Chapitre 5

Hermione ouvrit les yeux avec difficulté. Que s'était il passé? Pourquoi était elle dans un lit? Sa vue fut plus claire et elle découvrit Harry, penché au dessus d'elle, l'air inquiet.

-Dis-moi Hermione, tu as dormi combien de temps cette nuit? interrogea Neville un peu plus loin.

Elle voulut s'asseoir mais Harry lui mit une main sur l'épaule pour l'en empêcher.

-Deux, trois heures. J'étais trop inquiète pour Cécilia pour bien dormir.

-Et la nuit dernière?

-Deux heures aussi, je crois. Mais pourquoi?

-Et tu as mangé et bu quoi aujourd'hui?

Hermione réfléchit un instant, qu'avait elle bien pu manger et boire aujourd'hui?

-Rien, dit elle, se rendant à l'évidence

-Et après tu te demandes pourquoi tu as fait un malaise? demanda Neville en fronçant les sourcils. Bon, ce n'est pas grave mais je te garde en observation cette nuit.

Hermione réfléchit un instant mais le regard redevenu froid d'Harry lui fit refuser l'offre.

-Désolée mais je dois me lever tôt demain. Je dois travailler, il faut que je dorme chez moi.

-D'accord, mais promets- moi de te coucher tôt.

-Promis.

-Et ce soir, Molly nous a tous invité à manger au Terrier.

-D'accord je viendrai.

-Bon je dois aller voir quelques patients avant de m'y rendre, fit Neville en sortant.

-Maintenant que Mélusine est là, ma présence n'est plus indispensable donc j'y vais, ajouta Harry en transplanant.

-Alors Mélusine, tu ne m'a pas raconté, tu n'as pas trop mis en pièce se cher Malfoy, j'espère?

La jeune Moldue eu un sourire carnassier.

-Attend que je te raconte, fit elle en s'asseyant à coté de son amie.

Hermione bailla longuement en s'étirant comme un chat. La soirée de la veille s'était assez bien passé, mis à part que Harry était resté de glace. Et oui Môsieur le Grand Harry Potter lui faisait la tête.

-Et bien qu'il me fasse la tête si ça lui chante, pensa –t-elle tout haut. De toute façon, il est insupportable et a tellement de défauts que je ne peux même plus les compter. C'est le seul qui ne m'a pas manqué!

Mais son cœur lui disait que c'était tout l'inverse et que même si elle voulait se persuader du contraire elle l'aimait.

Elle secoua la tête et se leva. Elle prit une douche et elle écouta son répondeur en buvant son chocolat chaud.

1Allo Hermione? C'est Christie, c'était pour te dire que Cécilia a disparu. Rappelle moi quand tu auras ce message.

2Hermione, c'est le deuxième message que je te laisse, on vient d'appeler Scottland Yard pour Cécilia. Je ne sais plus quoi faire. Rappelle moi le plus vite possible.

3Hermione, c'est Mrs Working. J'ai appris pour Cécilia. Je n'arrive pas non plus à contacter Mélusine. Je ne sais pas où vous êtes mais dépêchez-vous de rappeler c'est vraiment urgent.

4Hermione, c'est papa. Je pense que tu dois être avec tes amis sorciers (content que tu aies changé d'avis) mais rappelle vite tes amies Moldues. Elles sont très inquiètes pour toi.

Hermione s'habilla et courut jusqu'à la librairie où elle trouva Mrs Working, Christie et Lavigna entrain de discuter à voix basse.

-Hermione, enfin! J'ai appelé tout le monde, même ton père mais personne ne t'avait vu. Nous étions tellement inquiètes pour toi, dit Christie en la serrant dans ses bras.

-Enfin Hermione qu'est-ce qui te prend de ne pas répondre au téléphone?

-Je n'étais pas chez moi hier, j'étais…avec des amis que vous ne connaissez pas. J'avais besoins de faire le point à cause de Cécilia. Mais au fait, qu'est-ce que c'est que cette histoire, elle à vraiment disparu? demanda Hermione feignant l'inquiétude.

Christie lui prit les mains.

-Oui, elle a disparut de la nuit de samedi à dimanche. Je sais combien tu es attachée à elle. Je suis vraiment désolée pour tous ce qui s'est passé ces derniers jours.

-Oh fait, tu sais où est Mélusine? demanda Lavigna.

-Non, je ne sais pas.

-Bien, désolée mais je dois repartir à l'orphelinat, expliqua Christie en prenant son manteau, je vous rappelle s' il y a du nouveau.

Elle sortit au moment où Mélusine arrivait en coup de vent.

-Salut les amies! Je suis en retard ou c'est vous qui êtes en avance?

-C'est toi qui en retard, lui répondit Lavigna du fond de la réserve qu'elle venait de rejoindre.

-Désolée, tu veux que je vienne t'aider?

-Avec plaisir, on a encore une cargaison de livres à ranger.

Mélusine la rejoignit, Hermione allait la suivre mais Iphigénie la retint:

-Je sais que c'est toi qui as emmené la petite.

-Mais…

-Je ne veut pas de justifications ou d'excuses. Je voulais juste que tu saches que j'étais au courant.

Hermione ne répondit pas et s'éloigna. La journée se passa normalement. À 18 heure 30, elles quittèrent le travail et Mélusine et Hermione rejoignirent Sainte Mangouste.

-Bonjour Neville, ça va? demanda Mélusine joyeusement.

-Oui, oui très bien et vous?

-Ça peut aller.

-Tiens, maintenant que je te tiens, j'ai vu Malfoy aujourd'hui, il te cherchait. Il m'a demandé que tu le rejoignes à la cafétéria du ministère à sept heures.

Mélusine sourit à Hermione qui lui rendit son sourire, l'emmena au point de rendez-vous et revint aussitôt à l'hôpital.

-Alors, je peux ramener Cécilia?

-Oui, vas-y, mais n'oublis pas, il y a des papier à signer dans le hall.

Hermione le remercia et entra dans la chambre où elle trouva Cécilia et son voisin sur le même lit en train de jouer à la bataille explosive. Elle les regarda avec étonnement.

-Cécilia?

-Maman! s'exclama la petite fille en lui sautant dans les bras.

Elle semblait avoir retrouvé toute sa joie et sa vitalité.

-Alors ma chérie, ça va mieux?

-Oh que oui, Maman, regarde, c'est Jonathan. Jonathan, voici ma maman.

-Bonjour madame, fit le petit garçon très poliment.

-Tu peux m'appeler Hermione.

-Il vient de m'apprendre un nouveau jeu génial.

-C'est la bataille explosive, expliqua Jonathan.

-C'est cool, hein maman?

-Oui, c'est super mon bébé, répondit Hermione en glissant ses doigts dans les boucles blondes de Cécilia.

-C'est vrai que je dois rentrer à l'orphelinat se soir? demanda l'enfant.

-Et oui.

-Je ne peux pas rester avec Jonathan plutôt?

Hermione rencontra les yeux bleu, implorants, de sa fille.

-Désolée mais non. Mais s' il veut, il peut te donner son adresse et je lui donnerais la mienne comme ça, vous pourrez correspondre.

-Mais (la petite fille se rapprocha et dit à voix basse comme si c'était un secret) c'est un sorcier, comment on envoie des lettres à un sorcier?

-On les envoie grâce à des hiboux.

-Comment tu sais ça toi?

-Je suis une sorcière moi aussi, comme ton ami.

-Alors on pourra s'écrire? interrogea Cécilia en sautant de joie sur le lit.

-Et oui, répondit Hermione.

-Dit, tu veux bien me donner ton adresse? demanda soudain à voix basse Cécilia à son copain.

-Bien sur, si tu me donnes la tienne.

En quelques secondes tout fut arrangé et, après avoir signé les papiers à l'accueil, Hermione et Cécilia se retrouvèrent chez Hermione.

-Bon écoute moi, ma chérie, ce soir, comme je te ramène à l'orphelinat, je dois te faire oublier ce que tu as vécu ses deux derniers jours. Mais ne t'inquiète pas, lorsque je t'aurais adopté, je te rappellerais tout et tu t'en souviendras aussi bien que maintenant. Tu es d'accord?

La petite fille regarda sa mère les yeux plein d'espoir.

-Tu vas m'adopter?

-Je vais tout faire pour cela.

-Alors c'est d'accord.

Hermione sourit et, d'un sort, endormis sa fille. D'un autre sortilège, elle lui prit les souvenirs de ce qui s'était passé les deux derniers jours et les enferma dans une petite fiole qu'elle rangea avec soin dans sa table de nuit à coté de sa baguette. Elle mit sa cape et transplana à l'orphelinat en emmenant Cécilia qu'elle déposa sur le lit dans la chambre à part et, après un dernier baisé, rentra chez elle. Une demi-heure plus tard, le téléphone sonna pour la prévenir que Cécilia était retrouvé et qu'elle n'avait plus la moindre trace de maladie. Quelques minutes était passé lorsque quelqu'un sonna à la porte.

C'était Mrs Working.

-Là, il va falloir que vous m'expliquiez.

-Quoi?

-Cécilia disparaît et deux jours plus tard, elle réapparaît guérie. Comme par magie (NDA: elle croit pas si bien dire). Je demande des explications.

Hermione la fit s'asseoir et prépara du café.

-Très bien, puisque vous y tenez.

Et elle lui raconta tout depuis sa première année à Poudlard jusqu'à il y a à peine une heure.

La femme écouta avec attention et à la fin du récit dit:

-C'était donc ça toute ces cachotteries par rapport à ton passé. Je ne dirais rien à personne. Je te le promets, mais dépêches-toi de faire la demande d'adoption (je sais que la directrice avait déjà préparé les papiers pour l'adoption étant sûre que tu ferais la demande). Mais au fait, alors, tu vas vraiment couper les ponts avec le monde magique.

-Non, c'est trop important pour moi. Je garderais contact avec mes amis qui le veulent bien que je ne retournerai dans aucun endroit sorcier sauf pour des urgences.

La vieille femme hocha la tête et demanda:

-Et pour votre ami Harry?

-Il m'en veut, que puis-je y faire? Il a décidé de ne plus jamais me voir, je l'ai sentit Samedi. Il était tellement, froid, tellement distant…Il a des raisons de m'en vouloir, autant que j'en ai de lui en vouloir. Je ne peux rien faire à part espérer qu'un jour il me pardonnera.

-Mais…

-Non Iphigénie, je ne veux pas parler de lui.

Sa patronne la regarda tristement mais accepta sa décision. Et pourtant quelque chose lui disait que ça ne pouvait pas finir comme ça.

huit mois plus tard

-Oh Hermione qu'est-ce que tu vas ma manquer, s'exclama Mélusine en serrant son amie dans ses bras. Tu n'oublieras pas d'écrire? Et tu ne me remplaces pas, hein?

-Comment pourrais-je te remplacer?

-N'oublie pas qu'il y auras toujours une place pour toi à la librairie si jamais tu décidais de revenir, lui rappela Mrs Working en l'embrassant.

-Tu ne nous oublieras pas, n'est-ce pas 'mione? fit à son tour Ron en l'enlaçant.

-Il n'y a pas de soucis là-dessus, répondit elle en embrassant à son tour Marianne.

-Et n'oublie pas de venir à notre mariage, sinon Ron serait capable de l'annuler, plaisanta Marianne

-J'y penserais.

-Et emmène la petite avec toi pour le mariage, rajouta Molly en faisant sauter Cécilia dans ses bras qui riait aux éclats.

Hermione reprit Cécilia dans ses bras et embrassa Mrs Weasley.

-Je n'oublierai pas.

-Tu as dit au revoir à Harry hier? Je ne le vois pas, demanda Mr Weasley.

-Je crois qu'il avait autre chose à faire, répondit Hermione dont les yeux s'étaient voilés de tristesse.

Hermione était à l'aéroport, elle allait rejoindre son père au Pays de Galle. Il n'était pas venu. Elle se doutait qu'il ne viendrait pas mais elle l' avait espéré. Les autres acquiescèrent, compréhensifs.

-Bon, je crois qu'il est temps que tu y ailles, l'avion ne va pas t'attendre.

Elle hocha la tête et, après un dernier sourire, elle se dirigea vers le «quai»

Harry regarda par la fenêtre du bureau de Dumbledore. Là bas, il y avait le hêtre où Hermione, Ron et lui aimait tant s'asseoir en septième année. Cette époque lui semblait si lointaine. Aujourd'hui, Hermione partait loin et il n'avait pas eu le courage d'allait lui dire au revoir.

-Il est encore temps de la rejoindre et de lui dire ce que tu ressens, fit Dumbledore dans son dos.

-Non, il est trop tard.

-Non, pas si tu pars tout de suite.

-Je ne sais même pas quel aéroport c'est.

-C'est l'aéroport d'Heathrow, lui dit le vieil homme en lui tendant de la poudre de cheminette et en lui montrant la cheminée.

Harry sourit et se rendit au chaudron baveur d'où il transplana pour l'aéroport juste au moment où l'un des avions partait. Il regarda, désespéré : l'avion s'envolait. Alors, il l'avait manqué? Il n'était pas arrivé à tant?

-Harry? fit une voix peu derrière lui.

-Hermione, tu n'es pas dans l'avion?

-Celui pour le pays de Galle a été retardé à cause du mauvais temps là-bas, mais qu'est-ce que tu fais là?

-Ne t'en vas pas, fit il a voix basse.

-Comment?

-Je t'en supplie ne t'en vas pas, j'ai besoin de toi, lui dit il en lui prenant les mains.

Hermione regarda un instant sa fille qui jouait un peu plus loin avant de rencontrer son regard. Yeux d'un vert émeraude. Les plus beaux yeux qui existaient.

-Tu avais raison, nous n'aurions pas dû les laisser mourir, mais je t'en supplie pardonne moi, ajouta Harry.

-Mais Harry, je n'ai rien à te pardonner, tu n'avais rien fais tout était de ma faute, je suis partie alors que tu avais besoin de moi. C'est à moi de te demander des excuses.

Harry la regarda. Toujours la même depuis douze ans. Elle n'avait pas changé. Toujours la même depuis le premier jour. Toujours la même depuis qu'il était tombé amoureux d'elle. Aujourd'hui il s'avoua ce qu'il aurait dû s'avouer depuis six longues années. Il l'aimait, de tout son cœur, de toute son âme, et si il lui en avait voulu c'était parce qu'elle ne s'en était pas rendue compte.

-Tu restes, demanda-t-il de l'espoir plein les yeux.

-Tu le veux vraiment?

Il hocha la tête.

-Alors pour toi, je reste.

Il la pris dans ses bras et l'embrassa. Puis il la fit tourner en riant.

Une petite main tira sur la jupe de Hermione qui baissa les yeux vers Cécilia.

-Dis, fit la petite à voix basse, dit, c'est ton Prince lui?

Hermione tourna ses yeux marron vers ceux de Harry.

-Je crois bien que oui ma chérie.

Harry l'embrassa.

-Je t'aime, lui murmura-t-il à voix basse.

-Moi aussi Harry, je t'aime.

J'espère que ce chapitre vous a plût, je sais que la fin fait un peu film et/ou conte de fée, mais je l'aime bien quand même. Donc, à bientôt pour le prochain, et dernier chapitre. Je sais que cette histoire est courte, mais je trouve que c'est mieux comme ça. J'espère que vous ne m'en voudrez pas. Bisous.

ZiaGranger.