V. cherche F désepérément

RAR

Mag : Tout d'abord merci d'être fidèle à cette histoire. Par contre, je te rappelle que je suis sevyphile, donc, il n'est pas question de virer Sev' de son histoire ! A quoi ça ressemblerait après ! Ensuite les paris sont ouverts… Tu votes pour Sybille Trelawney … héhéhéhé ! . !. ! Accroche-toi à ton moniteur, la réponse est dessus !
Maikie : Bonjour petite nouvelle lectrice ! Ça fait toujours plaisir ! Et si l'aventure te tente, nouvelle auteuse d'un chapitre ? Je suis allée voir ta bio, maintenant faudra que je fasse un petit tour dans tes fics, car le délire à l'air très contagieux ces derniers temps ! Le pôv' Sev' n'a pas le choix…
Rebbeca-Black : Alors toi, tu paries sur Minerva ? … héhéhéhéhé … Bonne lecture !
Elizabeth Moonstone : Que veux-tu dire ? Que tu n'aimes pas les lemons… Avec un peu de sucre et beaucoup d'eau, ça passe toujours mieux !
Gaeriel Palpatine : AAAAAHHHHH ! . !. !. !. ! (très très gros soupir !) si tu savais comme j'aimerais que tu aies raison ! . !. ! Hélas, ce n'étais pas moi…. Sniff ! Mais, Mesdames zet Mamizelles les revieweuses, vous lisez trop vite ! Et vous êtes emportées par vos idées préconçues !
La Folleuh : toujours là ? C'est bon signe, surtout pour moi. Alors pour toi il s'agit de cette bonne Minerva. … héhéhéhéhé …. Alors bonne lecture et tu verras !
Lunécume : je serais curieuse de savoir si le passage qui a provoqué tes larmes de rire est le même que pour moi… J'espère que je réussis à vous rouler dans le chocolat et que vous n'êtes sûres de rien. Et pourquoi vieille MacGo ? C'est pas parce que Sev le dit qu'il faut être comme lui !
May-yam : Bonjour ô nouvelle revieweuse ! Ravie d'avoir pu distraire une personne de plus ! L'idée n'est pas si originale que cela mais c'est vrai qu'elle permet beaucoup de délire et c'était le but recherché. Mais un chapitre peut être très romantique…. Personnellement, je ne vois pas comment, mais, TEP (tout est possible !). Sev' diminutif de Severus, il me semble l'avoir déjà rencontré… Je sais, je sais, mais le sadisme de l'auteuse n'est dû qu'à un délire sur le forum de FFW où je vais. Depuis, j'ai commencé à relire les œuvres du divin Marquis… Donc, c'est pas prêt de s'arrêter !
Ayla : En écrivant ces mots, je sais d'avance que je n'ai pas craqué et que je ne t'aie rien dit. Contre un peu de travail et de ton temps, tu vas savoir avant tout le monde qui elle est… C'est pas beau, ça ? Merci de garder ton enthousiasme.

Spoiler : de HP 1 à HP 5 compris

Disclaimer : blablabla… c'est à JK …. Rowling of course ! Et patà moâ !

Rating : doucement les mules ! On redescend en T et uniquement pour les allusions à la scène du chapitre précédent, plus quelques paroles très désobligeantes de Sev' le miso.

C'est que j'oubliais ma tite citation, moi, ces derniers temps…. C'est l'émotion du lemon sans doute… Allez, on change d'auteur : …l'homme qui est jeté malgré lui sur ce triste univers, peut réussir à semer quelques roses sur les épines de la vie. Prologue de « La philosophie dans le boudoir du divin Marquis.. Convenait plus au chapitre précédent… J'ai encore un train de retard, moi.

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6 – L'amante mystère et boules de gomme.


Après cette bonne douche, j'ai les idées un peu plus claires… Quelle nuit mes aïeuls, quelle nuit ! A marquer d'une pierre blanche. Quoique, d'une pierre blanche, c'est sans doute prématuré. Il faudrait d'abord que tu saches avec qui tu viens de passer cette nuit mémorable. Pour la partie liquide et verticale, avec cette pocharde de Minerva. Mais pour la partie horizontale ?. ?. ?

Une chose est sûre : elle connaît mon prénom. Mais ce n'est pas un grand mystère. Qui sait, peut-être ai-je ramené une Moldue hier soir avec moi… Que Grindelwalt m'en préserve ! Si jamais Celui-Qui-Ne-Rigole-Pas-Avec-Ça l'apprenait ! Je signe mon arrêt de mort ou alors, je rejoins les Londubat à Sainte-Mangouste ! Et si quelqu'un le découvre à Poudlard… Je n'ose à peine y penser !
Non, ce n'est pas possible. Ce n'est pas une Moldue, sinon, ce matin, je l'aurais retrouvée dans mon lit attendant que je la raccompagne. Je me vois ramener ma maîtresse sur un balai ! C'est déjà inconfortable seul, mais accompagné, et en plus après une telle nuit ! J'ai cette partie de mon individu légèrement endolorie.
Définitivement non, je peux supprimer cette piste. Mais le mystère reste entier… Je vais devoir faire preuve de la plus extrême prudence ! Pas de paroles franches et naturelles pendant un certain temps, tu pourrais « la » vexer et, par vengeance, elle viderait son sac. Non , sois doux, conciliant et… mielleux…Ouais. Je sais. C'est très difficile ce que je te demande là… Mais c'est dans ton propre intérêt.

Quand même, cette nuit… Tu n'as pas dit grand chose, Plus exactement rien du tout… Mais tu n'a pas éprouvé de difficultés à être aimable, ou plutôt aimant, attentionné… Ouais, mais je n'étais pas moi-même, tu comprends, les vapeurs éthyliques… Et bien, si tu veux mon avis, mon p'tit Sev', tu devrais prendre quelques verres un peu plus souvent. Certaines apprécieraient sûrement ! Et je ne crois pas que tu aurais à t'en plaindre de ton côté. Si le haut de ta personne n'apprécie guère ce maudit mal de crâne, le bas t'en remercierait encore une fois.

Assez bavardé ! Des choses plus sérieuses nous attendent. D'abord aller déjeuner. L'activité physique, quelle soit verticale ou horizontale creuse l'appétit. Ce repas du midi permettra de tenter une approche des coupables possibles, alors sois attentif et perspicace comme t'a déjà demandé Tu-Sais-Qui. Et en pensant à lui, n'oublie pas non plus ton rendez-vous de cet après-midi. Beurk ! Il ne manquait plus que cela pour me couper à nouveau l'appétit !

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La Grande Salle de Poudlard pour le premier samedi midi depuis le début de l'année, avait toutes ses tables complètes. En ce début d'automne, la fraîcheur extérieure et le dépouillement du paysage n'invitaient guère aux pique-niques tardifs. C'est pourquoi tous se retrouvaient devant leur assiette généreusement remplie du traditionnel rosbif du samedi. Les restes froids participeraient au repas du dimanche soir. Le brouhaha soutenue provenant de chaque table était un bon indicateur de l'ambiance décontractée.

– Tu es sûre que tu veux le faire, demanda Ron pour la quarante-deuxième fois à Hermione. Parce que tu sais, si personne ne se présente devant lui, ce n'est pas un problème, et personne ne risquera de punition non plus.
Ron avait définitivement oublié son incrédulité pour le rôle joué par Rogue dans les petites annonces. L'angoisse par rapport à Hermione prévalait tout. Craignait-il plus pour elle que pour lui ?

- T'es pas fou ! s'exclama George, de vouloir laisser tout tomber ! On s'est même demandé si nous n'allions pas nous déguiser en femmes pour être présent à la rencontre du siècle. Mais quand on a vu nos têtes après l'essai… Il vaut mieux s'abstenir, nous risquerions de ne pas passer inaperçus.

– Et je vous rappelle que je ne vais pas le rencontrer, rappela Hermione. Je vais juste vérifier discrètement s'il a une robe rouge ou pas. Et je pars très vite.

– Mais comment vas-tu faire pour qu'il ne te remarque pas ? s'inquiéta Neville.

– Souviens-toi ! s'énerva-t-elle. Sortie samedi après-midi pour les élèves boutique pleine d'autres élèves que moi ! Rogue ne me verra même pas.

– J'espère, frissonna Neville. L'idée de se réjouir d'espionner le maître des potions était au-delà de sa compréhension.

L'ambiance était également détendue à la table des professeurs. Flitwick gazouillait avec Mac Gonagall, Dumbledore roucoulait avec Pomfresh, Trelawney pépiait à propos des photographies que lui montrait Chourave, jusqu'à Rogue qui affichait un début de sourire pincé en écoutant Mme Bibine narrer avec entrain le dernier match de Quidditch auquel elle avait assisté. Seule le professeur Ombrage ne parlait pas, ou plutôt, elle avait établi une longue conversation avec son assiette à dessert, maintenant achevée puisque cette dernière était vide.

En fait les pensées de Rogue étaient toutes focalisées sur un problème : comment interrompre ce moulin à paroles débitant son discours dénué d'intérêt sur un jeu complètement ridicule, pour lui poser une question. Et d'abord, quelle question au juste ? Que faisiez-vous cette nuit ? Non, trop personnel.
Que pensez-vous des haleines chargées ? Non, trop insultant car elle en était à sa troisième bièraubeurre et prendrait certainement cela pour elle. Que pensez-vous des relations charnelles entre collègues ? Certainement pas ! Elle va croire à une proposition.

C'est pendant ces intenses réflexions que Severus capta vaguement dans le flot de paroles arrivant à son oreille droite, les mots : « Et je disais justement à mon mari que nous avions bien fait de transplaner cette nuit pour aller les voir.. » . Et voilà ! Plus besoin de s'inquiéter. Une de moins. Il raya sur sa liste mentale un premier nom, puis se tourna vers son autre voisine. Suivi immédiatement d'un demi-tour de sauvegarde en sens inverse. A sa gauche se trouvait Ombrage. Et s'il ne savait pas quelle femme il avait tenu dans ses bras cette nuit, il était certain que ce n'était pas un pachyderme.

Il barra donc mentalement un deuxième nom, suivi rapidement d'un troisième. Il se souvenait parfaitement bien de la finesse de la taille de son amante. Donc, ce n'était pas Chourave non plus. Il la trouvait assez sympathique malgré son apparence. En effet, jamais sa maison de Poufsouffle n'avait réussi à devancer la sienne. Son équipe de Quidditch était régulièrement battue par celle de Serpentard. Et maintenant que Diggory n'était plus là, ce serait un jeu d'enfant. Le Seigneur des Ténèbres n'avait pas que des mauvaises actions, se réjouit-il. C'était un directeur soucieux de la réussite de sa maison. C'est beau, la conscience professionnelle !

Ses réflexions l'amenaient à de plaisantes perspectives, et c'était tout naturellement guidé par ses pensées qu'il porta son regard vers la table des Serpentards.
Arquant l'un de ses sombres sourcils, il s'aperçut que ses élèves s'étaient rapprochés les uns des autres pour entamer une discussion qui semblait à la fois passionnante et confidentielle. Le bavardage avait baissé d'un ton. Ce qui l'inquiétait davantage, c'était les fréquents coups d'œil lancés dans sa direction, comme s'il était l'objet de cette conversation. Malefoy était préfet ; Il faisait des rondes le soir… Aurait-il assisté cette nuit… ?

Mais la question posée par MacGonagall le sortit de son appréhension.

- Qu'en pensez-vous Severus ?

- Pardonnez-moi mais je ne suivais pas, répondit-il poliment en se tournant vers elle, Même si la quantité d'alcool qu'elle avait ingurgité hier soir l'éliminait de la liste, il se devait de rester vigilant et aimable… autant que faire ce pouvait…

– Je disais justement à Albus que la soirée d'hier était très plaisante et avait été appréciée de tous. N'est-ce pas votre cas ?

- Si bien sûr. C'est toujours un plaisir de souhaiter votre grand âg… anniversaire, se reprit-il à temps. Il ne fallait pas déroger à l'attitude fixée. Finis les sarcasmes…pour un temps. Mais j'ai eu quelques difficultés à me lever ce matin. Pas vous ? demanda-t-il innocemment. Le piège était tendu ; certes un peu grossier.

– Pas du tout ! J'aime me lever tôt. Et rien de telle qu'une petite promenade matinale autour du lac pour se remémorer la soirée agréable d'hier soir.

Rogue jaugea son regard. Il reconnaissait que le professeur Mac Gonagall avait une certaine résistance, même endurance, et qu'elle tenait remarquablement bien le coup, et cela, à plus d'un titre. Mais de là à l'imaginer partir après une folle nuit de débauche en petit footing autour du lac sans presque aucun sommeil, il y avait une certaine marge… pour ne pas dire l'océan Pacifique entre les deux. Un nom de plus à barrer de sa liste.

Songeur, il se tourna à nouveau sur la table des Serpentards. Il constata avec agacement que leur petit manège se poursuivait. Il s'apprêtait à se lever pour leur demander quelque explication lorsqu'il vit Parkinson piquer un fard en croisant son regardl. Aussitôt Malefoy la rabroua mais elle eut le temps de jeter une dernière supplique muette des yeux, à son directeur. Severus sentit un frisson glacé descendre le long de son dos, à l'endroit même où la voluptueuse de cette nuit s'était attardée de ses doigts nonchalants.

« Par Merlin ! Faites que ce ne soit pas une élève ! J'aurais pu la croiser à mon retour et ne plus savoir ce que j'ai dit ou fait par la suite… J'aurais pu croiser la mère Michelle roulant une pelle à Rusard, ou Dobby se tapant Miss Teigne (1) que je ne m'en souviendrais pas !
Non, calme toi mon p'tit Sev', rappelle-toi, elle n'était pas toute jeunette. Demande à tes doigts, ils te le diront… OUF ! Une hypothèse désastreuse de moins. J'avais tout à perdre. L'appui de Dumbledore pour commencer. Le ministère me serait tombé dessus pour détournement de mineur dans le cadre de l'exercice de mes fonctions, et Bouse-De-Dragon qui vous tombe dessus, je préfère ne jamais connaître. Je ne tiens pas à finir mes jours en fauteuil roulant. Sans oublier que le père de Miss Parkinson étant un sympathisant Mangemort et un ami proche de Lucius, je risquais le courroux du Maître. Tu l'as échappé belle mon p'tit Sev'. Nouvelle règle de conduite : ne jamais te saouler en dehors de tes appartements. A l'extérieur, c'est trop dangereux, on rencontre n'importe quoi. »

Le repas s'achevait maintenant et toutes les tables se vidaient une à une, celle des enseignants aussi. Arrivé dans le couloir, le directeur apostropha discrètement le professeur Rogue pour lui rappeler de passer à son bureau ce soir, après le rendez-vous, et de profiter de sa sortie à Pré-au-Lard pour lui rapporter des boules de gommes magiques. Ce dernier acquiesça sobrement d'un signe de tête, plus livide que jamais. Tous ces rappels du moment honni lui contractaient douloureusement l'estomac ; le rosbif avait du mal à passer.

Mais il n'était pas au bout de ses peines. Dès que Dumbledore eut tourné des talons, le professeur Trelawney s'agrippa à lui, telle une sangsue du marécage de Queerditch. Il vit ses gros yeux de veau mort né roulés derrière les culs de bouteille qui lui servaient de lunettes. Un gargouillis à peine compréhensible de mots parvint à son oreille. Quand il en comprit enfin le sens, tout son corps se raidit, hormis une infime partie de lui-même qui, au contraire, se rétrécit mollement comme exposée à un grand froid.

– J'ai fait cette nuit un songe étrange et pénétrant, sans doute prémonitoire, et vous étiez dedans, minauda-t-elle. Mais je me demande comment je dois l'interpréter… C'était tellement… tellement…. Vous voyez ce que je veux dire, cher professeur.

– Je crains que non, finit-il par articuler froidement. En fait, il voyait bien des choses, plus terrifiantes pour lui les unes que les autres, où Trelawney jouait un rôle pour le moins dévêtu… Cette simple idée le réjouissait autant que de gagner un séjour d'un mois à Azkaban. Quoiqu'à bien y réfléchir, il préférait encore la compagnie d'un détraqueur. Le résultat à la sortie serait le même psychologiquement mais les gardiens, eux, ne siphonnaient que le cerveau.

Il se demanda subitement s'il n'allait pas lui retirer ce qui lui servait de lunettes. Il réalisait qu'il serait sans doute incapable de la reconnaître si elle ne les portait plus. Et nulle trace de lunettes dans les souvenirs de cette nuit.

Cette pensée, loin de le réjouir, le paralysa davantage. Serait-il possible que… ? C'était trop horrible ! Cette idée le tétanisait. Et pourtant, la simple logique l'empêchait d'écarter cette possibilité : la finesse de la taille, hélas oui, malgré les couches superposées d'oripeaux divers.
La peau déjà marquée par l'âge… sans doute… mais quel âge au juste avait cette vieille chouette rabougrie ? Plus que lui en tout cas. Elle enseignait (si ce verbe pouvait être utilisé dans son cas… Il avait des doutes.) depuis un an déjà, quand il avait regagné Poudlard pour passer de l'autre côté du bureau.

Elle était complètement cinglée, mais nul besoin d'être extralucide pour se souvenir du prénom d'une personne que l'on rencontre quotidiennement depuis des années.
Et elle avait utilisé ce terme de « pénétrant »… Avait-elle l'intelligence suffisante pour ce genre d'allusion ?
En toute logique, il ne pouvait écarter la possibilité qu'elle soit l'amante mystère, malgré toute l'envie qu'il en avait. Il se morigéna intérieurement et décida de passer à l'attaque.

– Sans doute pourriez-vous m'expliquer. Mes goûts personnels ne m'ont jamais porté vers vos conn…… centres d'intérêt.

– Seuls quelques rares élus peuvent prétendre à la clairvoyance comme moi, reprit l'illuminée. Dans ce rêve, vous étiez étendu…… Comment dire, je perds mes mots.

– Sur qui ? … Je veux dire sur quoi ? questionna-t-il alors que le trouble le faisait dérailler.

– Sur votre lit, ne vous inquiétez donc pas pour cela, mon cher, tenta-t-elle de le rassurer.

Ses paroles eurent l'effet complètement inverse. Ses craintes se confirmaient dangereusement. Il la détaillait de haut en bas et de bas en haut en se demandant comment il avait pu en arriver là… Il sentait une sueur froide d'angoisse perler à son front.

– Mais vous étiez couvert de sang et la mort frappait à votre porte, finit-elle avec une voix qui se voulait de pythie mais ressemblait beaucoup aux criaillements des corneilles.

Ces sinistres propos eurent, eux aussi, l'effet inverse. Ce n'était donc que cela ! Rien de plus qu'une nouvelle élucubration de cette folle ! Quiconque serait passé à ce moment là à côté du professeur Rogue aurait pu voir ses traits se détendre grandement. On aurait même pu entendre le soupir de soulagement s'échapper de sa poitrine. Heureusement pour lui, le professeur de divination n'avait pas que la vue basse. Son ouïe et son intelligence devaient se partager le neurone qui lui restait. Rogue eut le plus grand mal à ne pas exploser de rire, à ne pas danser la gigue sur place, en résumé, à rester stoïque et impénétrable, comme il se le devait.

Après le nom de Parkinson, il put supprimer de sa liste le sixième nom tant redouté, celui de Trelawney.
Le mystère restait entier. Mais qui donc était cette drôlesse !. !. !

Cependant, il devait mettre de côté son enquête pour un instant. Il devait se préparer pour son rendez-vous, ce qu'il fit la mort dans l'âme. Toute cette histoire, toutes ces histoires mêmes, commençaient à peser lourdement sur sa sérénité. Pourquoi diantre aucun sorcier n'avait-il encore inventé un système d'auto-reproduction ! Ainsi toutes les femelles de la création, faiseuses d'histoires, de problèmes, de soucis et autres complications pourraient être toutes définitivement éliminées !

A quelles extrémités l'inquiétude et le désespoir peuvent-ils pousser un homme ! Et pourtant, notre cher Severus n'était pas au bout de ses peines !

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- Tu es certaine de ne pas vouloir changer d'avis ? Si…

- Ron, le coupa Hermione passablement agacée, pour la cinquante-cinquième fois, non. Je ne vais pas me défiler. Mais tu peux me rendre service si tu veux, et m'éviter un soucis.

–Bien sûr ! Tout ce que tu veux ! s'exclama-t-il, rayonnant d'espoir. Mais pas de prendre ta place quand même… Le rayonnement des secondes précédentes s'était passablement terni. Ni d'ailleurs d'aller parler à Ginny de son Michaël Corner. Quelle idée il lui a pris…

– Ne t'inquiète pas. Je veux juste que tu prennes ma nouvelle plume avec toi afin que je ne la perde ni ne l'abime entre deux capes. Et surtout…..

– Oui, Mione ?

- Que toi et Harry vous me débarrassiez le plancher et plus vite que ça ! Vous me rendez nerveuse. Allez plutôt m'attendre à l'école, où vous rattraperez votre travail en retard par exemple ! Ça m'éviterai d'avoir à vous passer presque tous mes parchemins comme cette semaine. Ou bien vous parlerez ensemble de la réunion que nous venons d'avoir. Dans tous les cas, on se retrouve dans une heure dans les toilettes du deuxième étage. C'est le seul endroit suffisamment calme un samedi.

La réunion dont elle voulait parler était, bien entendu, celle qui s'était déroulée à La-Tête-De-Sanglier pour préparer les entraînements aux Défenses contre les Forces du Mal. Tout s'était passé aussi bien qu'elle l'espérait, mais un détail la tracassait. Il lui semblait avoir aperçu par deux fois déjà la femme couverte d'un grand voile noir qu'ils avaient vue dans le pub louche. Elle paraissait suivre la même direction qu'elle. Pourtant, rien d'étonnant à cela. Pré-au-Lard n'était pas étendu en dehors de la rue principal. Les magasins n'y étaient pas aussi nombreux que dans les centres commerciaux qu'affectionnait sa mère. La communauté des sorciers de Grande-Bretagne était assez réduite et seul le Chemin de Traverse permettait réellement de faire du shopping sorcier.

Plongée dans ses pensées sur sa famille, elle entra chez Gaichiffon. Elle avait dix minutes d'avance et ne se faisait aucun soucis. Le professeur Rogue était connu pour sa ponctualité et elle pourrait regarder les différents vêtements en l'attendant. Sa présence n'en serait que plus crédible. Elle avait justement perdu un gant et avec le froid glacial qui arrivait en ce début d'automne écossais, elle préférait le remplacer.

Lorsqu'elle sortit de ses réflexions, une grande confusion la saisit : hormis la mystérieuse dame en noir et elle-même, il n'y avait personne d'autre dans le magasin. L'affaire ne se présentait pas comme prévu. Elle se mordilla nerveusement sa lèvre inférieure. Oh, avec un peu de chance, une troupe d'élèves entreraient en trombe dans quelques instants et elle pourrait noyer sa présence dans la masse. Mais personne n'arrivait. L'autre cliente était en grande conversation avec la vendeuse, lui demandant des précisions sur les qualités de divers capes d'hiver. Peu de modèles étaient encore présentés, c'était trop tôt en saison. Il n'y avait pas de gants non plus. La plupart des jeunes filles de Poudlard accroc aux fringues attendaient la sortie des modèles d'hiver pour envahir les lieux. Tout son plan tombait à l'eau.

Hermione commençait à envisager sérieusement son départ précipité lorsque, poussant la porte avec la délicatesse qui lui était coutumière, le professeur Rogue fit une entrée fracassante. Son front barré de plis soucieux et son regard chargé de mille menaces ne laissaient rien augurer de bon et joyeux. Rapidement, il balaya la pièce des yeux. Il s'arrêta sur la sorcière voilée et, inclinant légèrement la tête sur le côté, se mit à supputer. Hermione, qu'il n'avait pas vue en profita pour se couler lentement derrière un présentoir de chemises de nuit en pilou pour homme. Ecartant légèrement les vêtements, elle se mit à espionner sans vergogne son professeur.

« Ce pourrait-il que cette femme qui se dissimule puisse être….mon rendez-vous ! Avec ce fatras sur elle, je peux difficilement estimer son âge… Et pourtant, cette allure… Ce parfum, songea-t-il rêveusement en détaillant la dame en noir, ne m'est pas inconnu.
Mon p'tit Sev', un seul moyen pour le savoir, et tu le connais. Alors, un petit effort, ce ne sera pas long. Par chance, la boutique n'est pas remplie de l'habituelle envolée de pies jacasses du collège. Profites-en, personne ne te verra. »

Et se tournant clairement vers la sorcière, il agita sa baguette en marmonnant une formule. Sa robe prenait une jolie couleur rouge foncé. Il attendit que cette femme l'aborde. Mais rien ne se passa et la cliente continua comme si de rien n'était à détailler les différents articles du magasin, en l'ignorant superbement. Les premiers instants de stupeur passés, Severus dut se rendre à l'évidence : le deuxième rendez-vous était aussi désastreux que le premier. Certes, il valait toujours mieux personne que Bouse-De-Dragon, mais il n'était pas certain que le Seigneur des Ténèbres partageait son avis. Cette petite annonce lui avait paru suspecte dès le début. Il s'attendait à un piège, mais pas à une absence totale de réaction de l'ennemi féminin.

En fait, une importante réaction avait eu lieu, mais dissimulée derrière les chemises de nuit pour hommes. Le sourire rayonnant d'Hermione lui aurait permis en d'autres circonstances d'être élue Miss Poudlard. Jubilant d'autosatisfaction, elle regarda Rogue sortir de la boutique encore plus furieux qu'il n'y était entré. Le désir de danser la gigue était très contagieux ce jour-là mais Mione réussit à se contrôler, elle aussi. C'était une qualité, une force d'âme qu'elle partageait avec Rogue.

Elle sortit crânement de la boutique sans regarder autour d'elle ; elle aurait dû… Durant tout le chemin du retour elle ne réfléchit qu'aux paroles qu'elle prononcerait pour ridiculiser les craintes et les doutes de Ron. Cette délicieuse perspective la comblait de joie. Elle avait hâte de retrouver ses deux amis. Les grandes explications avec Fred, George, Ginny et Neville auraient lieu plus tard, dans la salle commune, en présence de tous les Gryffondors. Elle pourrait être une fois encore le centre d'intérêt. Sa merveilleuse intelligence serait félicitée. Elle avançait à pas redoublés.

Elle mit peu de temps pour rejoindre Poudlard. Elle commençait même à répéter à haute voix son discours introductif de ses aventures. Ils avaient prévu de se retrouver dans l'endroit le plus discret et le moins fréquenté de l'école, les toilettes pour filles de Mimi-Geignarde. Hermione entra en trombe, bombant le torse, et s'exclama :

« J'ai gagné ! J'avais raison ! Tout son beau discours tellement préparé et répété était oublié tant elle était pressée de triompher. C'est bien Rogue l'auteur de la petite annonce ! Il avait une robe rouge… »

Elle s'interrompit devant les mines catastrophées, blafardes, les bouches ouvertes sans émettre le moindre son et les yeux exorbités de ses amis. Elle avait l'impression que le Troll des cavernes était rentré à sa place. L'accueil qu'il aurait obtenu n'aurait été que légèrement plus strident au niveau sonore. Elle n'eut pas le temps d'approfondir ses réflexions car une voix grave et sarcastique s'éleva derrière elle, dans l'encadrement de la porte qu'elle avait omis de refermer.

« Je suis heureux de constater que quatre années d'étude à Pourdlard vous auront au moins permis d'apprendre à discerner les couleurs, Granger. Je crains cependant que vos études s'achèvent là. Il n'est pas toléré que les élèves s'immiscent dans la vie privée de leurs professeurs et qu'ils se permettent de les espionner. Ceci vaudra bien 30 points à Gryffondor en attendant votre renvoi. Je me rendais à un entretien avec le directeur lorsque j'ai entendu vos vociférations. Vous et vos deux complices allez m'accompagner. »

Ron était tout rouge, Harry blafard et Hermione verdâtre. Ils s'entre regardèrent sans échanger le moindre mot en passant devant leur professeur. Le regard de Ron semblait répéter en boucle : « Je te l'avais dit ! Je te l'avais bien dit ! ». Mais Hermione était au-delà de toute compréhension : son pire cauchemar venait de se concrétiser. Rogue était tellement furieux que l'on pouvait entendre ses dents grincer. Ils n'étaient pourtant pas au bout de leurs surprises.

Au moment où ils sortaient en procession lugubre des toilettes surgit le professeur Mac Gonagall au petit pas de course.

– Professeur Rogue ! Je souhaitais m'entretenir avec vous lorsque je vous aie vu passer à vive allure devant la salle des professeurs, dans le sillage de Miss Granger. J'ai craint, à juste titre il me semble, que mes élèves aient quelques soucis…. auxquels vous vouliez sans aucun doute apporter votre aide.

– Plus exactement j'ai surpris cette petite fouineuse de vos élèves à espionner sournoisement un de ses professeur, ricana Severus en toisant le professeur de métamorphoses. Et nous nous rendions de ce pas chez le directeur pour lui présenter l'affaire.

– C'est une très bonne idée à laquelle je m'associe, reprit-elle sans tenir compte du regard meurtrier que lui lança Rogue en entendant ces paroles. Passez devant jeunes gens. Nous vous suivons.

Lorsque le trio eut pris quelques mètres d'avance, le professeur Mac Gonagall se tourna vers son collègue et murmura :

« Vous me décevez Severus, je tenais à vous le dire. J'espèrais qu'après la nuit dernière, vous oublieriez un peu votre rancœur envers les élèves de ma maison. Il n'y a pas si longtemps de cela vous fûtes un de mes étudiants. Qui sait si, dans un avenir assez proche, vous n'aurez pas à votre tour, le désir de passer la nuit avec Miss Granger. »

Il est fort dommage qu'à ce moment précis Mac Gonagall ne se soit pas tournée vers Rogue pour l'observer. Le spectacle était des plus inaccoutumé ; le maître des potions s'était arrêté net à ses mots. Il paraissait avoir été stupéfixé au moment du repas car sa bouche était ouverte comme pour gober un œuf dur entier. Son teint n'avait rien à envier à celui de Potter à l'instant où il l'avait découvert. Sa baguette pendait lamentablement au bout d'un de ses deux bras ballants, l'autre tenant un sac de confiserie de chez Honydukes qu'il venait de sortir de sa poche.

Pourtant, le petit sourire en coin affiché par Minerva permettait d'imaginer que, comme Maugrey Fol-Œil, elle pouvait parfois bénéficier d'une vision circulaire. Et sans l'attendre, elle monta l'escalier en colimaçon qui menait au bureau de Dumbledore, à la suite de ses élèves..

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Vouis, tout d'abord, c'est vrai que mon p'tit Sev paraît de plus en plus schizo paranoïaque avec tendance au dédoublement de la personnalité… Est-ce lui ou moi ? Je sais pas trop…

Et les zeureuses gagnantes de la devinette « qui a passé la nuit avec Sevychou » sont : Rebecca-Black, La Folleuh, Lunécume et Ayla qui gagnent un très très gros KIZOU ! SMARK ! bien baveux….
J'entends vos cris horrifiés d'ici : Comment ! La vieille MacGo ! Je souhaiterais donner quelques explications.
Peu se sont arrêtées à l'indice des seins d'amazone… Les Amazones tribu guerrière dont les femmes se coupaient un sein pour mieux tirer à l'arc. Si la mystérieuse amante a des seins d'amazone, c'est qu'ils sont plats comme un œuf sur le plat. Ils ne peuvent que rester fermes avec un peu d'exercice (Je vous recommande la pratique du dos crawlé). Or, Mac Go est montrée comme quelqu'un d'énergique, enfin, j'ai essayé.
Vous trouvez normal, certains, certaines, d'avoir eu sans doute, à un moment de votre vie, des désirs plus ou moins avoués pour l'un de vos enseignants…. Qui sait si ce n'était pas le cas pour le jeune Sev' ?On a toujours plus de mal à envisager l'attirance d'un homme jeune pour une femme plus âgée que l'inverse (cf le nombre HG/SS par rapport aux 2 et maintenant 3 malheureux SS/MMG ) : c'est parfaitement sexiste ! Et n'oubliez pas que les sorciers vieillissent moins vite que les Moldus. Un des auteurs du XVII° siècle écrivit un poème à une jeune comédienne qui repoussait ses avances de vieux barbon. En voici 4 vers que je trouve d'une redoutable efficacité :

Le même cours des planètes
Règle nos jours et nos nuits ;
On m'a vu ce que vous êtes ;
Vous serez ce que je suis.

Corneille – Stances à Marquise

Et enfin, je n'ai pas l'âge de Minerva et ne l'atteindrais sans doute jamais. Mais je veux crier haut et fort que ce n'est pas parce que l'on a 50, 60, 70, 80 ou même plus d'années que l'on doit s'interdire les plaisirs de la vie ! Autant se flinguer tout de suite ! Si seuls les êtres intelligents, jeunes et beaux ont le droit de faire l'amour, yaura beaucoup plus de frustrés sur Terre que de personnes épanouies. Déjà que…

Si à l'adolescence et un peu après, nos hormones nous travaillent, plus tard, c'est la connaissance du plaisir et l'envie de profiter de la vie dans toute sa plénitude qui nous poussent dans les mêmes désirs que la jeunesse, certes, en s'arrêtant un peu moins sur les apparences. Et comme dirait Sev', c'est dans les vieux chaudrons qu'on fait les meilleures potions !

Je ne vous embête pas plus longtemps avec mes idées de vieille, et me dépêche de retourner à l'écriture du chapitre suivant. Dumby m'attend, vous aussi je présume…… Zoubis à tous toutes !

Une tite review pour me dire ce que vous en pensez ?

(1) Rendons à César ce qui appartient à César. J'ai piqué sans vergogne une partie d'une phrase mémorable de Goldhedwige dans sa fic qui me fait tant rire : La complainte du concierge que personne n'aimait. Voici la phrase complète : Si tu avais trouvé une nuit Dobby en train de se taper Miss Teigne, je te promets que plus rien ne te dégoûterait.