Bonjour !
ça y est la deuxième partie est arrivée ! Après réflexion j'ai décidé de la mettre à la suite, pour éviter que quelqu'un se retrouve à lire la partie II avant la partie I XD
Puisque c'est la rentrée (aïe, je sais) j'aurai moins de temps pour écrire. Par conséquent (désolée...) je dois réduire la fréquence de publication à un par semaine (le mercredi à priori) et de temps en temps un bonus.
Breeeeeeeeeef,
Je vous laisse la découvrir la suite,
IMPORTANT Il y a une scène sensuelle (et non pas sexuelle) dans ce chapitre, si vous n'êtes pas à l'aise avec ce genre d'écrits vous pouvez m'envoyer un message pour que je vous transmette une version plus sage XD.
Bonne lecture !
Partie II - LA RAISON
Les siens
Courir. Plus vite. Plus loin. Fuir les mauvais souvenirs. Les mauvaises pensées. Les sentiments indésirables. Courir. Plus vite. Plus loin. Sans s'arrêter. Elle ne pouvait s'arrêter sous peine d'être écrasée. Elle ne pouvait s'arrêter tant c'était grisant. Elle était accro à cette sensation. Ce sentiment de puissance alors que ses pieds battaient le sol. Une fraction de secondes pendant lequel elle volait. Le vent glissait sur ses vêtements. La pluie battait son visage. Ces pas claquaient contre la boue, craquaient sur les feuilles mortes. Courir. Les branches dénudées lui griffaient les bras. La douleur saisissait ses muscles. La souffrance l'enveloppait, la réconfortait presque. Elle s'arrêta, le souffle court, ses pieds dénudés en sang. Son carquois, lourd, pendait dans son dos. Elle saisit une flèche de sa main caleuse, l'encocha sur la corde de son arc et reprit sa progression. À pas de loup.
La proie. À quelques mètres.
Annabeth cala sa respiration sur celle de sa proie comme on lui avait appris dès son plus jeune âge. Mais l'excitation faisait cavaler son cœur. Les plumes de sa flèche lui caressaient la joue, son bras la tirait à cause de la tension qu'elle exerçait sur la corde. Ce n'était pas le bon moment. Elle baissa son arc et fit signe à Phoebe de faire le tour. La proie leva la tête, aux aguets, puis prit la fuite.
- Mince ! grommela Phoebe.
Annabeth soupira et décida de ne pas poursuivre la bête.
- Sardines en boite pour ce soir.
Sa compagne poussa un râle rageur. Elles regagnèrent le camp au pas de course. Courir. Vite. Plus vite et plus loin. À en perdre haleine. Annabeth était ivre de ce sentiment de liberté. De cette puissance qui parcourait ses veines. Par les dieux, qu'elle aimait être une Chasseresse.
…
La musique était forte, si forte que la tête lui tournait. L'alcool lui montait à la tête, combien de verres avait-il enchainé ? Il avisa le comptoir, difficile de savoir puisque le barman remplissait son verre dès qu'il le finissait.
- Salut toi, murmura une jolie brune contre son oreille.
Percy ne sursauta pas, ses sens étaient trop engourdis, ses réflexes émoussés. La jeune fille, qui devait avoir son âge, s'assit sur le tabouret à côté d'elle. Il lui tendit un verre même s'il n'avait pas vraiment envie de la voir rester. C'était une habitude qu'il avait prise.
- T'as prévu de rester jusqu'à quelle heure aujourd'hui ? s'amusa Roxane.
- Plus tard que toi.
- T'as quelque chose à fêter ?
- Mon anniversaire, croassa-t-il. Dix-huit ans.
Percy appréciait ce bar. Si un léger duvet était apparu sur son menton, Percy était loin de faire plus que son âge. Le gérant, un gars plutôt sympa, ne demandait pas de carte d'identité à l'entrée et il offrait même une pinte toutes les dix commandes. Il n'en fallait pas plus pour le satisfaire. Et puis, c'était ici qu'il avait rencontré Roxane. Le regard de la brune s'alluma. Des flammes dansaient dans ses yeux. Percy sentit une chaleur se répandre dans son corps. Le désir le plongea dans une torpeur de sensations plus délicieuses encore. Si Roxane avait été une demi-déesse, elle aurait été fille d'Aphrodite, ou d'Eros. Elle n'était pas particulièrement belle mais par les dieux, elle dégageait une assurance, une confiance en elle qui la rendait… woaw.
- Je te dois un verre alors, dit-elle avec bonhommie.
Roxane savait comment agir avec Percy. C'était la seule de son entourage capable de le gérer. De gérer sa malédiction. Elle trouvait toujours le bon moment pour poser sa main sur son bras, quand les vapeurs d'alcool émoussaient sa douleur, son mal-être d'être touché. C'est ce qu'elle fit, Percy ne sentit rien. Puis elle se pencha un peu plus vers lui, effleurant ses lèvres. Les yeux de Percy passèrent de ses pupilles brunes à sa bouche. Ce n'était pas une jeune fille, mais une femme. Belle, désirable et sensuelle. Roxane aurait très bien pu plaquer ses lèvres contre les siennes tant Percy était amorphe. Elle aurait très bien pu se coller à son corps pour réclamer plus, obtenir ce qu'elle désirait. Mais Roxane, si elle était la sensualité incarnée, elle prenait toujours soin de poser la question.
- C'est un jour avec ou un jour sans ?
Percy s'écarta doucement. C'était un jour sans. Mais après tout, il n'y avait que des jours sans. Roxane soupira.
- Une autre fois, dit-elle en buvant son verre cul sec, visiblement déçue.
- C'est mon anniversaire, répéta-t-il. Je commence à me faire vieux.
Roxane lui lança un regard interrogateur. Percy se mit à glousser. Un fou rire le prit, incontrôlable. Des larmes perlaient aux coins de ses yeux. À cause de son hilarité, ou de sa détresse, Roxane ne sut le dire.
- J'ai dix-huit ans. Putain.
Il vida son verre. Tout se brouilla autour de lui. Roxane… sa chevelure lui caressa le visage. Ses cheveux blonds. Ses yeux gris comme l'orage. Son air déterminé. Annabeth se colla à lui, il savoura sa chaleur et enlaça sa taille. Un baiser contre sa clavicule. Un baiser au cœur de sa gorge. Un baiser dans son cou. Un baiser le long de sa mâchoire. Un baiser pour ravager sa bouche. Annabeth l'embrassait, avec une ferveur qui lui coupa le souffle. Le drap descendit le long de son corps, révélant des courbes qu'il adorait. Qu'il ne pouvait que trouver parfaites.
- Percy, gémit-elle alors qu'il lui mordillait le cou.
Il roula sur elle, provoquant un éclat de rire. Il déposa une kyrielle de baisers sur son corps. Il embrassa ses seins, son flanc, son ventre. Un autre gémissement retentit dans leur chambre. Annabeth passa sa main dans ses cheveux, sur son torse, sur son dos.
- Je t'aime, souffla-t-elle. Percy…
- Percy ?
Le fils de Poséidon ouvrit les yeux. Roxane était là, à la place d'Annabeth. Sa main posée sur son bras. Il recula sous le coup de la douleur, extirpé des bras de Morphée et de ceux de l'alcool. Où était-elle ? Où était Annabeth ?
- Tout va bien ? s'enquit-elle.
- Non. Mais il n'y a rien que tu puisses faire.
Il saisit son manteau, régla la note et quitta le bar sans un regard pour Roxane. Il jeta un œil à son portefeuille, il commençait à être à court. Travailler comme docker sur le port ne rapportait pas beaucoup. Il découvrit une carte dissimulée dans un recoin, entre deux couches de cuir collées ensemble par les traces d'alcool. Qu'est-ce que ? Une carte de crédit verte et bleue. Il avait oublié qu'il l'avait, ça remontait à des années. Il avait douze ans. C'était avant sa malédiction. Avant Annabeth. Avant de ressembler à une épave.
Que pensez-vous de l'évolution de Percy et Annabeth ?
