3° DOUILLETTE

Elle se sentait bien, ce matin, en se réveillant.

Elle n'avait plus ce poids sur l'estomac, elle pouvait enfin passer à autre chose et se concentrer sur quelqu'un d'autre.

Cela prendrait du temps et elle en était consciente ; tout comme elle était consciente que Douillette partirait bientôt à l'université donc loin d'elle.

Et c'est pour cette raison qu'il faut qu'elle tombe enceinte le plus vite possible ; que deviendrait elle si elle n'avait plus personne à s'occuper.

Puis, elle se rappela une remarque d'une de ses collègues sur un des internes du service ; ce qui l'a fit sourire : « peut être que la recherche du futur papa sera plus facile que prévue » se dit elle à voix haute.

Elle sorti du lit et se dirigea vers la cuisine, Douillette y était déjà devant son petit bol de céréales.

- Tu as pris tes médicaments pour le cœur Douillette ?

- Oui Maman, répondit la jeune fille, ainsi que mon pansement gastrique et j'attends un peu pour prendre ceux pour mes intestins.(2)

- C'est bien Douillette, répondit sa mère avec un large sourire… tu sais Douillette je ne travaille pas aujourd'hui, on pourrais aller au zoo si tu veux ?

- Cela me ferait très plaisir Maman …, mais tu es sûre que nous pouvons y aller, tu sais avec mon asthme et tous ces animaux…

- Douillette, cela fait des mois que tu n'as pas eut de crise, nous prendrons ta Ventolline.

Douillette était heureuse, elle allait passer un peu de temps avec sa Maman.

4° MORGUE ET REUNION D'EQUIPE

Lorsque Horatio arriva au laboratoire, il remarqua que toute son équipe était déjà revenue et s'attelait déjà à analyser les maigres indices qu'ils avaient récoltés.

Horatio les salua à travers les vitres et se dirigea directement vers la morgue et quand il y arriva, le Dr Wood refermait déjà le corps du médecin étendu devant elle.

- Alors Alexx, du nouveau sur les circonstances de la mort

- Oui, notre mort heureuse se transforme en une mort fine ; répondit la légiste d'un ton enjoué

- …

- Excusez moi, jeu de mot, dit Alexx, je m'explique ; au début, nous avons supposé à une crise cardiaque suite à un rapport sexuel…

- La mort heureuse, dit Horatio d'un ton moqueur

- Oui, répondit Alexx un peu gênée, j'ai donc prélevé un peu de sang mais il le taux de potassium y est tout à fait normal…

- Alors qu'une crise cardiaque provoque une libération de potassium dans le sang, continua Horatio.

- Exactement, mais vous vous souvenez des traces de piqûres que j'ai relevées sur les bras de la victime ?

- Oui, qu'est ce que ça a donné ?

- Notre cher docteur se shootait à la morphine et le shoot de cette nuit lui a été fatal

- Des shoots de morphine… ce n'est pas commun

- Chacun sa drogue, à petite dose la morphine peut avoir le même effet « planant » qu'une drogue traditionnelle et elle n'entraîne pas de dépendance mais à forte dose, elle peut provoquer une détresse respiratoire ; c'est notamment un des moyens d'euthanasie le plus courant.

- Merci Alexx

Horatio sorti de la morgue et se dirigea vers les laboratoires pour réunir tout le monde.

Calleigh fut la dernière à arriver dans la petite pièce. Lorsqu'elle fut assise Horatio prit la parole.

- Bon, nous savons que notre victime était en bonne compagnie cette nuit et qu'il est mort peu de temps après un rapport sexuel, et le Dr Wood vient de m'apprendre que Mr KERN était un adepte des shoots de morphine et c'est aussi la cause de la mort.

- Une overdose de morphine ? demanda Eric très étonné

- Exactement, mais nous savons pas si il s'est piqué lui-même ou si quelqu'un l'a aidé. Calleigh, Ryan qu'est ce que la chambre nous apprend ?

- A part qu'elle était trop bien rangée, rien ; dit alors Calleigh, j'ai analysé le couvre lit ainsi que les draps. Le couvre lit n'a rien donné à croire qu'il sortait de la machine à laver, quant aux draps, ils ont révélés des cellules épithéliales qui proviennent d'une seule et même personne : notre victime ; ce qui n'est pas très étonnant au vue de l'état des draps sur lesquels reposait la victime.

- Pourquoi ? demanda Eric qui n'était monté dans la chambre.

- Les draps n'étaient froissés qu'à l'endroit où reposait le corps et étaient encore bien pliés dans les coins et je rajouterais pliés au carré comme à l'armée.

- Bien, et pour les empreintes ? demanda Horatio

- La chambre comporte trois séries d'empreintes digitales, j'en ai déterminé deux : celles de Mr KERN et celles du major d'homme sur la poignée du dressing. Ce dernier m'avait prévenu que c'est lui qui avait préparé les affaires de Mm KERN pour le séminaire. Je suppose que la troisième série appartient à Mm KERN. Mais la grande surprise vient du montant du lit, en effet, il a été entièrement nettoyé et avec du produit pour vitre pour être précis. Voilà c'est tout ce que j'ai pour l'instant.

- Eric, la cheminée ça donne quoi ? demanda Horatio qui commençait à imbriquer une à une toutes les informations que ses collègues lui donnaient.

- Le bout de tissus retrouvé dans les cendres est de la soie, après l'analyse des fibres, je peux vous dire que ce bout de tissus appartient en fait à un drap de soie rouge mesurant 240cm sur 200 et qu'il provient d'une boutique très chère qui est située à deux rues de l'hôpital où travaille… où travaillait le Dr KERN. J'ai retrouvé la boutique grâces aux fibres qu'ils font rajouter chez leur fournisseur. Quant aux cendres, je n'ai rien appris de plus.

On voit une femme prendre des draps rouges sur un lit et les dépose par terre, refaire le lit avec des draps blancs, porter le corps nu de Mr KERN et le déposer sur le lit. Puis elle prend les draps par terre, descend les escaliers, met les draps dans la cheminée et allume un feu. Ensuite, elle remonte dans la chambre et nettoie le montant du lit.

Horatio sortit enfin de ses pensées :

- Admettons que notre tueur qui est probablement une femme ; ait réussi à effacer toutes traces de son passage ; mais comment à t-elle réussi à soulever le corps inerte de Mr KERN et surtout comment a-t-elle réussi à le réinstaller dans le lit sans froisser les draps ? Notre victime pesait dans les 95-100 kilos, tout de même. Au fait, Calleigh, as-tu retrouvé de traces du produit nettoyant sur les draps ?

- Non, il n'y avait que des cellules épithéliales.

- D'accord, retournez chez les KERN, cherchez ce fameux produit à vitres qui à servit pour le montant du lit et interrogez de nouveau le major d'homme sur les habitudes de vie des KERN. De mon côté je vais voir ce que Yélina a appris à l'hôpital.

TBC

(2) j'ai fait exprès de ne pas mettre de marque de médicaments car il y en a tellement de ce genre de médicament.

ex: en pansement gastrique il y a le MOPRAL ( contre les reflux)