Chapitre 3

Hermione ne prit pas le temps d'écouter à la porte pour vérifier que Neville était seul. Elle entra et fut reçut par une vingtaine de baguettes pointées sur elle. Apparemment une réunion avait lieu dans la cuisine et Hermione ne devait pas être la bienvenue. De plus, les personnes présentes semblaient nerveuses.

-J'adore l'accueil de tes amis, fit Mélusine derrière elle, on se sent tout de suite chez nous!

-Qui êtes-vous? demanda un jeune homme brun aux yeux verts.

Hermione le regarda attentivement. Oui, ça ne pouvait qu'être lui. Un nom lui revint du tréfonds de sa mémoire. Un nom qu'elle n'avait pas prononcé depuis quatre ans. Harry. Elle tourna les yeux vers les autres personnes. Ginny, Ron, Albus Dumbledore, les jumeaux Fred et George, Bill, Charlie, Tonks, Lupin, Mrs et Mr Weasley…Tous ceux qu'elle avait laissée tombé le jour où elle avait fui sans en parler à personne, juste en laissant un mot. Phrases qui étaient restés à jamais gravé dans sa mémoire et qui lui revenait les nuits les plus noirs. Les nuits comme celle-ci.

«Je pars. Ce qui s'est passé avant-hier m'a dégoûté de la magie. Plus jamais je ne toucherais à une baguette. J'en fais la promesse. Trop de vies étaient en jeu. Vous les avez laissé tombées. N'essayez pas de me faire changer d'avis vous n'y parviendrez pas. Je ne fais plus partie de votre monde.

Adieu.»

Bien des gens avaient essayés de la faire changer d'avis pendant l'année suivante, mais personne n'y réussi. Le seul qui aurait pu y changer quelque chose n'était jamais venu. Harry n'était jamais venu. Elle avait alors compris qu'il lui en voulait et cela l'avait renforcée dans sa décision. Et puis ces anciens amis avaient abandonné et l'avait laissé vivre en paix dans le monde des moldus et plus jamais elle n'avait entendu parler de magie jusqu'à ce qu'elle revit Neville.

Aujourd'hui elle avait brisé sa promesse, mais elle pouvait toujours repartir. Personne ne l'avait reconnu grâce à la cape. Elle pouvait transplaner sans que personne ne se doute de qui ils avaient eu en face d'eux. Elle fit un pas en arrière mais elle regarda Cécilia. Non. Elle avait déjà abandonné ses amis, elle ne recommencerait pas avec…sa fille. Elle approcha sa bouche de l'oreille de l'enfant et chuchota:

-Si tu survis, je te promets de t'adopter.

Puis elle revint à la lumière et enleva son capuchon qui avait caché son visage à la vue de tous. Personne ne la reconnu tout de suite à part Neville qui lui adressa un grand sourire mais qui se tu. Harry la regarda en cherchant dans sa mémoire. Puis il sembla comprendre et baissa doucement sa baguette en faisant «non» de la tête comme si ça ne pouvait être vrai. Puis, d'une voix cassée murmura:

-Hermione.

Tout le monde la reconnut alors et Ginny se précipita vers elle.

-Oh, Hermione tu m'as tellement manqué. On croyait que tu ne reviendrais jamais. La vie sans toi était tellement moins drôle.

Dumbledore s'avança à son tour et dit:

-Bienvenue chez vous miss Granger.

Mais Hermione n'écoutait plus. Son regard était attiré par deux émeraudes, deux yeux brillants à la fois de tristesse et de joie. Harry ferma les yeux secoua la tête.

-Content de te revoir, fit il d'une voix froide.

Mais seul Hermione l'entendit, les autres étant trop occupé à savoir comment elle allait, comment elle s'était décidée à revenir… La voix froide de son ami la fit redescendre sur terre et elle coupa les questions d'un:

-Ne vous réjouissez pas trop vite, je repars bientôt.

Tout le monde se figea.

-Mais pourquoi? fit tristement Molly.

-Je ne pensais pas tous vous trouvez ici se soir. Je cherchais Neville. Depuis que je suis partie, je travaille dans un orphelinat et une des petites risque de mourir d'une maladie très rare. La corporamalïa. Seuls les sorciers peuvent la sauver. C'est uniquement pour ça que je suis venue.

Les autres baissèrent la tête.

-Je suppose qu'on ne pourra pas te faire changer d'avis, soupira Ron.

La jeune fille acquiesça.

-Et bien, si ça peut te faire rester plus longtemps, nous ferons tout pour guérir la petite, affirma Neville.

-Mais nous pouvons la voir n'est-ce pas? questionna Molly.

Hermione lui tendit l'enfant que la femme prit avec satisfaction et commença à câliner la fillette qui s'était réveillé.

-En attendant qu'elle soit guérie, tu peux venir au Terrier. Depuis que Ginny et Ron sont partit, il est vide, proposa Arthur.

-J'accepte.

-Bien, moi j'emmène ce petit trésor à Sainte Mangouste, viens la voir demain, expliqua Neville.

Il allait partir, mais Hermione le retint par le bras.

-Le médecin moldu a dit qu'elle ne survivrait pas les prochaines 48 heures. Sauve la je t'en supplie.

-Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour.

Il disparut.

-Bien, Molly, emmène Hermione et son amie (tout le monde se tourna vers Mélusine, la moitié d'entre eux ne l'ayant pas remarqué avant) au Terrier. Pendant ce temps nous continuerons la réunion, décida Dumbledore.

Molly acquiesça et transplana en emportant Hermione et Mélusine avec elle. Quelques secondes plus tard, elles arrivèrent au Terrier. Après une douche et une présentation des lieux pour Mélusine, les deux sorcières s'assirent près du feu tandis que la moldu s'amusait à regarder de près l'horloge, qui, bien qu'elle n'en souffla mot, l'impressionnait.

-Alors ma chérie, ces quatre années ce sont bien passé pour toi?

-Oui, j'ai fais la connaissance de gens formidable et je travaille à plein temps dans une librairie, quand je ne m'occupe pas bénévolement des petits de l'orphelinat Saint Jean. Et vous?

-Moi, je vais bien mais tu nous manque beaucoup, et bien qu'Harry ne s'en plaigne jamais, je crois qu'il souffre plus qu'il ne veut bien le montrer.

-Je crois qu'il s'en sort très bien sans moi, répliqua Hermione au souvenir de son ton froid.

-Il est triste et il ne veut pas le dire, c'est tout.

-Tu veux bien changer de sujet?

-et cette petite, comment s'appelle t'elle?

-Cécilia. C'est moi qui lui ai choisit son nom. C'est moi qui l'ai trouvé à la porte de l'orphelinat il y trois ans. Je m'en suis occupé presque tout les jours depuis. Je l'adore et si elle…si elle s'en sort je vais faire une demande d'adoption.

-Je suis contente pour toi ma chérie. Et tes parents, comment vont-ils?

-Ma mère est morte il y a deux ans, elle a fait une embolie.

-Oh ma pauvre, et ton père?

-A la suite de la mort de ma mère, il est partit au Pays de Galle. Il a des cousins là bas.

Elles passèrent la soirée à parler de ce qui c'était passé pendant ces quatre ans d'absence tandis que Mélusine sautait d'un objet magique à un autre aussi émerveillé qu'une enfant dans un magasin de jouets.