Hello les gens !
Merci pour vos lectures et vos reviews ! :)
Si vous aimez les Drarry, j'ai débuté une nouvelle traduction : "Je te suivrai dans les ténèbres", c'est un ua sans magie qui se déroule dans le milieu de la mafia.
Voilà, voilà !
Bonne lecture ^^
Partie II: Rêves
Chapitre cinq: J'ai marché avec toi
«Nicolas Flamel ! » appela Harry dans le miroir bidirectionnel.
"Bonjour, Harry." le salua Nicolas d'une voix agréable "En quoi puis-je t'être utile ?"
"Je pense avoir trouvé un horcruxe." lui dit aussitôt Harry.
Ce n'était évidemment pas ce à quoi Nicolas s'attendait. L'expression de choc sur son visage était assez gratifiante et fit sourire Harry.
"Si je vous l'apporte, vous pourrez me dire si c'est un horcruxe ou pas, non ?" demanda-t-il alors que l'alchimiste n'avait pipé mot, toujours sous le choc.
"Certainement." acquiesça Nicolas, l'air perplexe "Apporte-le pour que je puisse l'examiner. Tu dois cependant me dire comment tu l'as trouvé et ce qui te fait penser que c'est un horcruxe."
"Je vous le dirai quand je viendrai." promit Harry. Il n'avait pas très envie de d'évoquer tout de suite ses rêves sur Voldemort. Cela lui semblait être un sujet beaucoup trop sensible, pour les mentionner simplement devant un miroir.
"Très bien." répondit Nicolas "Vas-tu venir maintenant ? Je peux te rencontrer à Pré-au-Lard si je connais l'heure à laquelle tu vas venir. Comme ça, ça t'évitera de prendre le magicobus comme tu l'as fait la dernière fois que tu es venu."
"J'ai un cours de Défense contre les Forces du mal juste après le déjeuner, et le professeur me déteste. Et jamais il ne me laissera le louper ."
«Vraiment ? Et mérites-tu sa haine ?"
"Peut-être, oui," rougit Harry en se rappelant l'expression de Rogue quand il avait plongé sa tête dans la pensine, "mais il m'a toujours détesté. Il garde une certaine rancune contre mon père."
Nicolas haussa les sourcils, l'air incrédule. «Ça doit être une sacré rancune alors, pour que sa colère passe d'une génération à une autre. Peu importe, tu peux venir ce soir quand tout le monde dormira. Comme ça, tu ne nous manqueras pas, et tes chances de te faire prendre seront réduites. »
C'était une suggestion sensée, mais Harry était réticent au fait de ne pas dormir. Et si Voldemort le recherchait dans ses rêves et ne pouvait pas le trouver parce que Harry serait réveillé chez les Flamel ?
« A tout hasard, parmi tous les artefacts que vous avez collecté au fil des ans, il y aurait-il un retourneur de temps ? » demanda-t-il avec espoir.
Nicolas renifla. "J'ai déjà eu tout le temps qu'il faut, pourquoi, par Merlin, m'en faudrait-il encore ? »
"C'est suffisant, c'est vrai." concéda Harry, "Dans ce cas, je passerai pendant le dîner. Retrouvez-moi à la Cabane Hurlante à dix-huit heure trente." Il soupira. «Je vais devoir dire à mes amis que je vais rencontrer Titus Travers, sinon ils vont se demander où je suis passé. »
"Qui est Titus Travers ?" demanda Nicolas les sourcils froncés "et pourquoi ne pas simplement leur dire la vérité ?"
«Il y a tellement de choses dans ma relation avec vous qui impliquent des secrets que je ne peux révéler, comme les horcruxes. Leur mentir était plus facile. Et c'est aussi le cas pour Titus Travers- c'est le nom que vous avez donné à Voldemort lorsque vous vous êtes fait passer pour un tueur à gages- et mes amis pensent toujours que je suis en contact avec vous. »
Nicolas lâcha un soupir. «Je comprends à présent. Écoute, Harry, je sais que ta relation avec tes amis ne me regarde pas, mais je vais te donner un conseil: le mensonge crée des clivages entre les gens et est contre-productif pour n'importe quelle amitié. Pernelle et moi avons souvent discuté de la raison pour laquelle nous avons vécu tellement plus longtemps que la plupart des couples qui étaient des soulcrux. Et il y a deux raisons: la première est que nous n'avions pas d'enfants, et la seconde est que nous n'avons pas d'amis proches. Perdre un enfant est probablement l'expérience la plus douloureuse que l'on puisse vivre, et je comprends parfaitement les couples immortels qui ont décidé de se laisser mourir plutôt que de survivre à leurs enfants, mais il y a aussi des couples, comme Pernelle et moi, qui n'avaient pas d'enfants, et qui ont fini par se laisser mourir.
Pernelle et moi n'avons jamais vraiment vécu cela, car nos familles ne nous manquaient pas, et nous n'avons pas beaucoup d'amis proches. Ce n'était pas une décision calculée de notre part, de rester à l'écart des gens, mais aucun de nous n'est très social par nature, et – tu vas comprendre où je veux en venir- il est extrêmement difficile de créer et d'entretenir une amitié étroite quand on ment constamment à ses amis. Le fait d'être des soulcruxes est devenu notre secret le plus intime, et nous étions probablement le premier couple à devoir mentir sur l'origine de son immortalité. C'est probablement la raison pour laquelle nous n'avons jamais eu d'amitiés étroites – une grande partie de notre vie est un secret.
Je ne dis pas que tu dois tout dire à tes amis. La connaissance de la magie de l'âme ne doit pas être divulguée à la légère, et je peux comprendre ton désir de garder secret ce morceau d'âme de Voldemort qui est en toi. Tu n'as pas besoin de le faire. Raconte ce que tu peux à tes amis, mais si tu veux suivre mon conseil - explique-leur simplement qu'il y a des choses que tu ne peux ou ne veux pas divulguer, leur dire la vérité sera beaucoup plus sain pour votre relation, crois-moi. "
"J'y penserai." promit Harry, même si cette idée ne l'emballait pas du tout. «Je dois vraiment aller à mon cours de DCFM maintenant. Je vous retrouverai à la Cabane Hurlante avec l'horcruxe à dix-huit heures et demi. »
«Très bien. Harry- quoi que tu décides, je suis sûr que tes amis resteront à tes côtés. Essaye de ne pas trop stresser, d'accord ? »
Harry le remercia, avant de partir en direction de son cours le plus redouté.
OoOoO
Nicolas siffla légèrement alors qu'il soulevait l'ancien diadème. «Où as-tu trouvé ça, Harry ? C'est extrêmement vieux. Je ne serais pas surpris si cet objet avait une valeur historique. »
"Dans une pièce secrète de Poudlard. On l'appelle La Salle sur Demande."
"Et pourquoi es-tu allé chercher ça ? Qu'est-ce qui t'a donné l'idée que ce pourrait être un horcruxe ?"
"Voldemort me l'a montré dans un rêve." expliqua Harry, rougissant légèrement, sans vraiment savoir pourquoi.
"Et as-tu découvert l'existence de la Salle sur Demande uniquement via le rêve ?" interrogea Nicolas d'un ton très sérieux, "Ou étais-tu déjà au courant de son existence avant hier soir ?"
"Vous pensez que c'est juste quelque chose dont j'ai rêvé ?" demanda Harry, "Que tout cela a été inventé par mon subconscient, en utilisant des connaissances déjà existantes ?"
«Je ne sais pas, Harry. Habituellement, je te dirais de faire confiance à ton instinct - si tu sens que ton rêve n'était pas qu'un rêve mais plutôt une vision alors tu dois suivre ton instinct. D'un autre côté, cela n'a pas de sens. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi Voldemort te montrerait l'emplacement d'anciennes reliques. Surtout si ta théorie sur le fait qu'il s'agit d'un Horcruxe est vraie."
"Je suis sûr que ce n'était pas juste un rêve." affirma Harry et il lui rapporta sa correspondance matinale.
"C'est extrêmement intéressant." commenta Nicolas, une fois que Harry eût terminé. "Eh bien, il n'y a qu'une seule façon de découvrir ce que c'est." Il agita sa baguette avec des gestes compliqués, marmonna quelque chose et secoua un peu de sel sur le diadème, avant de marmonner de nouveau et de toucher l'objet avec sa baguette.
Le diadème commença à briller très faiblement, et Nicolas tendit la main et le toucha. "Oh, il y a une âme ici, cela ne fait aucun doute, je peux la sentir – Oh !" Il retira vivement sa main comme s'il s'était brûlé. Il fixa le diadème avec consternation, le visage blême.
"Nicolas ?" demanda nerveusement Harry, "Que s'est-il passé ?"
"Je l'ai sentie." marmonna Nicolas. "J'ai senti l'âme. Oh, Harry, c'était horrible ! Elle est complètement dévorée par la haine et la peur et elle est trop brisée pour ressentir quoi que ce soit d'autre. Tout ce qu'elle peut ressentir est une froideur constante et sans fin, sans aucune chaleur d'amour ou de réconfort. Seulement de la haine et de la peur, pour l'éternité. " Ses yeux étaient devenus brillants et humides.
Il y eut un léger bruit de pas, et une fraction de seconde plus tard, Pernelle se précipita dans la pièce. "Qu'est-ce qui ne va pas, chéri ? J'ai senti quelque chose-" elle frissonna "Oh, c'était horrible ! Ça va ?" Elle caressait ses joues en la regardant dans les yeux, comme si elle cherchait la réponse en eux.
"Il a senti l'âme de Voldemort."lui raconta Harry comme Nicolas était toujours abasourdi et horrifié pour parler.
"Oh." souffla-telle "Alors les émotions que j'ai ressenties - elles appartenaient à l'horcruxe ? Je savais déjà qu'une âme divisée tant de fois perdrait quelque chose - quelque chose de vital- mais je ne m'étais pas rendue compte à quel point c'était terrible. "
Ses yeux posés sur Harry s'adoucirent. «Et toi, Harry, tu as un lien constant avec lui. Qu'as-tu ressenti ? Tu as dû être angoissé, non ? »
Harry haussa les épaules. "C'est assez différent. Chaque fois que mon esprit se connecte au sien, ma cicatrice me fait trop mal pour que je puisse me concentrer sur ses sentiments et ses émotions." Cela ne semblait pas être la bonne chose à dire, alors que les lèvres de Pernelle tremblaient légèrement.
"Mais tout va bien ! " s'empressa de la rassurer Harry, "La plupart du temps je ne ressens pas grand chose, et nos dernières connexions n'ont pas été aussi terribles que ce que Nicolas a décrit. Je pense que c'est parce que l'âme en moi est la partie de Voldemort qui a connu l'amour."
" Alors que pour le bout d'âme qui se trouve dans le diadème, c'est très différent ." ajouta Nicolas en montrant l'artefact maléfique.
Pernelle le ramassa. " Tout homme s'enrichit quand abonde l'esprit." lut-elle: "Pourquoi cette inscription me semble familière ?"
Nicolas haussa les épaules.
«Où l'as-tu trouvé, Harry, et comment sais-tu ce que c'était ?" questionna Pernelle.
Harry lui parla brièvement de son rêve.
"Cela n'a aucun sens pour moi." Nicolas fronça les sourcils "Le Voldemort que j'ai rencontré au ministère s'est montré totalement immoral, et si tu me l'avais demandé hier, je t'aurais dit qu'il n'a absolument aucune envie d'être à nouveau mortel. Alors pourquoi révèlerait-il l'emplacement de son horcruxe à Harry ? "
Harry avait déjà réfléchi à cette question et avait une réponse. "Je pense que c'est le morceau d'âme à l'intérieur de moi qui a provoqué ce rêve. Nous savons déjà comment cette partie a été sauvée : parce que le sort qui a causé la rupture de l'âme de Voldemort a été détourné par un acte d'amour, au lieu d'être réalisé par un rituel de magie noire, la nature de la séparation était différente. Cela explique pourquoi le morceau d'âme ne semble pas malveillant, et pourquoi il n'a jamais essayé de me posséder. Ne serait-il donc pas logique que cette partie de lui espère que Voldemort soit guéri et que ses horcruxes soient détruits ? "
«Mais tu as une lettre du vrai Voldemort. » protesta Nicolas, "Donc ce n'était pas ton morceau d'âme dans le rêve, mais l'âme principale de Voldemort."
Harry haussa les épaules. «Voldemort était conscient du rêve, c'est vrai, mais à un certain niveau. Peut-être qu'il n'était pas celui qui a contrôlé mon rêve. Peut-être que c'est l'horcruxe en moi qui a réussi à le contrôler et à le façonner comme il le voulait. »
"Ça a du sens." Pernelle se joignit à Harry, pour le soutenir.
"Ça a tout à fait du sens. Le morceau d'âme à l'intérieur de Harry espère que Voldemort guérisse et redevienne mortel, l'état actuel de l'âme de Voldemort est tellement détruit et difforme. Il va essayer de toutes les façons possibles de guérir Voldemort. " Nicolas frissonna à nouveau au souvenir des émotions sombres qu'il avait éprouvées juste en touchant l'horcruxe.
Peut-être, supposa Harry, que Nicolas et Pernelle étaient heureux et amoureux depuis si longtemps que le simple fait de ressentir des émotions sombres et négatives suffisait à les ébranler.
Harry se dit qu'il faudrait bien plus que de la haine pour lui faire peur.
OoOoO
Harry tenait dans sa main les restes carbonisés de ce qui avait été autrefois un horcruxe de Voldemort tandis qu'il retournait à Poudlard, une demi-heure avant le couvre-feu.
Pernelle avait dit qu'il était vraiment dommage de brûler une vieille relique aussi intéressante que le diadème, mais Nicolas avait affirmé que seul un feudeymon pouvait détruire l'horcruxe.
Harry ignorait pourquoi il avait fait ça, mais une fois l'horcruxe purgé, il avait ramassé ce qu'il restait du diadème et l'avait emporté avec lui. L'objet lui semblait juste trop important - historiquement et émotionnellement- pour le jeter simplement à la poubelle, c'est ce que Nicolas et Pernelle avait souhaité faire. Le jeter dans la poubelle était, Harry devait l'admettre, un plan beaucoup plus raisonnable, mais la pensée qu'un objet suffisamment important pour que Voldemort puisse mettre y son âme soit au rebut avec des déchets ne lui convenait pas.
Le diadème brûlé pendait inutilement dans la main de Harry. Il se demanda ce qu'il allait en faire. Le cacher probablement dans le vrac de sa malle, remplie d'objets qu'il avait gardé par nostalgie comme son album photo. Son coffre était si plein à craquer que, s'il n'avait pas été charmé par Harry il y a quelques années, il aurait probablement été incroyablement lourd.
Il avait presque atteint le portrait de la Grosse Dame lorsqu'une vague de douleur le frappa de plein fouet, et il s'effondra sur le sol en criant.
Il se tenait dans une pièce sombre, sans doute une salle de bain parce qu'il y avait un lavabo et un miroir accroché au-dessus. Son visage, qui avait été autrefois un visage monstrueux ressemblant à un serpent, était maintenant nettement plus humain. Il ressemblait beaucoup plus à un homme maigre et malade qu'à un monstre. La peau qui était autrefois blanche comme de la craie, était maintenant simplement pâle, comme la peau d'un homme qui n'était pas sorti depuis longtemps. Il avait même un nez, même s'il était fin et discret.
Le diadème! Potter ! Son rêve-
Pour la deuxième fois ce jour-là, il se sentit submergé par une pure terreur. Son cœur palpitait follement dans sa poitrine, et il sentit son corps trembler de partout. Il n'arrivait pas à savoir si les tremblements provenaient du corps de Voldemort, ou de celui de Harry Potter. Saisi d'une vision soudaine, il lui fallut un moment pour se rendre compte que quelqu'un le secouait et son esprit revint brusquement dans les couloirs de Poudlard.
"Harry ! Tu es réveillé !" Quelqu'un au-dessus de lui soupira de soulagement une fois que Harry ouvrit les yeux. Il poussa un grognement quand il reconnut Colin Crivey.
"J'ai entendu du bruit alors je suis allé voir ce qu'il se passait, c'est là que je t'ai vu allongé sur le sol et tu tremblais. Ça avait l'air vraiment effrayant, comme si tu étais possédé ou quelque chose comme ça. J'ai pris une photo - tu vois ? C'est flippant, pas vrai ? Tu as l'air presque fou sur celle-ci. Hé, tu te souviens l'année dernière lorsque tout le monde pensait que tu étais cinglé ? Est-ce parce que tu étais aussi comme ça ? Quand tu t'es évanoui, tu as vu Voldemort ? C'était pour attirer l'attention ? »
«Colin,» grogna Harry «s'il te plaît, tais-toi une minute. J'ai vraiment mal à la tête et je voudrais aller me coucher. »
"Oh !" laissa échapper Colin, la bouche légèrement entrouverte" Je comprends tout à fait ! Ce qu'il y a de pire, ce sont les migraines ! Ma mère en a parfois, et chaque fois elle dit que je dois arrêter de parler et garder le silence, parce que mes bavardages ne font qu'empirer les choses. Ne t'inquiète pas, Harry, je sais à quel point il est important de se taire quand quelqu'un d'autre a une migraine, alors je vais essayer ne pas parler. Le moins possible. Je vais juste dire le mot de passe à la Grosse Dame et te souhaiter une bonne nuit. "
Harry grogna, mais ne dit rien pendant que Colin continuait son papotage. Voldemort savait que Harry avait détruit l'horcruxe. Qu'allait-il faire à présent ? Trouverait-il un moyen de s'empêcher de rêver à nouveau de Harry ? Cette pensée le troubla.
Il espérait que quoi que Voldemort décide de faire, ce ne serait pas ça. Peut-être qu'il allait créer un nouvel horcruxe pour contrer celui que Harry avait détruit ! S'il créait un nouvel horcruxe à chaque fois que Harry en détruisait un, il n'y avait aucun moyen que Harry arrive un jour à le vaincre ou à réparer son âme. Harry n'était encore pas sûr laquelle des deux méthodes Voldemort allait choisir .
Il quitta Colin et se dirigea vers son dortoir, devant le regard interrogateur de Ron il marmonna qu'il était fatigué, avant de se mettre au lit et de refermer les tentures derrière lui. À présent, Harry ne pouvait plus ressentir d'émotions provenant de Voldemort, et alors qu'il était allongé dans son lit, il se demanda désespérément ce que pensait l'autre sorcier.
Il n'eut à se poser la question plus longtemps. Dès qu'il s'endormit, il rêva à nouveau de Voldemort. Lui et Harry marchaient dans les rues d'un village tranquille. C'était un endroit plutôt pauvre en apparence, Harry l'aurait même qualifié de « vieillot ». Il y avait une atmosphère étrange qui planait dans l'air. Une atmosphère d'antan. Peut-être à cause du design ancien des automobiles ou de la façon dont les femmes étaient habillées – pas une ne portaient un pantalon. Harry avait l'impression d'avoir remonté le temps alors qu'il marchait à côté de Voldemort.
Voldemort, qui ressemblait à l'homme que Harry avait vu dans sa vision, ne lui avait pas adressé un mot alors qu'il contemplait son environnement, mais il ne faisait aucun doute que toute son attention était concentrée sur Harry. Il scrutait ouvertement son visage, ce qui gênait beaucoup Harry tandis qu'il balayait les parages du regard. Finalement, Voldemort sembla satisfait de son examen, car il prit doucement la main de Harry et commença à le tirer vers l'avant, comme il l'avait fait la nuit précédente.
Leur destination semblait être un peu éloignée, et alors qu'ils marchaient, Voldemort commença à lui parler. «Tu es une bonne personne, Potter. Je ne te connais pas autant qu'il le faudrait, mais j'en sais suffisamment sur toi pour savoir que tu es un garçon bien. S'il te plaît, ne me détruis pas. Je t'en supplie- plus que tout, je veux vivre. Tu es évidemment au courant de l'existence de mes horcruxes, et tu sais ce qu'ils sont. J'ai réalisé que - pour détruire mon horcruxe en si peu de temps- tu dois avoir des connaissances importances sur la nature des horcruxes et leurs méthodes de destruction très spécifiques. Dumbledore t'en a parlé, je suppose, ou peut-être l'as-tu découvert d'une autre façon. En tout cas, si tu les connais, tu dois être conscient de tout ce que j'ignore. Je ne veux pas mourir. S'il te plaît, ne me tue pas- "
Harry l'interrompit, "Si vous avez si peur que je détruise tous vos horcruxes, pourquoi m'avoir montré l'emplacement du diadème dans notre rêve ? Vous l'avez même placé dans ma main."
Voldemort réfléchit à la question pendant un moment. "Je ne ressens pas la même chose dans mes rêves que dans la réalité. Dans le dernier rêve, je voulais te donner mon horcruxe, j'avais peur de le faire, mais je le voulais quand même. Dans ce rêve, encore une fois, je veux te montrer l'emplacement d'un autre horcruxe. Je suis toujours terrifié par la mort, et je veux toujours vivre, mais en même temps, je veux te montrer l'horcruxe.
Dans mes rêves, c'est presque comme si j'étais une personne différente. Pas seulement en terme de désirs, mais dans mon être le plus essentiel. J'ai l'impression d'avoir retrouvé une grande partie de moi-même. Je me sens plus humain, plus calme. Des sensations que je n'avais encore jamais ressenti. " Il avait prononcé ces mots du bout des lèvres comme s'il s'agissait d'une confession honteuse.
Ses paroles confirmèrent la théorie de Harry selon laquelle le morceau d'âme à l'intérieur de Harry exerçait son influence sur Voldemort, le poussant à révéler l'emplacement de ses horcruxes. Il eut un léger sourire de triomphe.
Voldemort ne regardait pas Harry, cependant, ses yeux demeuraient fixés sur le sol alors qu'il continuait à parler. «Je sais que dans nos vraies vies, où nous sommes ennemis, il n'y a aucune raison pour que tu écoutes mes appels et que tu cesses de de tenter de me tuer, mais dans nos rêves, il y a une parenté entre nous, Harry. Je me souviens du premier rêve, celui dans ma chambre à l'orphelinat, et je sais que tu ressens ce lien qui nous unit malgré nous. Peut-être que tu émerges aussi de ces rêves, l'esprit confus. Ne comprenant pas pourquoi tu as pris mon parti. Tu m'a parlé et écouté, plus que n'importe qui d'autre. Chaque action dans mes rêves me semble naturelle, mais une fois que je me réveille, je suis perplexe, effrayé et en colère. Peut-être que je me trompe et que tu me comprends mieux que moi. Peut-être même que dans la vraie vie, tu me laisserais te prendre la main et t'emmener dans les couloirs de Poudlard ou dans les rues de Little Hangleton. Dans tous les cas, je sais que dans ces rêves tu ressens ce lien indéfectible qu'il y a entre nous deux, donc, tant que nous sommes ensemble ici, je vais essayer de te convaincre de ne pas me tuer. "
Les paroles de Voldemort touchèrent une corde sensible chez Harry, et il jura intérieurement qu'il aiderait l'âme de Tom Jedusor à redevenir entière. Il avait déjà fait un pas de plus dans sa quête - la mention de Little Hangleton par Tom était suffisante pour que Harry sache où le prochain horcruxe était caché. "Vous n'avez pas à vous inquiéter." assura-t-il à Voldemort, "Je ne peux pas vous tuer tant que votre âme n'est pas entière."
«Certes, je n'ai pas besoin de m'inquiéter à ce sujet maintenant, mais que se passera-t-il si je continue à te montrer où sont cachés mes horcruxes à chaque fois que je m'endors ? Et si tu les détruits un à un jusqu'à ce que je sois à nouveau mortel ? »
«Même si cela devait arriver, vous ne risqueriez pas de mourir. » lui assura Harry, pensant au morceau d'âme qui était en lui. Mais il ne prit pas la peine d'élaborer davantage. Peut-être parce qu'il faisait confiance à ce rêve, à cette version de Voldemort qui était reliée à Harry par le morceau d'âme. Il se méfiait du Voldemort qui se réveillerait le matin en se souvenant du rêve – celui qui était réel, cruel, meurtrier. C'était peut-être parce qu'il aimait être celui qui détenait toutes les cartes pour une fois, tandis que Voldemort pataugeait dans l'obscurité, confus et en colère - une punition appropriée pour ce que son ennemi lui avait fait subir l'année de la coupe de feu.
Voldemort grogna. «S'il te plaît, ne me dis pas que tu as pris la mauvaise habitude de parler par énigmes au lieu d'énoncer les choses clairement. »
Poursuivant sa punition, Harry répondit simplement: "Si ça peut vous aider, je ne veux pas que vous mourriez dans la vraie vie, pas plus que dans ce rêve."
Voldemort s'arrêta et scruta le visage de Harry. «Je ne sais pas si je dois te croire ou non. Mais peu importe, ce n'est pas grave. Nous sommes arrivés. » Il pointa un doigt, qui n'était pas aussi fin et pâle que la nuit précédente, pour désigner une maison délabrée que Harry reconnut aussitôt. Il avait déjà vu cette maison dans le souvenir de Bob Ogden, c'était celle des Gaunt, bien entendu Voldemort ignorait que Harry connaissait déjà cet endroit. "L'horcruxe se trouve là-dedans. Il est caché sous le plancher dans une boîte dorée. Fait très attention de ne pas le toucher, et surtout de ne pas le mettre à ton doigt– il est maudit." Il secoua tristement la tête, "Il aurait été plus sage de ma part de ne pas t'avertir de la malédiction, bien sûr, mais mes actions ici ne sont pas compréhensibles, même pour moi. Au revoir, Harry, je te reverrai probablement un autre jour."
Il s'éloigna, et Harry le fixa du regard, se sentant brusquement vide et triste alors que l'homme disparaissait de sa vue.
Marchant prudemment, Harry entra à l'intérieur du taudis. Une fois dans la pièce principale, il tira quelques planches pourries jusqu'à ce qu'il trouve la boîte qu'il cherchait. Agissant instinctivement, il siffla « ouvre-toi » en Fourchelang, et la boite s'ouvrit docilement, révélant l'horcruxe à l'intérieur.
Harry prit la bague et l'examina à contre-jour. Il reconnut alors la bague que Dumbledore portait depuis le début du trimestre à sa main brûlée.
OoOoO
"Tout s'explique maintenant!" expliqua avec enthousiasme Harry à Nicolas. "Pourquoi Dumbledore m'a montré ce souvenir de la maison des Gaunt, pourquoi sa main est brûlée et inutile, pourquoi Voldemort semblait plus humain dans les deux derniers rêves que dans le Département de mystères !
Dumbledore a trouvé l'anneau horcruxe pendant l'été et l'a détruit, mais il a été touché par la malédiction dans le processus. Et il essaie de me faire découvrir les horcruxes, c'est pour ça qu' il me montre tous ces stupides souvenirs ! Je...je ne sais pas pourquoi il ne m'a pas tout simplement pas parlé d'eux, " Harry hésita une minute avant de formuler une hypothèse," peut-être pense-t-il que je devrais le découvrir par moi-même ou quelque chose comme ça. Peut-être que cela fait partie de la prophétie. Je n'arrive pas vraiment à comprendre les motivations de Dumbledore. Mais bon, de toute façon, tout va bien ! "
"Excellente déduction, Harry !" Nicolas lui adressa un sourire, "Je pense que tu es sur le bon chemin. Mais il est dommage, cependant, que Voldemort t'ait montré un horcruxe qui a déjà été détruit. Nous ne pouvons qu'espérer qu'il continuera à te montrer d'autres horcruxes avant qu'il n'arrive à fermer définitivement l'accès de ses rêves. "
"J'y pensais." répondit Harry. «Pensez-vous que ça puisse être utile de lui révéler qu'il y a un morceau de son âme en moi ? »
Nicolas réfléchit à la question pendant une longue minute avant de répondre. «Je ne vois aucun inconvénient à le lui dire. Mais je ne le connais pas assez pour être certain de sa réaction. Qu'en penses-tu ? »
"Pour l'instant, la situation actuelle me convient," répondit Harry "et je ne veux pas la perturber. Si les choses changent, cependant, je lui en parlerais. Peut-être lorsque qu'il y aura suffisamment de horcruxes résorbés. »
"Une bonne décision." le félicita Nicolas, "Continue simplement à faire ce que tu as fait, et ce sera un jeu d'enfant."
OoOoO
Il ne fallut pas longtemps à Harry pour rêver à nouveau de Voldemort - un peu plus d'une semaine plus tard- mais ce fut assez long pour que Harry craigne que Voldemort ait trouvé un moyen de le bloquer et ne le rejoigne plus jamais dans ses rêves.
Dans ce nouveau rêve, ils descendaient le chemin de traverse. Il faisait beau dehors (même si le soleil était couvert) et la température était plutôt agréable.
«Vous savez » avoua Harry, «j'avais presque peur que le rêve de Little Hangleton soit le dernier, et que vous ayez réussi à bloquer votre subconscient. »
Voldemort soupira. « J'ai renforcé mon apprentissage de l'Occlumancie dans l'espoir de t'empêcher d'entrer à nouveau dans mes rêves, mais cela n'a pas été facile. Je suis bien meilleur dans les sorts offensifs que défensifs. Ces derniers n'ont jamais été mon fort. J'avoue que je me bats. "
"Je partage votre douleur." dit Harry avec sympathie "Je n'ai jamais pu m'améliorer en Occlumancie."
"Jamais ?" Voldemort semblait positivement indigné. "Ce ne sera pas mon cas, je peux te l'assurer ! Tu sous-estimes mon talent et mon entêtement. Je me donne encore un mois avant que ces rêves ne prennent fin !"
"Vous savez, il n'est peut-être pas nécessaire de me bloquer" essaya de persuader Harry "Puisque je n'ai pas l'intention de vous tuer, c'est plutôt une perte de temps."
«Si tu ne prévois pas de me tuer, alors cesse de détruire mes horcruxes. »s'énerva Voldemort.
"Je ne peux pas." rétorqua Harry. «Pas tant qu'il y a une chance que la guérison de votre âme vous empêche de tuer ou de torturer d'autres personnes. »
Un frisson parcourut le corps de Voldemort quand Harry mentionna le meurtre et la torture. Était-ce un progrès ? Le fait que Voldemort ait ressenti de la répulsion à la mention de ses actes odieux était-il un signe qu'il redevenait progressivement humain ? Et si c'était le cas, songea Harry, que ressentait son âme à l'idée d'avoir commis ces crimes ? Cela devait sans doute être douloureux. Harry soupira.
"Je sais ce que tu penses." Il y avait de l'amertume dans la voix de Voldemort, "Tu me regardes et tu vois qui je suis et ce que j'ai fait de moi-même, et tu penses que j'ai gâché ma vie. Tu penses que j'aurais pu faire de grandes choses sans devenir Lord Voldemort et que j'ai tout jeté pour le pouvoir et la cruauté. "
Bien qu'il y ait du vrai dans cet examen, ce n'était pas ce à quoi avait pensé Harry. Il se demanda si Voldemort projetait ses propres émotions négatives sur Harry. "Je ne pense pas que vous ayez tout gâché," avoua-t-il à Voldemort "Je pense que vous devez avoir une seconde chance. C'est la raison pour laquelle je fais ça."
Voldemort, qui marchait aux côtés de Harry jusqu'à ce point, le prit par le coude et le dirigea vers Gringotts.
"Oh non." lâcha Harry alors que la lumière se faisait dans son esprit.
"Oh si." asséna Voldemort avec un air suffisant: "J'aimerais te voir essayer d'atteindre cet horcruxe."
"Vous allez le faire." rétorqua Harry, comme les deux hommes montaient dans un wagon de Gringotts, descendant et montant de longs couloirs de pierre «Sinon, vous ne m'auriez pas montré ça. »
Voldemort ne trouva rien à répondre, car il demeura silencieux tandis qu'ils passaient devant des torches vacillantes, une cascade et un dragon (et Harry se demanda s'il existait réellement, ou si c'était son subconscient qui faisait des siennes) jusqu'à ce qu'ils atteignent une caverne creuse qui semblait étroitement profonde.
"La chambre forte de la famille Lestrange." annonça Voldemort, ouvrant la porte et attendant que Harry passe devant. Il tendit la main pour pointer une coupe en or, située à quelques mètres au-dessus d'eux. "Tu vois cet objet ? Cette coupe appartenait à Helga Poufsouffle. C'est mon cinquième horcruxe." conclue-t-il pensivement.
"Par Merlin, combien d'horcruxes avez-vous ?" demanda Harry, l'air horrifié. L'âme de son ennemi devait vraiment être endommagé.
"J'en ai fait un de plus après celui-ci." répondit Voldemort avec hésitation.
Et un autre involontaire après cela, pensa Harry. Une âme brisée sept fois. C'était presque inconcevable. «N'avez-vous pas ressenti une douleur insupportable ? » questionna-t-il.
"Au début, oui," répondit Voldemort, "mais au fur et à mesure que je fabriquais de plus en plus d'horcruxes, la douleur s'est de plus en plus éloignée de moi, jusqu'à ce que je ne puisse à peine la ressentir. Mais maintenant, elle revient." dit-il en regardant Harry dans les yeux.
"Peut-être qu'un jour, vous pourrez apaiser cette douleur au lieu de vous enfuir." suggéra Harry.
Voldemort ferma les yeux. "Peut être."
Voilà ! J'espère que vous avez aimé ce nouveau chapitre ?
A bientôt pour la suite !
