Chapitre 2
Hermione rentra dans la librairie. Depuis qu'elle avait renié le monde des sorciers, c'était le seul endroit où elle se trouvait vraiment bien. Elle avait toujours considéré Iphigénie comme une deuxième mère, surtout depuis que sa vraie mère était morte et que son père était partit au Pays de Galle. À cette heure, personne n'était arrivé. Cela tombait bien car Hermione voulait être seul. Elle commença à ranger les livres qui étaient arrivé la veille.
Mrs Working arriva en second et trouva son employée dormant sur des cartons à moitié pleins entre la rangé des BD et celle des livres pour enfants. La femme eu un petit sourire indulgent et la réveilla. Hermione rougit en bafouillant des excuses inaudibles ce qui fit rire Iphigénie.
-Et bien ma petite, les livres sont ils si inintéressant pour que tu t'endorme dessus?
-Ce n'est pas ça du tout, se récria la jeune femme, c'est juste que j'ai mal dormit cette nuit.
-Oui, et tu t'es dit qu'ici il y avait des livres qui feraient très bon office de coussin.
Hermione baissa la tête comme une petite fille prise en faute.
-Allez, viens. Il y a du café noir encore tout chaud chez moi, fit la vieille femme.
Mme Working vivait à l'étage juste au dessus de sa librairie. Son appartement était petit, mais, vivant seul, cela lui importait peu puisque la plupart de sa vie se passait parmi les livres de sa boutique. Elle lui servit une grande tasse de café bien chaud et la lui tendit.
-Alors. Qu'est-ce qui te fatigue autant?
-Une petite est malade à l'orphelinat et je ne m'en suis même pas rendue compte! En plus, visiblement, la seul façon de la sauver et de renouer un lien avec mon passé.
Iphigénie avait déjà parler du passé d'Hermione avec la concernée, et, bien que la jeune femme ne lui avait pas tout dit (elle ne savait pas qu'Hermione était une sorcière), elle savait déjà que la jeune fille avait grandit sous une ombre qui avait toujours menacé sa vie, que bien des choses l'avait fait souffrir et que, même si certaines choses lui manquaient, elle ne voulait plus entendre parler de beaucoup d'autres.
-Il serait peut être temps de renouer avec lui? dit doucement la vieille femme.
-J'ai revue Neville (un ancien copain d'école) hier. Ça ma fait du bien et en même temps ce surplus de souvenir m'a arraché le cœur. J'ai passé tant de bons moments avec mes amis, mais j'ai parfois tellement été triste que j'ai longuement hésité et pourtant ma décision est prise. Je reprendrai contact avec mon ancienne vie bientôt, mais dès que la petite sera soignée je disparaîtrais à jamais de leur vie et vice versa.
-Si c'est ta décision, personne pourra t'en empêcher, mais réfléchit bien. Tu tournes peut être le dos à ton avenir.
Elles restèrent quelques minutes assises, plongées dans leurs pensées puis elles descendirent à la boutique où les attendait Mélusine en train de mâcher un chewing-gum en lisant un manga.
-Dite donc miss. Savez-vous qu'il est interdit de manger dans une librairie et de lire les livres qui ne sont pas encore mit à la disposition du public…
Mélusine baissa la tête et sourit lorsque sa patronne rajouta en souriant:
-et surtout que je n'ai pas encore lu!
Elles passèrent la journée toutes les trois à ranger les livres, à les répertorier et à recevoir les clients, Lavigna étant en congé maladie, elles n'étaient que trois. Vers cinq heures, Mélusine et Iphigénie retournèrent chez elles tandis qu'Hermione rejoignait Cecilia dont la santé s'était encore dégradée. Elle resta à son chevet jusqu'à 9 heures, heure à laquelle elle rentra chez elle. Elle mangea en regardant la télé tout en réfléchissant. Il était 10 heure 38 lorsque le téléphone sonna.
Elle décrocha le combinet.
-Allo, qui est à l'appareil?
-Allo Hermione? C'est Christie.
Sa voix tremblait
-Je t'appelais pour te dire que le médecin est venu. Elle va certainement mourir dans moins de 48 heures.
-Comment le sait il? Il ne peut pas en être sur, il se trompe, murmura Hermione en pleurant.
-Je suis désolé mais il est formel, les poumons sont presque entièrement détruits et ses vaisseaux sont à deux doigts d'exploser. Il dit que c'est un miracle qu'elle est tenue aussi longtemps. Allo, allo, Hermione?
Cependant la jeune femme raccrocha et s'assit sur le canapé la tête dans les mains, mais elle se redressa presque aussitôt et rejoignit sa chambre. Elle ouvrit sa table de nuit où elle prit un long et fin bout de bois. Elle le fit tourner entre ses doigts pendant un moment. Hésitante. Puis elle raffermit sa prise sur ce qui avait été sa baguette. Avant de revoir Neville, elle n'était pas sûre d'avoir vraiment vécut chez les sorciers pendant neuf ans, et même pendant qu'il était avec elle, elle n'en était pas vraiment certaine mais maintenant qu'elle tenait sa baguette, un flot de souvenir remonta et un pan de sa vie qu'elle pensait révolu se remit en place. Ce soir, elle allait faire la paix avec elle-même. Elle se rendit dans la pièce qui lui servait de grenier et prit une cape noire dans une armoire et transplana à l'orphelinat dans la chambre de sa petite. Elle la prit dans ses bras. Cécilia, sentant qu'on la bougeait, ouvrit les yeux mais voyant que c'était Hermione eu un bref et pâle sourire.
-Ne t'inquiète pas ma chérie. Là où je t'emmène on va bien s'occuper de toi. Tu sais je t'aime très fort.
-Moi aussi je t'aime très fort, fit la petite fille.
Puis elle rajouta, dans un souffle un mot. Un mot que la jeune femme avait espéré depuis longtemps sortir de sa bouche: Maman.
Elle eu un sourire et des larmes lui montèrent aux yeux mais elle les ravala et transplana. Arrivée chez elle, elle ne prit pas le temps de réfléchir de peur d'être prise de remords et de ramener la petite à l'orphelinat. Elle coucha Cécilia dans son propre lit, prit le téléphone et composa le numéro de Mélusine. Après deux minutes d'attente, la jeune femme décrocha.
-Qui ose m'appeler à 11 heure 15? Il y en a qui bosse demain je vous signal! criât elle très énervé.
Hermione eut un petit sourire en entendant le caractère légendaire de son amie.
-C'est moi, désolée de t'appeler à une heure aussi tardive mais j'ai absolument besoins que tu viennes chez moi. C'est très important!
-Désolé, d'avoir gueulé, si j'avais su que c'était toi, je n'aurais pas crié. Mais pourquoi t'as besoin de moi?
-Tu pourrais venir, je t'expliquerais tout ici.
-D'ac' j'arrive tout de suite.
Quelques minutes plus tard Mélusine débarqua dans la salle à manger.
-Alors, tu m'expliques aujourd'hui ou demain?
-Assis toi Mélusine, ce que j'ai à te dire est de la plus haute importance.
-Alors tu es une sorcière? fit Mélusine complètement abasourdie.
-Et ouais.
-Ça explique des choses. Mais rassure moi, t'es plutôt comme les sorcières de Charmed que comme la méchante sorcière de Blanche Neige, pas vrai?
-Tu connais ça toi? Tu m'étonnes.
-Et oui, ma mère me lisait un conte chaque soir quant j'était petite. Mais tu évites ma question.
-Plutôt comme celles de Charmed, mais à la place des démons, il y a des mages noirs. Tu sais, dans le monde des sorciers, c'est comme dans celui des moldus. Il y a des mauvais et il y a des bons. La seule différence, c'est que nous avons des pouvoirs magiques au contraire de vous.
Elle avait passé un quart d'heurs à lui expliquer la situation.
-J'ai presque tout compris sauf deux choses. Pourquoi tu es partie?
-J'avais mes raisons.
-Et pourquoi tu veux que je t'accompagne?
-Premièrement parce que je n'ai pas envie d'y aller seul, et deuxièmement parce que tu es ma meilleure amie moldue.
-Moldue?
-Personne dépourvu de pouvoirs magiques. Tu es d'accord de venir?
-Tu sais, commença Mélusine devenue grave, il faut être malade pour vouloir venir avec toi chez les sorciers. Mais faut être folle pour refuser de le faire! rajouta-elle en riant hyper contente. Quand est-ce qu'on part?
-Le temps d'aller chercher Cécilia et on y va.
Hermione se rendit dans sa chambre et prit la petite fille dans ses bras puis elle retournât voir Mélusine et la prit par le bras.
-Prête? Je te préviens, tu ne vas sûrement pas aimer l'impression.
L'autre haussa les épaules et Hermione transplana emportant les deux autres filles avec elle.
Elles atterrirent dans un hall d'entrée. Mélusine s'ébroua en grimaçant et allait dire quelque chose quant elle vit qu'elle n'était plus chez son amie.
-Trop top! Comment t'a fait ça?
-Truc de magicien.
-Et on est où?
-Chez un ami, répondit Hermione en regardant la lumière qui filtrait sous la porte en face d'elle.
Lumière symbolisant l'espoir. Dernier espoir d'une petite fille. Dernier espoir que la vie l'emporte.
Alors? Ça vous a plus ? reviews please.
Zia Granger
