Hello les gens ! Bienvenue sur ce nouveau chapitre :)
Sans rien d'autre à dire, je vous souhaite une bonne lecture (et de bonnes vacances) !
PS : ce chapitre aurait aussi pu s'appeler "L'Art et la Manière de rentrer par effraction dans Gringotts"
Partie II: Rêves
Chapitre six: La chasse aux horcruxes
"Quel est le plan alors ?" questionna Harry en s'asseyant à table avec Nicolas et Pernelle. «J'ai quasiment perdu espoir en voyant où se cachait le dernier Horcruxe, donc j'ai vraiment été soulagé lorsque vous m'avez appelé pour me dire que vous aviez un plan pour y arriver. Je suppose que si quelqu'un pouvait le faire, ce serait vous deux. "
"Eh bien, pour être honnête, le terme « plan » n'est peut-être pas tout à fait exacte." avoua Nicolas.
"Nicolas et moi avons un léger désaccord sur la meilleure façon de pénétrer dans Gringotts, donc le terme plus précis serait sans doute « plans - au pluriel » ."
"Tu seras l'arbitre, Harry." décida Nicolas. "Pernelle t'expliquera son plan, puis je t'expliquerai le mien, et ce sera à toi de décider lequel tu préfères."
Harry hocha la tête avec hésitation, il ignorait s'il était vraiment qualifié pour savoir quel était le meilleur moyen d'entrer par effraction dans une banque.
"Maintenant, permets-moi de t'informer des progrès que nous avons accomplis jusqu'à présent. Nous avons récemment visité la banque en tant que clients lambdas, soucieux de la sécurité de leur coffre-fort. Après tout, le seul coffre-fort qui ait été attaqué à Gringotts est le nôtre. Donc il serait tout à fait normal de notre part de nous inquiéter pour la sécurité de notre argent. "
"Notre première mission était de découvrir comment Voldemort avait réussi à pénétrer dans Gringotts, car nous espérions pouvoir copier sa méthode. Il nous semblait ridicule de réinventer la roue alors que quelqu'un l'avait déjà fait avec succès avant nous. Les gobelins sont généralement très peu coopératifs. Mais quand nous avons évoqué le fait qu'un de nos coffres avait été forcé auparavant, et que nous avons commencé à énumérer les raisons pour lesquelles nous avions peur pour la sécurité de notre argent, ils sont devenus moins récalcitrants. "
"Nicolas fait preuve de beaucoup de tact, Harry" intervint Pernelle, "La vérité est que je me suis mise à hurler comme une hystérique. J'ai crié que c'était un établissement honteux et que le personnel n'était pas du tout professionnel, et j'ai menacé de poursuivre Gringotts pour ne pas avoir su garder correctement mon coffre-fort. "
"C'était vraiment impressionnant !" raconta Nicolas à Harry: "Les gobelins s'assurent toujours de mettre le gobelin le plus méchant et le plus laid dans le service à la clientèle, et Rockwart était sans doute deux fois plus lourd que Pernelle, et il portait une hache sur lui, mais après que Pernelle se soit mise à crier, il a commencé à se plaindre qu'il avait compris, qu'il n'y avait pas besoin de brailler, et nous a donné les informations que nous voulions. Ce qui, avec le recul, s'est avéré complètement inutile. "
"Pas complètement !" l'interrompit vivement Pernelle, "Bien que la méthode d'effraction de Voldemort impliquait des limites que je ne suis pas disposée à franchir, comme le sortilège de l'Imperium, cela m'a donné une idée: un sort de confusion assez puissant pour embrouiller l'esprit des gobelins et entrer tranquillement. "
Nicolas roula des yeux. «Je l'ai déjà dit, mais je le répète pour le bénéfice de Harry: si les sortilèges de confusion étaient efficaces sur les gobelins, il y aurait eu bien plus de cambriolages réussis à Gringotts. N'importe qui pourrait piéger un gobelin en lui faisant croire qu'il est un Malfoy, et se faire guider jusqu'au coffre le plus garni de toutes les banques Gringotts ! "
"Cesse de mettre Harry de ton côté alors qu'il n'a même pas écouté la suite de mon plan !"se plaignit Pernelle: "Donne-lui une chance de tout entendre."
"Très bien." répondit Nicolas. "Donc peu après, j'ai insisté pour que notre coffre soit transféré dans un endroit plus sécurisé. Nous avions déjà un coffre-fort standard, mais j'ai exigé d'en avoir un qui serait protégé en plus par un dragon, ainsi que par d'autres systèmes de sécurité. Des mesures qu'ils activeront s'ils soupçonnent une tentative d'effraction. Un sortilège de duplication, le maléfice de Flagrance, ainsi que quelque chose appelé La Cascade des Voleurs. Cela placerait ainsi la chambre forte au plus profond de la banque. La chambre forte des Lestrange devrait sûrement être dans dans les parages, car il n'y a pas beaucoup de coffres là-bas. Peu de gens sont suffisamment paranoïaques pour garder leur argent dans cette partie de la banque. Avoir un coffre-fort là-bas, c'est déjà se faire voler son argent de toute façon, car le prix pour avoir un coffre dans cette partie de la banque est vraiment exorbitant. Et nous n'avons pas vraiment de pierre philosophale comme tu le sais, donc notre argent n'est pas illimité - mais je m'éloigne du sujet. Le point de départ était de trouver le coffre-fort des Lestrange grâce à notre nouveau coffre-fort, ce qui ne devrait pas être trop difficile. "
"Ce qui m'amène à mon plan !"fit Pernelle, "Nous nous promenons avec désinvolture dans Gringotts et demandons à être emmenés à notre chambre forte. Une fois que nous avons dépassé le dragon, nous lançons un sort de confusion au gobelin et faisons en sorte qu'il nous conduise au coffre-fort des Lestrange au lieu du nôtre. Et si le sortilège perd de son effet sur le gobelin », s'empressa-t-elle d'ajouter, une fois qu'elle vit Nicolas ouvrir la bouche,« nous maîtrisons le gobelin, nous le menottons et nous pressons ses mains contre la porte une fois que nous avons trouvé le bon coffre ».
"Et ensuite, tout le monde saura que nous sommes entrés par effraction dans le coffre-fort et essaiera de nous arrêter." conclut Nicolas, un brin sarcastique.
"Pas nécessairement !"se défendit Pernelle. "Si tout se passe bien, un seul gobelin sera au courant de l'effraction, et un gobelin est facile à oublietter. Et dans le cas où les choses tourneraient mal, nous prendrons la fuite."
"Je refuse de m'enfuir !" s'insurgea Nicolas.
"Oh allez, ce ne sera qu'une aventure de plus ! Tu ne te rappelles pas à quel point nous nous sommes amusés la dernière fois ?"
"Je crains qu'au cours des trois cents ans qui se sont écoulés depuis cet incident, ton souvenir se soit transformé en quelque chose de beaucoup plus romanesque que la réalité. Nous avons passé beaucoup plus de temps à chercher de la nourriture et beaucoup moins de temps à faire l'amour sous les étoiles ."lui rappela sèchement Nicolas. "Et de toute façon, mon idée est bien meilleure, donc il n'y aura pas besoin de faire toutes ces bêtises !"
"Écoute mon idée, Harry. Je me rends à notre coffre-fort, retire des pièces de monnaie, et pendant que je suis là, j'en profite pour laisser un dispositif de suivi à l'intérieur (une sorte de GPS magique en somme). Rien de trop sophistiqué, il transmet juste son emplacement toutes les deux secondes. Une fois que nous avons l'emplacement, nous attendons qu'il fasse nuit pour nous faufiler jusqu'à l'endroit qui se trouve juste au-dessus du coffre-fort et commençons à forer. J'utiliserai la magie, donc cela ne devrait pas prendre trop de temps pour atteindre notre coffre-fort, et ensuite nous serons libre de nous promener sans être détecté, de prendre la coupe et nous n'aurons plus qu'à sortir de là, ni vu, ni connu. "
"Chéri, je n'arrête pas de te le dire, les voûtes des Gringotts sont bien trop profondes sous terre pour recevoir des signaux GPS." lui rappela Pernelle en prenant un ton exaspéré.
"Allons, Pernelle, tu es brillante dans ce domaine. Ne pourrais-tu pas créer quelque chose qui fonctionne de la même manière, amplifier simplement le signal avec de la magie affin qu'il puisse parvenir jusqu'à nous même sous terre ?"
"Eh bien, je suppose qu'avec la radio magique qui est récemment sortie je pourrais avoir quelques idées ." admit Pernelle. "Et je meurs d'envie de démonter cette radio depuis que tu l'as achetée. Pourtant, il y a tellement de choses qui pourraient mal tourner avec ce plan. Et s'il s'avère que notre chambre forte est juste sous la tour de Londres, ou pire - la Tamise ? Comment sommes-nous censés forer dans ce cas ? "
"Ne pouvons-nous pas simplement essayer ?" supplia Nicolas. "Je n'ai vraiment pas envie de reprendre la fuite. J'aime vraiment cette maison, et le caroubier que j'ai planté il y a des années de cela commençait enfin à avoir des fruits !"
Pernelle soupira. "Je comprends mais ce serait une perte de temps. Même si nous entrons dans notre coffre-fort par forage, comment pouvons-nous entrer dans la chambre forte des Lestrange sans avoir un gobelin qui pourrait l'ouvrir pour nous ?"
"Nous pourrions essayer de la dynamite ou quelque chose comme ça." suggéra hâtivement Nicolas. "Nous trouverons bien. Tu sais que les gobelins ne se protègent jamais des moyens de destruction moldus."
"Ça ne pourrait pas faire de mal d'essayer, n'est-ce pas ?" ajouta Harry, soutenant l'idée de Nicolas, "Je ne veux vraiment pas que vous preniez la fuite à cause de moi."
"Même si cela arrivait, ce ne serait pas ta faute !" répliqua Nicolas à la hâte. "Ce sera pour le bien des moldus autant que pour celui de la Grande-Bretagne magique, et peut-être même aussi pour l'âme de Tom Jedusor. Mais tu la dernière personne à blâmer !"
"Mais quand même." dit Harry fermement, "Je préférerais que nous privilégions l'option où l'on courre le moins de risque."
"Très bien." céda Pernelle. "Je vais faire de mon mieux, mais je ne vous promets rien."
OoOoO
Il n'y avait aucune raison pour que Pernelle doute d'elle-même. Moins de trois semaines après leur discussion, Harry reçut une lettre par hibou lui demandant de rencontrer Nicolas à la cabane hurlante dans la soirée, pour l'exécution de leur plan.
Une fois que Nicolas eut emmené Harry à la maison Flamel par transplanage, il partit vers Gringotts pour aller placer le traceur GPS. Harry se rendit compte qu'il n'avait pas un grand rôle dans cette partie du plan, et il apprécia le fait que le couple fasse un effort pour le tenir au courant.
Pendant qu'ils attendaient que Nicolas arrive au coffre, Pernelle expliqua à Harry comment le système GPS fonctionnait. Cela demandait beaucoup de travail, bien plus que ce que pensait Harry, mais le résultat final leur permettrait de connaître l'emplacement exact de l'appareil.
Harry fut très impressionné par l'amas de connaissance de Pernelle sur la technologie moldue lorsqu'elle lui expliqua le système complexe caché derrière le GPS.
"C'est grâce à Nicolas, c'est lui que je dois remercier de m'avoir impliqué dans les merveilles de la science moldue." lui expliqua-t-elle en souriant. "On pourrait penser que ce serait plutôt moi qui m'y serais intéressée de moi-même, du fait que je suis une Cracmole, mais j'étais déjà plongée dans des expériences impliquant des potions, qu'il trouve ennuyeuses à souhait, quand il a décidé de commencer à apprendre l'étude des moldus. »
"Beaucoup de sorciers, lorsqu'ils étudient le sujet, ont tendance à aborder le sujet avec ce genre d'attitude:" Ces mignons petits Moldus ! Regardez tous les problèmes qu'ils ont à traverser pour accomplir quelque chose que nous, sorciers, pouvons réaliser en trois secondes chrono !". C'est vraiment dommage, car la quantité de génie et d'innovation qui est mise dans la technologie moldue est vraiment impressionnante. C'est devenu un passe-temps de longue date pour Nicolas et moi. "
Nicolas revint quelques minutes après, racontant qu'il avait placé l'invention de Pernelle dans leur chambre forte. Pernelle se tourna vers un ordinateur, puis tapa sur son clavier. Harry essaya de lire ce qui était écrit, mais c'était complètement incompréhensible. Quelques minutes plus tard, elle fronça les sourcils. "Cela me donne un emplacement qui est situé quelque part à mi-chemin de l'espace extra-atmosphérique. Cela n'a aucun sens."
Nicolas fronça les sourcils et se pencha pour regarder l'écran par-dessus son épaule. "Penses-tu que Gringotts dispose de protections contre ce type de technologie ?"
Pernelle renifla. "Comme la plupart des sorciers, les gobelins se moquent complètement du monde moldu, et cette technologie n'est accessible au public que depuis environ un an. J'ai du mal à croire qu'ils auraient anticipé une tentative comme la nôtre."
"Avez-vous vérifié que l'appareil fonctionne avant qu'il ne soit introduit à Gringotts ?" interrogea Harry.
"Bien sûr." répondit rapidement Pernelle "Il a trouvé le bon emplacement quand Nicolas l'a mis dans notre maison, dans le musée Sherlock Holmes, et dans le métro. Il y a quelque chose dans cet endroit particulier qui perturbe son fonctionnement."
"Peut-être que Gringotts est trop imprégné d'enchantements pour qu'un appareil moldu fonctionne là-bas ?" suggéra Nicolas.
Pernelle secoua la tête. "Je n'en doute pas, mais j'ai examiné le problème. Si l'appareil lui-même utilise la magie, son interaction avec la magie est parfaite et la magie imprégnée dans l'air ne peut pas le faire dysfonctionner. L'appareil, un peu comme une radio sorcière , a incorporé la magie dans sa fabrication, et aurait donc dû parfaitement fonctionner dans une zone fortement magique. "
"Alors, qu'est-ce qui pourrait être différent chez Gringotts qui pourrait perturber son fonctionnement ?" demanda Nicolas en fronçant pensivement les sourcils.
"La perturbation pourrait être causée par des sortilèges d'expansion spatiale ?" proposa Harry. " Ils ne sont probablement pas incorporés dans la carte que vous avez créé. Comment prenez-vous en compte la distance supplémentaire parcourue par le signal lorsqu'il passe par le Chemin de Traverse et que le Chemin de Traverse n'existe pas dans la carte de l'ordinateur ?"
"Tu sais, Harry, je pense que tu as peut-être mis le doigt sur quelque chose." dit Nicolas avant de se tourner vers sa femme. "Qu'est-ce que tu en penses, chérie ?"
"S'il est vrai que la carte ne prend pas en compte l'extension spatiale des allées, cette quantité d'espace supplémentaire n'est pas suffisante pour obtenir cette énorme aberration. L'emplacement devrait être au moins au bon niveau, pas deux cents mètres au-dessus de nous ! "
Nicolas médita là-dessus quelques instants. "C'est vrai, mais as-tu considéré le fait que les sortilèges d'expansion peuvent couvrir bien plus que les allées ? Peut-être que la magie d'expansion spatiale recouvre les tunnels de Gringotts eux-mêmes ? Ces tunnels sont vastes et on ignore jusqu'où ils vont."
Le visage pensif, Pernelle se fendit d'un sourire. "Oui, cela expliquerait tout ! Il est possible que peu importe à quelle distance tu voyages dans les tunnels, à cause des sortilèges d'expansion spatiale, tu te trouveras toujours directement sous la banque Gringotts, cela a probablement gâché tous mes calculs. Brillante déduction, mon amour ! Et toi aussi Harry, bien sûr. " ajouta-t-elle affectueusement: "Je ne sais pas si cela nous serait venu à l'esprit si tu ne nous en avais pas parlé."
"Allons, ne fait pas cette tête, Harry ! Tu as résolu le mystère !" le félicita Nicolas en lui souriant.
"Eh bien, oui, mais maintenant ça veut dire que votre plan ne fonctionnera pas, n'est-ce pas ? Nous devrons donc entrer dans Gringotts par un autre moyen,"
Le visage de Nicolas s'affaissa. "Oh mon Dieu. J'étais tellement content de résoudre le mystère que j'ai oublié ce « léger » détail pendant un moment. Mais peu importe, le plan de Pernelle était tout aussi bon."
"On passe au plan B, alors ?" demanda Harry.
OoOoO
"Nicolas et Pernelle Flamel." annonça Nicolas au gobelin qui se tenait derrière le comptoir en lui tendant une grosse clé en argent. "Nous avons besoin de nous rendre à notre coffre-fort."
Le gobelin plissa des yeux soupçonneux en direction du couple, et examina attentivement la clé avant de soupirer et de faire signe à un autre gobelin. "Urgok va vous conduire à votre coffre-fort."
Nicolas et Pernelle montèrent dans un wagon après le gobelin, et Harry les suivit maladroitement, essayant d'éviter d'alerter le gobelin de la présence d'une personne invisible qui était montée après le couple. Il trébucha sur la jambe de Pernelle, fit un léger écart pour éviter de percuter Urgok, et tomba sur les genoux de Nicolas. Nicolas lâcha un grognement, mais Harry réussit malgré tout à s'asseoir avec eux.
Ils plongeaient dans des profondeurs que Harry n'avait encore jamais exploré auparavant, prenant de la vitesse au fur et à mesure qu'ils avançaient, et Harry sentit son estomac remonter lourdement avant que le wagon ne s'immobilise enfin, quelques kilomètres plus loin.
"Suivez-moi." ordonna sèchement le gobelin en sortant et en tenant à la main un sac en cuir qui tremblait quand il marchait.
Ils lui emboîtèrent le pas et Harry dut étouffer un cri d'effroi alors qu'ils bifurquaient dans un couloir et étaient accueillis par la vue d'un énorme dragon. Il interdisait l'accès à cinq ou six des cavernes les plus profondes de Gingotts, et était si grand, que Harry doutait honnêtement qu'il aurait assez de place pour déployer ses ailes. Le dragon tourna sa tête énorme vers eux, et la peur dans le cœur de Harry fut remplacée par de la pitié. Les yeux du dragon étaient d'un rose laiteux et sa tête était couverte de lacérations - profondes, laides et sans doute très douloureuses.
Le dragon ouvrit son énorme gueule, et Harry, croyant à coup sûr qu'il était sur le point de tous les faire frire, s'apprêta à décamper, quand Urgok le gobelin sortit un petit objet en métal de sa sacoche en cuir. Il le secoua, et un bruit de sonnerie, comme un marteau frappant une enclume, résonna dans la chambre souterraine. Le dragon se retira prestement, émettant un triste soupir qui ressemblait un peu à un gémissement.
"On a appris à associer le son des clochettes à la douleur." expliqua Urgok, un sourire méchant sur son visage, "Vous voyez ces égratignures sur sa tête ? Elles ont été causées par des lames brûlantes." Harry se demanda si, en plus de voler la coupe, ils ne pourraient pas éventuellement voler le dragon.
Alors que le dragon reculait, ouvrant la voie aux cavernes les plus profondes, Urgok commença à les conduire vers le souterrain le plus proche d'eux.
Harry vit la baguette de Nicolas apparaître dans sa main, et une seconde plus tard, les yeux du gobelin devinrent subitement brumeux.
"Excusez-moi", dit doucement Nicolas, "vous devez être un peu confus, il faut nous conduire à la chambre forte des Lestrange."
"Ah bon ? ..." marmonna le gobelin, sa tête dodelinant doucement "Pas celle des Flamel ?"
"Non, pas celle des Flamel." confirma Nicolas le guidant doucement par le coude plus loin. Le gobelin pressa une main stupéfaite sur la porte de droite et elle s'ouvrit.
"J'aurais.. J'aurais pourtant juré que le nom était Flamel." hésita Urgok, trébuchant légèrement.
"Mon cher monsieur!" s'exclama Nicolas, le rattrapant avant qu'il n'ait pu tomber, "Vous n'avez pas l'air d'aller bien. Pourquoi ne pas rester assis ici à vous reposer pendant que nous finissons ce que nous avons à faire ici ?"
Le gobelin hocha légèrement la tête et permit à Nicolas de l'aider à s'asseoir sur le sol alors que Pernelle entrait dans le coffre, Harry derrière elle.
Quand ils s'aventurèrent plus loin dans le coffre-fort et hors de la vue du gobelin, Harry enleva sa cape d'invisibilité.
Nicolas entra dans le coffre derrière Harry, jetant un regard inquiet derrière lui. "Je pense que j'ai eu la main un peu lourde avec le sortilège de confusion." avoua-t-il, "Urgok avait l'air complètement ivre. Il s'est cogné la tête contre le mur de la caverne quand j'ai essayé de l'aider à s'asseoir."
"Ce n'est pas grave." fit Harry avec une satisfaction vicieuse, "il le mérite. Avez-vous combien il était suffisant quand il a mentionné ces tortures sur le dragon ?"
"Jamais je n'aurai cru que tu étais un amoureux des dragons, Harry." déclara Nicolas, "Pas après ton expérience au tournoi des trois sorciers l'année dernière."
"Je ne le suis pas spécialement." répondit Harry, songeant à Norbert, "mais aucun être vivant ne mérite d'être enfermé et torturé dans un endroit aussi exigu. J'ai failli devenir fou après être resté enfermé trois semaines dans une pièce minuscule, et pourtant, contrairement à cette pauvre bête, j'arrivais au moins à m'étirer."
"Quand as-tu été enfermé dans une pièce minuscule pendant trois semaines ?" demanda Nicolas, la voix tendue.
"Il y a plusieurs années de ça, j'ai accidentellement laissé un serpent sortir de sa cage alors que j'étais au zoo avec ma famille moldue, ce fut donc ma punition." raconta Harry: "Ma tante et mon oncle sont des monstres."
"Eh bien, Harry," dit Pernelle sur un ton dur. "Je suis sûr qu'ils comprendront ce qui va leur arriver." Il y avait une étrange lueur dans ses yeux que Harry n'avait encore jamais vue auparavant. " Et c'est pour bientôt."
Nicolas hocha la tête, lançant à Harry un regard perçant.
Se sentant légèrement nerveux, et un peu embarrassé par l'attention et la colère du couple, Harry orienta la conversation vers le but premier pour lequel ils étaient venus. "Là voilà !"cria-t-il, désignant la coupe que Voldemort lui avait montré, perchée sur une montagne de pièces d'or. "C'est son cinquième Horcruxe."
"Très bien", dit Nicolas en desserrant enfin la mâchoire, "je suis le plus grand d'entre nous, donc c'est moi qui vais grimper pour la prendre."
Il posa sa botte sur un tas de pièces, mais lorsqu'il chercha un casque à proximité sur une étagère pour se hisser plus loin, il bondit en arrière avec un cri de douleur. Il retira sa main, qui était brûlée, et Harry regarda avec effroi le casque commençait à se multiplier. L'étagère était trop grande pour accueillir tous ces nouveaux casques, et Pernelle tira rapidement Harry en arrière alors qu'une dizaine d'autres casques tombaient à l'endroit exact où s'était tenu la tête de Harry quelques secondes auparavant.
"Un sortilège de duplication et le maléfice de Flagrance !" avertit Pernelle, fixant le casque de gobelin "Tout ce que vous toucherez vous brûlera et se multipliera jusqu'à ce que vous soyez écrasé sous le poids des objets. Ils ont activé leurs défenses anti-voleurs."
"Mais comment le sauraient-ils ?" questionna Nicolas "Ils ignoraient qu'il se passait quelque chose auparavant, sinon les défenses auraient été activées plus tôt et nous aurions dû faire face à la Cascade des Voleurs. Ils n'ont dû activer leurs mesures anti-vol qu'au cours des cinq dernières minutes, mais comment ont-ils compris ? "
"Le sortilège de confusion ?" suggéra Harry "Pernelle avait raison quand elle a dit que si ce sort était suffisant pour voler une banque, alors tout le monde le ferait. C'est trop facile. Je parie qu'il y a un mécanisme de sécurité qui peut détecter des sorts comme celui-ci et informer les gobelins que quelque chose d'anormal est en train de se passer. "
Pernelle hocha la tête. "Ils se sont probablement lancés à notre poursuite pendant que nous parlons."
"Que faisons-nous alors?" demanda Nicolas, commençant à arpenter la pièce, mais s'arrêtant après avoir accidentellement frôlé une pièce qui se dupliqua aussitôt.
"Tout d'abord, récupérons ce que nous sommes venus chercher ici." intima Pernelle d'une voix ferme. "Nicolas, fais-moi léviter vers l'emplacement de la coupe. Et pour l'amour de Merlin, mon chéri, fait attention. Je n'ai pas envie que d'autres babioles se multiplient."
"Bien sûr chérie." Nicolas s'exécuta et il lui tapota les mains avec sa baguette. Des gants noirs recouvrirent ses mains fines, les protégeant des brûlures une fois qu'elle aurait récupéré la coupe, et Pernelle adressa à Nicolas un sourire plein de gratitude.
En temps normal, le sortilège de lévitation est appliqué à des sujets légers, tels que des plumes ou des coussins, et bien que Pernelle était une personne plutôt menue, le sort restait visiblement contraignant pour Nicolas. Elle vacilla précairement dans les airs, se penchant adroitement en arrière à la dernière seconde pour éviter de heurter une étagère voisine, et fut finalement assez près pour saisir la coupe avec ses mains gantées.
Nicolas la ramena doucement au sol, et ils soupirèrent tous de soulagement lorsque l'opération fut terminée sans aucune autre duplication.
"Et maintenant, comment allons-nous sortir d'ici sans nous faire attraper par les gobelins ?" s'enquit Harry.
"Eh bien, le plan qui consistait à forer à la surface n'a pas fonctionné, c'est vrai", déclara Pernelle, "mais je ne vois aucune raison pour que cela ne fonctionne pas dans l'autre sens. Cela va attirer beaucoup l'attention, mais au point où nous en sommes, il n'est plus nécessaire de rester discret. "
"Quoi ? Tu veux creuser un trou d'ici jusqu'en haut ?" s'exclama Nicolas "Il doit y avoir un moyen plus sûr de partir d'ici, et de toute façon, comment pourrions-nous voler ? Je ne vois aucun balais."
"Mais avec le dragon bien sûr !" expliqua Harry, attrapant le regard de Pernelle et arborant un léger sourire.
Le regard de Nicolas passa de Harry à Pernelle et inversement. "Vous êtes cinglés tous les deux."
Pernelle renifla avec agacement. "Eh bien, en considérant le temps qu'il nous a fallu pour arriver dans cette chambre forte, et le temps qui s'est écoulé depuis que tu as lancé le sortilège de confusion, les gobelins devraient être là dans trois minutes précises, donc à moins que tu ne trouves un meilleur plan, nous n'avons pas vraiment d'autres alternatives. "
Nicolas ne semblait pas avoir de meilleur plan, car il suivit Pernelle et Harry hors de la caverne et étourdit à nouveau Urgok en sortant. Le dragon tournait le dos aux voûtes et se trouvait de nouveau face au passage. Avec sa baguette Harry invoqua quelques oiseaux pour le distraire pendant qu'ils grimpaient sur son dos. Le dragon trembla légèrement, comme s'il avait une démangeaison, mais n'eut pas pas d'autres réactions.
"Très bien," fit Nicolas une fois qu'ils furent tous maladroitement assis, et attachés au dragon avec un sortilège de glu "Harry, coupe les chaînes du dragon pendant que je m'occupe de dégager notre chemin vers le sommet."
Harry s'exécuta pendant que Nicolas agitait sa baguette et quelque chose ressemblant à un énorme dôme étincelant se forma au-dessus d'eux. Quelques secondes plus tard, il y eut un énorme grondement et de gros morceaux de roche se mirent à pleuvoir, rebondissant sur le bouclier blanc que Nicolas avait érigé. Le dragon poussa un rugissement qui leur meurtrit les oreilles, inclinant sa tête vers le plafond où les gravats tombaient toujours. Il se mit à battre des ailes et à piétiner le sol, hurlant de colère.
Trois choses se produisirent alors simultanément à ce moment-là: un groupe de gobelins brandissant des haches et des épées surgirent en criant de fureur, le tunnel creusé par Nicolas fut suffisamment dégagé pour qu'ils puissent sortir de là et le dragon sembla réaliser qu'il n'était plus enchaîné.
Pendant un instant, Harry eut l'impression que le temps s'était figé, puis le dragon décolla avec un battement d'aile surpuissant alors que les gobelins fonçaient vers eux, émettant des cris de guerre et agitant leurs épées. Mais il était trop tard, le dragon était hors de portée. Ils volaient si près de la surface que Harry eut la chair de poule en sentant une bise froide lui caresser la peu, et une seconde plus tard, il regardait les allées du chemin de traverse devenir de plus en plus petites à mesure que le dragon s'enfonçait dans la nuit étoilée.
Harry sentit son cœur se gonfler de triomphe. Ils avaient sauvé un fragment de l'âme de Tom Jedusor, s'en étaient sortis et avaient libéré un dragon soumis à l'esclavage. Cela valait la peine de rater une nuit de sommeil, même si cela signifiait qu'il avait peut-être raté un nouveau rêve avec Voldemort.
Il frissonna un peu de froid alors que le dragon volait plus haut, et Nicolas posa sur son épaule. "Harry, Pernelle, accrochez-vous à moi. Je vais nous transplaner à la maison."
