Chapitre 6 : Derniers moments ensembles :
Les premières lueurs du jour et la reprise de ses tâches quotidiennes n'apportèrent que peu de réconfort à Izuku. Son cœur était encore profondément blessé. La blessure était d'autant plus douloureuse lorsqu'il réalisait que bientôt, il ne ferait plus rien pour sa meute et qu'il ne reverrait plus Shôto. C'est cette pensée qui lui faisait le plus mal. Pourtant, l'Oméga ne pouvait s'empêcher d'aller le voir lorsqu'il le pouvait et Shôto semblait tout aussi incapable de l'éviter puisqu'ils se retrouvaient toujours l'un avec l'autre à la moindre opportunité.
Izuku était perdu dans ses pensées. Déjà deux mois s'étaient écoulés et ce soir était son dernier soir au sein de la meute. Les festivités du repas de midi avaient été joyeuse, sauf peut-être pour lui :
-Je pense que ton linge est propre.
L'Oméga aux cheveux verts fut tiré de ses pensées par la voix de Shôto. Le jeune homme avait été si loin dans son propre esprit qu'il n'avait pas cessé de savonner la tunique qu'il avait entre les mains :
-Je… Oui, finit-il par dire en plongeant la tunique dans l'eau pour la rincer.
Il l'essora avant d'aller l'étendre avec le reste de sa lessive. Puis il se tourna vers l'Alpha :
-Tout va bien ?
-Aussi bien que la situation le permet.
Le sourire triste qui orna les lèvres de Shôto pinça le cœur d'Izuku. Ce dernier caressa sa joue. Il voulait profiter de pouvoir le toucher encore un peu avant de partir demain :
-Je voulais te demander si tu étais libre ce soir ?
-Oui, pourquoi ?
-Je voudrais te faire une surprise. Puis-je passer te chercher ce soir aux dernières lueurs du jour ?
-Oui, bien-sûr.
L'Alpha sourit avant d'embrasser son front :
-A ce soir alors.
-A ce soir.
Izuku ne put s'empêcher de sourire comme un idiot tout le reste de la journée :
-Qu'est-ce que tu fais ?, lui demanda sa mère alors qu'il bataillait avec ses cheveux.
-J'essaye de me rendre présentable. Shôto va bientôt arriver.
Le sourire d'Inko sa fana rapidement. Elle savait que la séparation allait être difficile et elle avait maintes fois conseillé à son fils de s'éloigner de l'Alpha pour ne pas avoir trop mal. Mais il n'avait pas écouté :
-Ne faîtes pas de bêtise, d'accord ?
-Ne t'inquiète pas.
Peu de temps après, alors que le soleil était proche de la ligne de l'horizon, quelqu'un toqua à la porte. Inko tendit un petit ballotin de friandises à son fils :
-Ne rentrez pas trop tard.
-Promis.
Izuku embrassa sa mère avant de se précipiter vers la porte. Sans surprise, c'était Shôto :
-Tu es prêt ?
-Oui.
Le duo quitta le village pour se rendre à leur endroit habituel. L'Alpha avait tout prévu. Il avait étendu une couverture sur un carré d'herbe et un panier les y attendait :
-J'ai pensé que pour notre… Dernière soirée ensemble, c'était une bonne idée de reproduire notre tout premier rendez-vous…
Le cœur d'Izuku se serra. Shôto était parfait. Au lieu de le laisser seul à se morfondre pour sa dernière soirée au sein de sa meute, Shôto était venu le chercher pour être ensemble une dernière fois. L'Oméga laissa ses larmes rouler sur ses joues alors qu'il se tournait vers son voisin :
-Ne pleure pas. Je suis désolé. Je voulais te faire plaisir.
L'Alpha posa ses mains sur les joues d'Izuku pour essuyer ses larmes :
-Je suis désolé.
Entre deux sanglots, l'Oméga secoua la tête avant de réussir à articuler :
-Je t'aime.
Shôto se figea quelques instants avant d'attirer Izuku dans ses bras pour une tendre étreinte :
-Je t'aime aussi.
Ils s'accrochaient l'un et l'autre comme si leur vie en dépendait. Et d'une certaine façon, leur vie passée n'existerait plus lorsqu'ils se sépareraient. L'Oméga fit un pas en arrière pour se détacher suffisamment de Shôto pour l'embrasser. L'Alpha mit quelques secondes à répondre mais lorsqu'il le fit, se fût avec autant d'amour et de désespoir que son partenaire. La douleur de leur cœur les poussait à se coller l'un à l'autre et à se toucher autant que possible. Les mains d'Izuku glissèrent sous la tunique de Shôto avec le besoin viscéral de caresser sa peau. Les mains de l'Alpha glissèrent le long de son dos, le faisant frissonner, jusqu'à pouvoir pleinement empoigner ses mains. Izuku gémit de plaisir puis de mécontentement lorsque Shôto s'éloigna :
-Nous ne devrions pas…
-Dis-moi que tu ne veux pas de moi et on arrête.
L'Alpha était incapable de le dire et ils le savaient parfaitement tous les deux :
-Je… Je ne peux pas te dire ça… J'ai envie, besoin, de te toucher. Je ne veux pas que tu partes.
Izuku l'embrassa de nouveau pour le faire taire :
-Ne pensons pas à demain. Ne pensons qu'à nous ce soir… Une dernière fois…
Ces mots leur faisaient mal, mais ils reflétaient la dure réalité qui serait la leur demain. L'Oméga prit les mains de Shôto pour les placer sur ses hanches :
-Ce soir, je suis tout à toi.
Pour appuyer ses propos, Izuku enroula ses bras autour du cou de celui qui resterait l'amour de sa vie même lorsqu'ils seraient séparés :
-Je t'aime.
-Je t'aime aussi.
Le baiser qu'ils échangèrent fut empli de tristesse mais aussi débordant d'amour. C'est ce dernier sentiment qui finit par prendre le dessus, accompagné d'un désir et d'une excitation croissante. Shôto glissa ses doigts sous la tunique de son Oméga pour toucher sa peau. Elle était douce, chaude et frissonnait à chaque caresse. Izuku laissa la langue de son futur amant investir sa bouche et en redécouvrir les moindres recoins. Leurs gémissements humides et leur proximité ne tardèrent pas à leur donner envie de plus. L'Alpha se recula légèrement pour pouvoir parler :
-Est-ce que… Tu veux t'allonger ?
S'il acceptait, il avait parfaitement conscience que les choses sérieuses commenceraient réellement. Mais déjà, les premières gouttes de slick commençaient à humidifier son entrée. Alors, Izuku recula vers la couverture et tira sur la tunique de Shôto pour l'entraîner avec lui. L'Oméga savoura le poids de son Alpha sur lui et ne réfléchit pas avant d'écarter ses cuisses pour que Shôto s'installe plus confortablement sur lui :
-Je ne t'écrase pas ?
-Non.
Au contraire, son corps en voulait beaucoup plus. Il brûlait déjà de désir. Izuku appuya sur la nuque de Shôto pour entamer un baiser qui se voulait passionner. Pendant cet échange, l'Alpha remonta la tunique de son amant aussi haut que possible avant de faire voyager sa bouche le long de sa joue puis de sa gorge. Izuku cambra son dos en gémissant, cette langue suivant sa jugulaire lui provoquait des sensations nouvelles et plaisantes. Il pouvait sentir ses sous-vêtements s'humidifier. La bouche de Shôto continua sa descente jusqu'à atteindre une des pointes de chair sur le torse de l'Oméga et ses lèvres l'encerclèrent avant de l'aspirer tendrement. Un couinement appréciateur échappa des lèvres de l'Oméga et ses ongles griffèrent légèrement les omoplates de son partenaire :
-Ça va ?
Les mots chuchotés à quelques centimètres de sa peau le firent frissonner avant qu'il ne hoche la tête pour signaler que oui, il allait bien. Il avait même envie de plus :
-S'il te plait, couina-t-il.
-Que veux-tu ?
-Touches-moi plus… S'il te plaît.
Shôto ne perdit pas une seconde pour revenir capturer les lèvres de son amant. Cette fois-ci, le baiser fut beaucoup plus intense, beaucoup plus langoureux. Leurs langues glissaient l'une contre l'autre et Izuku pu sentir le goût de sa propre peau. L'Oméga attrapa le bas de la tunique de son partenaire et la fit remonter jusqu'à ce qu'ils ne soient obligés de se séparer pour la retirer. Les cheveux bicolores de Shôto en ressortir complétement ébouriffés et Izuku plongea immédiatement ses doigts dans ce fantastique mélange. Cette particularité, il l'adorait. Ses doigts glissèrent jusque sur son visage pour effleurer la cicatrice autour de l'œil gauche de Shôto :
-Tu ne l'as jamais trouvé laide…
-Parce qu'elle fait partie de toi. Et que j'aime tout de toi.
Izuku savait que son Alpha avait besoin d'entendre ces mots. Lui qui doutait tant de lui… La main gauche de l'Oméga glissa le long du torse de Shôto et caressa ses abdominaux. Il avait un corps parfait et taillé pour soutenir sa meute et son partenaire. Enfin… Sa partenaire, maintenant. Izuku ravala la boule de tristesse qui avait tenté de se former dans sa gorge et préféra se focaliser sur l'exploration du corps de son Alpha :
-Ne laisse pas ton esprit aller ailleurs que sur nous ce soir.
Shôto se pencha pour l'embrasser à nouveau avec tendresse avant d'achever de retirer la tunique de son Oméga. Les deux jeunes hommes se contemplèrent un moment avant que le désir ne se rappelle à eux et ne les pousse à se toucher de nouveau. Leurs corps se collèrent, leurs bouches s'unirent et leurs mains explorèrent la moindre parcelle de peau de l'autre. Izuku gigotait de plus en plus, gêné par l'humidité de ses sous-vêtements, par la douleur de son érection toujours confinée dans son pantalon et par la chaleur du désir qu'il ressentait :
-S'il te plaît, finit-il par couiner alors que Shôto dévorait le creux de son ventre.
Les doigts de l'Alpha dénouèrent habillement les liens du pantalon de son amant. Shôto tira lentement sur le vêtement pour dénuder son amant. Ce dernier soupira de soulagement. Bien que l'humidité entre ses cuisses étaient toujours présente, la douleur de la compression de son érection, elle, avait disparu :
-Tout va bien ?
Izuku hocha vivement la tête avant que ses doigts ne se perdent sur le renflement déformant le pantalon de Shôto. Ce dernier laissa échapper un soupir de plaisir. L'Oméga observa les réactions de son amant qu'il tirait de chaque caresse sur sa virilité :
-Touches-moi plus, finit-il par souffler.
Izuku obéit sans perdre une seconde. Il dénoua le pantalon de son Alpha pour pouvoir glisser sa main droite à l'intérieur et approfondir ses caresses. La hampe de chair dans sa main était chaude et lourde. Quelles sensations allaient le parcourir lorsqu'elle serait en lui ? Le couple gémit ensemble, le plaisir les submergeant progressivement. L'Oméga accéléra ses mouvements jusqu'à ce que Shôto l'agrippe son poignet pour l'arrêter :
-Je… Je ne tiendrais pas si tu continues.
L'Alpha inspira profondément pour se calmer avant de se pencher pour donner un baiser langoureux et fiévreux à Izuku. Ce dernier s'abandonna complètement à cet échange et gémit en sentant une main glissée entre ses cuisses et effleurer la source de sa slick. Il souleva son bassin pour prolonger le contact et soupira de plaisir alors qu'un premier doigt le pénétrait sans difficulté. Dès les premiers mouvements de va-et-vient, lents et curieux, un son humide parvient aux oreilles de l'Oméga, tout comme ses propres gémissements :
-Tu es tellement…
Le doigt de Shôto s'enfonça un peu plus loin, écartant lentement les chairs de son amant. Une étrange pression commença à se former au creux du ventre d'Izuku. Chaque baiser sur ses lèvres ou sur sa nuque, chaque caresse, chaque morsure, chaque mouvement de doigt faisaient croître la pression et l'inondaient d'une nouvelle vague de plaisir. Shôto introduit un deuxième doigt et les poussa aussi loin que possible à l'intérieur de son Oméga. Il effectua des mouvements de ciseaux en plus des va-et-vient avant que, subitement, il ne bute contre quelque chose de légèrement plus dur. Izuku ouvrit la bouche en un cri silencieux alors que tout son corps se contractait. Que venait-il de se passer ? La pression dans son ventre était toujours là, mais si proche d'exploser :
-Je…
-Shht. Détends-toi. Tout va bien. Lâche prise, je suis là.
Shôto se focalisa sur ce point et le taquina sans relâche. Le corps d'Izuku, animé d'une volonté propre, se contractait et se mouvait pour ressentir plus de plaisir. Ses gémissements et cris de plaisir poussaient l'Alpha à lui donner plus. Toujours plus. Tout pour satisfaire son Oméga :
-J'ai besoin que tu viennes Shôto. S'il te plaît !
-Pas encore. Bientôt.
A peine eut-il fini sa phrase que le corps d'Izuku succomba au plaisir. Il se contracta totalement alors que la pression de son ventre explosait. Il agrippa la couverture de toutes ses forces alors que l'orgasme le terrassait, couvrant son ventre de semence. Shôto l'accompagna et lui procura encore plus de plaisir en maintenant le rythme de ses mouvements.
L'excès de sensations finit par pousser Izuku à agripper le poignet de Shôto pour l'obliger à cesser de bouger :
-Tout va bien ?
L'Oméga eut besoin de reprendre son souffle et de se calmer un peu avant de pouvoir répondre. Il était monté si haut… Les mots lui manquaient, alors il se contenta de hocher la tête. Il posa une main à l'arrière de la tête de son amant et l'attira à lui pour l'embrasser. Ils posèrent leur front l'un contre l'autre :
-Je voulais venir en même temps que toi…
Shôto déposa un baiser sur son front :
-Je me suis renseigné. Il est plus agréable pour le pénétrer de jouir avant la pénétration. Alors, si tu me l'autorises, je vais te prendre maintenant.
-S'il te plaît.
Ils échangèrent un nouveau baiser avant que l'Alpha ne se redresse sur les genoux pour se replacer entre les cuisses d'Izuku. Il laissa ses mains glisser le long du corps de son amant avant de s'arrêter sur ses hanches et de prendre un instant pour contempler ce qu'il avait devant lui. L'Oméga ne se doutait pas de l'image qu'il renvoyait en cet instant. Ses pupilles étaient dilatées de plaisir, ses joues étaient rouges, son souffle court, son corps était recouvert d'une fine pellicule de sueur et la preuve de son plaisir brillait encore sur son ventre. Il était magnifique et Shôto voulait garder cette image gravée dans sa mémoire. L'Alpha enroula ses doigts autour de son érection et siffla de douleur. Il s'était tant concentré sur Izuku, sur son plaisir et son bien-être qu'il en avait oublié son propre corps, son propre désir. Il était maintenant aussi dur que la pierre et n'attendait que de s'enfouir dans la chaleur étroite et agréable de son amant. S'en était douloureux :
-Tu as mal ?, demanda Izuku.
-Ne t'inquiète pas.
Shôto inspira profondément avant de presser son gland contre l'entrée lubrifiée et étroite de son Oméga. Ce dernier eut un mouvement de recul alors que le sexe gonflé de désir le pénétrait lentement, écartant ses chairs les plus intimes et lui faisant mal. Même si son Alpha avait utilisé ses doigts pour le préparer, ils n'étaient rien en comparaison de sa verge. Elle était aussi plus chaude, plus lourde.
Izuku libéra sa respiration, qu'il n'avait pas eu conscience de retenir lorsque Shôto s'immobilisa. L'Oméga le sentait au plus profond de lui et la douleur brûlait son bassin. Son partenaire se pencha pour embrasser ses larmes :
-Je suis désolé. Je te fais mal.
-Ça va aller… Ça va passer.
Ils s'embrassèrent à de multiples reprises pendant que tous deux s'adaptaient à l'autre. Shôto avait du mal à gérer la chaude pression autour de son érection sensible d'avoir tant attendu. Mais il tenait bon. Il ne devait pas bouger, même s'il en avait envie. Il était hors de question de faire plus de mal à Izuku. Il resterai parfaitement immobile jusqu'à ce qu'il lui donne l'autorisation de bouger. Il n'eut pas besoin d'attendre très longtemps. L'Oméga ondula timidement des hanches, testant la douleur dans le mouvement. Il couina à moitié de douleur, à moitié de plaisir :
-Bouge, souffle-t-il.
-As-tu sûr ?
-Oui.
Alors, lentement, Shôto se retira jusqu'à ce presque entièrement ressortir de l'étroitesse d'Izuku. Ce dernier se mordit la lèvre. La douleur était toujours présente, mais elle laissait progressivement sa place au plaisir. Le corps de l'Oméga produisait en abondance de la slick pour faciliter au maximum leurs mouvements. Ceux-ci s'accélérairent de plus en plus, emplissant l'air des sons et de l'odeur caractéristiques du sexe. Leurs bassins se mouvant l'un contre l'autre, guidés par le plaisir et l'anticipation d'un nouvel orgasme. Les ongles d'Izuku lacéraient la couverture sous lui alors que celles de Shôto entaillaient la peau des hanches de son partenaire. C'était trop bon, trop intense, trop chaud… Incroyable. L'orgasme explosa lorsque Shôto buta contre la boule de plaisir au plus profond de son Oméga. Ce dernier se contracta de nouveau entièrement, cambrant le dos et s'abandonnant au ras de marée de plaisir qu'il ressentait. Et cette série de réactions poussèrent l'Alpha à la libération, le faisant éjaculer à l'intérieur du canal de chair d'Izuku. Aucun des deux ne s'en soucia, trop occupé à redescendre des sommets qu'ils venaient d'atteindre.
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