Note de l'auteur : Me revoilou! J'espère que je ne vous ai pas trop manqué lol. Voici le chapitre 6, qui est un peu plus long que les précédents je crois. Pour l'instant, c'est mon préféré, j'ai tout simplment adoré l'écrire, j'espère qu'il vous autant qu'à moi!
Merci un million de fois pour vos merveilleuses, ça me fais chaud au coeur à chaque fois que je reçois une 'review alert' ou un message sur le forum! Merci à: Sady, Megara1, Krusty, Beautiful Strangeran, gorecki, samanthine, cloe76, chapo,sara/grissomCRAZY,Dudu, lilou, nadege, pititange65, Boulette, foxeyes06, wity, CatherineW, zaza,
Pour répondre à ta question Trinity, je pense faire encore 3 ou 4 chapitres, mais je ne sais pas encore en combien de temps : je viens de reprendre le lycée, et je suis déjà écraser par le travail à la maison... Mais j'espère que ma ficteplaira quand tu la liras :)
Spoiler : Saison 5, y compris la fin. L'histoire débute après la fin de la saison. C'est sensé être une GSR aussi
Disclamer : Malheureusement, je ne possède rien de ce qu'il y a dans CSI, ni les persos, ni les décors, ni les histoires des épisodes... Il n'y a que cette histoire qui sort direct de ma cervelle ;)
Chapitre 6
Grissom était en colère. C'était un sentiment qui ne l'habitait pas souvent, mais quand s'était le cas, il avait l'impression de bouillir de l'intérieur. Bien sûr, Grissom demeurait Grissom, donc ce sentiment ne s'exprimait ni par des cris de rage, ou par des objets lancés (comme des annuaires dans le cas de Warrick). Non, chez Grissom, la colère se traduisait par une expression très dure, un regard assombri, la mâchoire serrée. Ces signes étaient actuellement visibles chez le scientifique, comme durent le voir James MacDouglas et Sofia en les rejoignant.
Grissom s'énervait sur les enquêtes difficiles, surtout quand il s'agissait d'enfant, mais également quand il se sentait impliqué personnellement, quand un de ses CSI se trouvait en position de danger, comme cela avait été le cas avec Nick en mai dernier. Avec les années, et toutes ces nuits passées à travailler ensemble, ils étaient devenus comme une sorte de grande famille, et en menacer un membre revenait à attaquer tous les autres, à l'attaquer lui. Ajouter au fait que ce membre était Sara Sidle, la colère naissait rapidement et avec puissance chez Grissom. Patrick Miller était un fou, c'était à présent une certitude.
Sans un mot, Grissom donna le mot à MacDouglas, qui le lut rapidement, avant d'étreindre Sara, lui murmurant quelque chose qu'elle seule pouvait comprendre. Grissom chassa rapidement la pointe d'énervement qui avait percée sa poitrine, comme à chaque fois qu'il voyait les deux amis s'enlacer. Ce n'est absolument pas le moment de te prendre la tête pour ça…
« Finissons la fouille » dit-il alors. « Plus vite nous aurons finis, plus vite nous serons de retour au labo. »
Son ton était dur et sec (preuve de sa colère intérieure) et il s'en voulut, devant le regard perdu de Sara. Après tout, il venait tout juste de lui faire la promesse de la protéger, et deux minutes après, il redevenait froid et distant. Il s'apprêtait à lui dire quelque chose, mais captant son regard, elle secoua doucement la tête de gauche à droite.
« Je vais bien… » dit-elle doucement. « Reprenons le travail. »
Sans attendre de réponse, elle alla rejoindre son 'coin de fouille', et il en fit de même. Sans beaucoup de surprise, la fin de l'inspection ne donna rien. Le tueur était très prudent, il n'avait laissé que ce qu'il voulait. Le retour au labo se fit dans le silence. Grissom alla immédiatement retrouver Mya, pour lui donner les échantillons de sang et les cheveux trouvés sur le toit. Il fallait maintenant s'occuper de l'empreinte, qui se trouvait effectivement au dos du message, couleur de sang séché, comme l'écriture.
Alors qu'il rentrait les donnés dans l'ordinateur, les autres l'avaient rejoint, ainsi que Catherine, qui venait de se faire expliquer rapidement la nouvelle situation, et semblait aussi atterrée que les autres devant l'annonce d'un autre crime.
« Tu crois que la victime est fichée ? » lui demanda Sofia.
La recherche de correspondance était en cours.
« Si Patrick nous a laissé cet indice, c'est qu'il mène quelque part. »
Le défilement s'arrêta, alors qu'une correspondance venait s'être établit. Tous les visages se rapprochèrent de l'écran.
« Nicolas Thomson » lut Sara. « Fiché pour un vol dans un magasin à seize ans. »
« Et comme par hasard, il est né le 4 février 1971… » dit James.
Grissom avait déjà sorti son portable et composé un numéro :
« Jim, c'est Grissom. On a une adresse pour un homicide datant sûrement de jeudi. »
Il donna l'adresse de la victime présumée, située à la sortie de la ville, ajouta qu'il se rendait également sur les lieux, puis raccrocha, avant de se tourner vers la petite assemblé.
« Sara et MacDouglas, vous m'accompagnez. Catherine, Sofia, vous vous chargez du reste des indices récoltés sur le toit, voyez si on peut tirer quelque chose de la lettre. »
Joignant ses gestes à ses paroles, il tendit la lettre sous plastique à Catherine, qui avait rapidement enfilé un gant.
Personne ne protesta, et Grissom, Sara et MacDouglas rejoignirent une nouvelle fois la Tahoe. Assise sur le siège passager, Sara secouait la tête, perdue.
« Je ne comprends pas comment il agit. Si le sang sur le toit correspond bien à celui de Jessica, pourquoi l'a-t-on retrouvé attaché dans son lit ? »
« Mise en scène. » répondit l'agent du FBI, assis à l'arrière.
Sara le regarda par-dessus son épaule, attendant qu'il s'explique.
« A mon avis, il l'a tué sur le toit, ou au moins gravement blessée, puis l'a redescendu, attachée et mutilée. »
« Il se complique la tâche » ajouta Grissom qui, bien que conduisant avec attention, prêtait une oreille attentive à la conversation.
« S'il le fait, c'est que c'est important pour lui. Il aurait pu tout faire chez la victime, mais non, il l'a montée sur le toit. » continua MacDouglas.
« Il utilise nos habitudes d'enfance pour tuer… » dit Sara d'une voix presque murmurée.
Grissom sentait son trouble, et il n'aimait pas la savoir bouleversée. Plus vite ce fou serait arrêté, mieux ce serait pour tout le monde.
« En parlant du toit, j'ai appelé des collègues de L.A. pendant que vous étiez entrain de donnez les échantillons à examiner, pour leur demander d'aller vérifier s'il n'y aurait pas des traces de sang séchées sur le toit de chacune des victimes. Je sais que certains crimes datent de plusieurs mois, mais ça vaut le coup d'essayer… »
Grissom fut agréablement surpris par cette initiative. Il n'appréciait par vraiment l'agent MacDouglas (allez savoir pourquoi…), mais il devait reconnaître que c'était un bon élément.
« Effectivement, c'est une bonne idée » concilia t-il, sans trop le flatter non plus.
S'il avait regardé à côté de lui, il aurait pu voir Sara esquisser un sourire, comme si ce petit échange entre les deux hommes avait quelque chose d'amusant, ou plutôt d'agréable. Mais le sourire disparut rapidement alors que ses pensées se retournaient vers l'affaire :
« Je ne comprends pas comment il a pu… entraîner cette pauvre femme sur le toit, puis la redescendre, blessée ou peut-être morte, sans que personne ne le remarque. »
« Le crime s'est passé tard, les voisins dormaient, c'est la meilleur explication, voir la seule explication. » tenta Grissom.
« Mais il n'y a pas de marque d'effraction !» s'exclama Sara. « Et chez les autres victimes non plus, n'est-ce pas ? »
« C'est vrai » reconnu James « mais j'ai eu le temps d'y penser. S'il n'y a pas d'effraction, cela veut dire que les victimes connaissaient Patrick d'une manière ou d'une autre, qu'elle avaient assez confiance en lui pour le laisser pénétrer dans leur espace vital sans se protéger. »
« Tu fréquente trop les profileurs, Jamy, tu commences à parler comme eux… » soupira Sara, en reportant son regard vers le paysage qui défilait à travers la fenêtre.
Grissom trouvait aussi que l'agent du FBI déduisait beaucoup de chose, mais dans un sens, il était sur cette affaire depuis plus de six mois, c'était normal qu'il connecte plus rapidement les éléments entre eux.
La fin du trajet se passa dans un quasi silence, tous étant plongés dans des réflexions pour le moins sombres. et bientôt, ils arrivèrent à destination. La maison de Nicolas Thomson se situait dans un lotissement, et était assez petite vue de l'extérieur. Une voiture de police était déjà garée en face, et Brass, ainsi que deux policiers en uniformes les attendaient à côté du véhicule.
Brass les rejoignit alors qu'ils sortaient de la Tahoe :
« J'ai préféré attendre votre arrivée avant d'entrer ; je ne voulais pas prendre le risque d'abîmer un de vos précieux indices. »
Grissom hocha la tête d'un air entendu. Brass connaissait bien le fonctionnement de la police scientifique, il n'avait aucun souci à faire à ce niveau là. Le capitaine leur dit qu'il allait interroger les voisins.
Grissom en tête, suivit de Sara, ils pénétrèrent dans la maison, pas réellement surpris de trouver la porte d'entrée déverrouillée.
Le couloir dans lequel ils se trouvaient était plongé dans l'obscurité, et une odeur désagréable leur titilla rapidement les narines. L'odeur forte de la mort. Leurs lampes torches balayèrent le sol, mais il n'y avait absolument rien, ce qui n'était pas surprenant ; connaissant la méthode du tueur, Grissom était presque sûr que le seul 'indice' qu'ils trouveraient serait un cadavre…
« Vous pouvez directement vous rendre à la cuisine » dit MacDouglas, qui était également entré, et se trouvait derrière Sara. « C'est là qu'il l'a tué… »
Déjà fallait t-il trouver la cuisine. Grissom ouvrit la première porte à sa droite. Chambre à coucher visiblement ; ils reviendraient y jeter un coup d'œil après. Le plus important était la scène de crime.
« C'est celle-là » dit alors Sara en pointant le faisceau de sa lampe sur la deuxième porte à gauche.
Grissom lui jeta un regard interrogateur, et la jeune femme se contenta d'hausser les épaules. Ne souhaitant pas faire durer le suspense, Grissom marcha jusqu'à la porte, et tourna la poignée.
Personne n'entendit le drôle de déclique quand la porte s'ouvrit. Par contre, ils prirent très rapidement conscience de l'odeur acide qui les assaillit quand l'appel d'air se fit.
Grissom plissa légèrement les yeux, seul signe qu'il était un peu gêné par cette agression olfactive. Ses yeux demeurèrent plissés quand sa lampe glissa sur le sol et s'arrêta sur la masse sombre. C'était un corps, dont la tête baignait dans une marre de ce qui semblait bien être du sang. Aucun des trois n'était surpris par cette découverte, mais cela n'empêchait pas d'en être affecté.
« Et merde ! » siffla MacDouglas entre ses dents.
Grissom tourna la tête vers eux. MacDouglas avait le regard fixé sur le cadavre, la mâchoire serré, et Sara avait les yeux fermés, une expression douloureuse figeait ses traits. Quand elle les rouvrit, leurs regards se rencontrèrent, et elle secoua légèrement la tête, pour essayer de lui faire croire qu'elle allait bien. Retenant un soupir, Grissom reporta son attention sur le corps étendu dans sa triste position sur le sol froid de la cuisine.
Il s'accroupi près du cadavre, et quelques secondes plus tard, Sara mitraillait la victime de flash.
James se trouvait toujours dans l'encadrement de la porte, et balayait le reste de la pièce avec sa lampe torche. Soudain, son faisceau se stoppa sur quelque chose qui se trouvait sur un des murs, juste en dessous du plafond. C'était un fil électrique. Doucement, il le suivit à l'aide de sa lampe. Il s'avança dans la cuisine, pour pouvoir observer le dessus de la porte, ou continuait le gros fil noir. Un drôle de sentiment lui enserra l'estomac quand il vit un mécanisme fixé sur le cadre de la porte. Quelque chose qui ressemblait à un déclencheur.
Ses gestes devirent plus vifs, plus pressés. Son faisceau lumineux suivit une nouvelle fois le fil, en sens inverse à présent, et il vit qu'il disparaissait dans un placard à vitre transparente qui était fixé sur le mur en face de la porte. Il couru presque jusqu'au placard.
« James, qu'est-ce qu'il y a ? » demanda alors Sara, qui venait de remarqué le manège de son ami. Grissom releva aussi les yeux vers l'agent du FBI, contrarier qu'il ait marché ainsi sans aucune précaution dans la scène de crime. Mais quand il vit l'expression de l'homme, alors que ce dernier éclairait la vitre du placard devant lequel il se tenait, il su quelque chose n'allait pas. Instinctivement, il attrapa le bras de Sara, et se releva, la forçant à faire de même.
Derrière la vitre, James vit clairement la masse sombre et les chiffres digitales rouges qui s'écoulaient, ainsi que l'écriteau : « SURPRISE ! »
12…11…10…
« Sortez ! » cria t-il alors, en se tournant vers eux. « Il a caché une bombe ! »
Grissom aurait pu rester là à contempler MacDouglas avec un air incrédule pendant un long moment, les muscles ayant une légère tendance à s'atrophier devant se genre de nouvelle pour le moins glaçante, mais ce ne fut pas le cas. Une alarme stridente se mit à rugir dans son esprit et la voix hurlait dans sa tête : Fais la sortir d'ici, MAINTENANT !
N'hésitant pas une seule seconde, il resserra son emprise sur le bras de Sara et l'entraîna avec lui vers la porte de la cuisine, la faisant passer devant.
6…5…4…
Ils coururent dans le couloir, Grissom obligeant Sara a ne pas se retourner pour voir si son ami les suivait. La porte d'entrée semblait être à un kilomètre.
3…2…1…
Au moment où la porte s'ouvrit, un bruit énorme fit trembler les murs de la maison, et presque immédiatement, un souffle puissant et brûlant les atteignit, les expulsant violement dans l'air de la nuit. Grissom eut à peine le temps d'agripper la jeune femme. Une seconde après la terrible détonation, ils percutèrent durement le sol couvert de gravier de l'allée, et une pluie de débris se mit à tomber autour d'eux, et Grissom serra un peu plus fort Sara qui se trouvait sous lui, cherchant à la protéger des objets brûlants qui tombaient.
Plus loin, il entendit les cris des policiers, et de Brass, qui devaient se précipiter vers eux, et il entendait également la respiration saccadée de Sara sous lui. Le corps de la jeune femme se contracta alors, et elle tenta de se redresser vivement.
« Jamy ! » se mis t-elle alors a crier, tentant de se libérer de l'emprise de Grissom, qui bien que l'ayant relâché partiellement de façon à se qu'il ne l'écrase plus refusait de la laisser se relever pour courir vers la maison en feu. Mais elle gesticulait de façon hystérique.
« Jamy ! » cria t-elle une nouvelle fois, sanglotant à moitié, tentant désespérément d'échapper à la poigne de fer de Grissom, mais ne parvenant pas à se relever plus qu'à genoux.
« Lâche-moi ! Mon dieu, James ! Mais…laisse-moi ! Laisse moi…Jamy… »
Des sanglots convulsifs la secouaient, et Grissom, derrière elle, la serrait contre lui, tentant de la calmer, de l'empêcher de faire quelque chose de suicidaire.
« Lâche-moi… » supplia t-elle dans un murmure en pleurant, mais elle avait arrêté de se débattre, ayant compris qu'il ne cèderait pas.
Elle se plia en deux, se repliant sur elle-même, son front touchant à nouveau le sol, les mains sur le visage, étouffant ses sanglots.
Bras arriva alors près d'eux, criant des choses qu'il ne comprenait pas, encore trop secoué par ce qui venait d'arriver. Tout ce dont il avait conscience, c'était du corps tremblant de la jeune femme sous lui, vulnérable comme elle ne l'avait jamais été.
Tout ce qu'il pu faire, c'est resserrer son étreinte.
Elle était de retour à l'hôpital.
Dieu, ce qu'elle haïssait cet endroit. Elle devait s'y rendre régulièrement pour son travail, mais c'était différent. Quand il y venait pour des raisons personnelles, cela faisait remonter de vieux souvenirs, des sentiments, d'anciennes peurs…ajouté aux émotions actuelles bien sûr…
Pour le moment, la salle d'attente semblait tout aussi sinistre que d'habitude. Les gens parlaient, des enfants pleuraient, et l'odeur de sang et de médicaments régnait en maître dans l'air.
Sara faisait les cent pas. Elle faisait les cent pas pour s'occuper, mais surtout pour rester consciente Elle savait qu'elle était encore sous le choc de l'explosion ; après tout, c'était la deuxième fois que cela lui arrivait. Mais c'était le genre de chose auquel on ne s'habitue jamais.
Ses cheveux étaient emmêlés, en bataille, comme si elle sortait tout juste d'une tempête violente ; sur son visage, il y avait de la poussière, une sorte de suie noirâtre résultante de l'explosion, et du sang, qui s'était écoulé des égratignures qui s'étaient formées quand elle était retombée sans trop de douceur sur les graviers. Les larmes qui avaient coulées abondamment un peu plus tôt avaient laissé sur leur passage des sillons clairs. Ses vêtements n'étaient pas en meilleur état, déchirés, sales. Mais elle ne se préoccupait absolument pas de son apparence. Son esprit avait été brumeux pendant un long moment, ses jambes étaient molles et tremblantes, et ses oreilles continuaient à bourdonner légèrement. Mais depuis peu, son épaule et son poignet droit s'étaient mis à la lancer horriblement, clarifiant presque parfaitement son esprit, mais elle ne voulait pas encore aller se faire examiner et soigner.
Elle attendait.
Attendait qu'un médecin vienne, et lui dise comment allait James.
Elle l'avait cru mort. Durant les premières minutes qui avaient suivies l'explosion, elle avait été persuadée qu'il n'avait pas survécu, et cela l'avait tout simplement anéanti. Tout semblait s'écrouler inexorablement autour d'elle. Et puis, les pompiers appelés par Brass étaient arrivés, ainsi qu'une ambulance.
Ils avaient retrouvés le corps de James, inanimé et salement amoché, mais vivant. Il était dehors, dans l'herbe, à peine deux mètres plus loin de la maison en feu. A cause de l'obscurité et de sa focalisation sur le cadavre, Sara n'avait pas remarqué la deuxième porte qui se trouvait dans la cuisine, celle qui menait au petit jardin. James, visiblement, l'avait remarqué, et avait tenté de sortir par là. Il avait réussi, mais pas assez rapidement. Il se trouvait trop près de la source de l'explosion, et le souffle l'avait frappé durement, et son corps portait des marques de brûlures.
Tout cela s'était passé tellement rapidement, qu'elle n'avait pas réalisé sur le moment. Elle avait vu les ambulanciers mettre le brancard sur lequel était étendu James dans l'ambulance, et un autre de ces ambulanciers était venu leur demander s'ils étaient blessés. Grissom avait du répondre pour elle. L'ambulance était partie, et quelques minutes plus tard, elle était arrivée à son tour à l'hôpital, Brass ayant conduit la Tahoe, parce qu'il avait jugé que Grissom n'était pas en état de conduire.
Grissom était là lui aussi. Appuyé contre un des murs, on aurait pu croire que ses yeux étaient fermés, mais Sara savait que ce n'était pas le cas. Ils demeuraient légèrement ouverts, suivant avec calme et attention les allers retours de la jeune femme. Son apparence extérieure n'était pas meilleure que celle de Sara, si ce n'était pire, car il s'était volontairement exposé, en se plaçant au dessus d'elle, alors que le chaos régnait autour d'eux. Ses vêtements étaient dans un sal état. Son visage était également assombri par les poussières et les cendres, et une vilaine plaie était visible sur sa joue gauche, là où un des débris tombant de la maison en flamme l'avait atteint, et du sang en avait couler assez pour former un sillon rouge sombre qui s'était écoulé jusqu'au bas de sa joue, avant d'aller tâcher sa veste, bien que cela n'ait pas vraiment d'importance. Il aurait du aller se faire examiner, cette blessure nécessitant sans aucun doute des points de sutures, mais il n'avait pas quitté Sara une seule seconde depuis la terrible catastrophe, et ne semblait absolument pas décidé à le faire.
Il veillait sur elle, tel un ange gardien.
Si tout n'avait pas été aussi confus dans l'esprit de Sara, elle aurait pu prendre le temps de penser à tout ce qui venait de se passer, à tout ce qu'il avait fait pour elle, et à ce que cela pouvait signifier. Mais pour le moment, l'angoisse lui tordait encore trop vivement l'estomac pour qu'elle autorise ses pensées à dériver dans cette direction.
Voulant passer d'un geste mécanique et nerveux une main dans ses cheveux, elle leva le bras droit, et le regretta immédiatement, alors que des échardes aiguisées et brûlantes transperçaient son épaule droite. Une petite exclamation de douleur lui échappa alors que sa main gauche agrippait par réflexe son membre douloureux. Mauvaise idée. Cela eut pour seul effet de renvoyer immédiatement une deuxième vague de douleur dans son épaule démise, et son corps fatigué protesta à sa manière. Sa tête se mis à lui tourner, et des taches noires envahirent sa vision. Elle se sentit commencer à s'écrouler, mais elle ne toucha jamais le sol. Quelque chose lui avaient saisis la taille pour l'empêcher de tomber, et elle laissa son corps qui n'était à cet instant qu'une masse lourde se reposer contre ce nouveau mur qui était soudainement apparu devant elle. Quand la vague d'obscurité se retira enfin et qu'elle commença à ouvrir les yeux, elle se rendit compte que le mur n'était pas vraiment un mur finalement, mais un corps bien vivant, et que c'était des mains qui avaient agrippées ses hanches.
Relevant son regard encore brumeux, ses yeux rencontrèrent ses pupilles bleues, où l'inquiétude y brillait.
« Ca va mieux ? » demanda t-il d'une voix si douce et prévenante que sans qu'elle ne puisse comprendre pourquoi, Sara sentit les larmes envahir ses yeux. Sans un mot, elle les referma, sa tête lourde s'abaissa, et son front s'appuya sur son torse. Elle pouvait sentir les battements rapides de son cœur, et elle aimait ça. Il fit glisser doucement ses mains, relâchant ses hanches, et ses bras encerclèrent sa taille avec douceur et précaution.
Elle savait qu'il l'avait déjà étreinte, une heure plus tôt, après l'explosion, mais ce n'était pas comparable. La première fois, c'était dans le but exclusif de la protéger, de l'empêcher d'agir de manière inconsidérée. A présent, bien que ses gestes aient encore quelques choses de protecteurs, ce n'était pas pareil. Jamais ils n'avaient eut ce genre de contact. D'ailleurs depuis les années qu'ils se connaissaient, elle n'arrivait pas à ce souvenir d'une fois où il s'était trouvé aussi proche d'elle. Leur échange corporel le plus poussé avant cette nuit avait été des mains serrées. Non, il y avait véritablement quelque chose de radicalement différent à cet instant. On aurait dit que la muraille qu'il prenait tant de soin à conserver dresser entre eux venait de céder, peut-être pas totalement, mais assez pour qu'il la laisse être proche de lui. Et cela provoqua en elle une nouvelle vague d'émotions. Elle trouva une nouvelle raison à l'amour profond qu'elle nourrissait pour lui tandis qu'elle expérimentait le réconfort chaleureux de son étreinte, la sensation de sentir son souffle dans ses cheveux, et le son contre son oreille de son cœur qui battait plus vite qu'habituellement, sachant parfaitement qu'elle en était la responsable.
« Miss Sara Sidle ? »
La bulle protectrice éclata soudain, alors que la réalité reprenait place. Décollant sa tête du torse de Grissom et rouvrant les yeux, elle tourna la tête vers la personne qui l'avait appelée. Doucement, Grissom la relâcha, et elle ne pu retenir une vague d'amertume de l'envahir.
« C'est moi » répondit-elle alors au médecin qui se tenait devant eux.
Il les regardait, les sourcils légèrement froncés, apparemment un peu troublés par leur état extérieur apparent. C'était sans aucun doute son côté 'sauveur et guérisseur' qui prenait le dessus. Il fixa la joue gauche et sanglante de Grissom :
« Vous savez monsieur, je crois que vous auriez besoin de- »
« Vous avez des nouvelles de James ? » le coupa alors Sara, l'inquiétude ayant repris place en elle.
Il ne sembla pas plus vexé que ça fasse au comportement de la jeune femme ; il devait avoir l'habitude des comportements anxieux, étant donné son métier. Il hocha donc la tête, et leur adressa un sourire, qui ne pouvait signifier qu'une chose : James allait s'en sortir.
« Monsieur MacDouglas à subit plusieurs brûlures, une au troisième degré à la jambe, et quelques une au second degré, mais ce sont majoritairement des brûlures légères, qui ne mettent pas sa vie en danger. Nous l'avons soigné, il sera bientôt transféré dans une chambre individuelle, et devra rester à l'hôpital une bonne semaine, mais vous pourrez lui rendre visite dès demain après-midi, quand il aura repris connaissance.
Sara ferma les yeux, alors qu'un énorme poids quittait sa poitrine, et elle soupira de soulagement. James allait bien. Une nouvelle fois, elle voulu porter une main à son visage, oubliant complètement la blessure à son épaule, mais Grissom était toujours derrière elle, et il n'hésita pas à la maintenir à nouveau alors qu'elle grimaçait de douleur.
« Maintenant que vous êtes rassuré » reprit le médecin d'un ton sérieux, « je voudrais que alliez vous faire tout les deux examinés et soignés »
Ils ne protestèrent pas, et bientôt, ils furent séparés et pris en charge chacun de leur côté.
On fit passé des radios à Sara, et il s'avéra qu'elle avait vu juste : son épaule droite était démise. Son poignée droit était également foulé, et ils lui posèrent une atèle, après lui avoir remis l'épaule en place, geste qui manqua une nouvelle fois de la faire tomber dans les pommes. On lui désinfecta également ses légères plaies au visages et au mains, avant des les panser. Finalement, elle fut autorisée à rejoindre le hall de l'hôpital, le bras en écharpe (elle avait interdiction de faire le moindre geste brusque avant trois jours minimum). Grissom était déjà revenu de ses soins et lui tournait le dos, téléphone à l'oreille. Elle s'approcha de lui, mais laissa une distance entre eux, ne souhaitant pas interrompre sa conversation. Finalement, il raccrocha, et se retourna, comme s'il avait sentit sa présence. Quelque chose frappa immédiatement Sara.
« Tu n'as plus ta barbe ! » s'exclama t-elle alors sans réfléchir.
Ce rendant compte de ce qu'elle venait de dire, elle rougit, gênée.
« Euh, je veux dire, vous n'avez plus votre barbe » tenta t-elle de se rattraper.
Il lui fit un sourire au coin et se rapprocha d'elle :
« Je pense qu'après tout ce qui viens de se passer, tu peux te permettre de me tutoyer. »
Elle ne pu retenir un sourire face à sa remarque, qui établissait un nouveau niveau de confiance entre eux. Semblant se rappeler de la remarque première de la jeune femme, il passa une main sur sa joue non pansée fraîchement rasée, et expliqua avec un sourire :
« On a du me raser la joue gauche pour me faire des pointes de sutures, alors je leur ai demandé de faire l'autre dans la même occasion. Je ne suis pas vraiment un fan de l'originalité, et une seule joue avec de la barbe, cela aurait fait un peu trop innovateur à mon goût. »
Le sourire de Sara s'élargit un peu plus, et elle passa doucement sans vraiment réfléchir avant un doigt sur sa joue :
« Finalement, je te préfère sans. »
Leurs yeux se bloquèrent une nouvelle fois ensemble, et Sara sentit les papillons envahir à nouveau son estomac. Mais avant que l'un des deux ne se décident à dire ou faire quelque chose, Brass vint à leur rencontre.
Il avait la mine sombre et les traits tirés, et Sara réalisa soudainement que les ennuis étaient loin d'être terminés pour eux, et toute trace de sourire déserta ses lèvres.
« Content de voir que vous allez bien, tout les deux » commença t-il, avant de se tourner vers Grissom, « Très jolie rasage, Gil. » Puis, il reprit un ton sérieux. « C'est l'effervescence au poste de police et au labo. Ecklie à mit le reste de l'équipe de nuit ainsi que celle de jour sur l'affaire de l'explosion. Il est très énervé, et veut que Miller soit retrouver dans les plus brefs délais. »
Un petit rire sans joie échappa des lèvres de Grissom et il secoua la tête, pas vraiment surpris par les réactions de son compère. Sara se doutait elle aussi que le Directeur adjoint ferait travailler tout le monde, mais que de son côté, il ne ferait rien qui pourrait s'avérer dangereux.
Brass se tourna alors vers elle :
« La situation est grave, Sara, et vous devez être mis sous protection. Un agent qualifier sera placé devant chez vous 24h sur 24, et vous êtes mis en arrêt jusqu'à la fin de l'affaire. »
« Quoi ! » s'exclama t-elle alors, n'en croyant pas ses oreilles. « Vous me retirez de l'enquête ! Vous n'avez pas le pouvoir de- »
« Pour ce qui est de la suspension, ce n'est pas mon ordre, mais celui d'Ecklie. Il a dit que c'était pour votre protection. »
« Mon œil, que c'est pour ma protection ! Il ne veut tout simplement pas que je fasse risquer sa vie à quelqu'un de son labo, à cause de mon lien dans cette histoire, et cherche à m'éloigner ! »
Brass ouvrit la bouche pour essayer de répliquer, mais Grissom le devança :
« Je veux qu'elle vienne chez moi. »
Sara, qui avait immédiatement ouvert la bouche de façon indignée pour protester, la garda ouverte, mais la stupeur remplaça l'indignation :
« Quoi ? »
Grissom la regarda, avant de retourner son attention vers Brass :
« Elle n'est pas en sécurité dans son immeuble. Même si un policier est placé devant, n'importe qui peut rentrer dans ce genre de bâtiment, on ne peut pas surveiller l'identité de tout le monde. J'habite une maison, ça limite le nombre de personne autorisé à y rentrer, non ? »
Sara secoua la tête, encore sous le coup de la surprise, mais Grissom ne lui laissa pas le temps de parler. Il saisit son avant bras libre dans sa main droite, sans force, mais avec détermination, et lui dit, yeux dans les yeux :
« Et tu vas rester en arrêt jusqu'à ce que Patrick soit arrêté, ce serait trop dangereux pour toi de retourner travailler, il est trop malin. De plus, tu es blessée, tu dois te reposer. »
Elle secoua à nouveau la tête :
« Non, Grissom, je- »
Il posa un doigt sur ses lèvres pour la faire taire, et dit doucement, la fixant plus intensément que jamais :
« J'ai promis de te protéger, Sara… S'il te plaît, laisse moi tenir cette promesse. »
Comme elle était incapable de faire autre chose, face à une telle déclaration, elle se contenta d'hocher la tête.
« D'accord » dit-elle d'une voix faible. « Je viens chez toi. »
Il la fixa encore pendant quelques secondes, cherchant à lire dans ses yeux se qui pouvait se passer dans sa tête, avant de se tourner à nouveau vers Brass, qui avait observé leur échange d'un œil intéressé, et un peu surpris :
« Tu peux aller dire ça au grand chef, Jim. Je suis sûr qu'il sera content. »
Voilou voilou! J'espèreque vous avez aimé! Je mettrais le 7 dès que possible (dès que je l'aurais écris en gros lol). Il promet d'être...interessant, et bien bien GSR aussi. Enfin, vous verrez par vous même ;-)
N'oubliez pas la tite review, bouton 'go' :-D
Elialys
