Note de l'auteur : Me revoilà avec le quatrième chapitre!

Un merci gigantesque à tous ceux qui m'ont laissez une review! J'ai nommé : Zaza, noix de coco, Sara/GrissomCRAZY, Megara1, Beautiful Strangeran, Sady, Angelbaby, FandeGrissom, Nadege, CatherineW, Sacajawea, Foxeyes06, Karana, Petitange65,Wity, Nesretepamon, et les invités sans noms du forum!

Jamais je ne remercierais assezmes reviewers! C'est pour vous(autant que pour moi si ce n'est plus) que j'écris! Vous me donnez la motivationpour continuer!

Spoiler : Saison 5, y compris la fin. L'histoire débute après la fin de la saison. C'est sensé être une GSR aussi

Disclamer : Malheureusement, je ne possède rien de ce qu'il y a dans CSI, ni les persos, ni les décors, ni les histoires des épisodes... Il n'y a que cette histoire qui sort direct de ma cervelle ;)

Chapitre 4

« Ca va ? Tu tiens le coup ? »

Sara adressa un sourire à son ami, mais ne répondit rien. Que pouvait-elle faire d'autre, à part tenir le coup ? Allez s'enfermer à double tour chez elle ? Se mettre à sangloter ? Non, toutes ces choses ne lui ressemblaient pas. Il fallait qu'elle bouge, qu'elle agisse. Elle avait besoin de combattre le sentiment de culpabilité qui avait commencé à l'envahir un peu plus tôt dans la nuit, et qui, à présent, ne cessait d'augmenter. Pourquoi se sentait-elle coupable ? Parce qu'elle avait l'impression qu'elle était en partie responsable de la mort de toutes ces personnes.

Les habituelles suppositions en « Si…si…si… » résonnaient dans son cerveau. Si elle avait cherché plus activement son ami… Si elle avait cherché à comprendre les troubles de Patrick plus jeune… Si elle ne l'avait pas oublié… Mais comme toujours, ces genres de pensées ne résolvaient rien ; elles ne faisaient qu'accentuer les regrets.

Elle se doutait que James ressentait la même chose qu'elle. Rien que le fait de le voir porter sa cigarette à sa bouche en était une preuve. James ne fumait que lorsqu'il était frustré, stressé, énervé ou apeuré. Cette nuit, c'était certainement un mélange de tout ça… Quand il avait dit, vingt minutes plus tôt, qu'il avait besoin de prendre l'air, elle l'avait regardé sortir, ressentant soudain la même envie que lui, puis avait tourné son regard vers Grissom.

« Tu peux y aller aussi » lui avait-il dit doucement. « Je dois aller parler à Ecklie ».

Elle avait donc suivit son ami à l'extérieur, et l'avait trouvé entrain d'allumer sa cigarette.

« Tu sais que fumer tue ? » demanda t-elle alors en réponse à la question de James, mi sérieuse, mi plaisantant.

James haussa les épaules et expira lentement la fumée :

« Vu les rares fois où je pollues mes organes vitaux avec ce goudron, statistiquement, j'ai plus de risques de me faire tuer par un serial killer que de mourir d'un cancer des poumons. »

Il avait dit ça d'un ton faussement désinvolte, mais la frustration ressortait clairement derrière son sarcasme. En disant cela, il n'avait certainement pas cherché à augmenter le malaise de Sara, mais c'est pourtant ce que sa remarque provoqua. Une vague glaciale lui traversa le corps et un frisson d'horreur lui parcouru le dos.

Il peut nous tuer. Il peut nous tuer tous les deux.

James du alors se rendre compte de son erreur, à la vue du teint couleur lait caillé de son amie, car il jeta le reste de sa cigarette et attira la jeune femme contre lui, dans une étreinte réconfortante.

« Excuse moi, Lya… » dit doucement dans son oreille. « Je n'aurais pas du dire ça… »

Sara se détendit légèrement, rassurée par la chaleur des bras de James. Mais malgré ça, l'angoisse refusait de la quitter.

« Qu'est-ce que nous allons faire, Jamy ? » chuchota t-elle contre son épaule.

Il resserra encore plus ses bras autour d'elle, puis lui embrassa doucement les cheveux :

« Je te promets que nous allons faire tout notre possible pour le retrouver, avant qu'il ne tue à nouveau. »

Avant qu'il ne nous tue…ne pu t-elle s'empêcher de penser.

« Hum hum…Excusez-moi. »

Les deux amis relevèrent automatiquement la tête et tournèrent leurs regards vers le nouvel arrivant. Grissom se tenait dans l'encadrement de la porte de sortie du bâtiment, les fixant, un drôle d'expression peinte sur son visage.

Presque par réflexe, Sara se détacha des bras de James et essuya d'un geste rapide la larme unique qui avait roulé sur sa joue. Elle n'osa pas regarder immédiatement Grissom en face tandis qu'il se rapprochait d'eux.

« J'ai, hum…parlé à Ecklie. » dit-il finalement.

A cette remarque, Sara releva la tête et croisa son regard. Comme à son accoutumé, il avait caché parfaitement ce qu'il ressentait, chose qui habituellement parvenait à la frustrer de façon remarquable. Mais cette nuit, elle était trop perturbée pour ce permettre d'être une nouvelle fois atteinte par le comportement de son patron. La situation était trop grave. Mais elle ne pu s'empêcher de remarquer l'étrange lueur qui brillait dans les yeux de Grissom quand son regard se dirigeait vers James.

« Je lui ai expliqué la situation » reprit-il. « Il a semblé un peu sceptique au début, mais les arguments ont fini par le convaincre. Il est motivé pour attraper Patrick Miller le plus rapidement possible : il ne souhaite pas que l'affaire s'ébruite. ''Il faut penser à la réputation qu'aurait le labo si cela venait à se savoir'', a-t-il précisé… »

Cela n'étonna même pas Sara. Elle savait qu'Ecklie prenait très au sérieux son poste de directeur adjoint et que, dans la plupart des cas, la réputation du labo passait avait tout autre chose. Il l'avait pourtant surprise quand Nick avait été enlevé et qu'il avait employé tous les moyens possibles pour le retrouver.

« Il m'a autorisé à prendre deux autres membres de l'équipe pour nous aider. Je vais demander à Catherine et à Warrick de nous porter main forte. Ecklie va transférer provisoirement, le temps de l'enquête, un membre de l'équipe de jour pour aider Nick et Greg.

Sara avait envi de demander pourquoi Ecklie n'autorisait pas toute l'équipe à travailler sur l'affaire –après tout, elle était en danger de mort elle aussi, non ?- mais elle repoussa cette envie. Le moment n'était pas vraiment bien choisi pour remettre sur le tapis l'antipathie qui régnait entre elle et le sous directeur. Et puis, si cela s'était passé l'année dernière, il lui aurait sans doute dit de se débrouiller toute seule avec ses problèmes. Il y avait une amélioration…

« D'accord » dit-elle finalement. « Quel est le programme ? »

« J'ai rappelé les autres pour une réunion d'urgence. Nous devons également attendre l'arrivée du membre de l'équipe de jour. »

« Plus besoin de m'attendre, Gil. » dit alors une voix féminine derrière eux.

Sara su qui elle allait découvrir sans avoir besoin de se retourner. Et pourtant, elle se retourna.

Sofia Curtis.

Sara se demanda alors ce qu'elle avait pu faire de tellement horrible pour que les évènements s'acharnent sur elle comme ça. Elle avait beau cherché dans ses souvenirs, elle ne voyait pas –à part le fait d'avoir oublié un ami d'enfance. Elle n'avait jamais tué personne, n'avait jamais volé, payait ses impôts, travaillait avec sérieux, alors quoi ? Ce n'était pas déjà assez que son ancien meilleur ami sois devenu un serial killer qui allait certainement chercher à la tuer ? Il fallait en plus que Sofia Curtis vienne s'immiscer dans ses affaires.

Je suis maudite.

Elle fit fonctionner son self-contrôle à toute allure. Reste calme. Ne lui fait pas un faux sourire –mais ne pleure pas non plus. A la limite, regarde la comme si elle était un déchet ambulant, mais RESTE CALME.

De toute façon, Sofia ne fit pas attention à Sara, son regard restait fixé sur quelqu'un d'autre, derrière elle, et un petit sourire qui ne lui plus pas du tout ne quittait pas ses lèvres.

« Bonsoir Sofia » entendu t-elle Grissom dire derrière elle. La surprise s'entendait dans sa voix, mais il avait rapidement prit le contrôle, comme toujours…

« Etant donné l'heure de la nuit, je dirais plutôt bonjour » rectifia t-elle, son sourire s'élargissant un peu plus. (N/A : avouez que vous avez envie de la tuer là. Niak niak. Je me tais…)

Sara serra un peu plus fort la mâchoire, puis baissa les yeux pour ne plus rien voir.

« Hum, tu connais déjà Sara » dit alors Grissom. « et voici James MacDouglas, un agent du FBI de Los Angeles. Il est ici pour l'affaire.

« Bonjour » dit James d'un ton poli, mais sans aucune trace d'amabilité. Il avait sans doute senti le trouble de Sara, car habituellement, James se montrait toujours chaleureux quand il rencontrait de nouvelles personnes.

« Bienvenu à Vegas. » répondit Sofia.

Sara ferma les yeux une brève seconde, puis se tourna vers James.

« Je vous rejoint à la salle de réunion » dit-elle d'un ton qui se voulait calme.

Sans même regarder Grissom, ni Sofia, elle poussa la porte et pénétra dans le bâtiment.


Quand Sara réapparut, quelques minutes plus tard, passant la porte de la salle de réunion, elle évita une nouvelle fois soigneusement le regard de Grissom. Ce dernier aurait menti s'il avait prétendu ne pas comprendre la raison de ce soudain comportement distant. Mais il ne pouvait pas dire qu'il était plus à l'aise qu'elle face à la situation.

Il n'avait même pas pensé une seule seconde au fait que Sofia faisait parti de l'équipe de jour à nouveau et que, par conséquent, ce pouvait très bien être elle le membre temporaire qui aiderait Greg et Nick. Toute la soirée, il avait été préoccupé par la situation dans laquelle se trouvait Sara. Alors, l'arrivée subite de Sofia était vraiment inattendue, et absolument pas une bonne chose, au contraire. Il avait besoin de toutes ses capacités de concentration pour fonctionner le plus efficacement possible, et la présence dans la même pièce de la femme avec qui il couchait et de la femme qui avait toujours eut un pouvoir émotionnel étonnant sur lui n'était absolument pas bénéfique à sa concentration.

Sara n'était pas la dernière à arriver. Warrick et Greg n'était pas encore là, mais sinon, tout le reste de l'équipe était présent, ainsi que MacDouglas et Sofia. Ecklie était également venu. Les deux absents firent finalement leur entrée.

« Désolé d'avoir été si long » s'excusa Warrick en entrant dans la pièce, « mais nous sommes sur une piste et… vous savez ce que c'est. »

Grissom hocha la tête pour montrer que c'était bon, puis débuta :

« Tout d'abord, merci à tous d'être venu le plus rapidement possible, je sais que ce n'est pas habituel. Mais l'enquête dont nous sommes chargés avec Sara se révèle être beaucoup plus compliquée que prévu et s'étend également sur un plan personnel. »

Les CSI présents s'échangèrent des regards intrigués, légèrement inquiets pour certains. Sara gardait les yeux baissés.

« Pour tenter de résoudre l'affaire le plus rapidement possible, nous allons effectuer une répartition de l'équipe. Warrick et Catherine, vous allez enquêter avec nous. Nick et Greg, Sofia va vous aider durant le temps de l'enquête sur les autres affaires. »

Grissom vit la surprise apparaître sur les visages de membres de son équipe, et Warrick affichait une mine gênée :

« Euh, Grissom, je sais que vous n'aimez pas les protestations dans ce genre de situation, et je ne cherche pas à négocier, mais nous sommes vraiment sur une piste capitale dans l'affaire du magasin. Etant donné que toute l'équipe n'est pas mise sur votre cas, on ne pourrait pas…procéder à un échange, que je puisse rester sur les enquêtes de nuit ?

Effectivement, Grissom n'appréciait pas vraiment les protestations, et Warrick pouvait dire ce qu'il voulait, cela ressemblait beaucoup à des négociations. Il ouvrit la bouche pour répondre, mais Sofia le devança :

« Il a raison, Grissom, nous pouvons intervertir nos places. Warrick reste avec Nick et Greg, ce qui leur permettraient de résoudre leur affaire, et je viens vous aider. J'aimes les défis. »

Grissom sentait que les choses devenaient mauvaises, très mauvaises. Ses yeux glissèrent vers Sara. Elle avait finalement relevé les yeux vers lui. Elle le fixait intensément, attendant apparemment qu'il réagisse face à la situation. Il sentait qu'il ne pouvait pas laissé ça ce faire.

« Sofia, je sais que tu es une très bonne CSI, mais pour cette affaire je- »

« Je trouve que c'est une excellente idée » le coupa alors Ecklie. « Comme vous l'avez dit vous-même Grissom, cette affaire s'étend sur un domaine personnel. Il serait plus bénéfique qu'une personne plus extérieur vous aide. Donc, Brown, vous restez avec Sanders et Stokes. Willows et Curtis, vous aiderez Grissom, Sidle et l'agent MacDouglas. Vous pouvez vous remettre au travail. »

Sans laissez de temps pour de quelconques protestations, Ecklie sortie de la pièce, laissant derrière lui un silence légèrement choqué.

C'est pas vrai…pensa Grissom. Il sentait que la situation n'allait pas s'arranger, au contraire, et le début de migraine qui commençait à marteler sa tête ne fit que lui confirmer ses craintes…


Quand Ecklie était sorti de la salle de réunion, Sara avait eu une soudaine envie de se cogner la tête contre la table. Comment cela était-il possible ? Les deux collègues désignées par Ecklie était de loin les dernières avec qui Sara voulait partager ses problèmes.

Tout d'abord, il y avait Catherine, avec qui elle ne s'était jamais vraiment entendue. Les deux femmes étaient passées par des périodes de neutralités, mais également par des moments assez électriques, dirons nous. Leur 'dispute' de l'an dernier, qui avait conduit Ecklie à suspendre Sara, n'avait pas arrangée leur relation… Sara avait réalisé plus tard, une fois calmée, qu'elle s'était peut-être emporté un peu trop vite, et de manière un peu excessive, mais elle n'avait pas pu s'en empêcher. Les affaires de femmes battues la mettaient toujours sur les nerfs, et cette fois-ci n'avait pas dérogé à la règle. Comme elle l'avait dit à Ecklie, d'une façon bien provocante, elle ne s'était pas excusée au près de sa collègue, mais n'avait pas cherché non plus à en remettre une couche. Leurs rapports depuis plusieurs mois étaient donc platoniques, mais Sara savait que Catherine ne lui avait pas complètement pardonné son attaque gratuite. C'est pour cela que la perspective de lui dévoiler toute une partie de sa vie n'était pas vraiment réjouissante.

L'aversion qu'elle ressentait face au fait qu'elle devait mettre à jour plusieurs de ses secrets –et non pas des moindres !- était multiplié par cent, non même par mille, à la simple pensée de Sofia.

Durant les quelques mois où la femme avait travaillé à ses côtés, ainsi qu'à ceux de Greg et Grissom, Sara avait fait des efforts pour ce montrer un minimum aimable à son égard, même si c'était quelque chose d'assez difficile. Il fallait dire que la jalousie qu'elle ressentait constamment quand cette dernière se trouvait dans le périmètre 'Grissom' ne l'aidait vraiment pas à être gentille. Elle avait rapidement noté l'alchimie corporelle qui existait entre Sofia et Grissom, et cela l'avait blessé profondément à l'époque. Comment ne pouvait-elle pas être blessée, alors que l'homme qu'elle aimait depuis des années adressait des sourires quelques peu aguicheurs à une autre femme, qui plus ait répondait volontiers aux avances silencieuses du mâle en question ? Quand Ecklie avait ressouder l'équipe de nuit, cela avait réellement été un soulagement pour Sara. Son travail était déjà assez difficile émotionnellement comme ça, sans que vienne en plus s'y mêler ses problèmes de cœurs.

Inutile de préciser avec quelle puissance la douleur était réapparue la veille, quand elle avait entendu Greg et Warrick parler de Grissom et Sofia comme d'un couple…

Alors, oui, savoir que cette… allait travailler avec elle, mais surtout avec Grissom, durant tout le temps de cette difficile enquête la rendait folle. Elle avait envie de hurler, de partir de cette pièce, pour ne plus avoir à entendre les paroles de Sofia.

Oui, Sofia parlait parce que, depuis plusieurs minutes maintenant, Grissom, avec l'aide de James, avait entreprit d'expliquer la situation aux nouvelles arrivantes. On ne pouvait pas vraiment dire que Sara leur était d'une aide précieuse dans leurs explications, étant donné qu'elle n'avait pas ouvert la bouche depuis qu'elle était entrer dans la salle, ce contentant d'hocher la tête quand elle jugeait son intervention nécessaire.

Sara se sentait affaibli émotionnellement, et elle avait horreur de ça.

« Nous allons nous partager les tâches » dit finalement Grissom, une fois que la situation eut été expliquée le mieux possibles, et que les questions eurent été posées. « Catherine et Sofia, vous allez retourné sur la dernière scène du crime, pour tenter de trouver quelque chose qui aurait pu nous échapper. De notre côté, nous allons essayer d'en découvrir plus sur Patrick Miller. »

Sara vit avec horreur Sofia ouvrir la bouche, comme si elle voulait protester, mais Grissom lui envoya un regard qui la dissuada de dire ce qu'elle avait en tête. Sara l'aurait remercié mentalement si sa colère initiale de la vieille n'avait pas refait surface.

« Ok » répondit Catherine en se levant. « On vous appel si on a du nouveau. »

Trente secondes plus tard, les deux femmes étaient sorties, et Sara se sentit enfin un peu mieux. Elle avait senti leur regard sur elle tandis que les deux hommes faisaient leur explication, et elle détestait être observé comme une bête curieuse. Elle espérait que le temps qu'elles allaient avoir pour parler sur son dos durant la réexamination du lieu du crime leur suffirait, et qu'elles n'utiliseraient plus leurs regards perçants quand elles reviendraient.

Elle sentit alors qu'on lui touchait l'épaule, et elle sursauta, sortant brusquement de ses pensées. C'était simplement James qui avait posés sa main sur son épaule. Ce dernier la fixait, ses yeux verts remplis par l'inquiétude.

« Tu te sens bien ? » demanda t-il doucement.

Elle s'efforça une nouvelle fois de lui adresser un sourire.

« Oui » répondit-elle d'une voix un peu cassée. « Tout ça est juste un peu trop… »

Elle fit un mouvement vague avec sa main, exprimant la tournure que prenait les évènements.

« Il ne reste qu'une heure et demi de service » dit alors Grissom d'une voix douce. « Si tu veux, tu peux rentrer chez toi, essayé de te reposer. Je comprendrais parfaitement. »

Elle releva les yeux vers lui, et pu voir qu'il était lui aussi inquiet. 'Je ne suis pas inquiet. Je suis concerné…' Au souvenir des paroles qu'il avait un jour prononcé, son cœur se serra à nouveau douloureusement. Oui, elle voyait parfaitement qu'il était concerné. Mais alors pourquoi ? Pourquoi les choses devaient-elles se passer ainsi ?

Pourquoi m'avez-vous fait ça, Grissom ! avait-elle envie de lui crier. Mais elle ne le cria pas. Elle le détestait, mais malheureusement, elle l'aimait aussi… Elle secoua donc la tête en signe de refus :

« Vous m'avez déjà laissez partir plus tôt hier, vous allez finir par avoir des ennuis…Et puis, je suis beaucoup trop impliquée dans cette histoire pour me permettre d'aller me reposer. »

Son ton était sans appel. Il l'observa quelques secondes, puis hocha finalement la tête, avant d'ajouter :

« Très bien… Nous allons avoir besoin d'un ordinateur. »

Quelques minutes plus tard, ils étaient dans la salle informatiques.

« J'ai déjà fait des recherches sur Patrick à Los Angeles » leur dit James, tout en tapant activement sur le clavier. Par internet, il récupérait un dossier informatique qu'il avait déjà crée. Une page de journal apparut alors sur l'écran. On pouvait lire en titre : « Un adolescent assassine sauvagement son ancien beau père. »

Sara parcouru l'article des yeux, et quelques passages lui sautèrent aux yeux : Hier soir, Ted Evans à été sauvagement poignardé… venait de sortir après cinq ans de prison pour pédophilie… Patrick Miller, qui fut son beau fils pendant un an ainsi que sa dernière victime avant la prison, reste introuvable… les voisins affirment reconnaître le jeune homme d'après les photos des policiers…

« Ted Evans a été envoyé en prison en novembre 1983 » expliqua James « et a été libérer en décembre 1988, dix jours avant les dix huit ans de Patrick. Une semaine après sa sortie, il est retrouvé assassiné. Les voisins ont vu Patrick, les vêtements couverts de sang, sortir de l'immeuble, et ont appelé la police. Il ne faisait aucun doute que Patrick voulait qu'on sache que c'était son œuvre, car il a laissé son portefeuille avec tous ses papiers sur le lieu du crime. La police a lancé un avis de recherche contre lui, mais il n'a jamais été retrouvé. Depuis, il n'y a plus aucune nouvelle de Patrick. Certains pensent qu'il a été tué, d'autre qu'il a changé d'identité et de pays dans la même occasion. Etant donné la situation actuelle, je pencherais plutôt pour la deuxième solution. »

Sara était très surprise. Elle ne savait même pas que son ami d'enfance avait commis un crime alors qu'il n'avait que dix-sept ans.

James ouvrit une nouvelle page de son dossier. C'était des informations sur l'adolescence de Patrick.

« J'ai enfin pu découvrir où il avait été envoyé à treize ans. C'est normal que nous n'ayons pas pu retrouver sa trace Sara. Il a changé tous les mois de foyer. 'Aucune volonté d'adaptation' on dit les psychologues. Comme nous le savons déjà, ils ont également noté que Patrick avait un QI très élevé, ce qui lui permettait d'apprendre très vite. Il n'a malheureusement pas utilisé ses capacités pour essayé de s'intégrer correctement à la société. Il faisait sans arrêt des fugues. Sa dernière date de décembre 1988, quand Ted Evans est sorti de prison. Il s'est ensuite évanoui dans la nature. »

Sara n'était absolument pas rassuré par cette nouvelle. Elle savait que Patrick était à Las Vegas, mais qui était-il ?


Judy avait toujours pris son poste de réceptionniste très au sérieux, et elle éprouvait une grande fierté à travaillé dans l'un des meilleurs labo du pays. Elle était très professionnel, et portait attention à chaque demande que les gens faisait par téléphone. Bien sûr, il arrivait que certaines personnes à l'humour décalé appellent avec de faux motifs, mais elle détectait immédiatement ses fauteurs de troubles. Parfois, elle recevait également des coups de fils étranges et inquiétants. C'était ceux qu'elle aimait le moins, mais il fallait qu'elle fasse avec. C'était son métier après tout.

« Labo criminel. Que puis-je faire pour vous ? »

Ses sourcils se froncèrent aux paroles de l'inconnu. Elle savait que ce n'était pas un canular, mais les paroles de la personne qu'elle avait au bout du fil lui glacèrent le sang. Sur les ordres de Mister X, elle prit son stylo et nota.


Grissom retira ses lunettes et massa l'arête de son nez, dans l'espoir que ce geste pourrait faire disparaître sa migraine. Bien sûr, c'était complètement inutile.

Ce que leur avait appris MacDouglas sur Patrick Miller n'avait encore une fois rien de rassurant. Ce fou dangereux était quelque part dans Las Vegas, et personne ne savait à quoi il ressemblait, ni comment il se faisait appelé. Il regarda sa montre. Six heure trente. Plus qu'une demi heure de service. Il aurait voulu ne faire qu'une seule chose : retourner chez lui, prendre ses cachets et dormir. Dormir pour ne plus pensées. Mais il savait qu'actuellement, ce n'était pas possible.

Il était sonné par tout ce qui s'était déroulé en l'espace de douze heures. Grissom n'avait rien d'un super héro, il y avait des limites à ce que ses nerfs pouvaient supporter, et il trouvait qu'il avait eu son cota d'émotions pour les prochains mois à venir.

Apparemment, quelqu'un pensait le contraire.

Quand il entendit quelqu'un toquer doucement à la porte de la salle informatique où ils se trouvaient toujours, ils se tournèrent tous les trois vers l'origine du bruit, et Grissom ne fut qu'à moitié surpris de découvrir Judy. Le tient pâle de cette dernière lui indiqua immédiatement que quelque chose s'était encore produit.

« Que ce passe t-il, Judy ? » demanda t-il finalement.

Cette dernière s'approcha doucement, regard Sara pendant quelques instants avec un drôle de regard, puis tandis un papier à Grissom.

« Je viens de recevoir un coup de fil anonyme, monsieur. Il m'a demandé de noter ça, puis de vous l'apporter. »

Grissom prit le papier, les sourcils froncés, puis remis ses lunettes. L'écriture de la réceptionniste était clair et lisible. Il commença à lire à haute voix :

« A l'intention de Mr Gil Grissom.

J'espère que mon cadavre vous a plu. C'était une femme très sympathique, j'ai beaucoup aimé discuté avec elle. Enfin, en vérité, c'est surtout moi qui ai parlé : elle ne faisait que sangloter. Mais je me rassure en me disant que Sara ne sanglotera pas quand ce sera son tour.

Transmettez lui mes amitiés sincères, à James aussi d'ailleurs. Je leur dirais bien face, mais il semblerait qu'ils ne se soucient par réellement de mon sort. Ne se souciaient pas de mon sort, devrai-je plutôt dire. Je me doute qu'à présent, il n'ont que moi en tête ! Mais rassurez les pour moi. Je leur dirait ce qu'ils veulent entendre, au moment voulu.

Ensuite, vous retrouverez leur corps sanglant.

A très bientôt.

Pat. »

Lentement, il redressa la tête, et ses yeux rencontrèrent ceux de Sara.


N/A: Niak niaaaaaaaaaaaak! Je m'adore hihihiiiiiiiii :-D :-D Je sais que je risque la mort en postant ce chapitre, en grande partie parce que j'ai encore mis l'autre blonde dans l'histoire que vous avez certainement compris qu'on allait encore avoir à faire à elle souvent (ça va, je suis dans un abris souterain qui résiste à tout :-p ), et peut-être aussi parce que il ya un tueur complètement mazo aux trousses de notre tit Sara adorée!

Allez, à bientôt (ne vous stressez pas trop;-) ), et n'oubliez pas la tite review (qui peut être plus longue que petite hihi)

Kissous!

Elialys