Note de l'auteur : Kikou ! Et voilà le chap 3! J'espère que vous l'aimerez autant que les deux autres :p
D'ailleurs, je tiens à remercier Zaza, Sara/GrissomCRAZY, Ann-Karana, Sady, Rosalie, CatherineW, Petitange65, Nadège et ANgelbaby pour leurs messages! Mirci à vous !
Spoiler : Saison 5, y compris la fin. L'histoire débute après la fin de la saison. C'est sensé être une GSR aussi
Disclamer : Malheureusement, je ne possède rien de ce qu'il y a dans CSI, ni les persos, ni les décors, ni les histoires des épisodes... Il n'y a que cette histoire qui sort direct de ma cervelle ;)
Chapitre 3
Sara arriva près du bureau de Grissom, et elle sentit son estomac se tordre nerveusement. Elle jeta un rapide coup d'œil derrière elle pour s'assurer que son ami était bien présent. Ce dernier lui fit un petit sourire et secoua la tête, l'air de dire : « Où crois que tu que je sois ? ». Faisant face à la porte du bureau de son superviseur –et plus si affinité…- elle respira un bon coup, puis frappa. Ce n'était pas la première fois qu'elle était nerveuse à l'approche d'une discussion avec Grissom, mais cette fois, ce n'était pas parce qu'elle se préparait à lui avouer qu'elle était venue à Vegas parce qu'il était plus qu'un patron pour elle, ou se genre de dialogue… Elle était nerveuse parce qu'elle devait le mettre au courant du faite que l'assassin de Jessica Lown était en fait un serial killer qui tuait à cause d'elle. Hihihi. Quel bel entretien en perspective.
« Oui ? » répondit-il.
Elle ouvrit la porte et lui fit un sourire un peu trop enthousiaste.
« Salut Grissom ! Hum…Vous avez une minute ? »
Arf, le début de cette discussion ressemblait beaucoup trop à celle qu'ils avaient eut plusieurs mois auparavant. Mais comme à son habitude, il ne sembla pas plus troublé que ça par cette impression de déjà vu (qu'elle était sans doute la seule à ressentir...) et il lui adressa un sourire :
« Bien sur. »
Sara lui fit à nouveau un faux sourire qui devait plus ressembler à une grimace qu'à autre chose et pénétra dans la pièce ; James en fit autant. Etrangement, le petit sourire qui se trouvait sur les lèvres de Grissom s'estompa immédiatement et sa mine se renfrogna légèrement. Sara s'efforça à ne pas tirer de conclusion hâtive à ce comportement, parce que, premièrement, elle avait appris à ne pas trop vite espérer quand il s'agissait de Grissom, et deuxièmement, ce n'était vraiment pas le moment de remettre sur le tapis leur non-relation.
« Bonjour, Mr Grissom » dit James d'un ton aimable.
« MacDouglas. » Grissom inclina légèrement la tête en guise de bonjour.
James a raison…Grissom le déteste.
« Quel est le problème ? » demanda l'entomologiste d'un ton un peu froid.
Il ne manquait plus que ça… pensa Sara. Ce n'était pas vraiment les conditions idéales pour lui annoncer…ce qu'elle devait lui annoncer. Mais elle ne devait pas se laisser déstabiliser par le comportement de Grissom. Après tout, ce n'était pas comme si c'était la première fois qu'il utilisait un ton froid pour s'adresser à elle.
Elle prit donc un siège en face de lui, tandis que James attendait à l'encadrement de la porte. Elle ne savait pas par où commencer. Grissom, remarquant son malaise, lui lança tout de même un regard encourageant.
« Hum… Voilà, ce que j'ai à vous dire, c'est que… » commença t-elle, un peu hésitante. « Vous vous souvenez de la raison pour laquelle je vous ai appelé ce matin ? »
Il hocha la tête :
« Oui, tu voulais savoir la date de naissance de Jessica Lown. Qui est d'ailleurs la même que la tienne » ajouta t-il.
Sara confirma d'un signe de tête et se mordit nerveusement la lèvre inférieure. Allez, ce n'est pas comme si s'était réellement de ta faute…
« Et quand vous m'avez demandé si cela signifiait quelque chose, je vous ai dit que je craignais que oui. »
Il hocha une nouvelle fois la tête, et ses sourcils se froncèrent, ne voyant apparemment pas où elle voulait en venir. Sara se gifla mentalement. Il était peut-être temps qu'elle fasse autre chose que de lui ressortir leur conversation téléphonique, dont il était déjà au courant évidemment, et d'aborder le sujet délicat :
« Ce que j'essais de vous dire, d'une manière horriblement maladroite, c'est que la situation est vraiment inquiétante. »
James s'était approché d'eux. Il avait apparemment jugé qu'il était temps pour lui de venir en aide à son amie.
« En bref » dit-il d'un ton calme et sérieux « Sara et moi sommes la cible d'un serial killer. »
Il tendit à Grissom le dossier qu'il avait eut en main jusqu'à maintenant.
Grissom gardait la tête froide. Il avait écouté l'explication maladroite de Sara, entendu la révélation de MacDouglas et avait pris le dossier que ce dernier lui tendait. Il avait simplement feuilleté rapidement son contenu, avait aperçu les photos des crimes et l'avait refermé. Okay, cela allait certainement s'avérer inquiétant, mais pour l'instant, il devait rester professionnel avant d'essayer d'en apprendre plus. Il avait donc dit à Sara et MacDouglas de l'accompagner à la salle de réunion, où il devait faire le point sur les affaires en cours. Il gardait le contrôle de la situation.
Ses CSI étaient tous présent dans la salle, et après quelques bonsoirs, ils regardèrent tous MacDouglas d'un œil intrigué.
« Je vous présente l'agent MacDouglas. Il est là pour nous aider sur notre affaire. » dit-il en guise d'explication.
Ils durent sentir que ce n'était pas le moment de chercher à essayer d'en apprendre plus, car ils n'ajoutèrent rien, et firent rapidement un compte rendu de leurs affaires respectives. Il donna un nouveau cas à Nick et Catherine qui avait déjà résolu leur affaire, puis autorisa tout le monde à partir. Jusqu'à ce qu'il ne reste plus que lui, MacDouglas et Sara dans la pièce.
Il respira profondément.
« Allez-y » leur dit-il. « Expliquez moi tout. »
Les deux concernés échangèrent un rapide regard. MacDouglas tendit la main pour récupérer le dossier. Il posa ce dernier sur la table et l'ouvrit.
« Il y a un peu plus de six mois, en mars 2005, on m'a mis sur une affaire de meurtre. » commença t-il, tout en cherchant dans le dossier. « Ce n'était pas un cas facile. La victime, une jeune femme de trente trois ans, avait subit de multiples mutilations : yeux et langue arrachés, oreilles et extrémités des doigts coupés, sauf l'index de la main droite. Cause de la mort : deux coups de couteau dans l'abdomen. La victime était attachée au montant du lit, pourtant, il n'y avait aucun signe de violence sexuelle. »
Il fit glisser vers Grissom une photo qui représentait une jeune femme blonde attachée à son lit, mutilée. Il sentit son estomac se tordre. La scène ressemblait beaucoup à celle qu'il avait vu la veille. Il leva les yeux vers Sara. Cette dernière observait également la photo, le teint pâle.
« Durant l'autopsie, le légiste a remarqué une étrange gravure au niveau de l'arrière du genou gauche, une sorte de symbole. » reprit MacDouglas. « Je ne vous mentirais pas, cette gravure ne m'était pas inconnue, mais j'en reparlerais après. »
Grissom sentit son malaise s'accroître. Le signe trouvé sur Jessica Lown n'était pas non plus inconnu à Sara, étant donné qu'elle avait su lui expliquer clairement comment le reproduire. C'était pour cela qu'elle avait eu le besoin pressant de parler à son ami. Ce dernier lui tendit une autre photo, où l'on pouvait voir le symbole en question. C'était le même.
« Impossible de mettre la main sur le tueur. Bien sûr, nous avons fait appel aux CSI de Los Angeles, mais ils n'ont rien pu faire non plus. Un mois plus tard, avril 2005, c'est sur l'assassina d'un homme de trente quatre que j'ai du enquêter. Cet homme avait également subit des mutilations aux niveaux des yeux, oreilles, langue et doigts, mais là s'arrêtait la ressemblance. La victime avait été tuée dans sa cuisine. Cause de la mort : gorge tranchée, par un couteau. Certes, il y avait des ressemblances avec le meurtre du mois précédent, mais je n'ai pas pensé à un tueur en série immédiatement, étant donné que les deux victimes étaient de sexes différents, et que la cause de leur mort différait. »
Nouvelle photo : un homme brin, étendu sur le sol de sa cuisine, dans une mare de sang. Mutilé.
« J'ai compris que quelque chose n'allait pas quand nous avons retrouvé le symbole sur l'arrière du genou gauche. Mai : jeune femme brune de trente trois ans, attachée, poignardée, mutilée. Juin : Homme châtain de trente quatre ans, égorgé, mutilé dans sa cuisine. Juillet : de nouveau une femme, rousse cette fois ; même scénario que les femmes de mars et de mai. Et enfin août, il y a trois semaines : Homme brun, même âge que les deux hommes précédents, même assassina. »
Il avait ponctué chaque évocation de meurtre en posant la photo correspondante sur la table. Sara s'était assise au 'mois de juin', tremblante, et avait mis sa tête entre ses mains. Grissom aurait aimé pouvoir la rassurer, mais en vérité, il ne sentait pas très bien non plus. Il avala avec difficulté et leva les yeux vers MacDouglas. Ce dernier le regardait, on ne peut plus sérieux. Il y avait un nombre incroyable de questions qui résonnait dans l'esprit de Grissom, et il avait du mal à mettre ses idées en place.
« Mais… » commença t-il. « Si vous avez conclu que c'est un serial killer, comment cela se fait-il qu'on en ai pas entendu parler dans les médias ? »
MacDouglas secoua la tête :
« Bien entendu, les journaux ont parlé de chaque meurtre, mais ça n'a jamais fait les gros titres. La façon d'agir du tueur est beaucoup trop…'complexe ' pour les médias. Pour eux, un tueur en série tue toujours la même catégorie de personne, de la même façon. Pourtant, celui qui a fait ça en est bien un. Il alterne entre le meurtre d'une femme et le meurtre d'un homme, et pour chaque sexe, l'exécution est la même. »
« Pourquoi leur laisse t-il l'index de la main droite intact ? » demanda alors Sara d'une voix un peu tremblante, retirant enfin la tête de ses mains.
Ses yeux étaient humides, mais elle ne pleurait pas. Elle semblait à présent comme envahit par une sorte de colère et d'incompréhension. Grissom détestait la voir aussi pâle et tremblante.
MacDouglas baissa les yeux vers son amie.
« Nos experts ont réfléchis la dessus » lui répondit-il d'une voix plus douce, mais toujours aussi concernée. « La seule explication logique qui est apparue, c'est qu'il le fait pour nous laisser de quoi prendre les empreintes de la victime. »
Grissom fut surpris par cette réponse. Cela semblait au premier abord un peu tiré par les cheveux, mais à bien y réfléchir…
« C'est de la provocation. » dit-il alors, ce tournant vers l'agent du FBI. « Il fait ça pour qu'on puisse vérifier qu'aucune des empreintes relevées sur le lieu du crime ne lui appartiennent. S'il coupait toutes les extrémités des doigts, on pourrait croire que les empreintes inconnues sont les siennes. »
MacDouglas hocha la tête, apparemment un peu impressionné qu'il est compris cela aussi rapidement :
« Par contre, nous n'avons pas d'explication pour les autres mutilations…Cela doit avoir une raison précise pour lui, mais je ne vois pas laquelle… »
« Je vous accorde le fait que c'est un tueur un série » reprit Grissom. « Mais pourquoi dite vous qu'il vous en veux, à vous et à Sara ? »
Les deux amis se regardèrent de nouveaux. Il semblait évidant que la partie la plus compliquée allait maintenant être abordée.
« Il y a d'abord les dates de naissances » dit Sara, glissant enfin son regard vers celui de Grissom. « Toutes les femmes, y compris Jessica Lown, étaient nées le 16 septembre 1971. Comme moi. Et les hommes avaient la même date de naissance que James : le 4 février 1971. »
Okay, ça, c'est étrange…
« D'accord, c'est un peu gros pour être une coïncidence, mais vous n'êtes pas les seules personnes à être nés ces jours là. » répliqua doucement Grissom.
Comme réponse, MacDouglas fit glisser une photo vers lui. Le symbole.
« Je vous l'accorde. » répondit le jeune homme. « Mais combien de personne sont nées ces jours là et possèdent se symbole gravé à l'arrière de leur genou gauche ? »
Si cette réplique avait pour but de le laisser sans voix, et bien, c'était réussi. Après quelques secondes d'incrédulités, de bouche légèrement ouverte et de clignements de paupières, il tourna automatiquement sont regard vers Sara.
« Tu as ce signe sur l'arrière du genou gauche ? » demanda t-il.
Elle hocha la tête, l'air plus grave que jamais. Sentant que le scientifique qu'était Grissom avait besoin de preuve, elle se leva et remonta la jambe de son pantalon jusqu'au dessus du genou.
Grissom s'accroupit pour observer l'arrière du genou en question. Plissant les yeux, il finit par détecter le symbole, qui n'était plus qu'une simple cicatrice blanchâtre à présent, comme si elle avait été faite il y a de nombreuses années. Il ne pu s'empêcher de passer doucement son doigt sur la marque, et il sentit la jeune femme frissonner. Ce rendant alors compte de l'ambiguïté que pouvait avoir ce geste étant donné leurs rapports, il retira sa main et se redressa, sentant une légère chaleur au niveau de ses joues. Ce n'est vraiment pas le moment, Gil…
S'éclaircissant légèrement la gorge, il se tourna vers MacDouglas :
« Et, euh…Vous en avez un aussi ? »
Il hocha la tête, mais ne releva pas son pantalon.
Grissom sentait de nouvelles questions se former dans son esprit.
« Est-ce que je peux vous demander comment vous avez hérités de ce symbole, et comment vous pouvez être persuadé qu'il ne peut concerner que vous ? »
Sara se rassit et se frotta doucement les tempes, comme si elle avait un début de migraine :
« Quand nous étions enfant, nous avions un ami, Patrick Miller. Nous avons formé un trio inséparable pendant près de neuf ans. Jusqu'à nos treize ans. Nous avions inventé un symbole, un signe de ralliement à notre groupe, et c'est peu de temps avant notre 'séparation' que nous avons décidé de le graver sur nous. Pour qu'on se souvienne toujours les uns des autres… »
Elle secoua la tête et ferma brièvement les yeux, comme si elle se souvenait de quelque chose de particulièrement douloureux.
« Malheureusement » reprit-elle, « cette année n'a pas été très joyeuse, ni pour moi, ni pour Patrick. Je crois que tu as été le seul à avoir été épargné des horreurs familiales, Jamy… »
Elle avait dit cette dernière phrase avec un petit sourire, mais cela se voyait qu'elle ne trouvait pas ça particulièrement drôle.
« Voir mes deux meilleurs amis souffrir n'a pas été une partie de plaisir non plus… » répondit doucement le jeune homme. »
Au grand trouble de Grissom, il sentit une nouvelle pointe de jalousie lui transpercer le cœur. Il avait commencé à trouver MacDouglas sympathique –après tout, c'était apparemment quelqu'un d'intelligent et de sérieux- mais à cet instant, il ne pouvait s'empêcher d'envier la solide complicité qui les reliait, lui et Sara. Et pourtant, il avait lui aussi partagé une forte complicité avec elle à une époque. Et j'ai tout gâché en me retranchant…Il sentant parfaitement le puissant lien qui reliait Sara à cet autre homme, et cela avait le don de le rendre de fou, d'une manière qu'il ne pouvait même pas expliquer.
Mais il devait garder la tête froide. Penser à l'enquête.
« Vous pensez donc que ces crimes sont l'œuvre de Patrick Miller ? » demanda t-il finalement.
Ils hochèrent tous les deux la tête, l'air plus sombre que jamais.
« Mais…Pourquoi ? » ne pu t-il s'empêcher de demander.
« Nous nous étions jurer de toujours rester amis…de ne jamais se séparer… » répondit Sara d'une voix faible. « Quand il a été envoyé en famille d'accueil, cette année là, il n'a pas eut la même chance que moi. Il a été envoyé dans une autre ville, certainement même un autre état. Nous avons tenté de retrouver sa trace, mais nous n'étions que des gamins…nous n'avons rien pu faire de sérieux… Et puis, les autres problèmes autour ne rendaient pas les choses faciles. Le temps à passé et… »
Il sentait qu'elle voulait dire « j'ai oublié », mais qu'elle n'osait pas. Il ne pouvait pas la blâmer. Il avait compris que les 'problèmes' qu'elle avait évoqués à plusieurs reprises étaient ceux qu'elle avait eut avec sa famille. Quand sa mère avait poignardé son père. Son cœur se serra à nouveau douloureusement à la pensée qu'elle lui avait fait assez confiance pour lui révéler son secret le plus douloureux, et que lui, il avait d'une certaine manière détruit cette confiance en allant coucher avec Sofia. Tu n'es qu'un imbécile, Gil.
« J'ai vraiment eut du mal à me faire à l'idée que c'était sans aucun doute Patrick qui avait tué tous ces gens » repris alors MacDouglas, sortant Gil de ses pensées. « Mais quand je me suis forcé à me rappeler de nos souvenirs d'enfance à tous les trois, je me suis rendu compte que c'était possible… Patrick a vécu dans une ambiance malsaine. Sa mère était alcoolique, et il changeait de beau père tous les deux mois ; ce n'était jamais des anges. Patrick était un gamin très intelligent, mais vraiment intelligent. Jamais sa mère n'aurait songé à lui faire passé des tests pour évaluer son QI, où quelque chose dans ce genre là, mais je suis persuadé qu'il rentrait dans la catégorie des génies. »
Sara hocha la tête, le regard dans le vide, comme si elle se souvenait de quelque chose :
« Oui, je m'en souviens. Mais il pouvait aussi avoir des comportements…bizarres. Excessifs et violent parfois. Et il était très lunatique. Une minute, il pouvait être tout souriant, et celle d'après, il se mettait en colère. Des fois, il se mettait dans une rage folle quand il me voyait avec un bleue sur le visage… Je me souviens qu'il a souvent dit qu'il aimerait tuer mon père… »
Entendre Sara parler de son enfance, et surtout de la maltraitance qu'elle avait du supporter, cela rendait Grissom plus empathique que jamais à son égard. Il ne pouvait s'empêcher d'éprouver de la fierté devant le courage qu'avait toujours eu la jeune femme, surtout pour son travail, où les enquêtes l'amenaient sans doute souvent à se rappeler ses douleurs passées. Aujourd'hui plus que jamais.
« C'est lui qui a voulu qu'on grave le symbole sur nous… » dit finalement MacDouglas. « Il mettait un point d'or à ce que notre amitié résiste à toute épreuve. Il n'a jamais voulu d'autre ami, et n'aimait pas vraiment quand nous essayions de jouer avec d'autres enfants. Il était très possessif. Donc…Ce n'est pas du tout impossible que plusieurs années plus tard, il nous en veuille pour ne pas l'avoir retrouvé… »
Grissom pensa aux victimes qu'avait tué Patrick, et au fait qu'en réalité, il visait Sara en faisant cela. Intérieurement, il se jura qu'il ferait son possible pour qu'il n'arrive rien à la jeune femme.
« Ecoutez, j'ai eu une super idée cette nuit. »
Comme tous les jeudis depuis deux ans, Sara, James et Patrick s'étaient retrouvés dans leur cachette secrète. Enfin, ce n'était pas vraiment une cachette, étant donné qu'elle se trouvait en pleine air, mais c'était leur lieu de réunion. C'était l'un des plus hauts immeubles de la ville, et il était à moitié abandonné. Ils leur suffisaient de grimper les escaliers de secours jusqu'au toit –chose qui prenait au moins dix bonnes minutes, six dans les meilleurs des cas quand ils faisaient la course- et une fois là haut, ils étaient libres.
Ils s'étaient instaurés une règle d'or. S'ils ne pouvaient pas se voir tous ensemble dans la semaine pour X raison, ils devaient tous se débrouiller pour venir au moins une heure le jeudi après midi, de 16h à 17 h, ou plus longtemps, s'ils le pouvaient. Bien sûr, c'était risqué, mais ils avaient besoin de ce moment de détente, qu'importe ce que pourraient dire ou faire les parents ensuite, car pendant une heure, ils auraient été tous les trois. Ensemble.
En cet après midi de fin septembre 1983, un jeudi, ils s'étaient donc de nouveau retrouvé sur leur toit. Patrick affirmait avoir eut une idée.
« J'espère que ce n'est pas encore une de tes idées qui finissent toujours en problèmes ! » dit Sara en plaisantant.
Patrick secoua la tête, l'air très sérieux. Le sourire de Sara mourut sur ses lèvres. Quand Patrick prenait cette tête là, c'est qu'il pensait vraiment ce qu'il disait. Elle regarda James, et vit qu'il se demandait également ce que leur ami préparait.
Patrick les regarda tous les deux à tour de rôle, puis demanda :
« Nous sommes les meilleurs amis du monde, n'est-ce pas ? »
Sara hocha la tête :
« Bien sûr, Pat, tu le sais bien. »
« Amis pour la vie ! » renchéri James avec un sourire.
Patrick sourit finalement, puis fourra la main dans la poche intérieur de son blouson. Une seconde plus tard, il en ressorti un scalpel. Sara se figea à la vue de l'objet, et elle sentit James se tendre à ses côtés. Mais qu'est ce qu'il va faire avec ce truc ? pensa t-elle, un peu alarmée.
« Si nous voulons être sûr de ne jamais se quitter, il faut qu'on fasse quelque chose qui nous permettra toujours de se rappeler les uns des autres. Ainsi, on n'oubliera jamais de s'appeler, ou de venir se voir. Vous voyez ce que je veux dire ? »
Sara hocha doucement la tête. Elle savait que Patrick se vexerait en cas de refus, et vu l'objet qu'il tenait en main, elle ne souhaitait pas vraiment le mettre en colère. James approuva également.
« Bien ! » dit Patrick avec un sourire. « Nous allons graver notre signe sur nous, comme ça, on sera à jamais liés par lui ! »
Sara n'appréciait pas vraiment le terme de « graver ». Elle avait déjà assez de son père pour lui apposer ses marques sur elle, elle n'avait pas besoin en plus de se faire taillader.
« Hum, Pat » commença t-elle « je ne suis absolument pas contre le fait qu'on ne s'oublie jamais les uns les autres, mais je ne suis pas vraiment pour qu'on-»
« Lya » la coupa t-il « Ne t'inquiète pas, je sais ce que je fais. J'ai lu beaucoup de article de médecin, et j'ai appris à me servir d'un scalpel. »
Elle ne voulait même pas se demander sur quoi il s'était entraîner pour apprendre à 'scalper'.
« Ce n'est pas ça, Pat » intervint James. « C'est juste que… tu ne trouve pas ça…excessif ? »
Patrick se renfrogna :
« Je croyais que nous étions amis. Les amis ont confiance les uns dans les autres. «
« Mais bien sûr qu'on te fais confiance, Pat ! » s'exclama Sara.
« Alors gravons le signe » dit Patrick d'un ton sans reproche. « En plus, ça ne fera même pas mal. »
Sara aurait voulu protester, mais elle ne voulait pas se fâcher avec Patrick. Lui et James était les seuls vrais amis qu'elle avait, et elle ne voulait pas que ça change. Alors, elle céda :
« Ok…Je veux bien… »
Patrick sourit, puis se tourna vers James. Se dernier regarda Sara, puis le scalpel, puis finalement accepta.
« Je suis d'accord aussi. »
Patrick leur fit un grand sourire :
« Super. Je pense qu'il faut le faire dans un endroit discret, mais qu'on sache quand même qu'il est là. J'ai pensé à le graver derrière le genou. »
Sara et James se contentèrent d'approuver.
James se le fit graver en premier. Il ne grimaça pas quand le scalpel traça le symbole sur sa peau, et Sara le trouva très courageux. Ensuite, ce fut son tour. Patrick avait dit vrai, il savait utiliser l'engin. Elle mit ensuite son mouchoir sur la blessure pour empêcher le sang de tâcher son pantalon.
Patrick ne pouvait pas se le faire tout seule, alors Sara accepta. Elle n'avait jamais utilisé de scalpel, mais Pat lui affirma que c'était un jeu d'enfant.
Alors, elle mit la pointe de l'outil contre la peau de son ami et commença à tracer le J. Elle n'aima la sensation qu'elle ressentit quand la lame coupa la peau comme du beurre. Et elle détesta la vue du sang qui commença à couler. Par sa propre action. Ce qu'elle ignorait, c'était que ce soir, elle en verrait d'autre du sang.
Beaucoup d'autre.
N/A: Et voilou! J'espère que vous avez aimez! Je posterais le 4 dès que possible :D
Reviews (pleaaaaase)! ;)
