NA J'espère que vous avez lu l'avant-propos, il est important pour comprendre cette histoire, perle parmi les perles (et aussi pour connaître les origines du HGSS)
j'ai des problèmes de mises en forme avec ce site. Au lieu d'avoir des crochets, j'ai donc utilisé ce signe ridicule / (mais à défaut de merles, on se contente de grives comme on dit) Si quelqu'un a une meilleure idée !
L'air furieux, en retard pour le petit déjeuner, Ron entra dans le hall. Cela faisait tout juste une semaine que Snape avait été mis à la porte. Il tenait fermement une lettre assez épaisse et un petit paquet. Hermione courait derrière lui tout en trébuchant contre les chaises.
« Il n'a même pas eu le cran de t'écrire dans le hall, n'est-ce pas ? Hurla Ron, quelle ordure ! Son hibou est entré furtivement dans ton dortoir.
-- Toi aussi tu t' y es introduit ! cria Hermione. Tellement noble de ta part ! »
Ron s'arrêta net à l'autre bout de la table devant laquelle elle se trouvait. Il glissa le paquet dans ses robes puis déchira l'enveloppe. Plusieurs feuillets pliés de papier Moldu s'en échappèrent.
Harry, qui s'était déjà assis, agrippa ferment la nappe : « Rends-la lui Ron, c'est une lettre personnelle !
- Ca ne l'est plus maintenant. Sa vie privée a des conséquences publiques. Elle ne s'en tirera pas comme ça !
- Tu pourrais me parler directement, Ron !
- Parfait ! Tu veux savoir ce qu'elle contient ta lettre ? Tu peux le savoir ! A haute voix ! Ou alors, je la brûle avec ton propre charme incendiaire, Fumos ! »
Des flammes bleues apparurent à l'extrémité de sa baguette. Il se tenait droit comme un piquet, la lettre dans une main, les flammes dans l'autre.
Dumbledore n'était pas présent pour le petit-déjeuner, il avait manqué plusieurs repas ces derniers jours. C'était McGonagall qui avait procédé à l'annonce publique avec autant de tact que de sévérité possible, le tout dans une juste proportion. Elle se dirigea rapidement vers la table des Gryffondors mais Hermione réagit plus promptement « Parfait. Lis-là à voix haute pour que tout le monde entende. Finissons-en une bonne fois pour toute ! Traîne-moi dans la boue, fous-toi de mes secrets et chacun pourra ensuite vaquer à ses occupations ! Je vais même amplifier ta voix à ta place ! » Elle lança un sort sur la gorge de Ron. Ce dernier éteignit donc le feu.
McGonagall recula. N'interviens pas, laisse-les régler ça lui murmurait sa conscience. Pourtant une autre petite voix, moins vertueuse, se résumait en un simple C'est quelque chose que je dois entendre absolument !
« C'est une lettre extrêmement longue, Ron, observa Hermione, je n'imposerai qu'une seule condition : tu dois la lire en entier même si cela veut dire que tu manqueras le début du match de Quidditch ! Tu ne sauteras pas les passages difficiles comme tu le fais habituellement, tu ne censureras pas les parties croustillantes que tout le monde veut entendre. C'est tout ou rien Ron !
- Allons-y alors ! »
Ron commença sa lecture avec une imitation de la voix de Snape à mi-chemin entre un ton railleur et un autre nasillard. Il voulait extraire tout le mélodrame possible de ce premier paragraphe.
« CHERE Hermione,
Pourras-tu JAMAIS pardonner ma BETise ? Tout est si clair pour moi maintenant alors que je t'écris de ce café tranquille, à Londres, à des années lumières de Poudlard ; voilà ce que j'aurais dû faire : réaliser que nous ne pouvions nier notre AMOUR ni le refouler on ne sait où ; réaliser qu'il n'était pas question de t'avoir en même temps que mon travail ; n'aies aucun doute sur ce que j'aurais choisi. J'aurais démissionné. /« Tiens donc !» commenta Ron/ Démissionné à l'instant même où tu m'as dit que tu m'aimais, j'aurai ainsi pu quitter cette école que j'ai si longtemps servi sans entacher ma réputation et par-dessus tout, j'aurais pu t'épargner les indignités et humiliations auxquelles tu dois faire face »
Il était difficile de maintenir cette fausse intonation. L'écriture demandait une élocution sobre. Ron buta sur « humi-liations »
« Oh, mon cher, des mots de plus de deux syllabes et des phrases complexes. Es-tu certain de pouvoir t'en sortir, Ron ? » Hermione lui adressa un sourire glacial.
« Lis normalement, dit calmement Harry, laisse-nous juger par nous-même. On veut entendre ce qu'il a à dire, pas ton interprétation. »
Ron croisa Harry du regard avec une certaine difficulté. Il respira profondément et continua sa lecture d'un ton neutre. Pourtant le Hall tout entier était hypnotisé, parce que, pour la première fois de leur vie, les gens voyaient (ou plutôt entendaient), l'histoire secrète de Severus Snape, une histoire dévoilée par son rival et exposée à la lumière du jour.
« Hermione, je ne peux te donner des leçons sur la manière de vivre ta vie, en revanche, je peux te dire comment survivre. Tu es très forte, plus forte que tu ne le réalises, bien que, si tu dois terminer les deux prochains mois en un seul morceau, tu vas devoir l'être. Sois impitoyable envers toi-même et concentre toi bien sur tes études. Cela t'aidera à ignorer les commentaires grossiers de ceux qui ne sont pas tes vrais amis ni, en toute honnêteté, de ceux qui sont destinés à occuper une place suffisamment importante dans la vie pour influencer la tienne.
/« Snob » commenta quelqu'un à la table des Poufsouffle. Hermione grimaça./
« Cela te rendra aussi de grands services sur le chemin qui te permettra de rendre toi-même ta propre justice intellectuellement. Je ne suis pas ici qu'un professeur enquiquinant. J'avoue un intérêt personnel. Sache que je ne serais jamais tombé amoureux à cause d'une simple beauté ou même d'une gentillesse. J'aime te voir exceller. Et tu serais la première à te plaindre si j'étais menacé plutôt qu'ébloui par ta brillance.
/Harry remarque McGonagall échanger un sourire avec le professeur Vector/
« Si cela ne te convainc pas, laisse les détails pratiques parler d'eux-mêmes. Dans ta dernière lettre, tu écris que tu m'as propulsé dans la pauvreté. J'ai détesté devoir penser que tu te sentes responsable. Fort heureusement, il n'y a plus de raisons d'être angoissée. J'ai un travail, Hermione, un très bon travail.
« Je n'ai pas toujours vécu comme j'aurais dû. Mais je m'en suis toujours sorti en m'en tenant à l'intelligence, à la discipline et à la ruse : « C'est un bâtard mais c'est un bâtard intelligent, en un mot, un bâtard utile » comme l'a toujours dit Sirius Black.
/Harry, mal-à-l'aise, fixait son toast à moitié entamé. Il adorait son parrain Sirius./
« Voilà, plusieurs des grandes entreprises de l'industrie chimique et biochimique qui fournissent le marché des potions m'ont relancé par intermittence pendant des années, me voulant dans leurs équipes de Recherche et de Développement. J'y ai quelques amis, enfin, plutôt des connaissances. (J'ai du les laisser tomber parce qu'ils n'arrêtaient pas d'essayer de me détourner de Poudlard que j'ai toujours regardé comme mon sanctuaire.) Quoi qu'il en soit, j'ai reçu un hibou de l'un d'entre eux qui dit (Je cite)
« Sev, mon bâtard,
(Regarde, tout le monde m'appelle comme ça !)
Je t'ai eu !
J'ai lu ce qui est arrivé et nous sommes en train de sabrer le champagne en ce moment même ! Nous étions préparés à ce que tu te drogues ou que tu détournes les fonds de l'école pendant des années. Et bien, fiston, tu as été au-delà de nos rêves les plus fous ! Nous ne voulons pas de ta morale, nous ne voulons que tes petites cellules grises ! -- Si tu ne les as déjà pas éjaculées HAHAHAHA (Ils sont vraiment limités, trop masculins à ne parler que de Quidditch ou d'argent : une autre raison pour laquelle je les ai laissés tomber. En plus je déteste être appelé Sev !) Début lundi prochain – 40 gallions par semaine plus une prime sur ce que tu vas nous rapporter !
/On entendait des cascades de gloussement à la table des Serpentards. Si les copains de Sev l'encourageaient, pourquoi pas eux /
