V cherche F désespérément

Spoiler : 1 à 5

Disclaimer : blablabalbalbalbalabla pour plus de détails, cf. chap.1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 !

Rating : pas de changements pour l'instant…

Pub : Et cette fois-ci, pour Galouz ! Je suis tombé en amour pour sa fic Potions en réactions… vu le nombre de reviews, elle n'a pas besoin de moi pour être lue… mais quand on aime ! On ne compte pas ! Pour plus détail sur elle et ses fics, rendez-vous sur sa fiche-auteuse (lien à mon profil) dont voici un extrait :
Quand Neville fait encore foirer sa potion, de petits changements interviennent au sein de Poudlard. Par exemple, un professeur change de corps avec son élève… Mais ils ne sont pas les seuls !
PPPFFUUU Que dire de cette fic hormis des compliments ! Un morceau de choix digne de Lychee, Arcadiane, Elehyn… et d'autres que je ne connais pas encore ! Un des meilleurs Snarry que je n'aie jamais lu ! Zaza

Citation : Allez ! Ce n'est qu'un mauvais moment à passer ! Et c'est toujours un indice pour le chapitre.

La jalousie aveugle un cœur atteint,
Et, sans examiner, croit tout ce qu'elle craint.
Corneille

Résumé des épisodes précédents : Notre pôv p'tit Sev', injustement persécuté par Voldy et Dumby, a passé une très mauvaise nuit durant laquelle il a effroyablement cauchemardé. Il revivait son premier entretien avec le Sombre Lord ceux avec Dumby et sa rencontre d'une candidate mais heureusement, ce n'était qu'un rêve !
Au réveil, les soucis et les obligations reprennent vite le dessus…
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­11- Brainstrip et chantilly

Bien mais la réalité était tout aussi peu engageante, j'allais me retrouver face à cette petite drôlesse de métamorphagus de Tonks…

Et s'il lui prenait la fantaisie de se faire la tête d'Enola Goodenough ? déclenchant ainsi chez moi des manifestations physiques intempestives ? Peut-être serait-il plus prudent que je me siphonne ce fichu rêve dans ma pensine ? Aucune envie de me faire châtrer par les crocs de Lupin !

En parlant de manifestations intempestives, je crois qu'une douche froide est indispensable dans mon… état redressé. Par Merlin… Manquait plus que ça… Et d'abord, quelle heure est-il ?….

Foutremerlin ! Je vais louper ce maudit petit déjeuner ce matin ! Et absolument pas le temps de remplir la pensine. Vite, la douche ! Et glacée !

Je ne puis me rendre ainsi dans la salle, même ma robe ne suffirait pas à dissimuler l'intégralité de…. du problème. Surtout en arrivant en retard, avec tous les regards braqués sur…ma personne. Et je ne vais pas demander à un hibou de me renverser ENCORE un verre de jus de citrouille dessus pour calmer son ardeur ! J'imagine déjà ces ricanants Gryffondors et leurs sourires niais…

Assez de leur servir de distraction matinale. Ils n'ont qu'à regarder Bouse-de-Dragon, quand elle mange, c'est tout un spectacle ! Moins hilarant, plus régurgitant certes, mais non dénué d'un certain intérêt… surtout quand on a besoin d'un régime amincissant… comme cette Miss Je-Me-Fous-De-Tout… Elle me semble avoir pris des formes ces derniers temps…

Sev'… tu te fais du mal… Pense à autre chose qu'aux femmes, à leurs corps de rêve, et aux élèves féminines… Sinon tu ne pourras même pas te rendre en cours. Même tout habillé tu passeras pour un pervers !

En cours ? Mais quels cours ? Nous sommes samedi non d'un scrout à pétard en chaleur ! Samedi ! Pas de cours et pas besoin de me presser pour le p'tit déjeuner… La vie est belle et j'ai tout le temps de m'occuper de moi et de mon p'tit Po… de moi sous la douche. Et surtout, me laver les dents… J'ai le Russian Bubble qui me laisse la bouche pâteuse. Les alcools moldus sont beaucoup moins digeste qu'un bon vieux Oldfire Whisky…

Mais Sev ! Ce n'était qu'un rêve ! Tu n'as rien bu cette nuit ! Rien du tout ! Et quoi qu'en pense Dumbledore, l'alcool ne te réussit pas si bien ces derniers temps… Tu as des trous de mémoire de plus en plus fréquents après. S'il arrêtait un peu les excitants sucrés celui-là … Et de t'énerver par la même occasion…
En parlant de Dumbledore, mon p'tit Sev', tu n'aurais pas la vague impression d'oublier quelque chose ? Une toute petite chose…

Je ne vois pas ? Il n'a rien quémandé cette fois. Pas de plumes en sucre, pas d'anniversaire en vue à part Chouravette et Flitwick. Mais lui, avec ses sous-entendus sur Bouse-De-Dragon et moi, il peut toujours rêver. J'ai encore le temps pour Chouravette, rien à acheter à part les chewing-gums…
Salazar me patafiole ! Les chewing-gums ! C'est aujourd'hui ! Je dois aller à Londres, au Chemin de Traverse… C'est aujourd'hui ! C'est aujourd'hui que je dois rencontrer la candidate, la Tonks !. !. !. ! Déjà ?

Et cette nouvelle est plus efficace qu'une douche froide apparemment ! Efficace Old Dumb !

Tu en as de bonnes, toi ! Je voudrais t'y voir à ma place !

Mais tu m'y vois et m'y verras mon p'tit Sev, puisque je suis toi.

Sang Pur ! Je parle tout seul ! me voilà bien…. Ne JAMAIS le faire devant Dumbledore, JAMAIS, sinon je n'ai pas fini d'en entendre parler. Mais surtout ne JAMAIS, JAMAIS le faire devant le malade du Doloris ! Car j'aurai définitivement fini d'en entendre parler… Six pieds sous terre, faut avoir l'oreille fine..
Mais comment vais-je m'y prendre ?. ?. ?.
Tonks, encore, passons ; ses dons vont permettre de sauver les apparences et même son oncle ne la reconnaîtra pas. Mais ses paroles et son comportement doivent être aussi efficaces. C'est que je risque ma peau moi ! Et après un passage dans les pattes d'un Voldy déçu, pas question d'un rendez-vous à Toilet'Pet pour me remettre ! Je risque de n'avoir que la peau sur les os au sens propre, à moins que ce ne soit à côté des os… s'il m'écorche vif !

Sev', calme-toi…. Rien ne sert de penser au pire… Tout va bien se passer. Tu es doué, très doué pour les rencontres féminines …Pense à Minerva !

Justement, pour tomber dans les Emmerdes, ah oui ! Engagez-vous, engagez-vous qu'ils disaient les Lucius, Nott et autres ! Belle trollerie ! Tu vois où j'en suis maintenant ! On voit bien que ce n'est pas toi qui est à ma place !

Euh, Sev, techniquement…

Ouais ouais, j'ai compris, chuis pas Neville ! Mais, Lucius m'épiera. Depuis le temps qu'il essaye de prendre ma place auprès du Maître. Il m'envie, me jalouse… Je le sens près à tout ; la jalousie le ronge… Et pourtant, si je le pouvais, comme je la lui cèderais avec plaisir, cette place !

Et n'oublie pas Remus, le châtreur des testeurs de candidates …

Remus !. !. ! Manquait plus que lui ! . !. ! Il a vraiment décidé de me pourrir la vie en permanence ! Jamais deux sans trois on dirait ! D'abord les Maraudeurs, ensuite il me pique mon poste et maintenant, il m'espionne ! Un comble ! Le double espion de l'Ordre du Phénix doublement espionné ! Si Lucius ne comprend pas tout en le voyant, c'est que nous sommes à la Saint Severus.

Avec tout ça, tu vas pouvoir commander ton p'tit déj' aux elfes, l'heure du service dans la Grande Salle est passé.
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- Vous avez remarqué l'absence de Rogue ce matin ? Bizarre…

- J'évite généralement le spectacle de la vision du prof aux cheveux graisseux… Pas bon pour la digestion matinale… Pas bon du tout, affirma Ron. Au fait, à quand la prochaine réunion de l'A.D. ? C'est que j'ai une revanche à prendre, moi !

- Ah bon ? Et sur qui exactement ? interrogea Hermione d'un air faussement innocent.

– Bin sur toi pardi ! Un Experliarmus à trois au dernier entraînement… Ça va pas .. On me l'a dit, il faut que je me venge. (Nda : les Fables nuisent gravement à la santé mentale, faut que je m'arrête…)

- Je suis à ta disposition, c'est quand tu veux, mais je crains que le résultat ne change guère. Mais pas la prochaine fois : j'ai promis à Neville de faire équipe avec lui.

– PPPFFUUU ! Je trouve que tu t'occupes beaucoup de Neville ces derniers temps…

- Serais-tu jaloux petit frère ? Penses-tu qu'un Longdubat, fort sympathique au demeurant, puisse rivaliser avec la ravageuse beauté des Weasley ? Je suis certain qu'Hermione n'a pas pu ne pas mesurer la différence. Elle a bon goût, n'est-ce pas George ?

- Pour sûr ! Il ne me viendrait pas à l'idée une seule seconde de critiquer le bon goût de notre chère préfète ! Une telle intelligence, une telle beauté, une telle gentillesse, une telle tolérance…

- Doucement vous deux ! Pourquoi toute cette pommade à faire reluire les balais ? Je suspecte un mauvais coup… Que me cachez-vous ?

- Rien du tout, rien du tout, voyons…. Au fait, vous avez eu des nouvelles de Sirius ?

- Je crois que oui mais il faut demander à Harry, répondit la jeune fille en fronçant les sourcils.

En effet, Harry n'était pas descendu pour prendre son petit déjeuner. Ron avait expliqué qu'il avait passé une mauvaise nuit et avait préféré le laisser dormir… Sa cicatrice l'avait encore fait souffrir, signe de l'humeur changeante de Voldemort. Joie sadique ou fureur noire ? Seuls Harry et le Mage Noir le savaient. La dernière fois, la colère de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom avait atteint le jeune sorcier, car les « choses » devant être faites ne se passaient pas assez vite. Quelles choses ? On ne pouvait répondre à cette question que par des suppositions… La recherche d'une mère porteuse sans aucun doute, d'après Dumbledore et Rogue. Mais quoi d'autre ?

Hermione s'inquiétait grandement de l'état de son ami, comme des projets du Dark Lord. La décision que pourrait prendre Sirius Black la souciait encore plus en ce moment précis. Certes, elle était à l'origine de toutes ces idées, les entraînements de défense contre les forces du mal, la création de l'A.D., l'envoi de Sirius pour espionner Rogue au Chemin de Traverse. Par Merlin ! Il fallait bien que quelqu'un montre un peu d'intelligence de temps en temps dans cette maison !
Celle des jumeaux Weasley était toute tournée vers un but bien plus hilarant et lucratif. Pour les autres, le courage et la témérité passaient avant la réflexion… Pas chez elle. Ce n'est pas pour rien que le Choipeau avait hésité à la diriger vers Serdaigle.Mais elle devait assumer le poids de ses décisions… Pas toujours simple… Surtout lorsqu'elle mettait en danger les personnes qu'elle aimait.
Elle attendait donc l'arrivée d'Harry avec impatience, n'arrivant même pas à se concentrer sur l'étude de la nouvelle infraction au règlement des jumeaux…

Ces derniers poursuivaient dans un coin de la salle commune de Gryffondor, une longue et captivante discussion avec trois élèves de seconde année. Ils essayaient de monnayer leur rôle de cobaye pour leur dernière invention : les berlingots de fièvre. Leurs derniers essais, sur eux-mêmes, avaient révélé des effets secondaires très déplaisants. Si la fièvre était bien au rendez-vous, des furoncles placés à un endroit que la décence présentement m'interdit de nommer ici, compliquaient notablement les entraînements de Quidditch. Il leur fallait des testeurs… Et sans qu'Hermione ne s'en aperçoive car, si la vente des Pastilles de Gerbe n'était pas interdite par le règlement intérieur, il en était tout autrement pour le test de ceux-ci ! Ils ne pouvaient prétendre qu'elles ne nuisaient en rien à la santé des élèves… Quelques petits réglages à faire, juste une histoire de dosage…
Mais leur marchandage fut interrompu par l'arrivée d'un Harry dont la mine sombre ne laissait aucun doute sur la qualité de son sommeil. Ces quelques instants de repos supplémentaire n'avaient pas été superflus.

– Bonjour tout le monde, marmonna-t-il.

– Salut Harry ! Dis, t'aurais pas cinq minutes, faut qu'on se parle, lui demanda Ron.

– Cinq minutes ne suffiront pas, Ron, mais Harry, nous devons vraiment nous parler. C'est important… et loin des oreilles indiscrètes de préférence.

– Tu ne te sens pas visé George ?

- Pas plus que toi, Fred. Mais j'ai tout à coup une furieuse envie d'aller visiter la salle de bain des préfets… Pas toi ?

- Si bien sûr ! Et je suis certain que notre cher petit frère et sa grande amie ne vont plus refuser de nous fournir le mot de passe… à moins qu'ils apprécient notre compagnie comme l'épouvantard son placard ! Depuis le temps qu'ils nous en interdisent l'accès !

- Vous le donner ! Hors de question ! Vous seriez trop capable d'y installer un laboratoire clandestin pour fabriquer toutes vos horreurs, ou encore d'y amener des filles pour… je ne sais sous quel prétexte ! Sans parler de vos cobayes !. !. !. !
Ron, accompagne-les mais fais attention à ce qu'ils ne t'entendent pas.

– Et je fais comment moi ? Je n'ai que deux mains et ils ont quatre oreilles à eux deux.

– PPPFFFUUU ! Rappelle-toi ! Tu es un sorcier, un S.O.R.C.I.E.R. , et comme tel, tu peux jeter des sorts, comme le nom l'indique. Lance-leur un bon Arrossurditas et ils n'entendront rien du tout. Ronald Weasley, tu me désespères… Je ne sais pas comment tu as fait pour arriver jusqu'en cinquième année !

- C'est facile ! Il a copié sur toi, s'esclaffèrent ses frères.

– Bon ça va… Et arrête Hermione, on dirait ma mère, ronchonna-t-il en sortant, suivant Fred et George qui se tenaient presque les côtes à force de rire.

– De quoi veux-tu me parler ? Tu insistes lourdement, tu sais.

- Harry je m'inquiète…

- Et de quoi aujourd'hui ? De la note que tu vas obtenir à ton prochain devoir de potions ? Si un jour Rogue accepte de reconnaître tes talents, tu décrocheras peut-être un optimal comme dans toutes les autres matières. Ou bien de…

- Mais pas du tout ! De toi ! De toi et de Sirius !

- Mouaifffff, encore… Hermione, stop ! Je vais bien. Ce n'est pas la première fois que je ressens les émotions de Voldemort, et ce n'est certainement pas la dernière non plus. Et non, je n'irai pas voir Dumbledore pour lui en parler. Pas la peine d'essayer.

– Et Sirius ? Je me fais du soucis pour lui… Il est téméraire, tu le sais bien. Et depuis qu'il est enfermé à square Grimmaurd, il s'ennuie. Il aurait tendance à vouloir vivre à travers toi, Harry, à travers nous. Tu lui rappelles tant ton père et sa jeunesse…

- C'est pourtant toi qui m'a poussé à lui demander de participer, d'agir !

- Je sais bien, soupira-t-elle, mais je le regrette… Si jamais il devait lui arriver quelque chose, je ne me le pardonnerai jamais.

– Ron a raison, tu ressembles de plus en plus à sa mère. Cesse de t'inquiéter pour rien. Sirius est un homme. Il est assez grand pour prendre ses décisions seul, pour connaître les risques. Mais quand je lui en ai parlé hier soir, il a été enthousiasmé par ton idée. J'avais même des difficultés à le calmer… avec Ombrage qui surveille les cheminées, il fallait faire vite. Et pourtant j'étais allé dans le bureau de Rusard. J'ai profité d'une de ses rondes et de la carte du Maraudeur. Avec la sienne, c'est certainement la seule cheminée que la Grande Inquisitrice ne surveille pas.

– Superbe idée !

- Merci Hermione, tu sais, tu n'es pas la seule à utiliser tes petites cellules grises dans cette maison. Bref, Sirius se réjouit d'espionner son vieil ennemi. De plus, après toutes les piques que Rogue lui a envoyées ces derniers temps. Il se moque sans cesse de son inactivité. L'occasion était trop belle. Il te remercie d'avoir pensé à lui, il en est ravi.
D'ailleurs, ma demande ne l'a étonné qu'à moitié. Il semblerait qu'au siège il y avait beaucoup d'agitation ces derniers temps ; sans doute les préparatifs de cette rencontre.

– Et sait-il qui doit se présenter face à Rogue ?

- Non, il ne m'en a pas parlé. Il devait sans doute l'ignorer lui aussi. Par contre, il m'a dit que Lupin était chargé de la surveillance et de la protection lors du rendez-vous. Il en est d'ailleurs soulagé. C'est sûr, si son ami aperçoit Patmol, il ne trahira pas son escapade. Il ne pense pas, et moi non plus, que Dumbledore apprécierait son audace.

– Surtout après toutes ses recommandations, à nous…

- ….. comme à lui, Hermione ! Mais je me demande pourquoi l'Ordre a désigné Lupin pour cette mission. Comme ancien professeur de Poudlard, son visage est connu. Je pensais que la discrétion était de mise.

– Tu as raison… à moins que…

- A moins que quoi ? Quand tu as ce sourire malicieux et cette lueur dans le regard, Hermione, c'est que tu as une de tes grandioses idées, une de celles qui ferait hurler de rire Sirius et s'évanouir de crainte la mère de Ron…

- Non, Harry, elle n'a pas de quoi s'alarmer. Je crois simplement que je viens de deviner l'identité de la candidate…
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En ce samedi, une forte activité régnait dans le Chemin de Traverse. Le bruit confus des souliers sur les pavés couvrait le brouhaha des voix humaines et des cris d'animaux provenant des diverses boutiques animalières. Avant d'entrer dans le salon de thé de Florian Fortarôme, le professeur Rogue jeta un dernier coup d'œil à la cohue ambiante. Ce n'était pourtant pas encore Halloween, les préparatifs n'en étaient même pas commencés. A croire que tout le monde s'était donné le mot pour se retrouver ici !

Comme à son accoutumée, il avait pris la précaution d'arriver très en avance. Bien lui en avait pris ! La queue qu'il avait dû faire chez Gringotts pour retirer les gallions nécessaires, l'aurait mis irrévocablement en retard. Et il se voyait mal demander à la candidate de régler l'addition… à Nymphadora Tonks, pas de problème une ancienne élève lui devait bien cela…. Mais il était sensé ni la connaître…ni qu'elle soit reconnue !

Il regretta de n'avoir eu le temps de passer, ni au magasin de chaudrons pour voir leurs nouveautés, ni chez Slug and Jiggers l'apothicaire car ses réserves personnelles auraient eu besoin d'un réapprovisionnement, ni chez Fleury et Bott découvrir leurs derniers arrivages de livres anciens ou rares. Non, tous ces plaisirs lui étaient interdits, et c'est en ronchonnant, le regard sombre et le teint grisé de contrariété qu'il s'installa.

Le salon était déjà rempli en cet après-midi… De jeunes couples se tenant tendrement par la main l'écœuraient au plus au point. Il espérait bien ne pas être obligé de pratiquer ses attouchements dégradants, ces effusions de tendresse, ni en public, ni en privé avec Tonks. Quelques mères se dépêtraient avec leur nombreuse marmaille. Il était très circonspect sur l'intérêt quelconque que puisse trouver l'Obsédé-De-La-Reproduction aux marmots. En avait-il déjà revu depuis sa propre enfance ? Le doute s'installait en lui quand il aperçut, négligemment installé devant un tasse de thé fumante, une silhouette trop familière. Cette cape de velours pourpre élégamment gansée d'or, ces longs cheveux d'un blond presque argenté, ce menton relevé crânement… pas de doute, Lucius Malfoy était déjà là.

(Sev') …Ne pas le dévisager…Incognito, nous sommes tous là incognito… D'ailleurs, où est passé le Lupin ? Nulle trace… Je n'aperçois qu'un canidé, un espèce de gros corniaud noir à moitié dissimulé derrière les capes déposées au porte-manteau de l'entrée. Il semble d'ailleurs me regarder en bavant et frétillant de la queue… beurk ! Je suis sûr qu'il est plein de puces ! Que fait donc cette saleté de cabot dans un salon de thé ? Guère hygiènique…

Comme de bien entendu, elle n'est pas encore arrivée. Je me demande ce qu'elle attend… Je ne vais pas rester là sans rien faire… Je suis parti tellement précipitamment de Poudlard, même pas eu le temps de prendre mon dessert ! Quoique… il n'a pas dû être perdu pour tout le monde. Je suis certain que Face-De-Crapaud-Vérolée aura mis une option dessus et l'aura engouffré. Il est toujours temps de réparer cela. Fortarôme, le meilleur glacier de tout Londres paraît-il…Deux boules chocolat avec chantilly et une petite cerise confite sur le dessus, voilà qui sera une compensation légitime à cet après-midi…

(Lucius)… infernal la chaleur régnant dans cet estaminet ! Quelle idée ai-je eu de commander un thé ! Pourquoi pas un hammam avec une cape fourrée ! Et Rogue qui se délecte de ses boules glacées…

(Sirius)…et de sa chantilly. Par Merlin ! Il m'en ferais saliver ! Et il a un façon de lécher sa petite cuillère, je… je n'aurai pas cru cela de lui… C'est presque… Non Sirius ! Arrête ! Tu dérailles ! C'est Servillus en face de toi ! Pas une charmante….

(Remus) … Nymphadora… Quand va-t-elle arriver ? Je ne puis trop me tourner et mon capuchon me cache une partie de la salle. Heureusement que j'étais là avant Lucius ; il ne m'a pas remarqué. Par contre, je vois très bien l'endroit où Severus s'est installé. Tonks me tournera certainement le dos. Mais que fait-elle ? Il ne faudrait pas que Malfoy s'impatiente trop, il pourrait commencer à réfléchir et à avoir des doutes sur les intentions de la candidate… et j'ai mieux à faire que de contempler Severus en train de déguster ses boules de glaces, si rondes, si voluptueuses, comme…Tonks !. !... Mais que fait…

(Lucius)… la candidate ? Il est l'heure…Quelle chaleur ! Heureusement, Severus ne m'a jeté qu'un bref coup d'œil. Je me voyais difficilement m'installer à leur table et proposer à la jeune personne entrant un ménage à trois ! Quoique, si elle se trouvait devant l'obligation de choisir entre Severus et moi, je ne suis guère inquiet sur sa décision. Ne pas éveiller les soupçons de Severus… Il se doute que la confiance que le Maître a en lui, est limitée… mais, il ignore à quel point. Il ne lui a pas confié la mission au Ministère. C'est moi le responsable, moi qui commande cette tâche, moi, et non lui !

A ce moment, la discrète clochette teinta, annonçant l'entrée d'un nouveau client, et dans ce cas précis, d'une nouvelle cliente. Une jeune femme portant un long manteau noir sorcier dont les longs brandebourgs dorés étaient détachés, laissant entrevoir un chemisier noir sur une jupe stricte de même couleur, fit son entrée. Elle marqua un bref arrêt, son regard circulaire détaillant toutes les personnes présentes avant de se fixer sur le professeur, tout de sombre vêtu, comme elle-même. Elle devint le centre d'intérêt de quatre paires d'yeux : trois humaines et une canine.

D'un geste nonchalant, elle retira son manteau en approchant du siège en face de Rogue. Les prunelles de ce dernier se mirent à ressembler à celle d'un loup (toute ressemblance avec un certain Remus Lupin serait purement fortuite et n'engagerait en rien la responsabilité de l'auteuse), plus précisément un personnage très apprécié de Dumbledore, un dessin magicanimé d'un cracmol nommé Tex Avery. (Il fallait être un peu sorcier pour créer cela !).
En résumé, les yeux lui sortaient de la tête alors qu'il apercevait les formes potelées, le collier où pendait une grosse pierre rose pâle, ses yeux noisette teintés d'une sourde inquiétude et ses longs cheveux noirs, si noirs, si lisses, si brillants…

Elle s'assit.

(Sev')…. Salazar me stupéfixe ! La réincarnation de mon rêve ! Elle s'est fait la tête d'Enola Enoughgood ! Je ne peux croire que…

(Remus)……Severus la regarde ainsi ! Mais il la dévore des yeux ! Sa glace coule le long de sa cuillère et de sa bouche, on dirait qu'il bave…

(Sirius)… d'envie d'aller lécher cette petite coulure de chocolat le long des lèvres de Severus après avoir délogé cette roulure de Tonks ! On n'a pas idée de partir en mission avec un chemisier autant échancré ! On lui voit presque…

(Lucius) … que l'envie de séduire est manifeste chez cette charmante jeune personne… J'aimerais bien me trouver à la place de Voldemort… Qui sait ? Le Maître aura peut-être besoin de quelqu'un d'autre pour l'étape suivante. Il se peut qu'elle réussisse…

(Sev')… à me faire bander ! Foutremerlin de foutremerlin ! Il ne manquerait plus que cela ! Sev', Zen, respire par le nez, et parle lui posément. Souviens toi, c'est Tonks, pas Miss Enoughgood, TONKS !

- Bonjour, cher Monsieur. Etes-vous Monsieur V. , de l'annonce V. cherche F ?

- Exactement, et vous…

- Je suis la réponse que vous avez pu lire, mais je souhaiterais garder l'anonymat pour l'instant. Prenons le temps de nous connaître.

- Certainement.

L'allure, le port de tête et même le regard montraient une belle assurance. Tonks avait transformé sa voix afin qu'elle ne la trahisse pas. Malgré tout, Severus devinait aux légers tressaillements des doigts saisissant la tasse qui venait d'être posée devant elle, que cette belle assurance était toute superficielle. Maugrey l'avait certainement bien entraînée en vue de cette rencontre. Elle devait absolument faire bonne impression sans se trahir… et son impulsivité, malgré son jeune âge, était légendaire parmi les Aurors.

Elle découvrit les larmes de glace au chocolat qui avaient glissées de la commissure des lèvres jusqu'au menton de Rogue sans qu'il s'en aperçoive, tant il était accaparé par sa propre arrivée.

Et avant même qu'il puisse se reculer ou esquisser le moindre geste…

« Vous avez de la glace sur le menton ; laissez-moi vous aider professeur. »

Et vivement, elle tendit son bras d'un mouvement gracieux en direction de son voisin, passa délicatement son index pour retirer le chocolat, caressant sa peau au passage, ramena prestement sa main vers de sa bouche où elle introduisit son doigt pour le sucer effrontément.
Ses yeux pétillaient de malice. Ni le courroux apparu dans le regard du sieur désenchocolaté, ni la rougeur montant légèrement aux pommettes de ce dernier, ce qui n'avait pas dû lui arriver depuis ces dix dernières années, ne vinrent à bout de sa gaieté nouvellement retrouvée… Après tout, cette mission pourrait avoir des côtés amusants, comme mettre en boîte ce professeur tellement craint durant ses années d'études à Poudlard… ce professeur… Par Merlin… C'est à ce moment-là qu'elle comprit…

(Sev') … Cette idiote m'a appelé professeur… mais quelle cervelle de troll en gelée ! Pourvu que Lucius n'est pas entendu, ou nous sommes…

(Lucius) … pas en train de s'embêter ces deux-là. Elle n'a pas froid aux yeux la gironde ! Un morceau de choix. Dommage que je ne puisse entendre ce qu'ils disent ; tous ces marmots sont d'un bruyant ! Mais s'il continue à la regarder ainsi, elle va…

(Remus)… finir par le séduire, l'exciter même ! Tonks, Tonks, je t'en prie, n'en fais pas trop ! Si jamais il lui rend la pareille, je le mords, elle est en mission, elle n'est pas à lui ! Je vais..

(Sirius) … la mordre si elle continue à le caresser comme ça ! Elle ne voit pas qu'elle le gêne ! Si on m'avait dit cela de Tonks, je ne l'aurais pas cru. Quelle gourgandine ! Elle fait sa sainte-nitouche…

(Sev')… qui mériterait des paires de claques, par Merlin ! On ne lui a donc rien appris ! Et si elle continue à me regarder comme cela… Je vais encore avoir des problèmes… vestimentaires… Décidément, c'est la journée. Va falloir qu'elle se calme un peu. Je vais lui faire le regard « ère glaciaire numéro deux », celui qui colle des frissons dans le dos et hérisse les poils des bras, et elle va se calmer rapidement. C'est moi qui te le dis.
– Tout à fait Sev' !
- Tiens, tu es là, toi ? Qu'est-ce que tu fais ici ? Si tu crois que c'est le moment ! Suis très occupé.
– Je sais, je sais, et je n'en ai pas pour longtemps…Je t'avais prévenu que je serai avec toi cet après-midi, et il faut que je te dise…
- Fais vite, j'ai une candidate sur le feu moi, et j'ai le chaudron et le caleçon en ébullition !
- Tu as un Remus en vue caché derrière sa capuche à la petite table contre le comptoir. Ne t'inquiète pas, Lucius ne l'a pas vu. Et mon p'tit Sev, il va falloir faire un effort côté sourire… Tu n'es pas là pour la faire fuir ta candidate, bien au contraire. Alors, bouge tes zygomatiques !…

-Vous m'entendez cher pr….. monsieur ? Vous me semblez parti dans vos pensées…

- Tout à fait, tout a fait chère… demoiselle. Je réfléchissais, moi, avant de parler.

– Et puis-je espérer un air plus aimable venant de votre part ? Vous ne paraissez pas assez apprécier ma compagnie. Certains pourraient s'en offusquer, continua Tonks, qui avait retrouvé un peu de lucidité et jouait aux sous-entendus.

Le professeur Rogue tenta de vaincre son premier scrupule et prit quelques secondes pour se remémorer les mécanismes musculaires de base pour réussir à émettre un sourire… simple, le sourire de base, point trop n'en fallait ! Heureusement, sa mémoire, exercée depuis le plus jeune âge par la mémorisation des ingrédients de potions, avait toujours sa vivacité habituelle. Ainsi, il put arborer crânement son plus beau sourire depuis ces trois dernières années. Pas un rictus, aucun pli sarcastique, non, que du miel…. Dans l'apparence.

Tonks, étonnée mais ravie, glissa sa main sur la table en direction de celle de Rogue.

Le sourire se crispa légèrement lorsqu'il s'aperçut de la manœuvre. Difficile de cacher son dégoût… Mais sa maîtrise légendaire reprit le dessus. C'est d'un air cordial qu'il poursuivit, comme s'il murmurait tendrement à l'oreille de la jeune femme…

- Je ne vous conseille pas de continuer vos cochonneries dans ma direction. Ou je ne réponds plus de mes réflexes.

- Mais, il nous faut bien avoir l'air tendre l'un envers l'autre pour être crédible.

– Par les cornes de Grindelwalt ! Il ne s'agit que d'un premier rendez-vous ! Maîtrisez-vous.

– Je me maîtrise parfaitement bien. Je n'en dirais pas autant de vos yeux. Pour le sourire, je vous donnerais dix-huit sur vingt, mais les yeux… vous vaudraient un zéro agrémenté d'une retenue si nous inversions les rôles ! Lucius ne semble pas nous entendre, mais il n'est pas aveugle. Faites-vous le même regard à Celui-Qui-Est-La-Cause-De-Ma-Venue-Ici lorsqu'il vous contrarie ? Dans ce cas, je suis étonnée que vous ayez pu survivre jusqu'à maintenant. Faites un effort, vous allez tout faire échouer !

Severus n'étant pas plus obtus que la moyenne des sorciers… ou plutôt, connaissant l'importance pour lui comme pour l'Ordre de la réussite de cette première entrevue, fit l'effort sursorcier de changer son attitude naturelle. Son sourire s'épanouit encore et il parvint à rendre ses yeux pétillants…
Certes, pour y réussir, il avait dû se rappeler le dernier récurage de chaudrons de Potter, récurage effectué sans magie comme l'impose toutes ses retenues, et seulement aidé d'une brosse à dents pour enfant de moins de six ans. La photo mentale était particulièrement plaisante et efficace.
Ainsi il put vaincre son deuxième scrupule, non pour poser sa main sur la limace rosée et ongles vernis qui s'avançaient sur la table, fallait pas trop lui en demander tout de même ! Non.
Il préleva à l'aide de la petite cuillère un peu de sa délicieuse glace au chocolat, y ajouta un peu de chantilly et dirigea le tout vers les lèvres purpurines de Tonks.

Cette dernière était déjà bouche ouverte, non pour la dégustation, mais d'étonnement. Elle n'avait jamais vu ni jamais entendu parler par qui que ce soit, que Rogue puisse, un seul jour de sa vie, avoir eu une telle attitude. Elle avait l'air stupéfait et c'est sans aucune difficulté, que Severus put engouffrer le dessert dans sa bouche. Elle referma ses lèvres sensuellement sur ce délice et ferma les yeux en signe de contentement extrême. Il pensa jeter un sort de désinfection à la petite cuillère, mais la proximité de Lucius l'en dissuada.
Il la reposa donc près de lui mais s'abstint de finir sa glace. Tonks n'était pas au bout de ses surprises, ainsi que Lucius, Remus et Siruis. La sorcière s'alarma lorsqu'elle vit une insolite lueur dans les prunelles sombres de son ancien prof : dérision ou perversité ? Elle n'aurait su dire, néanmoins elle n'eut pas longtemps à se questionner…
Severus, imitant l'initiative de Tonks au début de leur rencontre, prit une noix de chantilly au bout de son index, et alla le poser lentement, délicatement entre les lèvres de la jeune femme sans la quitter un seul instant de son regard si étonnant, si troublant. Les pommettes de la jeune femme arboraient leurs plus jolies rougeurs. Toutefois, elle n'oublia pas de profiter honteusement de la dégustation. A ce jeu, sa langue pouvait en remontrer à son ancien professeur qui retira son doigt avec plus de précipitation qu'il n'aurait souhaité en mettre… Il ne se départit cependant pas de son flegme

(Sev')… C'est pas aux grands sorciers qu'on apprend à faire le beau ! Mouchée, la Elona Tonks ! De quoi me croyait-elle donc capable ! Les femmes seraient toutes à mes pieds si je voulais m'en donner la peine. Mais je n'ai pas de temps à perdre avec ses sous-produits du monde sorcier. Le Mage Noir, après tout, n'a pas complètement tort…

(Lucius)…..de penser que tout aurait pu aller de travers à ce rendez-vous ! Severus ne sait véritablement pas s'y prendre avec les femmes. Heureusement qu'il s'est ressaisi. J'ai fait le plein d'Endoloris ces derniers temps et n'avait nulle envie d'annoncer un fiasco supplémentaire au Maître. Il aurait certainement pensé….

(Remus)… en fait, rien d'important ne s'est passé. Mais c'est la première fois de ma vie que je vois Severus sourire ainsi. Pour un événement, c'en est un ! Il faut dire que Tonks est capable de faire sourire n'importe qui, même…

(Sirius)…moi je suis bluffé ! C'est du grand art. Mon ouïe de chien m'a permis d'entendre en parties les « gentillesses » échangées, et je suis sûr que Lupin n'en a pas perdu une bouchée… Faudra qu'il la tienne en laisse, sa petite Tonks. J'en ferais bien mon quatre heures s'il n'y prend garde. Mais le sourire de Rogue… le doigt de Severus… qui l'eut cru !
Bon ne reste pas là à baver dans ton coin, il te faut partir en premier pour ne pas être aperçu…

(Remus)…. Par Lucius. Partons donc.

– C'est avec un grand plaisir que je vous rencontrerai à nouveau, cher monsieur V. Et qui sait, nous pourrions alors apprendre à nous connaître bien davantage.

– J'en serais ravi, n'en doutez pas un seul instant, très chère mademoiselle, n'en doutez pas. Vous avez noté mes coordonnées pour me joindre ?

– Absolument. A bientôt donc.

– A bientôt.

Et c'est sans se départir d'un sourire qui aurait pu battre celui de Gilderoy Lockard que Rogue, dans un élan suprême d'abnégation parvint à exécuter le baise-main le plus torride qu'on ait vu de mémoire de glacier.




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- Maître, nous n'avons pas attendu votre appel pour venir vous narrer l'entrevue avec la candidate, commença Lucius d'un ton mielleux.

- Je n'en attendais pas moins de vous, mes fidèles serviteurs. N'omettez rien. Dites moi tout.

– La candidate semble réceptive, Maître, articula sobrement Rogue.

– Je reconnais bien là ta concision, Severus, mais je souhaiterais en savoir davantage. Est-elle jeune, de noble famille, exempte de tares, favorable à notre cause et nos idées, et, avec un peu de chance, jolie ?

- Pour être jolie, je puis vous l'assurer, ainsi que jeune, reprit le blond sorcier. J'ai même eu la nette impression que Severus la trouvait à son goût. Ou plutôt, c'est elle qui l'a goûté…

- J'espère que tu n'es pas allé trop loin, Severus. N'oublie pas qu'elle doit être mienne et que ton rôle est de vérifier, non de t'approprier… Dois-je utiliser des arguments plus frappants pour que tu le comprennes ?

- Maître, je me suis contenté d'obéir à vos ordres et n'ai, en aucune façon, outrepassé ma mission. De plus, nous étions dans un lieu public. La décence a été respectée au même titre que vos ordres.

– Alors ? Comment s'appelle-t-elle ? Quelle est son ascendance ?

- Je l'ignore. Elle a refusé de me donner son nom à la première rencontre. Mais elle désire me revoir. Elle dévoilera son identité la prochaine fois.

– Et quand aura lieu cette « prochaine fois » ?

- Je l'ignore encore Maître. Nous devons nous contacter pour cela. Elle a mes coordonnées.

- Parle moi encore d'elle. Est-elle favorable à mon règne ?

- Je suppose mais nous n'avons pas approfondi la question. Je craignais de l'effaroucher par des discours politiques. Malvenus lors d'un premier rendez-vous galant.

– Est-elle belle au moins, sans tares ?

- Aucune tare apparente. Belle ? Passablement.

– Je trouve, Severus, l'interrompit Lucius, que tu semblais apprécier ses formes. Tu la dévorais des yeux à son arrivée et par la suite, tu n'as quitté du regard ses lèvres, allant même jusqu'à les toucher.

– Les toucher ? Tiens donc ! Et pour quelle raison ?

- Il lui donnait la becquée avec de la chantilly. C'était manifestement érotique. Et elle ne semblait pas insensible la bougresse ; elle s'est contentée de rougir mais ne l'a repoussé à aucun moment. Bien au contraire, elle paraissait y prendre plaisir… et elle n'était pas la seule !

- Ssssseverusssss…. siffla Voldemort d'un ton menaçant.

– Permettez-moi, votre grandeur, de rectifier la fausse impression donnée par les propos tendancieux de mon collègue tatoué. Vous souhaitiez que je fasse bonne figure, que je ne l'effraie pas. Devais-je composer le visage habituel, celui d'enseignant dissuasif et peut-être légèrement renfrogné ? La drôlesse était entreprenante, commençant par me caresser le visage sous prétexte de m'essuyer une trace de chocolat. Je me suis simplement contenté de la suivre sur ce terrain. Et Lucius est peu habitué à me voir sourire… Voilà d'où est née sa confusion. Vous savez que je répugne à toutes ces formes d'attouchements dégradants… Je les abhorre et serais ravi que Lucius me remplace.
J'ai pris sur moi. Mon avis et mes goûts ne comptent pas. Seule votre satisfaction m'importe. Je me dois de vous servir et du mieux qu'il m'est possible. J'ai contrefait ma nature… Même Lucius s'y est laissé prendre. Souhaitons qu'il en soit de même pour la candidate..

– Je te le souhaite, Severus, je te le souhaite, persifla encore Celui-Dont-Les-Spermatozoïdes-Frétillaient. Me séparer…définitivement… d'un tel serviteur m'attristerait, tu le sais. Mais l'échec me répugne encore plus que toi les femmes, ajouta-t'il, se méprenant sur le sens des paroles de Rogue.

Mais notre professeur de potions préféré prit garde de ne pas contrarié le Mage Noir ; tous connaissait le dicton… A Mage contrarié, Ordre de Mangemorts diminué ! Quand le Seigneur des Ténèbres était contrarié par une mauvaise nouvelle, il avait un peu trop tendance à avadakedavrariser le messager. Sa susceptibilité n'avait d'égale que son manque de patience.

– Néanmoins, il te faudra vaincre davantage ta répulsion de la gente femelle. Puisque nous pouvons penser que la première étape est un succès, passons à la deuxième ! Lucius te secondera dans cette mission, ou si tu préfères, te contrôleras, surveilleras que tu es toujours empressé à assouvir mes moindres désirs. Severus, je tiens, j'exige que tu t'assures personnellement que la candidate est praticable. En cas de besoin, l'Imperium n'a pas été inventé pour les chiens…


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Y'a pas à dire, c'est vraiment la St Severus aujourd'hui ! C'est ma fête ! Ils veulent tous ma mort ! Ils se sont tous ligués contre moi ! Ce n'est pas possible !

Si je désobéis à l'Obsédé-De-L'Ovulation-Et-Du-Doloris, je peux préparer mon épitaphe.

Si tu lui obéis, au mieux tu hurles à la mort aux prochaines pleines lunes jusqu'à la fin de tes jours, tu peux faire confiance à Lupin ; au pire, solution un…
Mon pôv' Sev', tu n'as pas le choix… Tu ne t'en sortiras pas sans le Maniaque-Des-Allusions-Fellatrices-Et-Des-Sucreries.

De toute façons, il attend mon rapport des ces deux merveilleux abouchements. Pourvu qu'il soit seul…
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RAR

Tout d'abord, un grand merci à Galouz. C'est en lisant un de ses OS que j'ai trouvé l'idée des discours intérieurs qui se chevauchent et se contredisent.
Rêve perso …… dépasser la barre des 20 reviews pour ce chapitre ? Vous croyez que c'est possible ? Ça me ferait tellement plaisiiiiirreeuuuuhhhhh ! (regard n°15 type cocker battu)
Merci de m'avoir lu en tout cas !

Petit décodage : en écriture normale, les réponses de Guézanne, en italique celles de Zazaone.

Silmaril666 : Ravie que ma fic te plaise et j'espère que tu as continué à la lire avec autant de plaisir. Kisous !

Fenice : La parthénogènese… ? le pb est que notre bonhomme n'aurait plus besoin de partenaire et que cela flanquerait par terre le ressort dramatique de cette fic !
Bon, et puis pourquoi ne pas laisser un brin d'humanité à Voldemort … Et Zazaone et moi attendons Vert de pied ferme

La Folleuh : Merci de tes compliments
Merci pour lesrevues ! Et Sev te dit que l'alcool réchauffe plus qu'il ne rafraîchit… mais je ne lui ai pas fait déguster un petit pastis par très forte chaleur… ça viendra… Tu me la prêteras ta camisole, certains soirs ? Elle a l'air de plaire à Sev… A plus ! Zoubis !

Maikie : ne t'inquiète pas, Zazaone finira par lui dire qu'il est beau gosse, à son petitsévychéri
Pour sûr ! Zoubis !

Sassy : Bonjour p'tite nouvelle ! Bienvenue dans le monde détonnant des RAR ! Pour moi, je vais chercher tout ça auprès de mon petit haricot sauteur, celui qui est dans mon cerveau. Et tu fais bien de me rappeler de prendre mes pilules. J'ai tendance à oublier. Mici pour les compliments et gros zoubis !

Violette Silva : J'en ai fini avec lui…. Pour l'instant et je te remercie ; le plaisir fut partagé… Je ne referai des RAR délirantes que lorsque je ne serai pas l'auteuse du chapitre. Et la prochaine fois ce ne sera pas Sev, hélas…
Pas très innocent ton innocent ! Et merci ! L'était-y point beau mon p'tit cadeau ? Un Sevy pour moi toute seule ! Zoubis !

Astorius : je doute que le patron du Medef euh zut la patronne du Medef soit une accro de Ffnet, donc mes manœuvres subversives, et désabusées, passeront inaperçues. Merci d'avoir repéré les références historiques...
OKI ! J'ai bien noté que tu as déposé le brevet de « Old Dumb »… Tu me le prêtes un peu dis….. C'est vrai que les RAR à la fin étaient confuses. En fait, il était préférable, si on en avait la patience, de tout lire…Et quand fais-tu un OS aussi délire que ta réponse à la question sur la photo de Sev ?
Zoubis

Ann O'Nyme : je suis effectivement assez contente de Chouravette…
Les RAR étaient une histoire délirante en elles-mêmes. Ils racontaient comment une auteuse sans scrupule profitait bassement de la situation pour s'envoyer son perso principal… Quelle mentalité ! . !. !. ! Zoubis

Master of Mad(ness) : le shoot c'était juste en rêve mais dans la vie magico-ordinaire, je suis sûre que Rogue sait se préparer des potions hallucinogènes…
Ce que j'ai fait subir au pôv professeur des potions à la fin des RAR ? DEVINEEEUUUHHHH ! Tu vois que le pire est encore à venir pour Tonks… NIARK NIARK NIARK ! Je fais passer à Sev' tes remerciements, même s'il ne les mérite pas ! Zoubis !

Elizabeth Moostone : Les nuits partagées entre maître et serpent, et non, j'ai écrivaillonné ça toute seule, avec mes petits bras et mes petits neurones musclés… promis juré, je ne connais pas la fic dont tu parles. Mais c'est vrai que la proximité « intellectuelle » ou « spirituelle » entre ces deux là a l'air telle que les fanauteurs (à l'esprit iconoclaste mal placé) se reservent le droit d'amener cette relation sur des terrains plus charnels (enfin, je ne sais pas si c'est très hot, entre un zombie et une bestiole à sang-froid…)
Tu n'as pas fini de plaindre Tonks, comme tu as pu lire ! J'espère que le sort désespéré que je lui réserve te plaira toujours autant …. Zoubis

Gaeriel Palpatine : Une vache donc… Rogue devrait donc aller inspecter des troupeaux les yeux dans les yeux pour trouver sa candidate.. pourrait être assez drôle. Mais enfin je pense qu'il lui faudrait au moins une vache sacrée… ! Et du coup, Rogue n'aurait plus à se casser la tête sur les biberons et pourrait se concentrer sur les couches…
Juste un petit commentaire de ma part… QU'EST-CE QUE TU FOUS LA A LIRE LES RAR AU LIEU DE POURSUIVRE LA TRADUC DE SI VOUS ETES PRET ? C'est que j'en peux plus d'attendre moi !. !. !. !

Rebecca-Black : certes Rogue n'assure toujours pas, mais il faut dire qu'il était tombée sur une candidate … coriace. Et puis ce n'est qu'un rêve, donc ça ne vaut pas, le compteur des coups ratés reste à zéro…
Sauf pour Ombrage et Hermione…… 2 à 0 ! Zoubis !

Ludreka : Merci de tes compliments
Et merci de nous suivre ! Zoubis !

Ayla : Merci Ayla ! Guézanne est partie en week-end et je suis sûre qu'elle te répondra plus tard ! Nous n'avons pas le même style d'écriture, Guézanne et moi ; le sien est supérieur. Je ne sais pas si elle accepterait que nous écrivions en commun. A bientôt. Ah ! au fait ! C'est JKR qui raconte que le coup de 3 stupefix à 1 ! Le DADA n'est pas la meilleure matière d'Hermione. Zoubis.

Amducias : Hé béh dis donc ! Tu veux me faire ressembler aux fesses d'une babouine en chaleur toi avec tous ses compliments ! PPFFUUU ça donne des ailes pour écrire remarque ! Quand j'écris qu'Hermione a autant de mémoire qu'un éléphant et à peu près autant de sex-appeal…. Je veux bien entendu dire qu'elle a autant de sex-appeal qu'un éléphant…. Mais il est tout mignon Babar ! Zoubis

Mag : Merci, Guézanne est partie en week-end mais je suis sûre qu'elle te répondra plus tard ! Tiens, toi aussi comme Ayla tu nous imagines à écrire à quatre mains…. Quoique je ne suis pas ambidextre, elle non plus j'imagine, donc deux mains suffiraient. Mais pour la réponse à ta question, relis la RAR d'Ayla, au-dessus, s'il te plaît.
J'ai encore un chapitre à écrire…. Certainement long….. et après, tu trouveras un chapitre écrit par une autre auteuse, chez qui je prends des leçons de délire… Zoubis, et…. Si ce n'est pas fait, je te conseille d'aller lire mon LJ. J'y ai laissé des indices compréhensibles que par toi sur le chapitre 12 !