C'était un vaste et beau manoir sorcier, situé dans l'une des plus belles allées de la Cité Volante au-dessus de St-Pétersbourg. Du jardin, si on prenait la peine de regarder entre les fausses tulipes cotonneuses qu'y formaient les nuages, on pouvait apercevoir la cime des coupoles colorées – actuellement recouvertes d'une fine couche de neige – de la cathédrale Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé, encadrée de part et d'autre des formes rectilignes d'allées d'immeubles d'inspiration haussmannienne – qui paraissaient de taille risible à cette altitude.

Si l'extérieur du manoir pouvait paraitre vaporeux, presque translucide, et que ses délicats bas-reliefs muraux tremblotaient lorsque le vent soufflait trop fort, l'intérieur était d'une toute autre nature : tout aussi clair, lumineux et éclairé que la façade extérieure, mais salutairement tangible, ordonné et immuable. Lorsqu'on y pénétrait, on se retrouvait dans un vaste et classique hall principal donnant sur un massif escalier central taillé dans la pierre et sur deux portes discrètes sur les côtés, destinées aux serviteurs. Les murs étaient dotés de hautes fenêtres vitrées et une énorme boule de cristal remplie de lucioles flottait près du plafond, servant d'éclairage la nuit.

En montant les escaliers principaux, on aboutissait à une étroite terrasse dallée de pierres blanches et lisses, qui donnait sur un long couloir bordé de portes. Aux deux angles de ce couloir, le passage s'élargissait brusquement et menait, du côté gauche, vers une vaste salle de réception et du côté droit, vers un salon privé, de toute évidence plus intime au vu du mobilier un peu désordonné, moins luisant et plus ancien que dans les autres pièces.

C'est précisément dans cette pièce qu'attendait Nikita Lebedev, son seul occupant, depuis presque deux heures.

Le salon était de taille plutôt modeste par rapport aux autres pièces du manoir ; ses murs étaient partiellement recouverts de tapis richement décorés aux couleurs chaudes, tous anciens et fragiles. Des tapis semblables s'étalaient également sur le sol, si bien que le parquet était invisible. La salle était de forme plus ou moins ovale, avec une grande cheminée rustique à l'une des extrémités et des armoires, étagères remplies de livres et placards divers disposés un peu partout autour. Le centre du salon n'était pas moins meublé, avec de nombreux fauteuils confortables et trois tables basses en bois foncé. L'ensemble était assez harmonieux, bien qu'un poil copieux et surchargé.

Nikita s'était installé sur l'un des fauteuils recouverts de velours satiné au milieu de la pièce, près d'une table basse. Un ouvrage épais était posé à côté de lui, ouvert sur les dernières pages, mais l'adolescent n'y avait plus touché depuis presque une demi-heure, incapable de se reconcentrer sur sa lecture. Il attendait, avec appréhension, que quelque chose se manifeste.

Soudain, dans le silence complet, un imperceptible grattement se fit entendre du côté de la cheminée : Nikita se retourna avec une expression de soulagement, se redressa et alla se placer en face. Un petit doigt fin et griffu, couvert de poils roux foncés apparut derrière l'âtre massif, aussitôt suivi d'un deuxième, puis de toute une main : un être humanoïde de petite taille, râblé, bossu et entièrement recouvert de fourrure se glissa dans le salon de derrière la cheminée. De petits yeux noirs comme du charbon luisaient au milieu de son visage difforme, masqué par une barbe épaisse qui descendait jusqu'à ses pieds. L'éclat de petites dents jaunes et pointues refléta la lumière lorsqu'il ouvrit la bouche pour parler.

« Vous vouliez me voir, jeune maitre ? croassa-t-il d'une voix rauque mais doucereuse.

« Oui, Domovoï, répliqua Nikita. Je voulais que tu m'aides… pour quelque chose.

« Quoi donc, jeune maitre ? »

Le Domovoï s'était approché d'un pas, traçant une fine marque de ses orteils griffus sur le tapis à son passage, et regardait le visage de Nikita avec insistance et avidité. Le sorcier ne lui prêta pas attention, réfléchissant à toute vitesse. Il finit par se résoudre.

« Tu te souviens de cet invité que Tante Adelaïde avait reçu, une fois ? Celui qui avait une drôle de tête et une flasque de potion à sa ceinture ?

« Oui, je m'en rappelle très bien, jeune maitre. Vous m'aviez entretenu à son sujet, à l'époque… c'était il y a presque un an, si je me souviens bien ?

« Précisément. »

Nikita s'interrompit et sonda le Domovoï de son regard pensif. Celui-ci ne broncha pas, attendant patiemment que l'être humain reprenne la parole.

« Je ne t'ai pas posé la question, depuis, mais… j'imagine que tu as fait le nécessaire ?

« Évidemment, jeune maitre. Je n'allais pas laisser un étranger insulter les maitres qui vivent dans ma maison ! »

La créature trembla de fureur à cette déclaration et ses poils semblèrent luire un instant comme des flammes. Nikita laissa un sourire satisfait s'étaler lentement sur son visage. Les Domovoï n'étaient originellement pas attachés aux humains, mais aux maisons que ces derniers construisaient, en particulier leurs cheminées. Au fil du temps, un accord tacite d'aide mutuelle avait été passé entre sorciers et Domovoï : en échange d'un abri chaud et de nourriture, ces frileuses créatures allaient farouchement protéger les habitants de leur maison et même leur venir servilement en aide si leurs ordres ne compromettaient pas la sécurité et le bon fonctionnement du foyer.

« Tu pourrais me rendre un immense service…

« Lequel, jeune maitre ?

« Tu l'as sans doute deviné.

« Oui, jeune maitre. Vous savez sans doute bien mieux que moi, vieux et stupide Domovoï, ce que contenait cette flasque, jeune maitre… j'ose espérer que vous en ferez un usage… qui ne me contrariera pas, jeune maitre ?

« Pour qui me prends-tu, Domovoï ? rit Nikita.

« Bien, jeune maitre. Je m'en vais la chercher tout de suite…

« Un petit verre suffira. Il ne s'agirait pas de tout gaspiller d'un coup !

« Selon vos désirs, jeune maitre… »

Le Domovoï repartit en se glissant derrière la cheminée et reparut un instant plus tard, portant un petit plateau argenté avec un unique verre posé dessus.

Les yeux du sorcier luirent lorsqu'il aperçut le verre. Précipitamment et sans un mot, il s'en empara.

« Merci beaucoup, Domovoï ! Je déposerai le verre ici quand j'en aurai fini.

« Bien, jeune maitre », s'inclina brièvement la créature avant de s'éclipser silencieusement.

Nikita attendit qu'il soit seul avant d'atteindre en deux longues enjambées une des tables basses. Précautionneusement, il posa le verre dessus, puis entreprit de fouiller fébrilement ses poches ; il trouva enfin ce qu'il cherchait : un tout petit flacon transparent dans lequel était enroulé un cheveu.

Le Russe déboucha le minuscule récipient et en sortit le cheveu : c'était un cheveu d'une flamboyante couleur rousse. Il l'avait récolté la semaine précédente, lors d'un cours de potions : c'était sans doute le cheveu de Fred ou de George – bien qu'il existât un moindre risque que ce fût celui d'un de leurs autres frères, voire de leur petite sœur. À cette pensée, Nikita grimaça : il espérait très fort que ce ne fût pas le cas, n'ayant aucune envie de prendre l'apparence d'une gamine de douze ans.

Mais trêve de tergiversations. Délicatement, il déposa le cheveu à la surface du liquide dans le verre et attendit. La potion – originellement visqueuse et de couleur noirâtre – commença aussitôt à siffler et à écumer, et se colora progressivement d'une teinte jaune éclatante. Une fois que la réaction sembla achevée, Nikita se boucha le nez et avala tout d'un coup, tentant d'ignorer le goût infect.

La transformation n'avait pas encore débuté que déjà, il était allé poser le verre à côté de la cheminée avant de sortir de la pièce d'un pas vif. Il regarda sa montre. Le temps qu'il atteigne l'endroit où il devait se rendre…

Un premier spasme manqua de le faire plier en deux. Diable, que c'était désagréable ! Avec angoisse, il regarda ses vêtements : une simple chemise rentrée dans un pantalon, et une pèlerine sur les épaules. Ça risquait de devenir un peu juste… Dans un murmure, sa baguette à la main, il lança un Amplificatum sur sa tenue et s'arrêta pour pouvoir tenir son pantalon, devenu trop large.

Un second spasme le parcourut des pieds à la tête, et cette fois-ci il se contorsionna de douleur, le souffle court. Heureusement, il n'y avait personne dans le couloir, ses tantes étaient sorties… Lentement, il s'assit sur le sol pour attendre la fin de sa transformation : c'était sans doute plus prudent comme position.

Des démangeaisons insupportables se répandirent sur l'intégralité de sa peau et il ferma les yeux et vida son esprit pour éviter de crier. Avec satisfaction, il sentit le tissu se tendre sur son corps : il grandissait et gagnait en épaisseur. C'était donc bien l'un des jumeaux qui avait laissé tomber ce cheveu.

Rouvrant les yeux, il se releva, sa douleur étant maintenant passée. Il tâta son visage, plongea une main dans ses cheveux et regarda la couleur de ceux qui y étaient restés : roux flamboyants. Parfait. D'un pas malhabile, désorienté par sa nouvelle carrure, il reprit sa route dans le couloir.

Parvenu à l'escalier central, Nikita – à présent dans la peau de Fred Weasley – s'arrêta un moment, hésitant à continuer. Il ne craignait pas de se faire dénoncer par le Domovoï – celui-ci vouait une loyauté égale à tous ses maitres, tant que ces derniers le laissaient séjourner derrière la cheminée – mais une terreur sourde nouait ses entrailles. Il n'était pas superstitieux, mais plusieurs signes s'étaient manifestés depuis quelques temps, des signes peu encourageants pour ce qu'il en savait… Il demeurait cependant parfaitement plausible que la sombre signification de ces événements en apparence liés ne fût que le fruit de son imagination exacerbée. Après tout, il appréhendait ce moment depuis presque cinq ans, maintenant. La perspective de s'y confronter enfin avait certainement mis à vif ses nerfs, voilà tout. De toutes manières, il n'avait plus vraiment le choix, maintenant : une si belle occasion ne se reproduirait sans doute plus jamais.

D'un pas à nouveau ferme, Lebedev descendit les escaliers et passa par la lourde porte qui s'était ouverte en le reconnaissant malgré son déguisement. Sans un regard en arrière, il sauta en bas du perron et traversa le jardin, des fleurs nuageuses frémissant sur son passage. Malgré l'hiver, la température était agréable car magiquement régulée dans toute la Cité Volante (à cette altitude, tout aurait été gelé sinon).

Sortant dans la rue, le faux-Fred se mêla aux passants qui circulaient dans tous les sens, beaucoup d'entre eux étant des touristes admirant la beauté de ce quartier magique très particulier et unique au monde. Nikita connaissait par cœur cette ville, il y avait grandi et avait de nombreuses fois étudié les plans ; de toutes manières, le lieu de sa destination lui était très étroitement familier.

C'était à quatre ou cinq rues de là, un peu à l'écart des habitations riches et des manoirs citadins, dans une ruelle plus modeste, moins fréquentée. Malgré l'absence de nuages dans le ciel – ils étaient au-dessus – une légère pénombre régnait ici, reposante par rapport à l'éclat aveuglant des avenues plus larges. L'endroit, comportant majoritairement de petites mais hautes maisons, parfois de trois ou quatre étages, semblait presque désert. Ce n'est qu'en s'y enfonçant davantage qu'une file d'une quinzaine de personnes alignées apparut aux yeux de Nikita.

C'étaient majoritairement des jeunes de treize à vingt ans, comme lui, bien qu'il y ait aussi une adulte d'une trentaine d'années parmi eux. Tous se tenaient calmement, silencieusement, en rang ordonné, et se contentèrent de suivre le nouvel arrivant du regard, imperturbables. Ils se tenaient tous devant une maison étroite et biscornue aux murs sombres, comme recouverts de suie, avec un minuscule jardin sous forme de quelques mètres carrés d'herbe soigneusement coupée devant les fenêtres. À travers la vitre, on distinguait l'obscurité totale de l'intérieur. L'endroit aurait pu paraitre complètement abandonné, s'il n'y avait pas eu cette foule muette.

Longeant lentement la file d'attente, souriant à ceux qui tentaient de capter son regard, Nikita les dépassa puis bifurqua sur le côté, droit vers le « jardin ». Ils le laissèrent faire : il ne leur prenait pas de place et puis, il allait certainement se faire très vite expulser.

D'un pas presque provocateur à présent, une moue moqueuse sur le visage, Nikita s'avança vers la fenêtre la plus proche et s'appuya contre la vitre en dilatant les pupilles, comme s'il espérait discerner quelque chose dans cette obscurité totale. Voyant que sa tentative n'aboutissait qu'à l'échec, il prit un air contrarié, tira mesquinement la langue et s'allongea juste sous la fenêtre avec une expression crâneuse.

Il resta ainsi durant une bonne dizaine de minutes, au cours desquelles les membres de la file avaient commencé à s'échanger des regards choqués, presque indignés. Constatant qu'il ne se produisait toujours rien, qu'il ne parvenait pas à susciter la réaction voulue, le faux-Fred se mit tout à coup à brailler à tue-tête une chanson vulgaire dans le silence abyssal de la ruelle.

L'effet ne se fit pas attendre : alors que les personnes dans la file s'étaient mises à discuter frénétiquement en le pointant du doigt, toutes en colère mais n'osant pas s'approcher, la porte de la maison en apparence abandonnée s'ouvrit brusquement dans un grand fracas.

« QUI OSE PARLER AINSI DEVANT MA DEMEURE ? gronda une voix méconnaissable, presque inhumaine. QUI OSE PERTURBER MA TRANQUILLITÉ ?! HEIN ? QUI ? »

Tous se figèrent d'effroi, incapables de rajouter un mot. Seul Nikita, les yeux tournés vers la direction opposée à la porte, continuait à chanter insouciamment.

« Quelle impudeur ! continua la voix, à présent rauque, presque sifflante. Quel manque d'éducation ! Je vous avais pourtant prévenus, vous tous ! Pas un mot devant ma demeure ! Mais puisque vous ne tenez pas compte de mes conseils, puisque vous me désobéissez ainsi… alors vous attendrez, encore, longtemps. »

Personne n'osa piper mot. Tous tremblaient de terreur, de honte. Elle ne leur avait probablement jamais donné de semblables instructions… mais ça avait été à eux de les deviner. Les pauvres. Nikita les plaignait presque. Il continuait de chanter.

« Quant à toi, le musicien, retentit à nouveau la voix, plus proche cette fois. Oui, toi… tu persévères en plus ! Oh, je vais te faire passer l'envie de déranger une vieille dame, tu peux me croire ! »

Nikita, qui avait fermé les yeux en sentant des pas s'approcher doucement, sentit soudain une terrible douleur au niveau de son oreille gauche et cria, interrompant sa chanson grossière. Il se sentit presque soulevé du sol alors qu'il tentait de se remettre précipitamment debout, et rouvrit malgré lui les yeux : la vieille dame aux cheveux blancs le trainait littéralement par terre en le tenant par l'oreille !

Elle le lâcha enfin quelques mètres plus loin, lui laissant le temps de se redresser et de se masser le côté gauche avec une grimace. De ses yeux argentés, elle le scrutait attentivement ; il rivait résolument son regard sur le sol, pour éviter de croiser le sien.

« Tiens, dit-elle au bout de quelques secondes d'examen minutieux. Tu es nouveau, ici.

« Hello madame, répliqua le faux-Fred avec un fort accent anglais. Oui, je… je suis un touriste égaré, voilà. Je me suis perdu dans votre splendide cité…

« Ah oui, voyez-vous ça ?

« Oui, oui, exactement. J'ai été dans un cabaret hier soir. J'ai beaucoup bu, vraiment beaucoup bu, vos boissons à base de potatoes sont vraiment redoutables ! Well… et puis je me suis réveillé, j'avais perdu mon portefeuille, mes papiers… Oh, madame, je n'ai pas encore tout à fait les idées en place, c'est terrible, vraiment terrible ! J'ai appris une de vos charmantes chansons, a song, well, mais… écoutez madame, c'est un mistake, it's a terrible mistake !

« Je vois que vous semblez bien agité, monsieur l'Anglais, l'interrompit mielleusement la vieille dame.

« Oh, agité ? Well, je ne sais pas très bien… Confus, surtout, yes, confuse, very confuse you know ! Je ne sais pas à qui m'adresser, je ne connais personne ici !...

« Mais certainement, mais certainement, mon cher… venez donc avec moi à l'intérieur, je vais vous préparer un peu de thé. Et on va arranger tout ça, ne vous inquiétez pas… »

Une brève lueur presque diabolique parcourut ses yeux l'espace d'une fraction de seconde, mais Nikita fit mine de n'avoir rien remarqué. Chaleureusement, il s'agrippa à la vieille femme tandis qu'elle le guidait vers la porte de sa maison et continuait à lui raconter ses mésaventures imaginaires d'un ton larmoyant, sous les yeux médusés et un peu horrifiés des autres, attendant muettement dans la rue.

Aucun moyen de savoir si elle savait qui il était. C'était fort probable… mais il restait toujours une chance, même minime, qu'elle se sente déboussolée. Il fallait qu'il mise sur cette chance. Il n'avait plus d'autre alternative à présent.

Baragouinant toujours ses inepties, le faux-Fred se laissa entrainer au bout d'un long couloir sombre sur lequel donnait la porte extérieure. La femme avait refermé derrière eux : l'obscurité était à présent presque totale, il ne voyait pas à un mètre devant lui.

L'habitante de ce sinistre lieu lui présenta alors une chaise, à l'extrémité de ce couloir, et lui fit signe de s'assoir.

« Merci… oh, merci beaucoup madame, vous êtes vraiment trop charitable… Pourrait-on juste allumer une lumière ou ouvrir les rideaux ?

« Non, trancha catégoriquement la vieille dame, peut-être amusée sous ses traits parfaitement impassibles. Il y a assez de lumière ici pour nous deux. Regardez donc mes yeux. »

Conscient qu'il n'avait plus le choix, qu'il ne pouvait de toute façon plus fuir l'échéance, Nikita porta son regard jusque-là fuyant sur la personne devant lui. Ses vêtements immaculés étaient visibles, même dans le noir, de même que ses cheveux blancs, sa peau parcheminée et…

Ses yeux argentés, vagues, hypnotisants.

Une longue baguette blanche, mouchetée de gris, apparut dans sa main comme si elle l'avait sortie de sa manche.

« Bien, roucoula-t-elle. Regarde-moi. Comme ça. Ne t'en fais pas, ça ne te fera aucun mal… adieu, sans doute ! »

Et elle pointa sa baguette pile entre les deux yeux de Nikita, qui commençait à suer malgré lui.

« Legilimens » dit-elle impassiblement.