TRADUCTION de "Movie Fic : Danger Zone"
Auteur: Bama PG-13/R
Résumé: Lorsque le reste de l'équipe décline l'invitation, Sheppard et Weir se retrouvent seuls pour regarder un film. Histoire pleine de bons sentiments...
Note de la traductrice : Ben là voilà la suite, et plus y'a de feedbacks, plus le reste arrivera vite... ;-)
Chapitre 2 / 4:
« Elle aime ça. »C'était la première chose qu'il disait depuis un bout de temps, et sa voix la prit par surprise.
« Quoi ? Son impertinence ? » Honnêtement, elle était curieuse de savoir ce que d'après John le personnage de McGillis appréciait tant chez celui de Cruise.
« Elle aime la façon dont il la provoque. »
Oh. Élisabeth inspira rapidement. La remarque se rapprochait trop d'un sujet dangereux et elle se sentit immédiatement sur la défensive.
Elle frotta ses mains sur ses jambes comme pour défroisser son jean's.
« Il est trop imbu de lui-même pour son bien. Elle sait ça également. »
John secoua immédiatement la tête et enleva adroitement le bol de pop-corns de ses genoux pour le mettre sur les siens.
« John ! » Élisabeth tendit la main vers le bol, mais il le maintint en dehors de sa portée avec son grand bras et une grimace.
« Admettez-le et je vous le redonne. Elle aime la confiance qu'il a dans ses capacités. L'homme est bon dans son travail et il le sait. Arrêtez simplement d'être bornée et reconnaissez-le. »
Élisabeth savait qu'ils ne parlaient plus complètement des deux leaders de 'Top Gun', et ça la rendit plus déterminée. Elle leva un sourcil vers lui et lui fit un léger sourire. Jamais il n'obtiendrait ça d'elle pour une poignée de pop-corns.
« Il devrait montrer qu'il la respecte. Elle a de l'expérience dans son domaine. »
John ramena momentanément ses yeux sur le film, où Cruise et McGillis continuaient de discuter.
« Il la respecte. »
Les yeux d'Élisabeth s'agrandirent devant cet aveu et elle tenta immédiatement de se recomposer. « Je pense que vous croyez qu'il la veut juste nue dans son lit. »
John lui grimaça un sourire alors qu'il se servait une grosse poignée de pop-corns. « Et bien, ça aussi. »
Élisabeth rétrécit ses yeux et s'adossa au sofa en croisant ses bras. Elle ne savait honnêtement pas quoi penser de cette étrange et troublante conversation sous-entendue qui se déroulait entre eux deux. La pièce redevint silencieuse alors que l'homme et la femme à l'écran partageaient un moment rempli d'une émotion intense, pendant que l'homme et la femme sur le divan faisaient la même chose.
« Elle ne devrait pas jouer autant avec lui. » John lança cette déclaration et attendit.
John était sûr que son coeur battait plus vite qu'il ne l'aurait du. Quand avaient-ils cessé de parler du film pour commencer à parler d'eux ? Ou parlaient-t-ils toujours du film ? Bordel, il était toujours si peu sûr de lui avec elle ; il ne se sentait jamais en sûreté lorsqu'elle était autour de lui. Elle était la seule personne qui pouvait faire ça et quelques fois ça le rendait fou.
Comme maintenant.
Elle resta tranquillement assise, ses yeux rétrécis en une fente alors qu'elle semblait se concentrer sur ce qui se passait entre les deux vedettes du film.
« Elle a ses raisons. »
Elle prononça cette phrase si doucement que pendant un instant il fut sûr de ne pas l'avoir entendu correctement. Mais alors, sa voix se répéta dans son esprit. Il reconnaîtrait la voix d'Élisabeth n'importe où, et il savait qu'à cet instant elle avait dit ces mots juste pour lui.
Il laissa échapper le souffle qu'il n'avait pas eu conscience de retenir et ramena gentiment les pop-corns de son côté pour le caler dans le petit espace entre leurs jambes.
Cruise pouvait avoir tout compris à l'écran mais il savait qu'il se passerait pas mal de temps avant que lui-même ne comprenne l'énigme de la femme à côté de lui.
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Un silence confortable s'installa entre eux.
Élisabeth commença à se sentir endormie, mais elle savait que sa léthargie n'était pas due au manque de sommeil mais plus à la chaleur qui l'irradiait à cause de la proximité de John. Elle pouvait sentir la chaleur provenant de sa jambe qui était maintenant entièrement pressée contre la sienne.
Le bol de pop-corns avait été posé sur le côté et elle était maintenant relativement certaine que le bras de John était techniquement 'autour' d'elle. Bien qu'il avait ses deux bras étendus derrière lui dans une pose familière, il était assis assez près d'elle pour que n'importe qui qui entrerait dirait qu'il avait son bras autour d'elle. Elle savait qu'elle devrait vraiment se pousser juste un peu sur le canapé pour mettre un peu d'espace entre eux.
Mais, de toutes façons, est-ce qu'il y avait de quoi en faire un plat ? Ils regardaient un film et partageaient du pop-corns. Et ils se faisaient la conversation.
Et c'était la raison pour laquelle elle devrait se pousser un peu.
Elle était fatiguée mais détendue, et John avait sa façon à lui pour passer les défenses naturelles d'Élisabeth à tout moment, mais ce soir elle se sentait encore plus vulnérable par rapport à lui. Boire de la bière, se détendre et se reposer à moitié contre son meilleur ami la mettait dans une position encore plus risquée de dire quelque chose de pire que ce qui lui avait échappé juste un peu plus tôt. Il l'avait regardé comme s'il avait su qu'elle parlait plus d'eux que des stars du film. Elle n'en avait pas eu l'intention... mais c'était juste... arrivé. Comme toutes les choses qui arrivaient lorsqu'elle se trouvait dans les parages de John Sheppard. Elle n'avait jamais eu l'intention de s'inquiéter à son sujet... ou de lui montrer ses sentiments pour lui... elle n'avait jamais eu l'intention d'en dire autant... elle n'avait jamais eu l'intention de tomber...
Bordel. Elle n'ira pas par là ce soir.
Si elle pouvait juste garder sa bouche fermée, elle irait bien. Elle fit de son mieux pour se concentrer sur le film mais l'intérieur de l'avant-bras de John reposait maintenant légèrement sur le haut de son épaule. Comment il s'était faufilé jusque là, elle n'en avait pas la moindre idée. Si elle s'adossait un peu plus, elle pourrait sentir ses poignets chatouiller ses boucles sur sa nuque.
Ca suffit ! Elle se réprimanda mentalement une nouvelle fois. Elle était une femme adulte et elle agissait comme une écolière idiote. C'était John. Seulement John. Il était son commandant en second. Son ami. Son confident. Son -
« Est-ce que vous ne m'avez pas dit la même chose une fois ? »
Oh Mon Dieu, il lui demandait quelque chose à propos du film.
« Qu'est-ce que je vous ai dit ? »
Elle tourna la tête vers lui pour trouver son visage très près du sien. Il était en train de la fixer avec curiosité.
« Vous savez... ce qu'elle vient juste de lui dire. » Il ramena le bras qui n'était pas derrière sa tête et fit un geste en direction de l'écran.
Élisabeth le regarda d'un air ahuris alors qu'elle essayait désespérément de se rappeler ce que McGillis avait dit à Cruise pendant cette scène particulière mais elle n'y parvint pas. Elle n'avait aucune idée de ce à quoi il faisait référence. Son esprit avait été complètement ailleurs, et pour l'instant, elle était presque terrifiée qu'il puisse lire ses pensées.
John refusa de laisser passer.
« Vous savez... Que j'étais le seul ? »
Ah... Maintenant elle savait de quoi il parlait. Elle lui sourit bêtement.
« Lorsque j'ai dit ça John, je faisais référence à votre don unique à contrôler la technologie des Anciens. »
Il avança sa lèvre inférieure dans une moue intentionnelle et s'inclina légèrement vers elle.
Élisabeth sentit son pouls battre plus vite devant son expression et elle se haït pour ça.
« Alors... vous ne vouliez pas dire personnellement ? » Il laissa tomber sa tête, prétendant être heurté par sa réponse.
La bouche d'Élisabeth trembla et elle dut se battre avec tout ce qu'elle avait en elle pour ne pas sourire à nouveau. Ca ne le ferait pas de lui laisser voir combien il pouvait l'amuser. Il était irrépressible lorsqu'il jouait comme ça.
« Non. »
Il fit claquer ses doigts en signe de fausse consternation. « Bordel, et pendant tout ce temps, j'ai cru - »
« Regardez le film, John. »
Le sourire taquin de John s'agrandit et ses yeux scintillèrent.
Elle regarda droit devant elle, déterminée à prêter attention au film au lieu de lui.
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« Vous voyez, elle l'invite à sortir. » John montra l'écran et sa voix contenait la trace d'une jubilation victorieuse. « La dame le veut. »
John s'était servi une autre bière dans le mini-réfrigérateur de la salle d'enregistrement et la buvait maintenant alors que ses yeux défiaient la femme à son côté d'arguer à nouveau avec lui.
Élisabeth s'était promise qu'elle ne le laisserait pas la harceler plus loin mais franchement, comment pouvait-elle laisser faire ça ?
Elle le regarda de travers. « Elle veut le tester, John. »
John prit en toute confiance une nouvelle gorgée de sa bière puis plissa les yeux d'incrédulité.
« Pour quoi ? »
Élisabeth essaya de ne pas répondre avec arrogance mais elle échoua misérablement. « Pour voir s'il est assez gentleman pour faire face à ce qu'elle offre. »
John ne put cacher le grand sourire qui jaillit spontanément de ses lèvres. Élisabeth était si diablement jolie lorsqu'elle se donnait de grands airs et il ne pouvait résister à cette danse verbale entre eux aussi longtemps qu'Elisabeth le pouvait.
Il dit en pouffant de rire. « Et ça serait ? Qu'elle est prête et dispose ? »
Élisabeth leva les yeux au ciel et secoua la tête. « Non John, elle s'inquiète de s'ouvrir à lui... Elle a peur qu'il lui fasse du mal et elle n'est simplement pas sûre qu'il... » Elle s'arrêta un moment pour trouver les bons mots. « Qu'il est le genre d'homme dont elle ait besoin. »
Elle se retourna vers l'écran alors que John haussait les épaules et fermait ses lèvres en une ligne droite.
« Vous savez, il pourrait bien la surprendre. »
A côté de lui, il regarda Élisabeth avaler difficilement mais il n'offrit aucun autre argument.
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« Hé ! donnez moi ça ! »
Surprise, Élisabeth cria et fit un mouvement soudain en direction de la télécommande mais John fut plus rapide. Il appuya sur le bouton d'avance rapide et l'image à l'écran commença à bouger rapidement. John se pencha pour mettre en sûreté la télécommande sous lui et la mettre hors de l'atteinte d'Élisabeth.
Coincée, Élisabeth le frappa dans le dos avec sa main puis essaya de fureter en direction de son bras mais elle se rendit compte rapidement qu'elle ne pourrait le faire bouger.
« Je refuse de regarder ces tapettes, nues, ces gars de la Marine qui jouent au volley-ball. » Il cracha le mot volley-ball comme s'il était sale. « Les vrais hommes ne jouent pas au volley-ball. »
« Je veux voir ça. » Elle tira une nouvelle fois sur son bras. « Donnez-la moi, John – Maintenant. » Sa voix était autoritaire et pendant un instant, ils étaient de retour dans la salle de contrôle et débattaient sur quelque chose.
Il mit son nez au même niveau que le sien. « C'est de la nudité masculine à bon marché ! » Il secoua la tête de dégoût. « Je vous estimais mieux que ça Élisabeth. »
Mise en colère par ce commentaire, elle se mit à genoux et tenta d'infiltrer un chemin derrière lui, mais elle ne réussit toujours pas à atteindre la télécommande.
« Non, ça n'en est pas ! Maintenant, je vous demande de me donner cette télécommande tout de suite, John ! »
Lorsqu'elle atterrit complètement à sa droite, il éclata de rire devant sa détermination et la taquina de ses yeux.
« Vous vous mettez vous-même dans une position délicate, Docteur. » Il secoua tristement la tête. « Que penserait votre équipe s'ils savaient ce que vous appréciez tant ? »
Élisabeth cessa de tirer sur son bras et le regarda droit dans les yeux. « Donnez moi la télécommande, John. »
Son ton était déterminé, résolu et autoritaire, ses yeux s'étaient rétrécis et étaient devenus dangereux.
A n'importe quel autre moment, il lui aurait probablement donné. Mais pas ce soir. Il regarda son visage un moment et fut instantanément cloué sur place. Elle respirait difficilement, sa poitrine s'élevant et retombant devant l'effort.
Relevant le nez pour rencontrer le sien, il la défia de baisser les yeux. C'était un concours de volonté et même plus, et cela chargea immédiatement l'air entre eux et chacun d'eux réalisa au même moment qu'ils étaient passés de la taquinerie au sérieux... et... à quelque chose d'autre.
John déglutit avec quelques difficultés, se suppliant à lui-même de garder ses yeux sur les siens et de ne pas – absolument pas – les baisser vers sa bouche. Il mordit sa lèvre un instant mais en fin de compte perdit le combat.
Il ne pouvait s'en empêcher. Ses yeux se fixèrent sur la bouche d'Élisabeth et il était incapable de regarder ailleurs.
« John... ? »
La voix enrouée d'Élisabeth frémissa alors qu'elle murmura son nom dans un souffle.
Oh mon Dieu, il voulait...
Est-ce qu'elle voulait qu'il voulait ?
Est-ce qu'elle tremblait ? A cause de lui ?
Ses lèvres semblaient vibrer si près des siennes, alors il tenta sa chance et la regarda droit dans les yeux. Ils étaient clairs et humides et immenses et curieux et quelque chose d'autre...
Il ferma les yeux et baissa la tête. « Je suis désolé... »
Il sentit sa bouche effleurer la sienne, d'un contact doux.
Et puis un hoquet.
Et du bruit ! Des gens ! Qui parlaient !
Ils sursautèrent chacun d'un côté, chacun pivotant la tête à la recherche de la soudaine interruption.
Devant eux, le film jouait à nouveau et le son avait monté.
John laissa échapper un sourire et tenta de rire. « J'ai du accroché l'un des boutons de la télécommande. » Sa voix était hésitante et pleine de culpabilité et d'embarras.sement.
« Oh. » Le mort sortit dans une stupeur presque bouleversante.
Elle le regarda alors qu'il se laissait aller contre le canapé. Une main jouait avec sa bière pendant que l'autre secouait la télécommande alors qu'il baissait légèrement le son.
Elle continua à le regarder. Bon Dieu. Qu'est-ce qui venait juste d'arriver ? L'esprit d'Élisabeth filait à toute allure. Venaient-ils de s'embrasser ? Venait-il de l'embrasser ? Ou s'était-elle penchée en avant pour le rencontrer ? Bordel que pensait-il ? A quoi donc avait-elle pensé ?
Finalement, il jeta brièvement un oeil vers elle. « J'ai complètement passé la scène de la plage. Je peux revenir en arrière si vous le désirez. »
« Non ! Je veux dire, c'est bon... ça va, vraiment... »
Elle ferma les yeux un instant et se concentra sur sa respiration.
Devant eux, le film se jouait.
