Bonjour tout le monde, je vous propose une nouvelle fic, plus légère: Et si à cause d'une fausse manip les membres de SG1 se retrouvait dans des corps d'enfants ou d'ados? Et si finalement les choses n'étaient ni si simples, si sans conséquences?

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Balises d'épisodes: courant saison 5, avant Zenith dans tous les cas. Je préciserai en fonction des parties d'éventuelles références aux épisodes.

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Avertissements d'usage: Stargate, son univers, ses personnages et tout ce qui fait de cette franchise un tel bonheur ne m'appartient pas. Aucune volonté commerciale, juste le plaisir d'écrire.

Merci à vous derrière l'écran et si le coeur vous en dit n'hésitez pas à commenter.


Teen Team

Partie 1 :

L'alarme hurla et la base se mit en branle. Hammond descendit rapidement les escaliers :

— Qu'est-ce qu'on a sergent ?

Walter leva deux grands yeux, à la fois inquiets et fébriles :

— C'est SG1.

George sentit le poids qui comprimait sa poitrine s'alléger, légèrement :

— Enfin ! Combien de temps ?

— Quatre heures de retard mon général. Leur code indique un problème médical urgent. Que fait-on ?

George pouvait lire la tension dans les moindres fibres du sergent qui avait sans doute eut aussi peur que lui durant ces quatre dernières heures, il soupira :

— Ouvrez l'iris et envoyez une équipe médicale en salle d'embarquement ! Il se pencha et attrapa le micro pour s'adresser aux hommes en contre-bas : Tenez-vous prêts !

L'iris à peine recroquevillé, quatre silhouettes émergèrent du trou de ver dans un brouhaha de voix bien trop fluettes et bientôt couvertes par le bruit des armes qu'on met en position.

— Hé ! s'écria une voix à la fois bien trop grinçante et claire pour être familière mais aux intonations bien trop caractéristiques pour ne pas faire grimacer George : Jack. Qu'est-ce qui vous prend c'est nous ! Ça se voit non ?

— Très drôle mon colonel ! railla une adolescente à sa droite.

Cette fois, l'estomac de George opéra un salto, il connaissait bien trop cette voix et ce visage : Sam.

— Parce que vous croyez vraiment que c'est le moment de faire de l'humour ! brailla une petite voix frêle alors qu'un jeune garçon s'avançait entre les adolescents, des lunettes immenses sur le nez, seulement vêtu d'un t-shirt bien trop grand pour lui.

George déglutit : Daniel.

— Oh ça va Daniel, c'est votre faute si on en est là ! gronda O'Neill.

— Comment ça ma faute ? Qui est-ce qui a touché à tout encore ? se défendit l'enfant.

— Mais c'est vous Daniel ! Dès qu'on trouve un bidule, il faut que vous y fourriez votre nez !

— Ben voyons ! Et Sam alors ? Hein ? Qu'est-ce qu'elle faisait Sam ?

— Quoi ? s'étrangla l'intéressée. Je vous ai demandé de me laisser le temps de l'étudier avant d'y toucher !

Mini Daniel tendit un doigt accusateur :

— Mais vous vouliez l'étudier aussi ! Non ?

Sam tira sur sa taille pour remonter son pantalon qui glissait sur ses hanches :

— Mais évidemment, pourquoi est-ce qu'on fait ce métier à votre avis ?

L'enfant avança vers elle, le nez retroussé, pieds nus sur la rampe :

— Vous ne m'avez même pas laissé une chance de traduire la fonction de ce truc !

— Je pense qu'on a trouvé sans traduction ! railla Jack acerbe.

— Oh ça va hein ! répliquèrent les deux autres dans un bel ensemble.

— Major ! gronda Jack

Cette dernière leva un sourcil en humidifiant ses lèvres :

— Quoi ?

George, sidéré comme à peu près toute la salle d'embarquement, assistait au spectacle sans trop savoir quoi faire. Jack, lui, manqua de s'étrangler et se tourna vers son second, les poings sur la taille, avant de finalement rattraper in-extremis son pantalon beaucoup trop grand :

— Comment ça « Quoi » Major ? On dit « Quoi mon colonel » !

Elle retroussa sa lèvre et souffla par le nez :

— En attendant, c'est quand même vous qui avez touché à la machine. Mon colonel !

Elle insista beaucoup trop sur le dernier mot, déplaçant tout le haut de son corps dans sa direction dans une attitude de défi, si bien qu'ils n'étaient plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre avec Daniel, au milieu, deux têtes en dessous. Une porte latérale s'ouvrit sur le docteur Frasier qui, à l'instar du reste de la base, s'immobilisa dès qu'elle les vit, comme figée.

— J'y ai touché parce que vous étiez excitée comme une puce par ce truc et que vous vouliez le ramener à la base, Major ! Et vous y avez touché aussi, Major !

— Oh ça va, mon colonel ! répéta-t-elle.

Jack bouillait visiblement sous sa touffe de cheveux blond hirsutes.

— Faut que je fasse pipi ! s'exclama brutalement Daniel en commençant à courir vers le bas de la rampe.

Son mouvement brusque sortit les soldats de leur léthargie et ils braquèrent tous simultanément l'enfant qui s'immobilisa en tremblant avant de fondre en larmes.

— Hé ! s'exclama Jack alors que lui et Sam comblaient la distance qui les séparait de Daniel. Qu'est-ce qui vous prend à tous, là ?

— C'est un enfant ! Qu'est-ce que vous voulez qu'il vous fasse ? rajouta Sam. Il n'a même pas eu assez de force pour porter son arme jusqu'à la porte. Vous voulez qu'il se fasse dessus ou quoi ?

George, semblant sortir de sa transe, attrapa le micro pour apaiser la situation alors que les deux gradés adolescents défiaient les gardes du regard, des P90 braqués sur la poitrine, mais une voix frêle et paniquée fendit l'air :

— O'Neill !

Resté seul en haut de la rampe, vaguement vêtu d'un t-shirt bien trop grand lui aussi, le crane couvert de boucles et le front simplement marqué de crayon noir, se tenait un jeune garçon qui pliait sous le poids d'une lance jaffa bien trop lourde pour lui : Teal'c.

— Je crois que Junior n'est plus là.

Jack se retourna précipitamment :

— Quoi ?

— Teal'c ! s'écria Sam en remontant la rampe alors que le jaffa perdait connaissance.

— Baissez vos armes, ordonna enfin George en échangeant un regard avec le docteur Frasier qui se précipitait au chevet des enfants.

Le temps que George gagne le couloir, Teal'c, déjà remis, quittait la salle d'embarquement pour l'infirmerie sur ses jambes, avec les trois autres. Sous escorte, comme le général l'avait ordonné, mais pas dans le calme :

— Puisque je vous dis que ça s'est produit quand vous avez posé la main dessus ! insistait Daniel tout en se tortillant dans son t-shirt, courant à moitié pour rester à la hauteur de Jack.

— Vous y aviez touché avant moi ! contra ce dernier.

— Mais ça ne s'était pas allumé ! Ça ne s'est allumé que quand vous y avez touché !

— Carter ?

Elle haussa les épaules, envoyant voler ses cheveux blonds qui atteignaient maintenant la moitié de son dos :

— Il a raison… mon colonel.

— Quoi ? Mais dans quel camp vous êtes, Major ?

— Comment ça un camp ?

— Oui elle a raison, couina Daniel, depuis quand y a des camps ?

— C'est Sam et moi contre vous, ça a toujours été comme ça !

— Quoi ? s'étranglèrent Daniel et Sam dans un même ensemble.

— N'importe quoi, souffla l'archéologue en culotte courte.

— Quoi ? demanda Jack à Sam qui grimaçait toujours. Vous le préférez lui à moi maintenant ?

Elle piqua un fard :

— Quoi ? Hein ? Mais non !

Fermant la marche, Teal'c, lui, semblait complètement ailleurs.

Hésitant entre pleurer de rire ou de désespoir, George inspira :

— Colonel ! Major !

— Non mais qu'est-ce que c'est que cette question d'abord ? s'énerva Sam en agitant un bras, faute de pouvoir le faire avec les deux.

— Major !

Visiblement indifférents à ce qui les entourait, les deux officiers continuaient de se hurler dessus :

— Oh ça va, ne faites pas comme si vous et moi on…

George prit sa voix la plus grosse et la plus sévère qu'il put pour interrompre Jack, et avec lui cette dispute puérile :

— Ça suffit ! Colonel ! Major ! Taisez-vous !

Les deux trébuchèrent et s'immobilisèrent dans un garde-à-vous aussi bien que possible compte-tenu de leur gaucherie adolescente et de leur équipement beaucoup trop grand. George fit jouer ses épaules pour tenter de chasser l'énervement qui le gagnait :

— En attendant que nous comprenions ce qui se passe, vous allez tous les quatre vous rendre à l'infirmerie, sous escorte, George leva la main alors que Jack ouvrait la bouche : et vous obéirez aux ordres du docteur Frasier ! Vous vous soumettrez à tous les tests qu'elle jugera nécessaires, et en silence ! Est-ce que c'est bien compris ?

— Oui monsieur, scanda Sam laborieusement, suivie par O'Neill.

George les regarda s'éloigner dans le couloir et secoua la tête, plus tout à fait sûr au ton qu'il avait dû employer d'avoir bien parlé à deux de ses meilleurs officiers plutôt qu'à ses petites filles. Le débriefing promettait d'être… intéressant, et épuisant aussi, sans aucun doute.

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Jack sauta sur le bord du lit où on avait étendu Teal'c qui continuait de fixer son ventre, incrédule.

— C'est plutôt une bonne chose, non ? demanda Daniel qui trottinait de retour des toilettes. Vous aviez voulu éviter la prim'ta de Rya'c pour qu'il ne dépende jamais d'un goa'uld, vous avez la possibilité de faire le même choix pour vous-même, vous devez en être content, non ?

Teal'c leva vers eux deux yeux hagards :

— Je suppose, en effet, Daniel Jackson.

— Daniel ! gronda Sam.

— Quoi ?

— Teal'c doit se faire à l'idée, laissez-lui un peu de temps, suggéra Jack.

Frasier écarta le rideau :

— Bien. Docteur Jackson, vous vous sentez mieux ?

— Oui merci, répondit ce dernier en remontant d'un doigt ses lunettes, pour la cinquième fois en deux minutes.

— C'est bon, il a changé l'eau du poisson, pouffa Sam.

Presque malgré lui, Jack éclata de rire, Janet leur lança un regard noir mais il ne pouvait pas s'arrêter. Il ne le faisait pas exprès. C'était tellement incongru dans la bouche de son second, et puis son rire, et son visage aussi quand elle riait comme ça…

— Bien, commença Frasier en se raclant la gorge, quand tu auras fini de nicasser Sam il faudrait que je t'examine.

— D'accord, pas de problème, gloussa-t-elle.

Elle attrapa son t-shirt et le remonta alors que dans un même mouvement son pantalon tombait à ses chevilles.

— Oh, euh… D'accord, attends, bafouilla Janet en attrapant un drap pour la rouler dedans.

D'eux quatre, elle était celle qui avait le moins changé physiquement, son corps était plus juvénile, plus frêle certes, mais elle avait l'avantage non négligeable, contrairement à eux, d'avoir conservé des sous-vêtements à peu près à sa taille.

— Mais quoi ? protesta Sam en gigotant tandis que Janet la poussait plus loin et tirait un rideau entre elles et les autres. Ça va, on est une équipe ! Ils ne vont pas en perdre la vue de me voir en soutien-gorge !

Jack déglutit et changea un peu de position pour masquer… son trouble naissant.

— En plus, ce ne sont que des gamins ! ajouta-t-elle, maintenant complètement cachée de l'autre côté.

— Hé ! protesta Jack par réflexe.

La tête de Sam émergea au-dessus du rideau et Janet râla.

— Un soucis mon colonel ? demanda son second, du défi jusqu'au fond des yeux.

— Sam, descends de là ! répéta Janet une seconde fois.

— Mais quoi ?

La jolie tête blonde disparut dans une bordée de jurons à deux voix.

— Tiens-toi tranquille ! la gronda Janet. Si tu bouges, je devrai recommencer.

— Mais je n'ai pas de problème de tension, et ton truc serre !

— Sam !

— Janet ?

— Laisse-toi faire, s'il te plaît.

Jack se mordit la lèvre pour ne pas rire pendant que Sam grognait des propos inidentifiables. Il s'éclaircit la gorge mais sa voix vrilla un peu dans les aigus, le faisant grimacer:

— Carter, on écoute le docteur !

— Occupez-vous de finir de muer déjà, mon colonel ! répondit-elle du tac-au-tac.

Daniel explosa de rire.

— Hé ! couina-t-il de sa voix de soprane sous hélium quand le coude de Jack lui arriva dans les côtes.

Dans son dos, on pouffa. Jack se retourna, les sourcils froncés, pour fixer Teal'c qui souriait et semblait un peu plus détendu. Enfin. C'était déjà ça.

à suivre