Un jour, une nuit...

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Un petit bip sortit Yoshito de son sommeil, le jeune homme glissa son bras devant son nez, sa montre venait de lui dire qu'il était temps pour lui de se réveiller. Sept heures, normalement, il devrait s'habiller et aller en cours, mais aujourd'hui, il était loin de Todaî, trop loin pour se présenter en cours. Et puis il avait mieux à faire que d'écouter les cours, même intéressant du prof d'économie. Sa main frotta ses yeux avant qu'il se ne pivote vers Eikichi qui lui tournait le dos. Le prof dormait à poing fermé, n'avait-il pas cours aujourd'hui ?

-Onizuka ? »

Eïkichi ouvrit un œil difficilement, quelle heure était-il pour qu'on ose le réveiller de la sorte. Son regard confus tomba sur son réveil qui fit pester le prof. Le corps massif retomba dans les draps qui le recouvrir rapidement assommé par le sept qui venait de marteler sa rétine. Il se serait bien rendormi, mais, soupirant, il se tourna vers Yoshito qui le regardait avec amusement.

-J'ai pas cours le samedi moi ! Pas comme toi, tu sèches ! »
-Vous savez qu'une demi-journée ne changera pas mon niveau… »
-Hum ! Tu te plais là-bas ? »

Il savait déjà la réponse, vu les tonnes d'éloges que le gamin faisait de son université dans ses lettres. Mais bon, là, à froid, fallait que le prof, fasse chauffer ses neurones avant de pouvoir réellement émerger et tenir une réelle discussion.

-Hum ! C'est tout ce que je cherchais… des études, des études, et rien que ça… »
-Ça te manque pas, la méthode Onizuka ? »
-Si, un peu… »

Kikuchi baissa les yeux quelques instants. Bien entendu que la méthode Onizuka lui manquait, mais, ce n'était pas approprié à Todaï. Si il avait choisi cet endroit, c'était justement pour son sérieux. Lorsque le jeune homme remonta son regard, son ancien prof venait de s'assoir. De là où était, Yoshito avait une vue sur les abdominaux d'Eikichi, qu'il contempla avec envie. Il s'était battu comme un fou pour développer ses muscles, il avait prit des cours d'auto-défense et de musculation, afin de ne plus jamais courber l'échine, mais il devait s'avouer qu'il était pas encore fichu comme son prof. Sa main coula le long du dos d'Eikichi qui venait de s'allumer une cigarette.

-Ce qui me manque c'est vos commandes de montage de photos. »

Eïkichi ricana, il s'en souvenait bien, d'ailleurs ça avait été une des façons les plus probantes d'apprivoiser le petit génie de sa classe. Dire qu'il avait fait une photo montage de lui dans un club masochiste... Aujourd'hui ça le faisait rire, mais à l'époque... tout ça pour Asuza. Le regard du prof tomba sur le côté observant son élève qui le matait sans aucune retenue. Le bras du prof se tendit, il attrapa quelque chose dans sa veste. Un porte feuille entra dans le champs de vision du surdoué qui s'étonna de cette action. Le corps s'arrondit tandis qu'il farfouillait parmi le monticule informe que formait un tas de paperasse qui recouvrait la table basse à leur côté. Le prof se saisit d'une coupure de presse qui faisait l'éloge d'un acteur porno en vogue, qu'il présenta au jeune homme étendu dans les draps, il venait même de sortir une photo de Yoshito, qui commençait à comprendre où le prof en venait.

-Tu veux pas me mettre ce visage là, sur ce corps ci, t'es toujours un pro là-dedans hein ? »
-Onizuka ! »

Yoshito éclata d'un rire franc, il déchira l'image du hardeur et remit la photo là où elle devait être dans une moue réprobatrice. Son prof était vraiment un cas.

-Mon corps ne vous plait pas ? »
-Hummm... laisse-moi réfléchir, il me semble que je ne l'ai pas assez vu ! »

Mais bien sûr ! Ne serait-ce pas une façon que le prof avait pour profiter d'une démonstration gratuite. Un sourire sensuel étira les lèvres du jeune homme qui ondula entre les draps. Son corps dénudé s'extirpa du coton blanc et sans prêter attention à son ex prof, Yoshito se dirigea vers la cuisine. Il rêvait d'un café et c'est d'ailleurs à cette tache qu'il s'exécuta en restant dans la ligne de vue du prof qui le contemplait avidement. Yoshito avait changé, d'ailleurs, il n'en revenait toujours pas. Son corps avait toujours eut une note sensuelle, mais là, c'était limite si il ne criait pas à Onizuka de le plaquer contre la table de la cuisine. Eikichi dut détourné le regard se rendant soudainement compte de l'érection qui l'avait saisi à la vue de Yoshito en train de lécher d'une façon vraiment déconcertante un pocky à la fraise.

-Café ?
-Oui...

C'était bien la première fois qu'Eikichi se trouvait à court de mots et de sujets de discussion. Sa gorge était sèche et il n'osait plus poser le regard sur son ancien élève. Il s'alluma une nouvelle clope en regardant par la fenêtre. Il allait faire beau aujourd'hui, peut-être en profiterait-il pour faire visiter Izumo à Yoshito ? Quoi que, vu l'attitude du brun, il n'était pas là pour le tourisme...

-T'aimes pas la vue ? »

Son élève était en train de se jouer de lui ? Et bien qu'avait fait Todaî au chevelu ?

-Un peu trop. »

Disant ça, Onizuka délaissa le ciel pour tourner son regard vers son amant. Yoshito l'observait d'un regard sombre et rempli de défi, que cherchait-il ? Que voulait-il de lui ? Eikichi n'était pas sûr de comprendre ce qui se passait. Le petit brun soupira et retourna dans le lit avec deux tasses. Pendant vingt minutes, il n'y eut plus un bruit dans le studio, Eikichi observait en silence Kikuchi, avachi dans les draps.

-Reste pas comme ça devant moi, c'est tentant ! »

En effet dès qu'il baissait les yeux vers le corps étendu, il ne voyait qu'une paire de fesses rondes qui dansaient sous l'impulsion de deux jambes qui se balançaient dans le vide. Yoshito ricana, mais ne bougea pas d'un pouce à la place il passa sa langue subjectivement sur ses lèvres en plantant son regard dans celui de son prof.

-Je vous donne l'autorisation… »

Sa voix était basse et rauque, Yoshito venait de murmurer ces mots tandis qu'il retournait s'allonger sur le dos. Le corps cambré se mouvait comme un serpent sous le regard de son prof, Eikichi venait maintenant de comprendre le but de ce petit jeu auquel jouait son élève. Il aurait du comprendre avant, mais rien n'était facile avec lui. Le petit brun sentit le poids de son prof froisser les draps, une paire de lèvres parcouraient son torse, remontant vers son cou qu'il tendit sciemment. L'étudiant dut se mordre la lèvre inférieur pour taire un gémissement trop sonore quand son amant passa ses mains contre ses fesses. Le bassin du jeune homme se suréleva, invitant le prof à être plus entreprenant. Mais alors que Yoshito rêvait d'être soudainement tiré par son prof jusqu'à son bas ventre, Onizuka ne l'attira que pour un simple baiser. S'il continuait, es-ce que Kikuchi…Onizuka soupira, sa main remonta les draps sur le corps alangui. Avant qu'ils ne fassent quoi que ce soit y'avait encore un truc que le prof voulait entendre.

-T'es sûr de toi ? je veux dire, enfin, tu comprends... »

Un grognement lui répondit, Yoshito se leva et attrapa ses vêtements. Il lui avait dit, il n'avait aucune envie de parler de ça. Ça n'avait pas changé ! Rien que d'y penser lui mettait les nerfs en pelote. Il avait été con, oui, de croire que ce mec serait une bonne initiative de sa part. Ouai, il avait cru comprendre en essayant avec Tomoko qu'il ne serait pas capable de faire ça avec une femme. Il avait rencontré ce gars qui à première vue ressemblait à Onizuka. En fait, le décoloré l'avait sorti d'une emmerde en filant une raclée aux gars qui s'était mis à l'emmerder. En quelques seconde, ce gars était devenu son héros. Et en quelques jours un ami. Il s'était souvent vu après ses cours du soir, il l'avait suivi partout en ville, buvant ses paroles. Il était tombé sous le charme de ce gars, et inconsciemment, il lui avait envoyé des signaux qui lui étaient lattant et... le décoloré avait très bien compris ce qu'il avait voulu. Mais Yoshito n'avait pas été prêt, l'autre l'avait violé carrément, après ça, il s'était barré en le laissant dans ses larmes. Un ami... hein ? Le décoloré s'était bien servi de lui, en même temps, pendant quelques jours, y'avait bien eut quelque chose entre eux. Kikuchi ne comprenait toujours pas pourquoi, le décoloré avait été jusqu'au bout et s'était barré sans plus jamais lui reparlé.

-Qu'importe... C'est du passé, je peux passer à autre chose, sans crainte. Comme je te l'ai dit, c'est pas l'acte qui m'a fait fuir, mais la façon dont s'est pris Thoru... le choix du mot n'était pas anodin, je t'appartiens, Eikichi. Quand tu m'as lancé ce regard, cette fois là, tu m'as capturé, tu n'aurais pas du me donner l'occasion de fuir, ce jour là, tu aurais du, j'attendais que ça au fond. »

Voilà, il l'avait dit. Yoshito laissa tomber ses affaires, fallait pas qu'il fuit aujourd'hui encore. Il ne quitterait pas Eikichi avant que le prof ne se soit approprié son corps. Il ne comprenait pas pourquoi le prof ne prenait pas les devants, ils étaient là, tout les deux à s'observer et à attendre ; devait-il sauter sur son prof ? Onizuka n'avait pas de chance, Yoshito ne le ferait pas. Il avait déjà fait assez son tentateur, il arrêterait pour le moment. Se serait-il trompé sur Onizuka ? L'informaticien se posait la question à le voir là, un peu désorienté. Pourtant le regard fougueux et dangereux de la dernière fois, il ne l'avait pas imaginé.
Le prof se leva soudainement coupant Yoshito dans ses réflexions. Au lieu de le rejoindre, Eikichi se dirigea vers la salle de bain, le regard qu'il lança à Yoshito avant de passer la porte, le fit sourire doucement. Onizuka avait reçu le message cinq sur cinq visiblement. Le prof eut un sourire indéchiffrable puis il referma la porte derrière lui. Yoshito resta un moment assis au même endroit, avant qu'une voix grave lui intime de se bouger les fesses et de rejoindre Eikichi.

-Tu te sens capable d'aller jusqu'au bout ? »

Yoshito ouvrit la bouche mais aucun mot n'en sortit, il était trop retourné par ce qui venait de se passer. Ce qu'il avait toujours voulu, fantasmé venait de se dérouler. A peine rentré dans la cabine de douche, Eikichi l'avait plaqué contre le mur en carrelage, là, le corps du prof s'était serré contre le sien, si bien que l'érection d'Onizuka tapait contre ses fesses. Yoshito avait poussé un gémissement de plaisir à être ainsi soumis. Et puis les mains de l'homme avaient glissé entre ses cuisses caressant son corps d'une façon lascive qui grisa Yoshito. Lorsqu'il ondula des hanches, Eikichi le plaqua un peu plus fort l'empêchant de se mouvoir. Le corps derrière lui était autoritaire, s'il continuait ainsi Yoshito allait pas tarder de jouir, il ignorait pourquoi, puisque ce n'était même pas les caresses qui le faisaient frémir, mais cette perte de contrôle. Là, offert à son prof, comme dans ses fantasmes obscures, les liens et les menottes en moins. Peut-être un jour, il aurait le courage d'en parler à Onizuka, mais pour l'instant, pas la peine d'ajouter à son comportement déviant une touche de fétichisme et de bondage. Un sourire glissa sur ses lèvres lorsqu'il pensa à la possibilité qu'Eikichi l'attache pendant... Il se perdait là. Yoshito pouffa de rire, le regard interrogateur d'Eikichi l'épia, cherchant à comprendre ce qui faisait rire l'étudiant.

-Pardon, mon esprit vagabondait. »
-Ou ça ? »
-Si tu savais... »
-Dis, on sait jamais ça pourrait m'intéresser. »
-Bondage... »

Ha ? Ainsi Yoshito avait se genre de fantasme ? Pas étonnant qu'il aimait être dominé de la sorte. Le prof glissa ses lèvres dans le cou du jeune homme y déposa un suçon. Étonnamment, Eikichi aimait bien ce rôle, jusque là, il n'avait pas été un réel dominateur dans ses rapports intimes, mais oui, il prenait un malin plaisir à regarder Kikuchi dépendre entièrement de ses gestes et caresses. Tantôt fougueux, il l'embrassait avec passion lui massant l'entre jambe jusqu'à la délivrance, tantôt sadique il s'arrêtait juste avant que le gamin ne jouisse le laissant grisé au creux de ses bras. A la question de toute à l'heure, Yoshito n'avait pas répondu, visiblement Eikichi devait prendre seul les décisions, mais que cela ne tienne, ses doigts descendirent le long des fesses glissant entre elles. Un sourire s'esquissa sur les lèvres de l'informaticien, rougies par l'excitation, ses hanches firent un court mouvement sous la présence soudaine en lui qui le fit soupirer. Kikuchi était merveilleux à regarder, le jeune homme tentateur avait refait place, Onizuka allait le déguster jusqu'à la dernière seconde

Derrière ses lunettes qu'il ne mettait que pour passer des heures derrière son ordinateur le génie en informatique avait un sourire long sur le visage. Il en faisait plus attention aux diagrammes qui passaient devant son regard, le prof avait perdu toute l'attention du premier de la classe qui maintenant regardait par la fenêtre en soupirant. Vite que ça se termine. Son regard surpris la fille à sa droite lui envoyer des clin d'œil, croyait-elle que ce sourire lui était destiné ? Point du tout, Yoshito venait simplement de la dernière nuit qu'il avait partagé avec Eikichi, et qui maintenant, datait de longs, très longs mois. Il le savait, les relations longues distance avait ce côté aussi romantique que pesante. Ce soir commençait la Golden Week, et il la passerait avec son ancien prof.
Lorsqu'enfin la sonnerie de fin des cours raisonna, le jeune homme plia ses affaires, la jeune filles sur ses talons essayait d'attirer son attention, mais le premier de la classe fila à travers les couloirs, il avait envie de se dépêcher. Rattrapé par la jolie brune, il se laissa distraire quelques instant, essayant de parler de l'économie mondiale. Ces paroles la firent sourire tendrement. Depuis qu'elle essayait d'attirer l'attention du brun, elle n'avait fait face qu'à une machine. Soit, ils étaient dans la prestigieuse université de Todaï, mais il n'était pas un de ces geeks, bien au contraire, Yoshito était mignon à croquer. Passant une main lascive dans sa longue chevelure la jeune femme glissa un baiser dans son cou.
Un des sourcils de l'élève numéro un tressauta, nan, nan, que la jeune fille retire ses mains de lui. Un klaxonne détourna l'attention de Yoshito qui envoya un large sourire à l'homme installé sur sa moto qui l'attendait de pied ferma. Son regard noir fixa la fille qui se collait contre son ancien élève, et Eikishi grogna sourdement. Avant qu'il ne dise quoi que ce soit, son amant avait avancé à grandes enjambées vers lui, montant avec allégresse sur sa moto.

-Tu m'as manqué ! »
-Ha ouai ? Accroché à cette fille ? »
-Oniuka, t'inquiète donc pas. »
-Bien sûr que si ! »
-Dois-je être puni de l'avoir laissé m'embrasser dans le cou ? »

Le prof ricana, bien sûr qu'il le corrigerait, mais avant ça, il avait une bonne nouvelle, son prochain contrat serait justement sur Tokyo, alors, il pourrait vivre avec Yoshito pendant une année entière. Le prof envoya un sourire carnassier à la jeune fille avant de démarrer en trombe vers le studio qu'avait loué son élève pour son entrée à Todai.

-Faudra que tu me fasses une place ! »
-Pour ? »
-Le semestre prochain j'emménage chez toi. »
-Comment ça ? »
-Contrat... sur Tokyo ! »

Onizuka allait vivre avec lui, hein ? Et bien il était fort à parier que ça serait amusant...


Un tit cadeau pour une fille rencontrée sur un fofo, je connais pas GTO, j'ai regardé que le drama mais j'ai adoré ! Vous vous en fichez ? Bien tant mieux mais regardez-le !
2005 corrigée 209