« Comment as-tu su, Nikita Nilitch ? »

Elle… enfin de nouveau il à présent… l'entendit avant qu'il ne la vit, toujours aveuglé par la lumière.

Ils se trouvaient tous les deux sur la crête d'une haute montagne enneigée, face à face. Elle était toujours aussi impassible que d'habitude, naturellement, l'observant de ses yeux argentés qui ne cillaient pas.

Nikita s'aperçut qu'il était accroupi, comme s'il s'était plié en deux de douleur. Il se redressa lentement, son regard rivé droit dans celui de la vieille femme. Il avait de nouveau son apparence habituelle.

Tout lui revenait confusément, s'entremêlait dans sa tête ; il se frotta machinalement une tempe, pris d'une violente migraine, mais demeura stoïque. Après tout, il n'avait pas enduré tout ça pour devoir recommencer du début…

« À quel moment avez-vous su ? s'enquit-il. C'était une idée originale de venir déguisé, non ? »

Elle esquissa un sourire.

« Ta belle voix de ténor ne m'a jamais trompée, répliqua-t-elle.

« Aah, depuis le début, donc ! rit Nikita.

« Bien sûr.

« Dommage… j'aurais bien voulu vous avoir, au moins une fois…

« Si cela peut te rassurer, j'ai eu des doutes quand tu m'as regardée dans les yeux. Je ne m'attendais pas à ce que tu fasses preuve d'un tel manque de bon sens élémentaire. »

Un grand sourire naïf éclaira le visage de Nikita, malgré son mal de crâne constant.

« Je suis heureux d'avoir au moins réussi à vous surprendre ! s'exclama-t-il joyeusement. En fait… c'était mon but. Je savais très bien que j'étais cramé à des kilomètres, ha ha ! »

La vieille dame garda son sourire tandis que Nikita se tordait de rire devant elle. Elle le laissa finir, avant de reprendre :

« Étonnants, ces rouquins… ces Weasley. C'est sans doute une bonne chose que tu te sois lié d'amitié avec eux. Je pense que vous devriez rester proches, tous les trois. »

Nikita lui lança un regard étonné.

« Un conseil ? Merci, je m'y tiendrai aussi bien que je le pourrai ! »

La vieille dame sourit encore une fois, tristement cette fois-ci, puis soupira :

« Tu es donc revenu me voir, Nikita Nilitch… après tout ce temps. Tu n'avais pourtant aucune certitude de réussir, cette fois… »

Le jeune garçon lui adressa un long regard où se mêlaient plusieurs émotions contradictoires, mais dit enfin :

« Jaronima Iagovna…

« Évite de prononcer le nom de mon détestable humain de père, le coupa sèchement la vieille femme, le regard aussi glacial que la neige autour d'eux. Comment l'as-tu su, d'ailleurs ?

« Oh… c'est donc bien vrai ! s'exclama Nikita, surpris. Je pensais que ce n'était qu'une légende urbaine… On vous appelle Yaga dans certains coins : j'ai essayé d'en déduire votre vrai nom…

« Les rumeurs ne naissent pas de rien, sache-le mon garçon. Elles sont souvent plus tenaces que ceux qui les répandent : celle-ci s'est transmise depuis plus de trois siècles. Les exploits de Iago le Félon ont traversé les frontières…

« Oh… je comprends mieux. Votre mère était donc une…

« Elle l'est toujours, trancha Jaronima d'un ton las. J'imagine que nous devions avoir ce genre de conversation puisque nous sommes ici… »

Elle leva les yeux au ciel. Pour une fois, Nikita se sentit réellement honteux d'avoir amené ce sujet sur la table.

Mais la vieille dame reporta bientôt son attention sur lui :

« Tu as donc réussi à t'extirper de mon esprit, dit-elle en esquissant un fin sourire. C'est un exploit remarquable. Bien peu sont ceux parvenus à ce même résultat… je pourrais les compter sur les doigts de ma main. »

L'adolescent braqua sur elle son regard clair avec expectative : tant d'années… ! Oui, tant d'années étaient passées… La dernière fois qu'il était venu, il était âgé de dix ans… depuis, pas un jour ne s'était écoulé sans qu'il ne revoie en songe des brides de ce qui s'était produit…

« C'était ta dernière chance, tu en étais conscient, articula gravement Jaronima. Et tu as été à deux doigts d'échouer… non pas par manque de persévérance, mais parce que ton esprit a failli succomber. Ainsi que ton corps. »

Nikita la dévisagea avec un brin d'horreur sur le visage. Il balbutia, déconfit :

« Com…combien de temps… ?

« Presque quatre jours maintenant. Tu es dans un état lamentable, j'ai dû te cacher dans une penderie pour qu'on ne te trouve pas. Tes tantes se sont bien sûr inquiétées, ont alerté tout le quartier…

« Elles… elles ne savent pas où je suis allé ? »

Impossible de savoir laquelle des possibilités le terrifiait le plus : qu'elles sachent ou qu'elles le croient disparu.

Jaronima eut un sourire cruel :

« J'ai laissé se répandre des rumeurs. Tu as fugué dans les montagnes, en compagnie de Jeskynsky…

« Qu'est-ce que vous avez fait de Jeskynsky ? » s'écria Nikita en faisant un pas en avant.

Elle n'était pas humaine – bien qu'il s'en soit toujours douté – et par conséquent la vie humaine ne représentait sans doute pas une grande valeur à ses yeux. Qu'elle risque sa vie à lui, bénévole, était une chose ; mais qu'elle attente à celle d'un innocent en était une tout autre.

La dame en blanc ne se laissa cependant pas décontenancer et braqua simplement son regard argenté sur lui : cela le stoppa d'un coup dans son élan et il se recroquevilla un peu, tétanisé malgré lui.

« Rien, fit-elle de sa voix égale et imperturbable. Jeskynsky est actuellement en Allemagne et n'a aucune idée de ce qui se passe ici. J'ai seulement effacé les traces de son départ. »

Nikita se détendit aussitôt, rassuré. Elle n'avait aucune raison de lui mentir sur ce point.

Jaronima afficha un rictus narquois sur son visage ridé, parcheminé par le grand âge.

« Tu es mentalement perturbé, constata-t-elle. Ce qui n'est pas étonnant, au vu des quatre derniers jours… mais je me demande tout de même si tu auras assez de forces pour ce qui va suivre, à présent. »

Nikita lui rendit son sourire et se redressa de toute sa hauteur en bombant légèrement le torse, provocateur.

« J'imagine que vous avez dû dire ça à mes malheureux prédécesseurs, riposta-t-il. Ceux qui étaient parvenus à passer cette… « première épreuve »… Malgré cette preuve de leur talent et de leur résilience, vous les avez impitoyablement enfoncés, sans exceptions…

« Stupides tergiversations, interrompit Jaronima d'un signe impatient de la main. Tu es seulement en colère de ne pas avoir su deviner, avec ton petit cerveau primitif et étriqué, que cette fameuse « première épreuve » n'était en réalité qu'un amuse-bouche en comparaison de ce qui va suivre… Tu as peur, car tu sais que tu n'as aucune chance de me surpasser. Oui, car après tout, malgré toutes les belles histoires que tu t'es racontées, tu l'as toujours su au fond : il n'est ici question que de me battre ou de te faire battre. Et puisque c'est à présent ta troisième tentative…

« … l'échec équivaudra à un arrêt de mort, compléta sombrement le jeune homme. Oui, je le sais, inutile de me le rappeler. »

Il regarda tristement ses pieds en tentant de chasser toute pensée, tout sentiment envahissant de son esprit. Jaronima l'observa immobile, impassible. Enfin, au bout de quelques dizaines de secondes, il releva la tête, un éclat de rage et de détermination animant son regard bleu délavé :

« Si je ne me trompe pas, on est actuellement dans une zone de statuquo, à la jointure entre nos deux esprits… alors si c'est bien le cas… PRENDS ÇA ! » hurla-t-il de toute la force de ses poumons.

Et d'un geste ample mais rapide, il souleva magiquement la neige autour de lui, la fit monter à deux ou trois mètres de hauteur où elle fondit en acide, qu'il projeta violemment contre son adversaire qui ne broncha pas.

Avec un sourire moqueur, Jaronima le scruta alors qu'il reprenait laborieusement son souffle : l'acide ne lui avait rien fait – n'avait pas même taché ses vêtements immaculés.

« Ce que les humains peuvent être mignons, s'amusa-t-elle. Tu pensais vraiment que ça allait suffire ? »

Nikita la regarda avec haine et cria à nouveau. Cette fois-ci, ce fut un pan du ciel qui se déchira et s'abattit avec un grondement de tonnerre sur la tête de la Demi-Créature. Le sorcier n'attendit pas de voir le résultat produit que déjà, il faisait apparaître les racines d'un Filet du Diable géant devant lui, qui poussa à une vitesse vertigineuse et s'enroula autour des chevilles puis des jambes de la vieille dame. Pour parfaire le tout, il fit pousser une mâchoire béante, rouge vermeil, au sommet de la tige principale, qui se jeta voracement sur sa victime.

Jaronima sembla disparaitre pendant une seconde ou deux ; puis, toutes les attaques de Nikita se dissipèrent d'un coup, comme de la fumée. Ce dernier ne perdit cependant pas sa hargne belliqueuse : l'air commença à se comprimer et à s'enflammer tout autour de son ennemie, puis ce fut la montagne sur laquelle ils se tenaient qui s'enroula comme une feuille de papier, puis carrément l'horizon sur les côtés. Ses poings brandis devant lui, Nikita mima la compression en grimaçant, comme pour s'aider dans sa magie.

D'un souffle, tous ses efforts furent anéantis lorsque l'espace ainsi distordu explosa et s'évapora en miettes, laissant place à un paysage parfaitement identique à ce qu'il avait été au départ et une Jaronima indemne.

« C'est tout ? s'étonna-t-elle, un peu déçue. Je pensais que tu avais une imagination plus débordante que ça…

« Attends un peu… », marmonna Nikita en brandissant les bras dans les airs une nouvelle fois.

Ce fut alors comme s'ils avaient basculé dans une cinquième dimension : l'espace et le temps étaient distordus, insipides ; la géométrie inconcevable pour l'esprit humain ; de toutes parts, des entités indescriptibles assaillaient Jaronima, lui portant des coups que nul ne pouvait réellement décrire sans passer par des explications mathématiques d'une haute complexité. Le monde était à cet instant semblable à une chaussette multidimensionnelle criblée de trous, retournée sur elle-même et tordue dans un angle écœurant à envisager.

Jaronima observa son environnement avec intérêt et vague curiosité. Lorsqu'elle eut vu tout ce qu'elle avait à voir, elle frappa simplement des mains et tout redevint normal.

« Joli, commenta-t-elle. Je ne m'étais pas trompée tout à l'heure en affirmant que tu étais mentalement perturbé. Peut-être devrais-je ajouter : un poil malsain. »

Nikita commença à ricaner comme un dément en dévoilant ses dents, mais son sourire se mua bientôt en une mâchoire puissante ; son visage d'abord, suivi du reste de son corps, semblèrent fondre puis se reformer en une masse difforme, hideuse, tandis que des membres démesurés et suintant du venin poussaient un peu partout. En quelques secondes, il se métamorphosa en monstre dissymétrique de quelques dizaines de mètres de haut, qui fondit sur Jaronima comme un dragon sur sa proie en crachant des sucs digestifs hautement corrosifs.

Celle-ci ne bougea pas d'un poil, patiente ; elle haussa pourtant un sourcil lorsque l'indescriptible créature heurta son nez : aussitôt, elle se morcela comme de la porcelaine brisée. C'était une illusion.

Nikita se tenait juste derrière elle, brandissant sa baguette :

« LEGILI

« Lâche », dit-elle tranquillement.

Ce fut comme s'il avait obéi à son ordre : sa baguette tomba dans la neige et il la regarda avec un air désespéré.

Jaronima s'approcha de lui : il était figé, incapable de faire un geste. Elle se pencha un peu pour plonger son regard dans le sien : il demeurait impassible, mais elle pouvait presque sentir sa peur tourbillonner tout autour de lui.

« Je savais bien que tu ferais une illusion à un moment ou à un autre, expliqua-t-elle. Mais il est vrai que j'ai eu un moment d'hésitation… »

Elle ne se l'admettait pas à elle-même : elle n'avait su que c'était une illusion que lorsque celle-ci s'était brisée. Son « apprenti » était devenu un vrai maître dans cet art ! Elle en avait presque peur, maintenant qu'elle y songeait… mais elle continua sur sa lancée, refusant de laisser la moindre lueur d'espoir à ce petit humain arrogant qui lui faisait face :

« Je suis au regret de devoir te dire que tu étais complètement à côté de la plaque tout à l'heure, en affirmant que nous étions dans une zone neutre. En réalité – et malheureusement pour toi – à aucun moment donné nous n'avons quitté mon esprit. Par conséquent, tu n'as ici aucun pouvoir sur moi – en revanche, moi je peux faire de toi ce que bon me semble ! N'est-ce pas cocasse ? »

Son regard froid contrastait avec la légèreté de sa voix. Nikita, muet, lèvres serrées, la sondait du regard. Puisque c'étaient ses derniers instants à vivre, Jaronima refusa de pénétrer une fois de plus l'intimité de son esprit – étant donné que de toutes manières, il était condamné, condamné par sa propre bêtise.

Avec tout de même un petit soupir attristé, la Demi-Créature tendit son bras droit vers le visage du sorcier, ses doigts parcheminés s'allongeant au fur et à mesure qu'elle avançait, prête à le détruire de manière simple, sobre, élégante – des critères esthétiques qui manquaient cruellement aux humains. À sa grande satisfaction, l'adolescent ne bronchait pas, suivant seulement du regard l'approche de la main meurtrière. Il allait peut-être lui manquer, comme tous les autres avant lui…

Soudain, une voix derrière elle…

« Alors Yaga, surprise ? »

Non… non… ça ne pouvait pas être… c'était impossible…

D'un geste vif, Jaronima pivota sur elle-même. Face à elle… une de ses nombreuses victimes. Ce n'était pas le visage d'une morte qui la contemplait, mais presque : cette sorcière était venue la voir deux jours auparavant, avec la même requête que Nikita, et devrait actuellement être privée de sa mémoire, dans un des innombrables scénarii que la Demi-Créature concoctait pour ses visiteurs.

À présent, ses longs cheveux bruns au vent, elle la dévisageait avec haine en pointant sa baguette sur sa tête.

Elle n'avait pourtant pas pu se libérer, à sa dernière vérification elle avait complètement perdu ses repères, convaincue d'appartenir corps et âme à un monde imaginaire… En plissant les yeux, Jaronima passa en revue tous les recoins de son inconscient et constata avec horreur….

… qu'ils étaient tous en train de se vider de leurs occupants !

La sorcière fut rejointe par une vingtaine d'autres, de tous les âges malgré une nette prédominance de jeunes. Tous avaient été prévenus par…

… LUI !

Furieuse, Jaronima balança rageusement son poing sur Nikita, dont l'image se brisa en mille morceaux. Le vrai Nikita se tenait juste derrière son illusion, resplendissant de satisfaction.

« Ha ! s'exclama-t-il théâtralement. Vous faites erreur, Jaronima Iagovna : je savais pertinemment que j'étais dans votre esprit, dans une zone consciente en l'occurrence. J'en ai profité pour aller discuter avec… mes nouveaux amis ! »

Et il désigna les sorciers rassemblés derrière la Demi-Créature, tous brandissant leurs baguettes sur elle.

Ce ne pouvait pas être une énième illusion : Nikita n'avait jamais pu rencontrer les visiteurs venus après lui, et il y en avait beaucoup dans le lot ! Il avait sans doute profité de sa distraction pour s'immiscer d'une quelconque manière dans son inconscient, parler aux autres humains pendant que ses illusions continuaient à tourner, puis…

Il y avait tout de même quelque chose qui clochait avec cette idée, songea-t-elle. Ce qu'il avait produit au début, ce n'étaient pas des illusions, c'étaient de véritables attaques mentales. Comment aurait-il pu gérer à la fois… ?

Oh. Elle venait de comprendre.

Ses yeux luisant d'une admiration mal contenue, elle s'approcha des sorciers qui lui faisaient face : ils se reculèrent un peu à son approche, quelques-uns l'insultèrent pour l'éloigner, mais elle n'en tint pas compte. Elle se dirigea vers la première à être apparue, la jeune fille aux longs cheveux bruns.

Nikita avait sans doute dû comprendre qu'elle avait tout saisi, car la sorcière ne bougea pas.

D'un geste presque délicat, Jaronima tenta de lui caresser la joue. L'illusion se morcela, ainsi que les autres sorciers présents. Pendant quelques secondes, elle regarda les résidus d'éclats magiques voltiger dans l'atmosphère avant de fermer les yeux en prenant une profonde inspiration. Un grand sourire naquit sur son visage.

« Malin, dit-elle simplement. Très risqué, mais malin.

« J'ai toujours été partisan de la théorie selon laquelle l'imagination – qu'elle soit humaine ou pas – ne peut produire quoi que ce soit à partir de rien, répliqua Nikita, qui n'avait pas bougé derrière elle. Et qu'un esprit aussi ancien que le vôtre – pardonnez mon impolitesse – doit bien finir par perdre la notion exacte du temps. Votre corps hybride n'est pas prévu pour l'immortalité, votre mémoire en paye les conséquences…

« Tout comme ton corps de Sang-Mêlé n'est pas prévu pour la magie, petit morveux, ricana méchamment Jaronima. Comme je l'ai dit à tes tantes à notre première rencontre : tu te consumes de l'intérieur.

« Merci, je n'avais pas oublié. »

Elle se retourna enfin vers lui, curieuse de voir son expression. Il était parfaitement neutre – en surface. L'intérieur devait n'être que flammes et cendres.

« Les visages, répondit-elle à une interrogation muette. Ça m'a bien mis la puce à l'oreille : le visage de cette sorcière… elle est effectivement venue deux jours après ta visite, mais c'était il y a huit ans, lors de ta première visite – plus de la moitié de ton existence, moins d'un battement de mes paupières.

« Votre inconscient recycle en boucle des visages qu'il a absorbés au préalable, sourit Nikita. Plusieurs personnes étaient identiques dans mon… « rêve », ou devrais-je dire cauchemar. La chose me paraissait alors naturelle, mais je me suis remémoré cet étrange détail lorsque nous parlions…

« C'est le genre de choses que peu de personnes remarquent, le félicita Jaronima. Les gens se souviennent rarement de leurs rêves…

« Pas moi. Je me souviens de tous, aussi nettement que si ça avait été la réalité – ou ce que je pense être la réalité. »

La Demi-Créature haussa les épaules.

« Cela fait sans doute partie de toi, au même titre que ta maladie. »

Elle leva les yeux vers le ciel.

« Viens, on en parlera dehors. Ton organisme risque de lâcher bientôt… »