard continua sa course et alla percuter de plein fouet Rogue, qui avait quitté la formation, estimant trop dangereuse la stratégie des deux batteurs. La force du coup fut telle qu'il chuta instantanément de son balai pour aller s'écraser sur le sol, légèrement amorti par un sort du professeur de vol.

En voyant cela James poussa un hurlement de joie, qui fit se retourner Fred, Sirius, Isaan, et Jinn. Le jeune homme craignit un moment d'avoir déconcentré son gardien, mais leurs buts ne craignaient plus rien, car Larian avait récupéré le souaffle.

Sirius la regarda évoluer avec facilité, esquivant chacun des joueurs et des cognards, feintant devant les buts adverses, et marquant brillamment dans l'anneau central, alors que le gardien s'était précipité vers celui de gauche.

En revenant vers Fred, elle s'aperçut qu'un poursuiveur de Serpentard lui collait aux basques. Elle ralentit un peu le rythme, et Sirius s'en inquiéta avant de réaliser qu'elle avait déjà utilisé cette tactique avec lui. Il se mit donc à sourire en la regardant, tout comme James, Méline et Jinn, qui, lui, se préparait doucement à jouer son rôle. Lorsque le poursuiveur fut arrivé à sa hauteur, d'une main, elle détacha ses longs cheveux et les laissa flotter au vent, secouant imperceptiblement la tête, comme pour leur donner un mouvement supplémentaire. Le joueur s'arrêta presque, subjugué par cette vision enchanteresse. Jinn vola alors le plus vite possible chercher le cognard qui se perdait non loin de là, et frappa de toutes ses forces vers Soaper, toujours béat d'admiration. Il l'atteignit en plein visage, lui brisant l'os du nez. Ils purent alors clairement entendre la remarque du Serdaigle qui commentait le match : « ça c'est ce qui s'appelle de la stratégie ! Bien joué Stenson ! Encore un qui réfléchit avec autre chose que son cerveau… mais quel cerveau d'ailleurs ? Peut-on dire que les Serpentards possèdent vraim... – désolé professeur ! »

Sirius entendit des applaudissements et se détourna de Larian pour s'aviser de ce qu'il se passait ; Fred avait encore marqué un but. Le souaffle était maintenant à l'équipe adverse, qui commençait à s'essouffler. D'autant plus qu'il leur manquait toujours un joueur, puisque Rogue n'était pas remonté sur son balai.

C'est alors que James aperçut Lily dans les tribunes. C'était la première fois qu'il la voyait crier autant que les autres. Cela le fit sourire. Puis, il entrevit une petite lumière dorée au coin de son œil. Le Vif d'or ! Se dit-il tandis qu'il faisait volte-face sur son balai. Mais le temps de se retourner, le Vif avait disparut. Il scruta attentivement le terrain pendant dix bonnes minutes.

Dans ce lapse de temps, Méline et Larian avaient encore marqué un but chacun ; Fred avait failli en mettre un également mais il avait été fauché par un cognard ; Isaan, lui, avait encaissé un but, et en avait bloqué deux.

James le vit enfin. Le Vif d'or l'attendait bien sagement près de la tribune des professeurs. Il fonça, Jordinc sur ses traces. En passant à proximité des professeurs, il entendit McGonagall lui crier :

Allez-y Potter ! Plus vite, sacrébonsang ! Semez-le !

Le Vif changea de direction, filant comme le vent, à travers le terrain. James suivait comme il pouvait, esquivant les joueurs, parfois avec difficulté en raison de la grande vitesse à laquelle il volait. Ce n'était pas dans les habitudes du Vif de tracer au milieu du terrain où évoluaient tous les autres, pourtant, cela permit à James de semer son adversaire plus facilement. Car heureusement pour lui, tout le monde n'avait pas sa grande habilité sur un balai.

Soudain, il descendit à toute allure vers le sol. James fondit en piqué et redressa juste à temps, au moment où ses doigts se refermaient sur la petite balle dorée. Jordinc le dépassa et s'écrasa contre la palissade.

Ils avaient gagné, en dépit de ce que Rogue fut capitaine, 340 à 50 points. Et quand James eut rejoint son équipe, c'est un triomphe qui leur fut fait par les spectateurs. James croisa le regard de Lily, qui n'avait d'yeux que pour lui. Il lui souffla un baiser, et se dit qu'il avait vraiment une veine phénoménale.

Les joueurs de Griffondor rejoignirent leur vestiaire en poussant des cris de victoire. La fête de ce soir, ils l'avaient bien mérité !

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Des sauvages ! Des vrais sauvages, je vous dis ! s'écria Mme Pomfresh

C'est à ce point ? demanda le professeur McGonagall

Venez donc voir vous-même, Minerva ! Une véritable équipe de bras-cassés ! Et les Serpentards n'étaient pas mieux ! Ils ont encore voulu se battre en se croisant dans l'infirmerie ! j'ai été obligée d'installer le jeune Rogue dans la réserve !

L'équipe de Griffondor était réunie dans l'infirmerie, ainsi que Lily. Isaan avait un bras en écharpe, le temps que ses os se ressoudent, et tous les autres étaient couverts d'ecchymoses. En ayant assez vu d'un seul coup d'œil, McGonagall retourna à son bureau.

On leur a mit une de ces bran… pâtée ! s'exclama Fred, se rattrapant de justesse, par égard pour les trois jeunes filles qui étaient avec eux, bien que Larian et Méline soient maintenant habituées

Comme tu dis ! Ils s'en souviendront, ces débiles profonds ! fit Méline

Le mieux, je pense, c'est quand le cognard de Sirius a envoyé Rogue par terre ! Bien joué ! Ce bouffon s'est ramassé son gros nez gras dans la poussière ! Si seulement il avait pu se rompre le cou, ça nous aurait évité bien des emmerdes, pour l'avenir…

Potter, j'aimerais bien savoir ce qu'il t'a fait pour que tu le martyrises à ce point !

Je te signale, ma chère Evans, qu'il m'a souvent envoyé à l'infirmerie aussi l'année dernière… répliqua-t-il en lui collant un baiser sur la bouche.

Mais comment se fait-il que vous vous haïssiez à ce point ? Qu'est-ce qu'il t'a fait ? demanda-t-elle

Tu vois, chez, le simple fait qu'il existe est déjà très dérangeant… et puis de toute façon, ces choses-là ne s'expliquent pas ! Tu saurais dire pourquoi est-ce que tu m'as haïs au moment précis où tu m'as vu pour la première fois, toi ?

Tu te passais la main dans les cheveux… j'ai trouvé ça tellement arrogant ! Si suffisant ! Tu te prenais pour un véritable Don Juan ! ça m'a exaspéré au possible…

Tu parles trop, Evans, l'interrompit-il en l'embrassant encore une fois

Et encore une fois, elle le laissa faire. Pourquoi se sentait-elle si faible quand elle se tenait comme maintenant, sur ses genoux, ses bras autour de sa taille ? Même si elle le savait, elle n'y voudrait rien changer…

Moi j'ai une question à vous poser, à tous les deux, commença Jinn. Pourquoi diable vous appelez-vous encore par vos noms de familles alors que vous sortez ensemble depuis une semaine et demie ?

Faut pas perdre les bonnes habitudes ! Répondit James dans un grand sourire.

Ils commentèrent encore le match pendant une dizaine de minutes, puis James et Sirius se levèrent, d'un commun accord.

C'est pas le tout, mais nous, on a à faire ailleurs ! on est désolé de vous quitter comme ça, mais les affaires n'attendent pas…

Ils firent mine de sortir quand Lily se leva pour rattraper James.

Où comptes-tu aller comme ça Potter ?

Mais nul part enfin !

Ne me prend pas pour une conne ! « Les affaires », je sais très ce que ça veut dire, dans ta bouche ! Alors dis-moi tout de suite ce que tu as prévu de faire ou je…

Elle s'interrompit quelques secondes. Elle venait repenser à cette histoire. Quand ils avaient débarqué, furax contre Slughorn, qui avait fait capoter le coup du siècle, selon eux.

Ne me dis pas que c'est encore cette histoire de plan démentiel ou je sais plus quoi ?

Comme il ne trouvait rien à répondre, elle insista :

Potter ! Dis-moi que ce n'est pas ça ?

Elle te connaît trop bien mon vieux ! éclata de rire Larian, bientôt suivie par le reste de l'équipe

Evans, mon amour, je t'en pris ne m'oblige pas à renier ma nature profonde… fit-il doucement

Il tourna les talons et fit mine d'ouvrir la porte. Sirius le suivit, lorsque Lily se plaça entre eux, et la porte. Son regard était déterminé et provocateur.

Ma douce, ne me force pas à te jeter un sort pour passer, s'il te plaît ! supplia-t-il

Tu n'oserais pas ! S'écria-t-elle, choquée

Et comment !

Potter, dit-elle d'un air grave. Je suis préfète, je dois maintenir le respect du règlement, tu comprends ?

Et alors ? Rémus est également préfet, ça ne l'empêche pas d'être dans le coup ! En plus, tu n'as jamais réussi à m'arrêter, pourquoi y parviendrais-tu aujourd'hui ? répliqua-t-il

Mais parce que j'ai de meilleurs arguments… fit-elle dans un sourire sadique au possible

Mais moi aussi Evans, moi aussi… répondit-il seulement avant de l'embrasser passionnément et de passer rapidement la porte avec Sirius, sous les éclats de rire de ses camarades

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où est Peter ? s'énerva James

donne-lui encore cinq minutes, Cornedrue ! tenta de l'apaiser Rémus

mais on avait dit moins le quart !

et il est moins vingt…

ce n'est pas une raison, bouda James

pour une fois, je suis d'accord avec Mumus, James. On n'a pas le droit de lui en vouloir : nous, on est toujours en retard ! trancha Sirius

ne dis pas n'importe quoi, enfin ! donne-moi une seule fois où on est arrivé en retard ?

ce matin, au match… répondit-il

autre exemple. Celui-là ne compte pas : c'était une odieuse machination ! rétorqua-t-il

le cours de métamorphose, hier après-midi.

Ça ne compte pas non plus : on s'est arrêté pour aider Peeves à dévisser les plafonniers…

Et mercredi ? quand on est arrivé quinze minutes après le début du cours de divination ? comme à chaque fois d'ailleurs… insista Sirius

Pfff… évidement ! si tu prends en compte les cours de la vieille folle…

James, intervint Rémus, de toute façon, avec toi, c'est toujours les autres qui ont tort !

Est-ce c'est ma faute si je suis parfait ? répliqua-t-il, faussement innocent

Qui est parfait ? demanda Peter qui arrivait, complètement essoufflé

Et bien c'est pas trop tôt ! on a failli t'attendre Queudver ! où étais-tu passé ? demanda agressivement James

J'étais avec Syllie et…

Peu importe, on ne va pas perdre plus de temps !

Et là-dessus il s'éloigna rapidement, pour rejoindre le couloir Nord-Ouest. Peter l'observa, incrédule, puis demanda aux autres :

qu'est-ce qui lui prend ? il s'est disputé avec Evans ?

je crois qu'il est déçu que Servilus ne soit pas mort. Il vient de sortir de l'infirmerie… expliqua Sirius

il y était en même temps que notre équipe ? s'étonna Rémus

oui, mais Pomfresh l'a mis dans la réserve ; elle ne voulait pas qu'il meure des suites de ses blessures dès qu'elle aurait tourné le dos…

Sur ces paroles plutôt chargées en sous-entendus, ils se hâtèrent de retrouver James qui s'impatientait doucement.

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Peter et Rémus se placèrent à l'extrémité gauche du couloir, tandis que James et Sirius se dissimulèrent sous la cape d'invisibilité, à l'extrémité nord. Si ces deux-là étaient vu en train de traîner dans le couloirs, ils seraient immédiatement suspectés. Ils riaient déjà.

Soudain, Sirius entendit un petit couinement. Un couinement de rat. C'était le signal. James et lui se dépêchèrent de rejoindre les deux autres au milieu du couloir, et tous se cachèrent tant bien que mal sous la cape. Peter se changea en rat pour prendre moins de place.

Au bout du couloir, apparut un groupe de Serpentards, à l'air plus qu'énervé. Par bonheur, Malefoy et sa clique faisaient parti du lot. En entendant leur conversation, les maraudeurs avaient commencé à rire, mais de peur d'être démasqués, ils durent étouffer leurs rires.

c'est scandaleux ! s'écria Helun. Comment osent-ils ? Nous faire faire ce détour ! A nous !

entièrement d'accord avec toi ! renchérit une fille dont ils ne connaissaient pas le nom. Je suis sûre que c'est encore un coup de Black et Potter ! quels bouffons, ces deux-là ! à quoi peut bien leur servir de bloquer tous les escaliers en faisant tomber les ramures ?

ça, tu le sauras dans quelques secondes, espèce de sale garce… grinça Sirius, visiblement mécontent d'être traité de bouffon.

Lorsque les Serpentards passèrent à leur niveau, Rémus lâcha la fiole qui contenait le brouillard d'empestine. Dans le même temps, Peter repris sa forme humaine et James lança un sort d'invulnérabilité aux sortilèges mineurs, visant à les protéger tous les quatre du brouillard. Ou plutôt de l'odeur que dégageait le brouillard…

Les Serpentards n'eurent pas le temps de comprendre ce qu'il leur arrivait. Ils furent engloutis dans un brouillard sacrément épais et malodorant.

Des formules magiques se mirent alors à fuser de toutes parts, les maraudeurs ayant encerclés la petite bande. Autant Rémus et Peter restaient modérés, autant James et Sirius s'en donnaient à cœur joie ! Ils envoyaient une diversité de sorts effrayante : transformae varanus, furonclus, subite xenopus, apararae mostae, frigoris, bleuis et beaucoup d'autres…

Lorsqu'ils ressortir du brouillard, tous étaient dans un état risible. Couverts de furoncles, sertis de langues et d'yeux de varan, un autre ne pouvait plus s'exprimer qu'en croassant, la « sale garce » avait le visage recouvert de poils et avait de très longues moustaches. Plusieurs autres n'étaient pas beaucoup mieux, certains devenus bleu, et d'autres à moitié morts de froid…

Attirés par le remue-ménage, de nombreux élèves commençaient déjà à se rassemblés autour des pauvres victimes qui avaient décidément du mal à comprendre ce qu'il leur était arrivé. Profitant de l'agitation, les quatre amis s'éloignèrent en courant, manquant de s'étouffer de rire…

Ils tournèrent à gauche au bout du couloir puis se précipitèrent dans les escaliers qui menaient à la bibliothèque. Après s'être fait remarqués par leur bruyante arrivée, ils s'installèrent à une table du fond et commentèrent le plus discrètement possible une de leur plus belle farce. La soirée des Serpentards était bel et bien fichue !

Finalement, la bibliothécaire fut contrainte de les faire sortir, exaspérée par leur éclats de rire incessants...

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Lorsqu'ils pénétrèrent dans leur salle commune, quarante-cinq minutes après être sortis de la bibliothèque, ils s'attendaient à tout, sauf à ce qu'ils y trouvèrent.

Tous les élèves étaient réunis, silencieux, mais le sourire aux lèvres pour la plupart. En cela, rien de très anormal, malgré l'agitation qui régnait au-dehors. Non, le plus étonnant, c'était la présence du professeur McGonagall, au centre de la pièce. En entendant le panneau s'ouvrir, elle se retourna et un sourire sympathique étira ses lèvres tandis qu'elle détaillait scrupuleusement les quatre garçons. Mais quand elle s'adressa à eux, le ton n'était pas sympathique :

messieurs Potter, Black, Lupin et Pettigrew. Je vous attendais justement.

Heu… pourquoi professeur ? demanda Sirius, hésitant.

Vous êtes certainement au courant du malheureux incident qui vient de se produire ?

Non professeur, répondit poliment Rémus.

Vous en avez forcément entendu parler. Une embuscade qui a envoyé le tiers des élèves de Serpentards de septième année à l'infirmerie, complètement défigurés, pour la majorité… ne me dites pas que ça vous ait passé au dessus de la tête, messieurs ?

Désolé professeur, nous sortons tout juste de la bibliothèque. Nous y avons passé toute l'après-midi, mentit effrontément James.

A la bibliothèque ? vraiment Potter ? vous n'avez donc rien à voir avec cela, aucun d'entre vous, n'est-ce pas ?

La moitié des Griffondors retenaient leur souffle ; l'autre moitié, les plus âgés et souvent les plus proches des maraudeurs, se retenaient simplement de rire.

McGonagall n'était pas dupe. Et le reste des personnes présentes savaient également que les quatre adolescents ne se livreraient sous aucun prétexte.

La jeune professeur de métamorphose se dirigea donc vers la sortie, en ajoutant tout de même ceci :

en tous les cas, j'aurais été déçue que des élèves de Griffondor aient été les auteurs de cette plaisanterie de mauvais goût. J'aurais été contrainte de leur enlever de nombreux points, alors que c'était du beau travail. Sans doute de très bons élèves de métamorphoses.

Dès que le panneau se fut refermé derrière elle, une nuée d'élèves se précipita sur les garçons pour les féliciter chaudement. C'était, selon eux, la meilleure journée depuis longtemps : la victoire écrasante au match de quidditch, la farce faite aux Serpentards, et enfin la soirée qui venait. Même James était de l'avis général, bien que Rogue s'en soit sorti encore une fois.

Tout le monde rigolait, racontant encore et encore le match du matin, puis l'état dans lequel se trouvaient les Serpentards, ainsi que l'odeur nauséabonde qu'ils dégageaient… les rares ayant reconnu l'infâme odeur en question, savaient pertinemment qu'elle ne se dissiperait pas avant quelques jours.

Soudain, le tableau coulissa à nouveau et laissa apparaître une Lily Evans aux yeux brillants.

JAMES POTTER ! lui hurla-t-elle en essayant de couvrir le brouhaha pour se faire entendre de lui

Quelques personnes l'avaient entendu, y compris les maraudeurs, et se turent pour voir la suite des événements, qui ne s'annonçait pas glorieuse pour le pauvre James.

Evans, laisse-moi une chance de t'expliquer ! tenta-t-il

Certainement pas ! dit-elle d'un ton cassant

Mais…

Tais-toi ! le coupa-t-elle. Comment as-tu pu… ? douter de moi à ce point… ?

Je te jure que… de… de quoi ? demanda le jeune homme qui ne comprenait pas où elle voulait en venir.

Comment as-tu seulement pu imaginer que si tu me mettais au courant de ce plan stupide, au lieu de m'envoyer sur les roses comme une malpropre, j'irais te dénoncer ? n'as-tu donc pas confiance en moi à ce point, alors que je trouve que c'est le mauvais coup le plus drôle que vous ayez jamais fait ? s'écria-t-elle

Il devait avoir mal compris… elle trouvait ça drôle ? Serait-il possible qu'il finisse par la convertir au maraudisme ? mieux valait ne pas trop rêver !

tu as trouvé ça drôle ? répéta-t-il

bien sûr ! tu as vu la tête de Maryssa Johnhart ? je n'ai jamais rien vu d'aussi tordant !

qui aurait cru que Lily Evans approuve un jour les maraudeurs ? rigola-t-il en la prenant doucement dans ses bras.

Rien que pour ce spectacle, je te pardonne d'être un crétin de première classe, Potter…

Et sur ces paroles pleines d'amour et d'affection, elle se dégagea de son étreinte, lui déposa un rapide baiser sur les lèvres puis le pointa du doigt et rajouta, l'air menaçant :

mais tu ne t'en sortiras pas comme ça !

où tu veux, quand tu veux, mon amour… lui susurra-t-il, taquin, avant de la laisser partir.

Ce à quoi elle répondit, contre toute attente, par un sourire éblouissant et aguicheur.

Il l'observa monter les escaliers, un air béat sur le visage. Sirius et Rémus le rejoignirent bientôt. Le premier le prit par les épaules et lui dit en soupirant :

ah ! Cornedrue, tu ne la mérites pas…

elle est trop bien pour toi, renchérit Rémus.

Merci les gars. Ça fait plaisir de se sentir soutenu ! répondit-il en faisant la moue.

En enfilant sa robe de soirée, James se regarda dans le miroir de leur dortoir, et repensa au sourire évocateur de Lily… la soirée promettait d'être drôle !

BLABLA DE L'AUTEUR :

Et bien et bien. Je suis contente d'avoir enfin fini d'écrire ce chapitre ! Ça a été long, mais le voila posté ! Et malgré les bruyantes protestations que j'entend d'ici (Co tu ferais d'ailleurs bien mieux de te concentrer sur tes maths ! lol) les retards comme celui-ci risque d'être fréquents vu que j'ai quand même cours depuis début septembre. Sans compter le fait que j'ai un livre à finir et un autre à avancer… bref, que d'occupations lol !

Bon je veux aussi remercier tous ceux qui ont reviewé, vos reviews me font toujours autant plaisir : Neuneu, fleur de Lys, Sophie, Lady Bird, Perruche Cevenole (l'ancien était moins compliqué mdr !), Titliloo, Simon. Ainsi que tous ceux qui ne review pas, comme toujours : Co, Auriane, Lu, Mùarine, Nat (arrête l'eau de la rivière, ça te réussi pas plus qu'à moi lol !) et tous les autres…

Désolée, mais j'ai vraiment la flemme de faire des réponses individuelles...

Ah si ! Simon : premièrement, où ai-je mis des insinuations sur une éventuelle sodomisation dans ce chapitre ? (hin hin j't'ai eu !) et puis deuxièmement, j'en met si je veux des insinuations d'abord ! nan j'rigole mdr !

Bisous à tous.