Chapitre 19. « Souvenir quand tu nous tiens. »
Harry fut réveillé par une lueur qui cognait contre ses paupières. Il entrouvrit un œil avant de le refermer tout de suite. La lumière était beaucoup trop forte. Il se tourna sur le côté avant de retenter à nouveau d'ouvrir les yeux. Ah ! Ca va mieux, mais pourquoi est-il dans sa chambre ?
Petit à petit, il se rappela de quelques trucs : Baguera, les caresses d'un blond à l'air céleste, Draco ? Deux rayons rouges de stupéfix, puis un grand trou noir. Il se lava et alla se doucher. Il sursauta en passant devant un miroir. Un énorme bandage lui serrait la tête, mais pourquoi ? Comment ? Prudemment, appréhendant ce qu'il trouverait derrière, il enleva le bandage. Sur son front, à côté de sa cicatrice, il y avait une bosse de couleur bleue mauve.
Harry grimaça, à cause de cette blessure, on remarquait beaucoup trop sa cicatrice. Après sa douche, il se coiffa de telle façon qu'une mèche plutôt épaisse cache le côté droit de son front. Ensuite, il partit à la recherche de Draco ou à celle de la nourriture car il crevait de faim. Il descendit dans la cuisine où il dénicha une pomme. Il descendit aux sous-sols, pensant voir Draco au cours de potion. Rien que d'y penser, un frisson le parcourut.
Bizarre, la porte est fermée. Il allait repartir quand une lumière bleue attira son regard. Il était hypnotisé par cette lueur irréelle mais si belle. Doucement, comme si il savait qu'il ne devait pas être là, il rentra et se rapprocha d'une sorte de plateau creux avec un drôle de liquide. (Style frodon, dans le seigneur des anneaux). Il se pencha et regarda. Il vit tout d'abord son reflet puis tout se troubla et une autre image commença à apparaître. Harry eut, alors, l'étrange sensation d'avoir déjà vécue cette scène mais où ?
Une jeune femme rousse souffrait le martyre. Son visage qui devait être beau, était déformé par une grimace. Sa peau était rouge et luisait de sueur. Une mèche collait sur son front. Un homme qui lui tenait la main l'enleva et lui sourit. Il semblait avoir peur mais paradoxalement, complètement extatique. Comment peut-on être heureux de la douleur d'une femme ? Il n'y a qu'une seule occasion : la naissance d'un être baigné d'amour. Le médecin ramena le nouveau-né et un autre plus grand derrière lui. Il ressemblait à l'homme qui, de bonheur, s'était évanoui.
« Ah » hurla Harry en sentant une main sur son épaule. Son cœur battait à tout rompre.
« Qu'est-ce que tu fais ? On n'a peut-être pas le droit d'être ici ! »
« Draco tu m'as fait peur. Tu sais quoi ? J'ai vu ma naissance et j'ai peut-être un cousin ou mieux un frère. »
Draco pâlit
« N'importe quoi ! »
« Regarde par toi-même, si tu ne me crois pas ! »
Autant par envie que par défi, Draco le fit.
Un homme cagoulé tenait une femme, déjà d'un certain âge mais toujours aussi belle, en joue avec une baguette.
Une jeune femme à la longue chevelure blonde pleurait et le suppliait de relâché sa tante.
L'homme rigola et secoua la tête dévoilant ainsi une méche blonde cendrée. Le mangemort semblait attendre quelque chose de spécial. La jeune femme le comprit très vite. Elle brisa sa baguette et jeta les morceaux au visage du mangemort. Celui-ci lâcha la femme qui tomba à terre. Il emmena la jeune femme.
Une fille de 14 ans et aux cheveux rose bonbon accourut près de sa mère.
Draco pleura mais comprit le geste de sa mère pourtant une question restait. Est-ce qu'il avait été aimé par sa mère, un jour, ou était-il le résultat d'un viol et élevé dans une haine noire et oppressante toute sa vie ?
« Ca va ? » demanda Harry « T'as vu quoi ? »
« Le jour où ma mère a suivie mon père contre son gré ! »
« Oh, désolé. Il doit marcher comme le miroir de riséd, il montre ce qu'on a envi de voir ou de savoir. »
« J'y retourne ! »
Un bébé pleurait. On peut le comprendre. Il était seul dans une pièce immense, sombre et froide. Elle était pourtant magnifique et très décoré mais cela importait peu à l'enfant. Lui ce qu'il voulait c'était sa mère. Une elfe de maison, vêtue d'une taille d'oreiller jauni par le temps et la saleté, le prit dans ses maigres bras. Elle essaya de le nourrir mais l'enfant rejeta le biberon. Il se débattait comme un beau diable. Ce n'est pas elle qu'il voulait mais sa mère, et ça elle ne pouvait lui donner. Heureusement pour l'elfe, le bébé lui fut retiré. Les pleurs du nourrisson cessèrent immédiatement. Une jeune femme aux longs cheveux dorés intima le silence à l'elfe. Elle n'avait pas le droit d'être là, mais tant pis. Elle transforma une vieille caisse en un fauteuil à bascule et s'y installa.
Une voix mélodieuse s'éleva et emplit la salle. Le bébé gazouillait, ce qui fit sourire la femme. Le bébé lui tendit sa main potelée et emprisonna dans ses petits doigts, le majeur de la femme.
Son étreinte se resserra. Elle aimait son fils mais ne pouvait le lui montrer plus, à cause de son « époux ». Un voile de tristesse passa devant ses yeux. Elle continua à se balancer jusqu'à se que le bébé s'endorme. Elle le coucha, remonta sa douce couverture et embrassa sa tête où un fin duvet blond apparaissait.
Draco se redressa, un léger sourire aux lèvres. Son cœur était plus léger : sa mère l'avait aimé. C'était de la faute de son père si elle était si froide. Peut-être, comme son père est en prison, pourront-ils rattraper le temps perdu ?
« Bon souvenir ? » demanda Harry timidement. Il craignait de s'être trompé et de blesser son amour.
« Oui, très ! J'ai vu ma mère, tel que j'aurais du la connaître. »
« Je suis content pour toi ! On en regarde un ensemble ? »
Ils se penchèrent dans un mouvement synchrone.
Un homme aux cheveux noirs, un peu graisseux, mélangeait une drôle de mixture verte avec un bâton de bois. Un autre homme, plus grand que l'autre, entra et s'approcha discrètement. Il déposa un tendre bisou dans la nuque, faisait sursauter l'autre homme. Celui-ci râla mais pas longtemps, face au visage angélique de l'homme. Il faisait des yeux de chien battu qui auraient fait fondre n'importe qui. Il se rapprocha en minaudant et entoura son cou de ses bras. Il lui dit des mots doux. Le maître de potion rougit. Il laissa ses mains se diriger d'elles-mêmes sur les hanches de son partenaire. Celui-ci se rapprocha tout en gardant son visage dans le cou de son amant. Il ferma les yeux, appréciant les caresses du plus grand. Quand celui-ci remonta s'emparer avidement de ses lèvres, on pu voir un magnifique suçon.
Ils s'embrassèrent à perdre haleine. L'homme aux yeux gris enleva l'attache de la robe de son amant qui tomba sur le sol avec volupteusité. La porte se ferma à clé et la lumière diminua, créant une atmosphère plus intime.
Le maître de potion, peu habitué à être passif, voulut aider son compagnon à se déshabiller mais aussitôt, celui-ci s'éloigna. Il gémit à cette perte.
Le maître de potion se retrouva assis avec devant lui, un appel à la luxure en plein strip-tease.
Lentement, sur une musique sensuelle, il déboutonna sa chemise tout en se caressant le torse. Il donnait l'impression que ses mains étaient ceux de son amant. Cela excita encore plus le maître qui ne pouvait plus détourné son regard. La chemise glissa dévoilant un torse imberbe, une douce invitation au baiser. L'homme promenait ses mains sur son torse puis se pinça un téton. Il gémit à ce contact un peu rude mais tellement délicieux. Le maître était aux bords de craquer.
Ses mains descendirent lentement vers la ceinture de son pantalon mais ne s'y attarda pas. Severus se mordit la lèvre jusqu'au sang. Sirius se rapprocha et s'assit sur ses genoux. Il lècha la lèvre pendant que ses mains s'occupaient d'enlever le pantalon déjà trop serré de son amant. Severus glissa ses mains le long du dos de son amant et alla pétrir les fesses de celui-ci, le faisant gémir contre sa bouche. C'est à ce moment-là que tout dérapa. Severus leva et plaqua Sirius contre le mur. Ils étaient habillés en tout et pour d'une chemise à moitié défaite pour Severus et d'un boxer pour Sirius.
Severus insinua une jambe entre celles de son compagnon et, de la cuisse, frotta son entrejambe. Sirius étouffa un gémissement dans la bouche du maître de potion qui sourit. Il se mit à onduler des hanches contre cette jambe tentatrice. Severus lui bloqua les hanches. Puis, en deux mouvements des mains, il débarrassa Sirius de la dernière prison de tissu qui l'enveloppait et empoigna le sexe ainsi libéré, débutant un va-et-vient ferme qui fit gémir et frémir son amant dans ses bras. Cette même main, témoignant de l'impatience du maître, glissa rapidement plus loin vers l'intérieur des cuisses de Sirius qui s'accrocha à la chemise de son amant alors que, doucement, il entrait un doigt en lui. Il écarta un peu plus les jambes et en releva une sur la hanche De Severus, en s'accrochant à lui, alors que le doigt, rapidement suivi d'un deuxième, entama des choses merveilleuses qui le firent crier et presque pleurer. Quand il fut sur qu'il était à peu près préparé, il souleva Sirius par les fesses, ses jambes se nouèrent à sa taille. Severus colla sa bouche contre celle de Sirius en commençant à aller et venir en lui, balançant de ses mouvements alternatifs le bassin du brun, le plaquant encore à chaque coup de rein contre le mur, écorchant son dos. Il caressa de nouveau le sexe de son amant entre eux. Il avait du mal à croire à tant de sensations… jamais il n'avait couché avec qui que ce soit avec autant d'intensité. Un coup de rein plus fort et plus profond du brun le fit crier de nouveau. Il voulut retarder le moment, il essaya vraiment, mais la main de Severus dérapa sur son sexe et il se libéra avec un cri étranglé contre sa bouche, rejoint quelques dixièmes de secondes après dans son extase par son partenaire. Il leur fallut plusieurs minutes pour récupérer leur respiration respective.
Draco regarda Harry, blême.
« Heu, tu as vu ce que je viens de voir ? »
Harry hocha la tête
« J'ai cru voir un grosminet. » dit-il avant d'éclater de rire nerveux.
Draco le regarda bizarrement. Puis se replongea dans ses pensées.
« Mon parrain… Avec un homme ? » marmonna-t-il
« Ca te gène ? » demanda Harry, d'une voix tremblante
« Non, enfin,… Ca me fait bizarre de savoir qu'il a une vie sexué »
« Ouais pour moi, ce professeur est asexué. »
« On en regarde encore un ? »
« Oui »
Une jeune fille aux cheveux noirs avec des mèches rouge bordeaux dansait seule dans sa chambre. Sa robe noire volait autour d'elle. Quelqu'un frappa à la porte. Elle s'arrêta et alla ouvrir. Un homme, les cheveux courts et ébouriffés entra. Il avait l'air de sortir de son lit. Il en avait marre de cette musique de sauvage, surtout à une heure du matin. Pas de sa faute, il n'a qu'à lui laisser mettre un sort d'insonorisation. Elle dansa et sa robe tournait comme celle d'une bohémienne. L'homme soupira et sortit. La jeune fille, juste après son départ, éclata de rire qui se changea très vite en une crise de nerf. Elle avait du mal à respirer. Un homme aux cheveux longs cette fois-ci entra en trombe et courut la réconforter. Il la berça jusqu'à ce qu'elle s'endorme. Voilà pourquoi, ils ne voulaient pas mettre ce genre de sort. Elle avait encore trop souvent ce genre de crise sans parler de ces cauchemars. Heureusement, la présence de sa famille l'aidait beaucoup.
L'homme, d'un sort, la déshabilla et la revêtue d'un pyjama en soie noire. La tête de son amant quand il a vu qu'elle avait hérité de ce trait de caractère. Mais bon, elle avait aussi le goût pour le non-respect des lois et son humour douteux. Il plaignait son petit ami, quoique… C'est vrai, dans le groupe, c'est lui le plus râleur.
Il sursauta en sentant deux bras qui l'enlaçaient. Il était venu le chercher, il avait cours demain. L'homme soupira et suivit son époux dans leurs chambres.
Peu après leur départ, la jeune fille ouvrir les yeux, se leva et alla vers une étagère en forme de pierre tombal qu'elle ouvrit. Le premier tiroir était sa boite à secret. Elle l'ouvrit et prit un épais blocs de dessins Elle retourna se coucher et alluma une petite lumière. Elle feuilleta, ensuite, le bloc et s'arrêta à certains endroits. Il y avait une sorte de dessins animés.
Draco et Harry furent brutalement tiré en arrière. Ils tombèrent sur le sol d'une manière brusque. Quand ils ré ouvrèrent leur yeux, ils eurent un mouvement de recul. Les quatre fondateurs, l'air peu aimable. La noirceur du lieu renforçait l'effet de colère sur leurs visages.
« Bonjour » essaya Harry
Un silence lourd et pesant s'installa. Toujours à terre, ils reculèrent, à la recherche d'un abris avant la tempête mais celle-ci éclata trop vite.
« Puis-je savoir ce que vous faites ici ? » dit Salazar d'une voix calme, trop calme.
Une tempête sans aucun éclat sont les plus tenaces et les plus dures à subir.
« Heu, je cherchais Draco »
« Quel courage et loyauté ! » murmura le Draco en question.
Harry lui sourit pour s'excuser.
« Te moquerais-tu de nous ? On vous avait pourtant interdit l'accès à cette pièce. N'est-ce pas ? »
« On avait le droit d'aller dans les pièces ouvertes ! Et celle-ci était ouverte donc… »
« QUEL EST L'IMBECILE QUI A LAISSE CETTE PUTAIN DE PORTE OUVERTE ? » gueula Godric.
Ouf un éclat de voix, ils sont sauvés, enfin façon de parler.
« Heu, je crois que c'est toi, mon bébé. »
« Ah, pardon… »
« Cela n'empêche que vous nous avez désobéi. A cause de vos bêtises, nous allons devoir passer notre journée ici, à essayer de les réparer. Vous êtes consigné dans votre chambre jusqu'à nouvel ordre. » dit Rowena.
Harry et Draco partirent sans demander leurs restes très contents de n'avoir eut que ça.
Dans leur chambre, sur leur lit, les deux adolescents discutaient. Draco avait la tête posée sur le torse d'Harry.
"Tu te rends compte que Lynara est la fille de mon parrain et du tien. »
« Ouais, c'est fou comme le monde est petit. » répondit Harry
« Tu m'écoutes là ? »
« Mm, oui. » dit Harry, tout en continuant de passer ses doigts dans les cheveux de Draco. Ils étaient si doux.
Draco ronronnait sous l'effet apaisant. Il s'étala un peu plus sur Harry et s'endormit. Sa dernière pensée fut le souhait que cette journée dure éternellement. Harry calla sa respiration sur celle de Draco et s'endormit aussi.
