Princess
Hermione fait un rêve. Ou plutôt un souvenir. Qui lui en dira plus sur certaine chose.
Les maisons en brique, les rues parallèles et perpendiculaires entre elles et les grandes ombres du palais et des maisons rendaient à la ville un petit côté "ville hanté". Il n'y avait pas un chat, pas un bruit en cette nuit de novembre et pas un seul bruissement d'ailes de corbeaux ou autres oiseaux qui habitaient la ville. Ce silence était presque anormal. Mais, un bruit de pas précipité déchira ce silence presque inquiètant.
Une femme. C'était une femme qui courrait, tenant contre elle quelque chose envloppé dans un tissu. C'était une femme plutôt jeune, aux longs cheveux châtains foncés qui volaient derrière elle, de grands yeux verts qui paraissaient moins éclatant et moins joyeux qu'à l'ordinaire. Ils exprimaient la colère, la fureur et surtout l'inquiètude.
-Maman... murmurra t-on.
-Chut ! répondit fermement la femme.
Alors que cette femme qui fuyait, cela se voyait franchement, on entendit d'autres pas tout aussi précipitée dans la rue principale. Deux hommes bien battus, une arme à la main que l'on voyait étinceler aux reflets de la lune, courraient derrière la femme en haletant. Alors qu'ils tournaient à leur tour à droite, on pouvait les entendre marmonner :
-Quelle garce ! Tomber enceinte ! Alors qu'elle pouvait se marier au Prince de ce pays !
-A la place, poursuivit le second homme, elle a couché avec le premier venu, un vagabond !
La femme ouvrit la porte de sa maison en un grand coup de pied et commença à s'écrier :
-John ! Il faut que tu partes ! Vite ! Emmène Hermione et aussi...
-Non Jeanne, s'exclama alors l'homme qui sortait de l'ombre, si il y a une personne qui doit partir c'est toi ! Je l'ai retiendrais ! Pars le plus loin possible et... et emmène Hermione !
Jane ne dit rien, mais on pouvait voir les larmes lui montées aux yeux. Sans réfléchir, elle courrut ves son mari, l'embrassa une dernière fois et commença à monter à vive allure les escaliers qui étaient au bout du couloir pour accèder au toit. Elle sentait son coeur tappé, beaucoup trop, fort contre sa poitrine et serra un peu plus contre elle Hermione.
Hermione, leur bébé, leur enfant. Leur sourire, leur vir, leur centre de vie. Et voila que tout cela allait leur être retirer par deux hommes armés, sous les ordres d'un roi jaloux et furieux.
On entendit alors des protestations, des cris et Jeanne ne put cette fois s'empêcher de pleurer. Elle ne préfèra pas savoir ce qui était arrivé à son mari, mais lorsqu'elle arriva sur le toit, elle vit déjà un des gardes emmener l'homme qu'elle aimait en direction d'un grand bâtiment à l'autre bout de la ville. Le Palais.
Alors que Jeanne sautait de toit à toit, serrant contre elle leur enfant, elle entendit le deuxième homme la suivre en lui criant après.
-Revient ! Tu ne pourras pas fuir éternellement ! dit-il en se rapporchant de Jeanne.
Jeanne paniqua, sauta, mais dérappa.
Tout se passa très vite : elle poussa un cri à en percer les tympants, l'enfant âgé d'à peine trois ans tomba dans un bac d'orange, le garde sauta, pris la femme par le bras, commença à l'entraîner vers un autre toit pour descendre alors que Jeanne continuait de cirer et de pleurer.
Alors qu'elle était entraînée vers le Palais, la pluie commença à tomber. Une pluie froide et collante. Et parmi toutes ces oranges, une petite tête brune en sortie. Des larmes coulaient sur ces joues et ces yeux étaient remplis de panique.
-Maman, où est-tu Maman ?
Elle tenta tant bien que mal de se lever, de sortir de ce gros bac mais n'y arriva que quelques minutes plus tard. Elle tomba plusieurs fois dans les flaques d'eau et continuait de pleurer. Où était sa maman ? Et son papa ? Il faisait nuit et la petite commençait à avoir froid. Elle vit alors une grande maison, très haute et il y avait de la lumière. Elle s'approcha et frappa la porte, très peu rassuré.
-Oui ? demanda une voix aigue qui ne rassura pas la gamine.
-Je... J'ai perdu mon papa et ma maman ! s'écria la petite pour qu'on l'entende.
La porte s'ouvrit pour laissé place à une grande femme, d'un certain âge, des cheveux courts et gris terns, de grands yeux marrons et une peau blanche mais horriblement ridée. Elle affichait un léger sourire.
-Comment t'appelles-tu, ma petite ?
-Je m'appelle Hermion, madame ! J'ai froid, j'ai faim et je suis fatiguée.
-Entre donc, moi c'est Tatia.
Tatia laissa entrer Hermione. La maison était éclairée et divers tissus pendaient du plafond, par terre et sur les murs.
-Mon travail à moi, Hermione, c'est de faire les vêtements. Comment s'appellait tes parents ?
-Ma maman appelait mon papa "Jojo" et mon papa disait "Jea" à ma maman.
-Jeanne et John ? demanda Tatia en plissant les yeux.
-Oui ! s'écria alors Hermione heureuse que Tatia est trouvée le prénom de ces parents.
-Ma pauvre enfant... Tes parents reviendront un jour, j'ignore quand. Tu peux loger chez moi en attendant si tu veux.
-Oui ! Madame Tatia est bien gentille ! s'écria une nouvelle fois Hermione.
Tatia montra alors la chambre d'Hermione.
Le décor changea. A présent, il faisait jour, un soleil éclatant, les tissus étaient pliés et rangés dans la maison, à présent ordonnée, de Tatia. Mais surtout, il y avait une jeune fille, qui devait avoir sans doute onze ou dix ans. Elle avait toujours ces cheveux châtains, ces grands yeux noisettes et ce léger sourire d'ange. Elle lavait un grand drap beige en chantonnant. Hermione Granger n'avait pas changé depuis ces sept années.
-Tu n'as pas encore fini ! s'écria une voix stridante.
Enfin, si, quelque chose avait changé : Tatia était morte et c'était à présent Rosy qui occupait la demeure. C'était la cousine de Tatia et était elle aussi couturière.
-Comment veux-tu que je rende les vêtements des clients si le tissu n'est pas PROPRE ! hurla t-elle alors qu'Hermione se dépêchait de finir de le laver.
-Oh, excusez-moi Rosy ! Le voici ! dit-elle en souriant.
-Humph, fit Rosy en prenant le tissu, il faudra attendre deman pour que je commence, puisque Mademoiselle Hermione Granger ne l'a pas sécher !
-Je vais faire un tour dehors ! dit alors Hermione en se levant d'un bond.
-C'est ça, va donc traîné avec tous ces vagabonds et tout ces...
Mais, Rosy n'eut pas le temps de finir sa phrase, car Hermione était déjà partie. Le seul, et unique, avantage de vivre avec Rosy était d'avoir des vêtements propres et neufs. Cela faisait à présent deux ans qu'Hermione prenait "plaisir" à faire les courses et laver le linge. Merveilleux plaisir.
Hermione déambulait les rues en ruminant : jamais elle ne perdait son calme devant Rosy, mais une fois seule, elle pourrait tout casser et faire n'importe quoi. Rosy était une femme d'un âge très avancée (bien plus que Tatia quand elle l'avair receuilli), jamais satisfaite de rien et manquant d'argent car, il faut avouer, que ces vêtements n'étaient pas extraordinnaires. Depuis ces sept ans,sept ans que sa mère et son père avaient été emmené dans le Palais, mais ça, Hermione ne s'en souvenait pas, Tatia, ni Rosy d'ailleurs, ne lui avait parlé de son passé, comment Hermione était venue au monde. Rien. Hermione cherchait toujours à savoir mais ne trouvait rien.
Hermione tourna dans un coin de rue quand elle vit une femme habillée d'une robe beaucoup trop petite pour elle qui tenait un stand, et qui se faisait draguer par un homme dans le même état qu'elle. Hermione avait faim et elle regarda avec envie les belles pommes rouges posées dans un panier.
Alors que la femme se faisait embrasser (ce qui dégoûta Hermione), Hermione s'approcha du panier. C'était tentant, les deux tourteraux ne l'avaient pas remarqué, elle avait faim, ces pommes étaient belles, et... Trop tard, elle avait posé une main sur une des pommes et en une demi-seconde, elle avait compris qu'elle venait de se condamner à vivre comme ça. Une fois qu'on y goûte, on ne peux plus s'en passer. Alors qu'elle courrait la pomme à la main, elle pensa alors que voler était si simple, plus facile, pleins de risque et tellement plus amusant que de vivre chez Rosy.
Ce soir là, Hermione ne dormit pas cher Rosy, mais dans le grenier de chez "la vieille folle", qui ne remarqua même pas qu'elle avait monté les vieux escaliers quatre à quatre.
Le décor changea une nouvelle fois et les murs n'étaient plus couvert de tissu, mais gris, avec quelques photos. Il pleuvait dehors et une femme se balançait sur une chaise fait pour. On frappa à la porte, la femme cria "entré".
On aurait dit les même hommes qui avaient poursuivis la mère d'Hermione douze ans auparavent. Grands, très grands, armés, une longue barbe noir qui était mal rasé, des petits yeux marrons : les hommes avaient vraiment un aspect terrifiant.
Hermione colla son oreille contre la trappe qui reliait le rez-de-chaussé et le grenier. Elle n'entendit au début rien, puis il eut de grands cris venant de Rosy :
"Non ! Hermione Granger n'est pas chez moi ! Elle est partie il y a des années et c'est tant mieux ! Ce n'est qu'une bonne à rien qui n'ira jamais loin dans la vie ! Laissez-moi tranquille !" hurlait-elle.
Hermione retira brusquement son oreille et regarda terrifiée autour d'elle. Ces hommes la cherchaient et elle ignorait pourquoi. Elle s'assit sur son bout de paille, en songeant qu'ils ne la trouveraient jamais ici...
Elle s'endormit à ces pensées et n'entendit pas les cris venant de la cuisine.
Hermione se réveilla brusquement : que venait-il de se passer ? Elle venait de rêver, c'est sûr, mais ce rêve était tellement réel et plusieurs passages avaient été vécu par elle-même. Elle songea alors à Tatia qui lui avait dit avant de mourir que son père était mort d'une maladie d'hygiène et que suite à sa mort, la mère d'Hermione s'était laissée aller. Puis, il y avait Rosy et jusqu'à là, les dernières parties de son rêve avaient été réel. Alors est-ce que la femme qui courrait dans le pénombre était sa mère ? Et elle-même qui tombait dans ce bac d'oranges ? Elle ne se souvenait plus très bien.
C'était un après-midi et le soleil brillait dehors. Oui, il y avait une fenêtre dans son cachot. Draco Malfoy, au bout du deuxième entretien, avait décrété qu'il n'y avait pas assez de lumière et on avait changé de place son cachot. A présent, son cachot était plus grand et plus confortable "un honneur", d'paèrs Draco.
Pendant le deuxième entretien, Draco avait décrété ce qu'il pensait d'elle par rapport à ces questions et que sa mère était une femme qui ne méritait personne.
A cette pensée, Hermione se releva brusquement : sa mère ne devait-elle pas sa marier avec un Prince ? Quel Prince ? Si cette scène s'était passé dans cette même ville, on pouvait penser que c'était Lucius Malfoy. Fille de Lucius Malfoy ? Quelle horreur.
Hermione frissonna et se ralongea.
Pendant ce deuxième entretien, elle avait tout fait pour ne pas sauter sur Draco ou lui lancé un réplique cinglante.
Son emploie du temps avait évolué et elle ne travaillait pas le dimanche. Aujourd'hui, on était dimanche. Et ce soir, elle allait assister à son troisième entretien. Elle soupira : "Quelle horreur". Qu'allait-il inventer pour l'énerver ?
Elle se leva et regarda à travers la fenêtre. Elle se surprit à prier pour que cela se passe bien.
-Nous revoilà, pour une... troisième séance. Un troisième entretien, commença Draco. Avec un cachot plus éclairé et plus confortable, exprès pour moi comme c'est gentil.
-Sûrement, dit Hermione d'un ton froid.
-Bien, supposons... j'ai bien dit, supposons... que tu puisses sortir vivant et un jour d'ici : il faudra alors que tu trouves un nouvel emploie, ce qui ne sera pas difficle car ton casier judiciaire sera vide une fois que tu seras sortie d'ici. Il va falloir que tu apprennes tout d'abord à lire et à écrire.
-Je sais lire et écrire ! protesta Hermione.
-Ah vraiment ? Figures-toi que j'ai dans ma main -il montra un livre qui était dans sa main- une livre que j'aime particulièrement...
-Evidemment, quelle idée de lire un livre que Môssieur n'aime pas ! marmonna Hermione.
-On se passera de tes commentaires, Granger. Je disais donc que j'ai un livre que j'aime beaucoup, "Une vie parfaite" d'un très célèbre auteur qui est décédé il a deux cents ans, mais passons. Il y a cinq tomes en tout. Celui-ci est le premier. Cent cinquante pages, ce n'est pas énorme. Tu me le liras et tu me le re-donneras quand tu l'auras fini. Nous verrons bien si Mademoiselle sait lire !
-Je sais lire ! répéta Hermione.
-C'est ce qu'on verra ! A propos, demain, il n'y aura pas d'entretien : il se trouve que mon père et moi-même, enfin surtout mon père, avions décidé d'inviter une famille très riche et de lignée royal : les Parkison.
-Les quoi ? dit Hermione.
-Les Parkison, Granger. Si tu comptes t'en sortir plus tard, j'espère pour toi que tu les connaîtra. Bref, je ne veux pas que Pansy, leur fille, te voit. Sinon mon père me tuerait.
-Tu l'aimes bien cette Pansy ? demanda Hermione.
-Non.
Il eut un léger silence et Draco tendit le livre vers Hermione qui le prit brusquement. Elle le posa à côté d'elle et dit alors :
-Je tâcherai de le lire.
-Tant mieux, je crois que c'est fini.
Il se leva brusquement et la regarda froidement.
-A dans deux jours.
-A jamais, dit Hermione d'un ton cinglant.
Il partit en prenant soin de claquer la porte et Hermione prit le livre. "Une vie parfaite", ben tiens donc ! Elle ouvrit le livre et commença à lire la première page, début du Prologue :
La femme courrait si vite qu'un nuage de poussière commença à se former derrière elle. Ces yeux bleus étaient remplis de larmes et elle serra contre elle une rose rouge qui la fille saigner à cause des épines. Les pétales de cette rose, pensa t-elle, sont mes rêves et ces épines, la réalité. Les larmes redoublèrent et elle s'effondera par terre.
"Que puis-je faire à présent ? Je suis seule et enceinte. Que vais-je devenir !" cria a t-elle en regardant le ciel.
La pluie tombait sur son visage et il n'y avait aucune source de lumière dans le ciel. Sa robe verte était à présent brune à cause de la boue.
Oui, qu'allait-elle devenir ?
