Hello les sorciers ! Voici une nouvelle traduction, un UA où Nicolas Flamel aura un rôle très important à jouer. Il n'est pas du tout comme dans les Animaux Fantastiques, j'espère que vous aimerez !

Les chapitres sont longs mais l'histoire est assez courte au final :)

L'histoire appartient à MorticiaYouSpokeFrench, je ne suis que la traductrice.

Bonne lecture !


Harry Potter et la Sympathie des Âmes

OoOoOo

Partie I: Nicolas

Chapitre un: La Vérité

Première année

"J'apprécie toujours le courage" le visage maléfique souriait à présent "Oui, mon garçon, tes parents ont été courageux ... J'ai d'abord tué ton père et il m'a résisté avec une grande bravoure... Quant à ta mère, je n'avais pas prévu qu'elle meure.. .mais elle essayait de te protéger… Alors, donne-moi la Pierre sinon, elle sera morte en vain. "

"JAMAIS !"

Harry bondit vers la porte enflammée, mais Voldemort cria "ATTRAPE-LE!" et la seconde suivante, Harry sentit quelque chose de brûlant frôler sa joue alors qu'un sort écarlate passait devant lui, le manquant d'un cheveu.

Quirrell leva sa baguette pour lancer un nouveau sort, mais cette fois, Harry s'y attendait, et il esquiva le sort avec une facilité acquise lors des nombreux entraînements de Quidditch. Quirrell fronça les sourcils et l'attaqua encore. Et à nouveau, Harry l'évita. Le visage de Quirrell se tordit dans un grognement de frustration.

"Tu ne pourras pas continuer à esquiver les sorts pour toujours, Potter. Je finirai bien par te frapper. Autant abandonner maintenant."

"Vous voulez parier ?" railla Harry "Je pourrais vous esquiver, toute la nuit, s'il le fallait."

Quirrell leva les yeux au ciel et leva paresseusement sa baguette dans l'air en prononçant : "Accio Pierre", et Harry regarda avec horreur la Pierre philosophale sortir de sa poche, et avant qu'il ne puisse l'attraper, elle atterrit directement entre les mains de Quirrell.

Quirrell examina la Pierre avec un air de fascination ravi. Maintenant que la Pierre était en sa possession, il semblait avoir oublié Harry. Celui-ci essaya de profiter de sa distraction en se précipitant sur lui, espérant lui faire tomber l'artefact des mains, mais il avait à peine fait un pas que le professeur de DFCM agita sa baguette distraitement vers lui, et Harry fut attaché pour la seconde fois cette nuit-là.

Quirrell lui décocha un sourire narquois "Ce fut un plaisir, Potter, mais je crains de devoir partir. Dumbledore sera probablement là d'une seconde à l'autre." Il détacha son turban, le tapota avec sa baguette, murmurant "Portus". Le turban devint bleu pendant quelques secondes, et un grondement en sortit, puis il se calma à nouveau. Avant qu'Harry ne puisse cligner des yeux, Quirrell avait légèrement posé sa main dessus et avait disparu sans un bruit.

A peine Quirrell était-il parti qu'une grande silhouette se précipita vers la porte en flammes. C'était Albus Dumbledore, mais il était différent de d'habitude, il ne ressemblait pas du tout au vieil homme sage que Harry avait vu. Sa main était tendue dans les airs comme une épée tenue expertement dans la main d'un champion de duel, et il y avait une froideur vraiment effrayante dans ses yeux bleus alors qu'il jetait un coup d'œil à l'endroit où Quirrell s'était trouvé quelques secondes auparavant.

"Je suis vraiment désolé, professeur!" haleta Harry, essayant de rester debout. "J'ai essayé de l'arrêter, mais il connaissait tellement plus de sorts que moi, je n'avais aucune chance."

Dumbledore se tourna pour regarder Harry et ses yeux s'adoucirent. "Je ne te blâme pas, Harry. Tu as fait de ton mieux. Voldemort est l'un des sorciers les plus puissants au monde, et Quirrell lui-même est un duelliste accompli; il serait tout à fait injuste de ma part de m'attendre à ce que tu réussisses. "

Harry hocha la tête avec reconnaissance, et Dumbledore sourit doucement en agitant sa baguette, détachant les cordes qui maintenaient Harry.

"En fait," ajouta Dumbledore, "je suis impressionné par la manière dont tu es parvenu jusqu'ici. Aucun enfant de onze ans n'aurait pu aller aussi loin dans ce chemin semé d'obstacles."

Harry sentit sa nuque chauffer et baissa les yeux timidement. Puis, il leva des yeux surpris quand quelque chose lui traversa l'esprit "Monsieur ? Comment saviez-vous que c'était vraiment Quirrell qui avait volé la Pierre ? Et comment saviez-vous que qu'elle était destinée à Voldemort ? Nous pensions tous que c'était Rogue !"

"Le professeur Rogue, Harry" corrigea doucement Dumbledore "Quant à ta question, je pense que tu constateras par toi-même que si tu combats quelqu'un depuis aussi longtemps que je le fais avec Voldemort, tu auras tendance à reconnaître son...style...eh bien, bien à lui. Ce plan était malheureusement signé Lord Voldemort, même si j'avais espéré avoir tort. Maintenant, Harry, il y a beaucoup à faire. Il est assez regrettable que Voldemort ait réussi à acquérir la pierre philosophale, mais tout espoir n'est pas perdu. Mon ami Nicolas Flamel s'attendait à ce qu'elle soit volée depuis un certain temps, et je pense qu'il s'est préparé à ce que la Pierre tombe tôt ou tard entre de mauvaises mains. La prochaine étape sera donc de contacter Nicolas et de lui raconter tout ce qu'il s'est passé. Veux-tu-venir avec moi dans mon bureau ? "

Harry resta bouche bée devant Dumbledore "Vous allez me laisser venir avec vous ?"

Dumbledore posa sa main sur l'épaule de Harry. "Ce soir, Harry, tu as agi comme un adulte responsable, et je pense que tu as le droit d'être traité comme tel. La plupart des enfants auraient eu trop peur de tenter quelque chose contre le vol de la Pierre. En prenant des initiatives, j'ai l'impression que tu m'as prouvé que tu es suffisamment mature pour savoir ce qui se passe. "

Harry sentit son visage rougir à nouveau et murmura des remerciements.

"Il n'y a pas de quoi, Harry" gloussa Dumbledore "Maintenant viens."

Ils se frayèrent un chemin à travers les flammes jusqu'à la salle d'énigmes, où Dumbledore choisit la même potion qu'Hermione avait utilisée, en but, et ordonna à Harry d'en prendre une gorgée à son tour. Ils traversèrent tous les deux les flammes violettes et émergèrent dans la salle des pièces d'échecs. Elles étaient toutes réparées et avaient repris leur position initiale.

Harry balaya la pièce du regard, à la recherche de Ron et Dumbledore surprit son mouvement. "J'ai déjà envoyé M. Weasley à l'infirmerie où il a été pris en charge par Madame Pomfresh et ta fidèle amie Miss Granger est à ses côtés. Tu pourras les rejoindre une fois que nous aurons terminé notre conversation avec Nicolas."

"Merci Monsieur." répondit Harry d'un ton sérieux, sentant un nœud se nouer dans sa poitrine.

Ils atteignirent la trappe en un temps records, Dumbledore les faisant léviter au-dessus du piège du filet du diable, puis ils passèrent par l'ouverture au plafond, frôlant Touffu qui ronflait encore alors qu'une radio posée dans un coin émettait de la musique classique.

Quelques minutes plus tard, Harry se retrouva face à une gargouille très laide, qui s'écarta une fois que Dumbledore prononça le mot de passe "Pâté à la citrouille". Ils montèrent sur un escalier en colimaçon, lequel se mit en mouvement et rappela à Harry les escalators moldus, puis ils se retrouvèrent devant une porte en chêne que Dumbledore poussa doucement, révélant son bureau.

C'était une salle circulaire et bien éclairée, un large bureau trônait au centre, placé juste devant une étagère sur laquelle avait été posé le choixpeau. Au-dessus de l'étagère étaient alignés des rangées et des rangées de portraits, qui semblaient tous faire la sieste, à part un homme assez laid à la moustache noire et touffue qui était toujours éveillé et les observait avec curiosité. Des petites tables étaient éparpillées un peu partout dans la pièce, de petits instruments argentés avaient été posés dessus, faisant toutes sortes de bruits curieux. L'un émettait des bouffées de fumée toutes les secondes.

Un bel oiseau rouge et or était perché sur le bureau et il émit un chant doux et joyeux lorsque Dumbledore entra. Harry sentit son cœur se réchauffer et le poids dans sa poitrine diminuer peu à peu, il regarda l'oiseau avec surprise, mais celui-ci était redevenu silencieux.

"Fumseck est un phénix, Harry." éclaira Dumbledore "Son chant est célèbre pour son effet apaisant et calmant. C'est la raison pour laquelle les cordes vocales du phénix sont souvent utilisées dans la plupart des potions calmantes."

Harry se promit de ne jamais boire de potion calmante et hocha la tête.

Dumbledore se dirigea vers le fond de la pièce, récupéra un jeu de clés dans sa poche et déverrouilla un grand coffret noir posé contre le mur. Harry lâcha une exclamation de stupeur lorsque la porte de l'armoire s'ouvrit pour révéler une cheminée. Une vraie cheminée avec des flammes crépitant joyeusement à l'intérieur.

Dumbledore marcha ensuite vers son bureau, prit une poignée de poudre verte dans un bol curieusement sculpté, puis retourna à la cheminée et jeta la poudre dans les flammes.

À la surprise d'Harry, le feu devint vert émeraude. Parfois, Harry oubliait le peu qu'il connaissait du monde sorcier jusqu'à ce qu'il se retrouve face à une autre chose dont il n'avait aucune connaissance. Avant qu'il n'ait eu le temps de se remettre du choc, Dumbledore s'était déjà penché et avait placé sa tête au milieu des flammes !

La chaleur des flammes ne parut avoir aucun effet néfaste sur Dumbledore, qui cria "Deux, Deadman's Lane, Londres !" Il y eut une pause pendant quelques minutes avant qu'Harry n'entende à nouveau la voix de Dumbledore, étouffée par le feu.

"Pernelle! C'est moi, Albus…. Oui…. Je suis vraiment désolé d'appeler à une heure pareille, mais c'est une urgence. Peux-tu demander à Nicolas de venir immédiatement ?… Merci, Pernelle, et encore une fois, désolé pour l'heure tardive… Bonne nuit. "

Dumbledore retira sa tête des flammes qui reprirent leur couleur d'origine.

Regagnant lentement son bureau, le directeur s'assit sur une énorme chaise et fit signe à Harry de s'asseoir également. Harry se baissa sur une chaise face au bureau du directeur et attendit de voir si Dumbledore allait dire quelque chose, mais celui-ci semblait patienter en silence, guettant l'arrivée de Nicolas Flamel.

Quelques minutes s'écoulèrent, et, alors que Harry commençait à s'agiter nerveusement sur sa chaise, il entendit tout à coup un éternuement derrière lui, et il se retourna pour apercevoir une grande silhouette sortir du feu. Ce devait être Nicolas Flamel, supposa Harry.

Il était différent de ce que Harry avait imaginé. Il se l'était représenté extrêmement vieux, ridé et sage, mais dégageant une grande énergie. Un peu comme une copie plus âgée de Dumbledore. Après tout, s'il y avait quelqu'un d'autre dans le monde sorcier qu'il pouvait imaginer fabriquer une pierre philosophale, c'était bien Dumbledore.

La silhouette debout devant lui n'avait rien à voir avec Dumbledore. D'une part, il n'avait pas l'air vieux du tout, il ressemblait à un de ces hommes dont l'âge oscillait entre trente et cinquante ans, mais il y avait quelque chose qui n'allait pas avec son visage. Harry avait du mal à définir ce que c'était, mais c'est un peu comme si ses traits étaient flous ou légèrement fondus. Néanmoins, il était assez beau, avec des cheveux noirs coupés courts et des yeux bruns et brillants.

"Dumbledore!" lâcha-t-il alors qu'il s'avançait en direction de l'imposant bureau du directeur, sans faire attention à Harry. Celui-ci se demanda si l'homme ne l'avait pas remarqué, ou s'il l'avait simplement ignoré. Quoi qu'il en soit, il ne dit rien et se contenta d'observer ce qui allait suivre en silence.

"Tu as dit que c'était une urgence." fit Flamel, ignorant l'offre de Dumbledore de s'asseoir "Je suppose que cela signifie qu'il y a eu une nouvelle tentative de vol pour la pierre. A-t-elle réussi ?"

Dumbledore hocha gravement la tête. "Oui, Nicolas, j'en aie bien peur."

Nicolas Flamel hocha la tête "Je m'en doutais. Pourquoi m'as-tu fait venir ici?"

"Eh bien, en juillet, lorsque je t'ai abordé pour la première fois au sujet de la Pierre qui risquait d'être volé, tu m'as assuré qu'elle était magiquement très bien protégée. Je pense qu'à présent tu peux me révéler les protections que tu as placées sur la Pierre afin que nous puissions empêcher Lord Voldemort de l'utiliser avant qu'il ne soit trop tard. Peut-être y avait-il un sort sur la Pierre qui te permettrait de l'invoquer chez toi si jamais elle était perdue ?"

Avec un sourire ironique, Flamel secoua la tête. "Non, Albus, il n'y a pas une telle protection sur la pierre philosophale. Mais ne t'inquiète pas, je suis assez confiant sur mon sort. Voldemort ne parviendra pas à produire de l'élixir de vie à partir de la Pierre."

"Je me sentirais plus en confiance si je connaissais la nature précise des sorts que tu as placés dessus " insista Dumbledore.

"Je ne pense pas, jeune homme" répliqua Flamel "J'ai mis des sorts extrêmement puissants sur la Pierre. Des sorts qui pourraient se montraient particulièrement dévastateurs s'ils devaient tomber entre de mauvaises mains. Maintenant, même si je suis sûr que tu ne ferais pas un mauvais usage de ces sorts, Albus "dit-il en levant la main pour couper court aux protestations de Dumbledore" Cette information pourrait être entendu par d'autres oreilles que les tiennes... Je ne peux pas ignorer le fait que tu as amené un parfait inconnu dans cette réunion sans me consulter. " Il se tourna vers Harry pour la première fois. "Tous ces détails sont extrêmement sensibles, et pourtant tu as jugé bon de faire savoir à ce jeune homme tout ce qui se passe."

Harry, se sentant extrêmement mal à l'aise, était sur le point de proposer de partir d'ici, quand Dumbledore parla pour lui: "Harry a découvert le complot de Voldemort pour voler la Pierre, et comme il n'a pas réussi à me contacter, il a décidé de contre-carrer les plans de notre ennemi, faisant tout son possible pour tenter de récupérer la Pierre. Il a bravé tous mes pièges afin d'essayer d'empêcher la Pierre de tomber entre de mauvaises mains. Je lui fais donc totalement confiance. "

Les yeux de Nicolas Flamel s'écarquillèrent sous le choc, et il fixa Harry d'un air impressionné. "Ce garçon a réussi à surmonter tous vos obstacles ? Mais il est tout jeune, il ne doit pas avoir plus de vingt ans !" Il se tourna vers lui, le jaugeant d'un oeil perçant "C'est vraiment un exploit pour un jeune homme doté d'aussi peu d'expérience d'avoir réussi à traverser les pièges posés par Dumbledore, je suis impressionné."

"Tu as vécu si longtemps, Nicolas, que tu n'es plus capable de juger les âges chez les autres. Harry a onze ans " corrigea doucement Dumbledore.

"Onze ans ?!" répéta Flamel, abasourdi "Et au cours de sa première année de formation magique, il a réussi à accomplir cela ? "

Il s'accroupit jusqu'à ce que ses yeux soient au niveau de ceux de Harry et scruta attentivement son visage. "Il doit être un prodige! Un génie!" Son visage exprimait à présent un véritable respect alors qu'il scrutait ait soigneusement le visage de Harry.

Harry sentit son visage rougir aux compliments immérités. "Franchement, monsieur, je ne suis pas si intelligent. C'était surtout Hermione ! Tout ce que j'ai fait, c'est jouer de la flûte pour endormir Touffu et récupérer la clé. Je veux dire, je suppose que je suis vraiment bon en vol, mais je ne suis pas un prodige ou quelque chose comme ça ! "

"Touffu" Nicolas Flamel avait maintenant l'air assez perplexe "Ne fait pas le modeste, petit. Je ne connais pas la nature exacte des enchantements que ton directeur a mis autour de ma pierre, mais je sais qu'il est un sorcier d'excellent niveau. Même trouver l'endroit où était dissimulée la pierre relevait de l'exploit. Maintenant explique-moi un peu, qui est ce Touffu, quelle est cette clé dont tu parles, et quel est le rapport avec le vol ? "

"Touffu a été le premier obstacle à vaincre pour arriver jusqu'à la Pierre. C'est un énorme chien à trois têtes." expliqua Harry.

Nicolas acquiesca puis enchaîna: "Commence par le début. Je veux savoir exactement comment tu as découvert l'existence de la Pierre et comment tu as su où elle était. Ensuite, parle-moi des pièges auxquels tu as été confronté "

Ses yeux brillaient et il regardait Harry avec impatience. Harry se sentait un peu mal à l'aise, l'homme serait sûrement déçu, ses pouvoirs magiques étaient vraiment banals, et Flamel s'en rendrait compte bien assez tôt. Peut-être qu'il voudrait parler à Hermione ? Elle était la plus intelligente, après tout.

Harry regarda nerveusement Dumbledore.

"Oh, c'est beaucoup plus important que d'enfreindre quelques règles de l'école, tu sais " le rassura Flamel "Je suppose que c'est ce qui te tracasse ? Ne t'inquiète pas, je m'assurerai personnellement que tu n'aies aucun problème, même si tu as enfreint le règlement de Poudlard "

Harry hocha la tête et commença par lui parler de l'avertissement de Dumbledore au début de l'année.

"Mais c'est absurde!" s'écria Flamel "Révéler à quel étage la pierre était cachée a dû faciliter les recherches de Voldemort ! Je suis désolé Albus, mais je dois dire que je suis assez déçu."

Le regard nerveux de Harry allait de Nicolas, qui avait l'air assez contrarié à Dumbledore, qui regardait Nicolas avec une expression impénétrable.

"J'avais mes propres raisons, Nicolas, et je ne peux qu'espérer que tu m'accordes le bénéfice du doute, fais-moi confiance pour avoir fait ce que j'ai fait."

Flamel hocha la tête. "Tu as raison, Albus. Je réserve mon jugement jusqu'à ce que j'entende le reste de l'histoire. Je m'excuse de t'avoir interrompu, Harry. Continue."

Harry raconta avec hésitation à Flamel le duel de minuit et son face à face avec Touffu. Il lui parla de ses discussions avec Hagrid, de la conversation qu'il avait surpris entre Quirrell et Rogue puis de la gaffe du demi-géant à propos de Touffu et du moyen de l'endormir. Il enchaîna ensuite sur ses péripéties avec Ron et Hermione, le passage par la trappe, le filet du diable, les clés volantes, le jeu d'échecs, le troll déjà assommé, l'énigme des potions et enfin - Quirrell, Voldemort et le miroir du Riséd.

Quand Harry atteignit le point de l'histoire où la pierre était soudainement apparue dans sa poche, Dumbledore l'interrompit : "Je crois que je peux expliquer comment la pierre philosophale s'est retrouvée dans ta poche, Harry. J'ai placé un enchantement assez ingénieux, si je peux me permettre, sur le miroir. Celui-ci ne donnait la pierre philosophale qu'à celui qui souhaite la trouver et qui ne désirait pas l'utiliser de manière égoïste. Une personne qui voudrait se servir de la pierre pour vivre éternellement ou être riche, se serait simplement vue boire de l'élixir de vie, ou assise dans un coffre rempli d'or. La pureté de tes intentions est ce qui t'a permis de réussir à obtenir la pierre, là où Quirrell a échoué. "

"Oh," murmura Harry "D'accord, donc je suppose que c'est pour ça que la Pierre s'est retrouvée dans ma poche." Puis il continua à raconter à Dumbledore et Flamel ce qui s'était passé après avoir obtenu la pierre philosophale, baissant honteusement la tête quand il arriva à la partie où Quirrell s'était emparé de la Pierre et s'était échappé.

Une fois son histoire terminée, Harry leva les yeux nerveusement vers Nicolas Flamel, qui était devenu assez pâle au fur et à mesure qu'il avançait dans son récit.

"... Donc vous voyez, monsieur," conclut-il maladroitement, "Je n'ai pas vraiment de grands pouvoirs magiques, j'avais simplement des amis courageux et intelligents et un peu de chance."

Les lèvres de Nicolas se contractèrent et un petit sourire se dessina sur son visage. "Non, tu as poursuivi Voldemort alors que tu ne disposais d'aucun talent magique particulier ni d'aucune raison de croire que tu serais capable de l'arrêter. C'est extraordinaire, Harry. Tu peux m'appeler Nicolas. "

Harry sentit le rougissement qui avait quitté son visage revenir en force. Nicolas lui adressa un clin d'œil puis se tourna vers Dumbledore. "J'admets que je n'étais pas certain de te laisser retirer la pierre de Gringotts, mais j'avoue avoir été content de t'avoir laissé faire quand j'ai appris le cambriolage de la banque. Je l'ai vu comme une confirmation que tu étais digne de confiance. Maintenant, je ne sais plus quoi penser. "

"Nicolas," implora Dumbledore "Fais-moi confiance quand je dis que j'ai mes raisons. Je ne mettrais pas ton artefact et ta vie en danger sans raison. Je suis vraiment désolé de ne pas pouvoir expliquer mes motivations pour le moment, mais fais-moi confiance quand je dis que je savais ce que je faisais. "

Mais Nicolas s'était brusquement raidi, comme cloué sur place. "J'avais oublié. Maintenant que la Pierre est partie, Perenelle et moi n'avons plus rien pour nous garder dans ce monde. J'espère sincèrement que tu avais une bonne raison de garder ma pierre de manière aussi négligente, Dumbledore, même si tu refuses de me dire pourquoi. Bientôt, tu auras notre mort sur la conscience. "

"Nicolas" il y avait une douleur infinie dans les yeux bleus de Dumbledore "Je suis vraiment, vraiment, désolé."

Harry regardait Flamel d'un air horrifié, les répercussions de la disparition de la pierre philosophale étaient devenues claires pour lui, l'homme et son épouse allaient mourir... À sa grande surprise, Flamel souriait, mais son sourire était amer. "J'ai assez d'élixir de vie stocké pour que Perenelle et moi puissions vivre assez longtemps pour mettre toutes nos affaires en ordre. Même si je te connais assez à présent pour savoir que tes intentions étaient bonnes, Albus, je ne pense pas pouvoir oublier ce que j'ai découvert ce soir. Tu ne me reverras probablement pas. "

Dumbledore baissa les yeux. "Je comprends, mon vieil ami, et je ne te blâme pas. Au revoir."

Nicolas pencha la tête en retour. "Au revoir Albus, j'espère pour toi que tu sais ce que tu fais. Je dois rentrer à la maison et partager ces nouvelles avec Perenelle. Mais d'abord, j'aimerais avoir une conversation privée avec Harry Cela ne te cause pas de problème, Albus ? "

Pendant une fraction de seconde, Harry pensa que Dumbledore allait refuser, mais il inclina la tête et leur donna la permission d'utiliser n'importe quelle classe vide pour leur conversation.

Nicolas sortit à grands pas du bureau, Harry sur ses talons, se sentant trop effrayé pour jeter un coup d'œil vers Dumbledore, trop effrayé de voir le puissant sorcier, le dos courbé sous le poids des remords. Il sortit silencieusement, sans un regard en arrière.

Nicolas conduisit Harry dans le couloir et l'entraîna dans la première salle de classe vide qu'ils rencontrèrent. Fermant la porte derrière eux, Nicolas agita sa baguette vers la porte en quelques mouvements complexes, marmonnant dans une langue qui ressemblait au latin. "Sortilège de silence." expliqua-t-il à Harry.

Se retournant, il agita sa baguette, métamorphosa deux des chaises derrière l'un des bureaux en canapés confortables. Il s'assit dans l'un et fit signe à Harry de s'asseoir dans l'autre.

Harry se sentait assez confus maintenant, mais il s'assit, tournant son fauteuil pour faire face à l'alchimiste, et attendit qu'il parle. Il y eut quelques secondes de silence, puis Nicolas soupira et regarda Harry.

"Je n'aime pas ce qui se passe ici, Harry. Tu ne mérites pas d'être impliqué dans le gâchis qui semble provenir de toute cette histoire, mais il semble que tu sois malheureusement au centre de ces événements sinistres. Tu es un bon garçon, Harry, et je veux t'aider, tu ne mérites pas de faire partie de cette sale histoire. "

"Sale histoire ?" répéta Harry, étonné "Je ne suis pas sûr de comprendre."

"La guerre est toujours une affaire désagréable", répondit Nicolas avec un sourire ironique "et il m'a semblé que tu ne comprendrais pas à quel point tu as été manipulé".

"Monsieur ?"

"Harry, je suis sûr que tu es un jeune sorcier très accompli, mais jamais tu n'aurais pu passer les pièges d'Albus Dumbledore. Il est l'un des sorciers les plus qualifiés de ce siècle. Pour un jeune garçon qui n'a découvert la magie que cette année, un chien à trois têtes et une partie d'échecs géante ont dû te sembler être des obstacles insurmontables et tu as quand même réussi à les déjouer facilement. Tu ne saisis pas toute l'étendue des pouvoirs magiques de Dumbledore. Moi, si "

" Permets-moi de te donner un exemple: il y a un enchantement que les anciens Égyptiens utilisaient pour garder leurs tombes. Ils cachaient les ouvertures de leurs tombes avec des sorts si obscurs, que pour découvrir où se trouve l'entrée, tu devais passer les bras sur toute la pyramide, en marmonnant un enchantement très spécifique et complexes, jusqu'à ce que tu trouves l'emplacement de l'entrée. Maintenant, je sais qu'Albus Dumbledore est familier avec cet enchantement, car lorsque nous correspondions lorsque nous étions jeunes, je lui ai expliqué cet enchantement en prenant l'utilisation de l'arithmancie comme exemple, l'arithmancie pouvait être combinée avec des potions afin de dissimuler des sorts. Albus était très intéressé par cet enchantement et a fait un effort considérable afin de l'étudier en profondeur. Je m'attendais donc à ce qu'il utilise ce sort. Le serviteur de Voldemort aurait dû passer sa main sur chaque partie du château jusqu'à ce qu'il trouve l'ouverture de la pièce dans laquelle la pierre était conservée, et le faire sans être détecté ou découvert. Cela lui aurait pris des mois et des mois juste pour trouver où la Pierre était cachée. Et qu'a fait Albus ? Il avertit toute l'école que le deuxième étage est interdit, révélant ainsi à quiconque chercherait la pierre, l'endroit où elle était conservée. C'était incroyablement irrationnel et irresponsable ! "

Harry avait l'impression que son estomac s'était enfoncé jusqu'à ses genoux. Il se sentait maintenant extrêmement stupide d'avoir été si flatté quand Dumbledore lui avait gentiment dit que «aucun enfant de onze ans n'aurait jamais pu aller si loin dans cette course aux obstacles». Découvrir que Dumbledore aurait facilement pu incanter un sort tellement complexe qu'Harry n'aurait jamais pu trouver la pièce où se trouvait la pierre philosophale lui donnait mal au ventre.

Normalement, il n'aurait pas été si prompt à croire Nicolas Flamel. Dumbledore lui avait toujours donné l'impression d'être un vieil homme très gentil et sage, avec des intentions pures et justes. Harry aurait été beaucoup plus enclin à ne pas croire Flamel, sauf que celui-ci avait raison: Dumbledore était reconnu dans le monde entier comme l'un des sorciers les plus qualifiés de ce siècle. Il était assez difficile de croire qu'il n'a pas pu créer d'obstacle incapable d'être surmonté par un élève de première année n'ayant pratiquement aucune connaissance en magie. De plus, l'expression de culpabilité qui était passée dans les yeux de Dumbledore face aux accusations de Nicolas était une preuve que les intentions du directeur n'étaient pas claires.

Il se retourna pour regarder Nicolas qui avait reprit son souffle pour continuer de plus bel "Et même si nous supposons que ces protections étaient les meilleures qu'Albus puisse faire, on a toujours l'impression qu'il voulait que Voldemort franchisse les pièges. Prends la salle avec le dernier piège – celui des potions. Le parchemin avec l'énigme a essentiellement expliqué à Voldemort comment passer. Pourquoi a-t-il laissé des potions ? S'il n'avait pas laissé de potions, le voleur aurait été coincé dans cette pièce pendant un bon moment ! Il aurait pu au moins remplir tous les flacons de poison, avec l'espoir que Voldemort pourrait effectivement s'empoisonner, mais il n'a rien fait de tel ! En révélant au voleur comment traverser le piège, il l'encourageait essentiellement à poursuivre ses tentatives de voler la Pierre ! "

"Pourquoi ?" demanda Harry, se sentant confus et effrayé "Pourquoi Dumbledore ferait-il ça ? "

"Je ne sais pas, Harry, mais ce n'est pas la seule chose qui m'inquiète: Voldemort est un sorcier très talentueux. Je n'ai jamais eu l'occasion de l'affronter personnellement, mais j'ai déjà combattu Albus avant, et le fait qu'Albus n'a pas encore réussi à le vaincre me confirme que les rumeurs sur la puissance de Voldemort sont vraies."

"Donc, Voldemort a dû passer aisément tous ces pièges. C'est un homme particulièrement intelligent. Tu as dit qu'il avait eu du mal à se débarrasser de Touffu pendant la majeure partie de l'année, mais il aurait pu facilement manipuler la personne qui s'occupait de Touffu avec l'Impero, un sortilège qui oblige la victime à faire tout ce que le lanceur de sorts lui ordonne de faire " ajouta-t-il en voyant le regard confus de Harry " et obliger cette personne à mettre du poison, ou une potion de sommeil dans la nourriture du chien à trois têtes. Nous pouvons donc établir que Voldemort aurait pu se rendre jusqu'à la Pierre en une semaine. Le seul obstacle qui l'aurait vraiment ralenti aurait été le miroir du Risèd, nous savons également que tu es tombé sur le miroir du Risèd durant les périodes de Noël, donc ce piège particulier n'a été mis en place que quatre mois après le début de l'année scolaire, Voldemort aurait donc dû récupéré la Pierre depuis longtemps. Mais au lieu de ça, il choisit de ne tenter de voler la Pierre qu'à la toute fin de l'année, le jour même où toi et tes amis découvrez comment endormir Touffu. Il me semble, Harry, que Dumbledore et Voldemort voulaient que tu sois là, au moment où la pierre philosophale a été volée."

Dès qu'il eut fini de parler, il baissa les yeux sur Harry et le regarda avec des yeux vraiment très doux. Harry se dit qu'il devait probablement être très pâle, avec une expression terrifiée sur le visage, et Nicolas semblait assez inquiet pour lui.

"Harry, je te promets que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour t'aider. Quelque chose de sombre se trame ici, et tu sembles être le point central de tous ces évènements. J'avoue que je ne comprends ni les raisons de Albus, ni celles de Voldemort de t'impliquer, mais tu es un bon garçon, et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour t'aider à sortir de ce gâchis. Je souhaite juste pouvoir comprendre ce qui est si spécial en toi pour que deux puissants sorciers puissent t'impliquer dans leurs affaires."

"Eh bien," fit lentement Harry, "c'est sans doute parce qu'ils pensent que j'ai vaincu Voldemort lorsque j'étais bébé."

"Vaincu Volde-" commença Nicolas, puis il s'interrompit, les yeux écarquillés "Quand Dumbledore t'a appelé 'Harry' plus tôt, je ne pensais pas...Harry Potter ?"

Harry hocha la tête, se sentant assez mal à l'aise. Il savait qu'il n'était pas du tout comme les autres s'imaginaient Harry Potter, c'est à dire un sorcier puissant et courageux, n'ayant peur de rien. Il avait peur de décevoir encore une autre personne.

Nicolas n'avait pas l'air déçu, il semblait plutôt pensif à présent. "Eh bien, cela explique certainement certaines choses. Peut-être que Dumbledore pensait que si tu rencontrais à nouveau Voldemort, tu réussirais à le vaincre une bonne fois pour toutes ? Et tu as également dit que Voldemort avait essayé de te convaincre de te joindre à lui, peut-être que ce plan était l'un de ses objectifs ?"

"Mais cela laisse encore pas mal de questions en suspense...Et puis, tu es bien trop jeune pour représenter un adversaire de valeur pour Voldemort. S'il te plaît, ne sois pas offensé, Harry, mais d'après ce que je sais sur ce qu'il s'est passé cette nuit-là, lorsque tu as vaincu Voldemort, j'avais gardé l'impression que c'est le sacrifice de ta mère qui a retourné le sortilège meurtrier de Voldemort contre lui, et que cela n'avait rien à voir avec toi."

" Albus m'a écrit, tu sais, après la nuit où tes parents ont été tués. Il voulait connaître mon opinion sur la possibilité que le sacrifice de ta mère te protège. Comme j'ai acquis énormément d'expérience en matière de magie, les gens m'écrivent souvent pour me demander mon avis sur un sortilège ou une malédiction. J'ai répondu à Dumbledore que je pensais que l'amour de ta mère pour toi était, en fait, ce qui t'avait sauvé. Cela signifie que c'est ta mère qui a véritablement vaincu Voldemort, et non toi. Tu n'étais qu'un bébé, tu n'as rien à voir avec ça. J'espère que cette révélation ne t'afflige pas. "

Harry n'était pas affligé, bien au contraire, il était soulagé. "C'est ce que je me tue à expliquer aux gens ! Ça ne pouvait pas être moi, j'étais juste un bébé, je ne connais aucune magie particulière, aucun sortilège puissant, ou autre !"

Nicolas esquissa un sourire. "Il est bon de voir que tu as su rester humble et garder les pieds sur terre. Cependant, cela nous laisse encore un mystère: même si à présent nous sommes sûrs que ta survie et la défaite de Voldemort se sont produites grâce au sacrifice de ta mère, pourquoi Voldemort et Albus s'intéressent-ils autant à toi ? "

Harry haussa les épaules. "Je n'en ai aucune idée."

"Moi non plus." admit Nicolas "Mais je vais te donner le moyen de communiquer avec moi, et si jamais tu en découvres plus sur ce mystère, ou si jamais tu as besoin de mon aide, contacte-moi, et je ferai de mon mieux pour t'aider. "

Il agita sa baguette et un morceau de parchemin apparut dans les airs. Ensuite, Nicolas utilisa sa baguette sur le parchemin comme s'il s'agissait d'une plume, et des mots apparurent sur le parchemin. "C'est mon adresse." expliqua-t-il "Si tu envoies une lettre simplement adressée à" Nicolas Flamel ", elle se retrouverait dans la pile de courrier que je reçois de la part de différents universitaires du monde entier. Cette adresse est destinée à mes amis et ma famille - elle garantira que ta lettre arrivera directement entre mes mains, et je pourrai ainsi la consulter tout de suite. J'ai le sentiment que tes problèmes ne sont pas encore terminés, Harry. Écris-moi si tu as besoin d'aide. "

Harry hocha la tête avec reconnaissance et rangea le morceau de parchemin en toute sécurité dans sa poche. Il espérait sincèrement que Nicolas serait toujours en vie quand il aurait réellement besoin de son aide. Comme l'homme n'avait presque plus d'élixir de vie, ses jours étaient dorénavant comptés. Mais Harry garda le silence, ce serait un manque de tact de rappeler à l'alchimiste qu'il allait bientôt mourir. Surtout que Nicolas avait l'air un peu plus joyeux maintenant, il paraissait avoir oublié ce qui l'attendait.

Harry devrait-il malgré tout dire quelque chose ? Il s'éclaircit maladroitement la gorge "Je suis vraiment désolé pour la Pierre."

À la grande confusion d'Harry, Nicholas n'avait pas l'air triste ou inquiet, juste un peu mal à l'aise. "Tout va bien Harry. Ne t'inquiète pas."

"Je ne peux pas m'en empêcher." répondit doucement Harry "C'est en parti ma faute si la Pierre a été volée, parce que si le professeur Dumbledore avait correctement gardé la Pierre au lieu de faire en sorte que je puisse la trouver, rien ne serait arrivé. Je me sens vraiment mal pour ça, surtout après tout ce que vous avez fait pour moi. Merci. Vraiment. Je ne peux pas dire à quel point je suis désolé."

A présent, Nicolas semblait sincèrement coupable. Il se gratta maladroitement la tête et baissa les yeux vers Harry, le regardant pendant un temps indéterminé. "J'ai besoin de te dire quelque chose, Harry. C'est très secret, et je ne devrais vraiment pas te le dire, mais je ne peux pas te laisser vivre avec ce genre de culpabilité, surtout que ce n'est pas de ta faute. Je vais te dire quelque chose, mais d'abord il faut que tu saches que ce sont des informations très sensibles et confidentielles qui pourraient causer beaucoup de dégâts si jamais elles tombaient entre de mauvaises mains. La seule raison pour laquelle je te fais confiance c'est parce que tu es quelqu'un de bien et après ce que j'ai vu ce soir, je pense que tu mérites de savoir. Surtout que sans ce secret que je vais te révéler, tu auras l'impression d'avoir ma mort sur ta conscience. Je vais tout t'expliquer, mais d'abord il faut que je te lance un sort afin de m'assurer que tu ne racontes jamais ce que je vais te dire. Je suis désolé pour ce manque de confiance, mais si ces informations tombent entre de mauvaises mains…eh bien, j'ai déjà constaté ce qu'elles peuvent provoquer et ce n'est pas très joli. Veux-tu entendre ce que j'ai à te dire ? "

Harry réfléchit quelques secondes avant de hocher la tête.

"Très bien." fit Nicolas. Il se leva et se mit à arpenter la pièce tout en marmonnant quelque chose dans une langue inconnue. Une fois qu'il eut terminé, les murs brillèrent pendant un moment, avant de reprendre leur couleur normale.

"Le sort que je viens de lancer t'empêchera de révéler tout ce que tu vas entendre dans cette pièce. Tu ne seras pas autorisé à le dire, à l'écrire ou même à y faire allusion. Le sort lit tes intentions, donc si tu désires révéler ce secret à quelqu'un d'autre, il t'empêchera de le faire. Je suis désolé pour ce manque de confiance, mais je pense que c'est une précaution nécessaire. "

Nicolas fit face à Harry et le scruta quelques instants avant d'éclater de rire. "Il n'est pas nécessaire d'avoir l'air si sérieux Harry. Je crains d'avoir trop insisté sur la gravité de ces informations. Il y a environ 600 ans, ce que je suis sur le point de te dire était de notoriété publique. Mais lorsque cette connaissance a été utilisée à mauvais escient, les résultats ont été dévastateurs et ces informations sensibles ont été enterrées et seule une très petite poignée de personnes les ont utilisée. Je suis convaincu que tout ira bien et que tu feras ce qu'il y a de mieux."

"Maintenant, par où dois-je commencer ? Tu seras probablement heureux d'apprendre qu'il n'y a absolument aucune chance que Voldemort parvienne à reprendre vie avec l'aide de la pierre, étant donné qu'il n'a pas réellement volé la pierre philosophale."

Il gloussa en voyant la surprise s'inscrire sur le visage de Harry.

"Vous voulez dire que la pierre était une fausse?" lâcha-t-il, stupéfait.

"Non seulement c'était une fausse, Harry, mais je n'ai jamais possédé de pierre philosophale. En fait, je doute même qu'il soit possible un jour d'en fabriquer une."

La bouche de Harry s'était ouverte sous le choc, et les lèvres de Nicolas tremblaient alors qu'il réprimait le désir d'éclater à nouveau de rire.

"Laisse-moi t'expliquer. Il y a un phénomène qui se produit environ une fois par siècle. Le premier cas enregistré s'est produit vers le cinquième siècle, quand une femme nommée Marian est venue voir le plus grand sorcier de cette époque - Merlin- affirmant qu'elle et son mari étaient immortels. Selon Marian, environ trois ans après son mariage, elle et son mari avaient cessé de vieillir. Même si elle avait l'air d'avoir une vingtaine d'années, Marian jura qu'elle avait plus de cinquante ans. Son mari, Jérémie, était mort quinze jours auparavant, après avoir été tragiquement tué suite à l'effondrement du toit qu'il fixait pour leur maison, et il a été enterré sous les décombres. L'esprit de Jérémie est resté dans ce monde, mais pas sous la forme d'un fantôme,mais plutôt comme un esprit désincarné qui était réellement capable de communiquer avec ceux qui l'entouraient et qui arrivait à posséder de petits animaux."

"Merlin a été choqué, et après avoir effectué des tests approfondis, il est arrivé à la conclusion que le couple était en effet immortel, et il a réussi à concevoir un rituel pour rendre son corps à Jérémie."

"Merlin est arrivé à la conclusion suivante: le couple était tellement dévoué l'un à l'autre, que chaque fois qu'ils s'embrassaient, chaque fois qu'ils faisaient l'amour, chaque fois qu'ils se caressaient la joue, Jérémie et Marian se donnaient mutuellement un tout petit peu de leur âme. Par-delà la mort de Jérémie, la moitié de son âme était dans le corps de Marian et l'attachait ainsi au plan mortel, l'empêchant de partir."

"Ce phénomène est appelé un soulcrux. Depuis lors, de nombreux couples se sont manifestés, prétendant avoir créé un Soulcrux entre eux. Beaucoup se sont moqués de cette explication fantaisiste et romantique, mais je pense que toi, Harry, comprends mieux que quiconque jusqu'où peut aller le pouvoir de l'amour. Après tout, l'amour de ta mère est la raison pour laquelle tu es encore en vie aujourd'hui."

"Alors, les âmes sœurs existent vraiment ?" demanda Harry en grimaçant légèrement. Il n'avait jamais été très friand des histoires à l'eau de rose.

"Je ne suis pas sûr." répondit Nicolas pensivement "Y a-t-il des couples qui sont destinés à se rencontrer et à tomber amoureux, ou est-ce parce que certaines personnes ont la capacité d'aimer et de se consacrer entièrement l'autre ? Perenelle aime cette idée d'âmes sœurs, de mon côté, je suis assez dubitatif. "

Harry hocha la tête d'un air pensif. "Alors vous et Pernelle, vous êtes des soulcrux ?"

"Oui."

"Alors pourquoi dites-vous à tout le monde que vous êtes en vie à cause de la pierre philosophale?" demanda Harry, perplexe.

"J'allais y arriver." répondit Nicolas. "Le soulcrux a toujours été un phénomène très obscur dont peu de gens avaient conscience, à cause de sa rareté. Le siècle où je suis né a été une période...très inhabituelle, cependant, ce que je veux dire c'est qu'au siècle d'avant, il y avait eu beaucoup plus d'âmes liées. Six couples au total étaient liés éternellement. A cette époque, le soulcrux a commencé à devenir quelque chose de commun, et non plus un terme obscur que peu connaissaient. Au moment de ma naissance, il ne restait qu'un seul de ces six couples, mais le soulcrux était encore quelque chose d'assez connu. "

"Attendez une seconde." interrompit Harry "Si tous ces couples ne pouvaient pas mourir, comment se fait-il qu'il n'en existait plus qu'un sur six ? Qu'est-il arrivé aux autres?"

Nicolas soupira. "Ce que tu dois comprendre, Harry, c'est que vivre éternellement n'est pas aussi glamour que ça en a l'air. En réalité, cette situation peut se montrer vraiment déprimante. Se réveiller un jour, et réaliser que toute ta famille et tes amis sont morts à présent ainsi que toutes les personnes qui les ont connus, et que dans une centaine d'années, tous ceux qui sont en vie seront également morts et que plus personne ne se souviendra de l'époque pendant laquelle tu as grandi... La plupart des couples ont finalement décidé de se laisser mourir. Chaque fois que l'un d'eux meurt, son conjoint est celui qui les maintient en vie, mais s'ils meurent tous les deux, c'est la fin, et le couple disparaît."

"Pernelle et moi étions un couple déjà part à notre époque. Je pense que nous avons probablement vécu plus longtemps que tout autre couple lié à l'âme, mais il est assez courant que des époux se laissent mourir après deux ou trois siècles. Vivre durant six siècles reste quelque chose d'exceptionnel. Maintenant, as-tu d'autres questions, ou dois-je poursuivre cette histoire ? "

Harry secoua la tête "Je pense que je comprends tout maintenant. Vous pouvez continuer."

"À peu près au moment où Pernelle et moi avons réalisé que nous avions formé un Soulcrux entre nous, il y a eu un grand émoi dans le monde magique, quand un homme nommé Herpo Fawley, plus tard connu sous le nom de Herpo le Sournois, a prétendu avoir découvert un moyen de reproduire les effets du soulcrux sans avoir besoin de rencontrer la bonne personne et de tomber amoureux. Tu peux imaginer qu'au fil des ans beaucoup de gens ont été jaloux de l'immortalité accordée aux couples, et frustrés par leur incapacité à trouver une personne avec qui ils pourraient former un tel lien. Cette annonce a donc suscité beaucoup d'intérêt et d'enthousiasme dans le monde entier."

"Cependant, lorsque la méthode de Fawley a été révélée, beaucoup de gens ont changé d'avis. Selon Fawley, il y avait un autre moyen pour séparer l'âme du corps - si cela ne peut être fait par le biais de l'amour, alors cela sera fait par la violence."

"Lorsqu'une personne subit un acte de violence ou de haine extrême, cela éclate son âme. Habituellement, si on lui donne du temps, l'âme guérira d'elle-même, généralement une bonne thérapie aidera à accélérer le processus. Le rituel présenté par Fawley, cependant, profite de la blessure au sein de l'âme, et l'utilise pour séparer un morceau d'âme de la partie principale, et la sceller dans un objet, liant ainsi la personne au plan mortel, avec le même effet qu'un soulcrux. Un acte comme celui-ci a été appelé un horcruxe, comme dans le mot « Horreur », à la fois parce que c'est un acte terrible que la personne commet pour briser son âme, et enfin parce qu'une fois son âme éclatée, elle n'est plus tout à fait humaine."

"L'âme est généralement brisée par des actes de grande violence - cela arrive généralement aux personnes victimes de torture ou de viol, ou qui ont été maltraitées durant leur enfance. Si une personne n'a rien vécu de tel et veut créer un horcruxe, elle doit torturer, violer, ou bien tuer afin de briser son âme."

"Une fois que les gens ont réalisé ce que cela impliquait, ils ont abandonné l'idée, la plupart n'était pas prêts à sacrifier autant pour devenir immortels. Pourtant, certains ont réussi à créer un horcruxe: des personnes qui avaient connu suffisamment d'horreur dans leur vie pour morceler leur âme, et des personnes qui désiraient l'immortalité avec tellement de force qu'ils étaient prêts à commettre les pires actes qui existent. Au début, les gens restaient assez méfiants vis à vis de l'horcruxe, mais ils ont rapidement changé d'avis, le consensus principal était que s'ils voulaient briser leur propre âme, c'était leur choix."

"Cependant, les choses changèrent rapidement lorsque les effets des horcruxes devinrent clairs. Quand l'âme d'une personne est brisée, elle guérit en fin de compte naturellement. Même les personnes qui ont subi les pires atrocités sont capables de continuer à vivre. Une personne qui a été victime ou qui a été témoin de graves violences pourrait s'en doute s'en remettre un jour. Avec du temps et l'amour de sa famille et de ses amis, elle parviendra petit à petit à effacer ce qu'il s'est passé, elle sera capables de faire de nouvelles expériences tout en apprenant à ne pas être alourdie par le poids du passé. En créant un horcruxe, cependant, tu ne permets pas à l'âme de guérir. Tu ne permets pas de surmonter ce qui s'est passé. Une personne qui a créé un horcruxe en partant de son expérience avec le viol ou la torture, ressentira constamment ce qu'elle a fait quand son âme a été déchirée - la terreur, l'horreur, la haine."

"En conséquence, la plupart des personnes qui ont créé des horcruxes se sont suicidées dans les mois qui ont suivi. Certains d'entre eux, cependant, ceux qui ont créé les horcruxes en raison d'une volonté intense de survivre, ont refusé de se suicider. Afin de faire face à la douleur émotionnelle intense qu'ils traversaient chaque jour, ils se sont mis à créer de plus en plus d'horcruxes jusqu'à ce que leur âme soit si déchirée qu'ils ne pouvaient plus ressentir d'émotion. Ils finirent par devenir des psychopathes."

"Tu peux imaginer à quoi ressemblait le monde sorcier à cette époque: les taux de suicide étaient très importants et les gens qui avaient des amis et de la famille, qui étaient aimants et gentils, devenaient brusquement des monstres - tuant tous ceux qui se mettaient au travers de leur chemin , y compris leurs proches. C'était affreux."

"Toutes les sorcières et sorciers qui n'avaient pas fabriqué des horcruxes, qui constituaient encore environ 95% de la population, s'unirent dans leur lutte contre les horcruxes. Tous les livres qui évoquaient leur création furent brûlés, les membres de la famille détruisaient les horcruxes de leur enfant, essayant ensuite de reconstituer son âme. Parfois cela fonctionnait, et parfois la personne était définitivement perdue et devait être tuée. "

"Comment reconstituer l'âme de quelqu'un?" demanda Harry, sa voix débordante de curiosité.

"Une personne qui a déchiré son âme en commettant un acte de violence et de haine, répare son âme en éprouvant des remords. C'est un processus assez désagréable, mais qui peut permettre de sauver bon nombre de sorciers."

"Maintenant, revenons à l'histoire. En l'espace d'une décennie, toutes les personnes qui avaient créé des horcruxes étaient soit mortes, soit guéries. Dans un consensus général, tous les livres qui les évoquaient ont été détruits et toutes les morts liées aux horcrux ont été imputées à la peste noire qui causaient des ravages dans le monde moldu à cette époque. Personne ne parlait plus des horcruxes, et au sein de la génération suivante, toutes leurs connaissances ont été perdues, même si je suis sûr qu'au sein de certaines familles, celles qui avaient mauvaise réputation, ont en parlaient encore."

"Puisque l'idée des horcruxes a été inspirée par le phénomène du soulcrux, les livres traitant du soulcrux ont également été détruits. Pernelle et moi avons été souvent approchés par des sorciers qui désiraient avoir des informations, mais jamais nous n'avons abordé le soulcrux. Pernelle et moi avons juré de garder cette connaissance pour nous."

"Nous avons tenu cette promesse et, une cinquantaine d'années plus tard, à une époque où la plupart des gens ne savaient plus ce qu'était un soulcrux et où l'Alchimie était la dernière mode du monde sorcier, les gens ont commencé à remarquer que Pernelle et moi étions toujours jeunes et en bonne santé. Des rumeurs selon lesquelles nous possédions la pierre philosophale ont commencé à se propager. Au début, nous avions nié les rumeurs, mais sans avoir la moindre explication à donner sur le fait que nous ne vieillissons pas. Finalement, nous avons décidé de confirmer les rumeurs et d'annoncer que nous détenions, en effet, la pierre philosophale. Nous avons dit que c'était moi qui l'avait inventée, car j'avais moi-même un vif intérêt pour l'alchimie à cette époque, et j'avais accumulé suffisamment de connaissances sur le sujet pour que nous puissions rendre cette histoire réaliste, suffisamment pour que tout le monde y croit."

"Nous avons expliqué notre réticence à afficher la pierre en racontant que nous avions peur qu'elle soit volée. Mais l'histoire de la pierre philosophale s'est également avérée être un problème. Nous nous réveillions constamment la nuit en entendant des bruits étranges, et à chaque fois c'est parce que quelqu'un était entré par effraction dans notre maison avec l'intention de voler la Pierre. Une fois, le voleur nous a même capturés et a tenté de torturer Perenelle pour obtenir des informations. Merci Merlin, nous sommes tous les deux suffisamment doués en magie et nous avons pu le repousser sans problèmes "

"Nous avons essayé de divulguer des informations erronées sur le lieu où nous habitons, affirmant que nous vivions dans le Devon plutôt qu'à Londres, mais un nombre surprenant de personnes ont quand même réussi à trouver où l'on était malgré les nombreuses protections que j'avais mises en place - il semble que la cupidité est un facteur de motivation suffisant pour surmonter même les enchantements les plus complexes."

"Avec l'aide de la magie, j'ai fini par fabriquer une pierre qui n'était en réalité qu'une babiole d'aspect un peu magique, je l'ai déposée à la banque et j'ai laissé Gringotts s'occuper de tous les voleurs. C'est là que la Pierre est resté jusqu'en juillet dernier, quand j'ai reçu une curieuse lettre d'Albus Dumbledore m'avertissant que le Seigneur des ténèbres allait certainement la dérober. J'ai répondu à Dumbledore que j'avais placé beaucoup de protections sur la Pierre, ce qui, je suppose, est la raison pour laquelle il n'a pas pris la peine de jeter un simple sortilège anti-attraction, mais après qu'il ait insisté pour la garder en sécurité à l'intérieur de Poudlard, j'ai décidé de le laisser faire"

"Mais alors tout ça n'était qu'une histoire montée de toute pièce ?" comprit Harry "Voldemort ne peut pas vraiment utiliser la Pierre pour retourner à la vie ? Et vous et votre femme n'allaient pas réellement mourir ?"

"Oui, Harry. Tu n'as rien à craindre."

"Vous êtes un excellent acteur." le complimenta Harry avec un air admiratif " Vous sembliez vraiment en colère contre Dumbledore pour ne pas avoir su garder la Pierre."

"J'étais furieux contre lui. Il pensait qu'il tenait ma vie entre ses mains, et il l'a tellement négligée que je me suis senti insulté. Il a pris le risque que Voldemort revienne à la vie pour des raisons qui m'échappent tout en mettant en danger la vie d'un enfant innocent. Ma colère était tout sauf feinte. "

"Oh "lâcha Harry, légèrement effrayé.

"Je pense, cependant, que mon expression de chagrin et de peur à l'idée de mourir était un véritable génie théâtral." ajouta Nicolas avec un sourire narquois.

Harry rit légèrement, puis demanda : "Pourquoi m'avoir raconté toute cette histoire, alors que vous avez travaillé si dur et pendant si longtemps pour garder le secret?"

Nicolas se redressa alors qu'il regardait Harry avec le plus grand sérieux. "Eh bien, d'abord, parce que je ne voulais pas que tu te sentes coupable d'avoir soi-disant joué un rôle dans ma mort, mais il y a également une autre raison."

"Il y a onze ans, lorsque Voldemort a essayé de te tuer, son Avada Kedavra a rebondi sur lui, et en conséquent, il aurait dû mourir. Et pourtant, ce soir, tu as été témoin qu'il est toujours vivant. Peut-être pas sous sa forme corporelle, mais son âme est toujours présente dans le plan mortel. En fait, sa forme d'existence rappelle tout à fait ce qui arrive à une personne qui est reliée à la terre des vivants à travers un soulcrux une fois qu'elle est morte. "

Harry comprit rapidement où toute cette histoire conduisait "Alors, Voldemort a un soulcrux ? Non, attendez, il est vraiment fou et diabolique, il détient l'autre. Un horcruxe ?"

"Je n'ai aucune preuve, mais cela pourrait probablement être le cas. Et comme il semble que, pour des raisons qui leur sont propres, Albus et Voldemort veulent que tu combattes Voldemort, je pense que tu as le droit de savoir. Quand cela arrivera, au moins seras-tu au courant de ce qui se trame. Je ne peux qu'espérer t'avoir aidé en te parlant. "

Harry hocha la tête "Oui, je suis content que vous m'ayez parlé et je vous en remercie"

"Bien." répondit Nicolas, se levant de son siège et agitant sa baguette, annulant les sorts qu'il avait lancés sur la pièce "Je vais partir maintenant. Ce fut un plaisir de te parler, Harry, même si j'aurais aimé que les circonstances soient différentes. Au revoir."

"Attendez !" appela Harry "J'ai une dernière question."

Nicolas haussa un sourcil.

"Comment allez-vous l'expliquer à Dumbledore le fait que vous n'allez pas mourir ?"

Les sourcils de Nicolas se froncèrent. "Je ne vois pas pourquoi cela devrait être un problème. Albus Dumbledore est peut-être en bonne santé pour son âge, mais je doute qu'il vivra assez longtemps pour se rendre compte que Pernelle et moi aurions dû mourir bien plus tôt."

"Vous avez dit que vous et Pernelle n'aviez que suffisamment d'élixir pour vivre encore un peu de temps" répliqua Harry d'une voix bouleversée "Pensez-vous que Dumbledore va bientôt mourir ?"

Le faux alchimiste rit en regardant Harry. "Un peu de temps pour moi, Harry, et un peu de temps pour toi sont des concepts très différents. Je voulais dire que j'aurais encore assez d'élixir pour que nous vivions encore une décennie ou deux, mais pour un jeune enfant comme toi, je suppose que même un an serait considéré comme assez long. Ne t'inquiète pas, je pense que ma couverture restera en sécurité. Sur ce, je te souhaite une bonne nuit " et il partit.

"Bonne nuit !" lui retourna Harry avant de se diriger avec lassitude vers son lit après ce qui semblait être le jour le plus long de sa vie.


Voilà pour ce premier chapitre ! J'espère que vous avez aimé ? :)

Si vous des questions, remarques, critiques, n'hésitez pas, je ne mords pas !

A bientôt pour la suite !