4 ) Pause

L'estomac de McKay émit un gargouillement significatif.

Le colonel Sheppard se composa un magnifique sourire.

-Vous avez faim, McKay ?

-Oh oui colonel, je meurs de faim !

John eut un petit sourire : Rodney était un estomac sur pattes. Toujours affamé.

Le colonel le taquina un peu :

-Dites McKay, vous avez bien déjeuné avant de partir ? Et puis je vous ai vu grignoter quelques barres de chocolat dans le jumper. Vous goûtez le matin ? Ajouta-t-il étonné.

-Colonel, vous savez bien que je fais de l'hypoglycémie alors je suis obligé de goûter moi. Et puis j'ai maigri, c'est vous qui l'avez dit.

-Ah oui, c'est vrai !

John avait pensé avec justesse que cet argument amadouerait le scientifique. Et manifestement ce n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd.

Mon petit Rodney, c'est de l'exercice qu'il te faut et crois moi, je vais t'en donner avant pas longtemps.

Ils s'arrêtèrent pour déjeuner sur l'herbe. John ouvrit son sac à dos. Rodney s'assit à coté de lui et en inspecta le contenu avec curiosité.

-Miam colonel, ces gros sandwiches !

-C'est pour vous nourrir McKay.

-Et cette trousse à pharmacie ?

-C'est pour soigner vos petits bobos, Rodney.

-Il y a beaucoup d'eau !

-C'est pour éviter de vous déshydrater McKay !

-Et cette couverture, c'est pour quoi faire ?

Nom de nom, mais il en posait bien des questions celui-là !

-Euh, c'est pour que vous puissiez vous asseoir dessus pour manger, Rodney.

Il avait tout à coup la nette impression d'être le méchant loup répondant aux questions du petit chaperon rouge.

Le scientifique le regarda avec admiration :

-Comme vous êtes prévoyant colonel, vous ne laissez rien au hasard !

John qui avait entamé son sandwich faillit s'étrangler.

Il regarda Rodney mordre avec enthousiasme dans le sien. C'était un spectacle de le voir manger. Il y prenait un véritable plaisir. Il ne se goinfrait pas, non. Il mangeait avec innocence. C'était du moins l'avis du militaire.

Il fallait tout de même dire qu'il était partial puisqu'il était amoureux.

Prends des forces, Rodney, tu en auras besoin tout à l'heure.

McKay finit son repas. Il se frotta le ventre et s'étira comme un chat.

-Colonel, et si on faisait une petite sieste ? On pourrait profiter de la couverture. Comme ça vous ne l'aurez pas emmenée pour rien.

Le colonel Sheppard faillit s'étouffer de nouveau avec son sandwich. Il recracha quelque miettes en toussant.

Il se saisit de la bouteille d'eau et avala une gorgée.

Ouf, ça allait mieux !

-OK McKay, c'est une bonne idée. Allez une petite demi-heure et on se remet en route.

Ils s'allongèrent sur la couverture. Rodney ferma les yeux et se pelotonna contre John.

Ce dernier sentit une onde de désir le traverser de la tête aux pieds. Le scientifique lui faisait un de ces effets ! Il commençait à ressentir une formidable érection. Incontrôlable. Mince de mince !

Il allait bien finir par lui sauter dessus à McKay.

Désolé Rodney mais c'est pour une urgence.

Mauvais plan. Mauvaise idée.

Il se retourna plutôt sur le ventre des fois que Rodney ouvrirait les yeux et se poserait des questions sur la bosse conséquente qui déformait son pantalon.

Ce n'était pas très confortable tout de même. Le sol était dur. Il aurait mille fois préféré avoir son scientifique sous lui. Avec ses petites rondeurs comme il devait être moelleux ! Tout doux.

Pense à autre chose John, s'exhorta-t-il. A Kavanaugh, par exemple. Ou aux wraith. Tiens, oui, aux wraith avec leurs griffes et leurs mains…

Les mains de Rodney sur son corps à lui. Le sexe de Rodney comme du velours, les fesses de Rodney rondes et douces, les lèvres de Rodney sur son…

Il se leva d'un bond.

-Vous allez où colonel ? Demanda le scientifique d'une voix ensommeillée.

-Devinez, McKay. Il se précipita derrière les buissons, se déboutonna, saisit son sexe et lui imprima de rapides mouvements de va-et-vient en gémissant.

-Rodneyyyy, ahhh ! Il jouit et éjacula.

Il resta là un moment, reprenant son souffle.

Il se sentait mieux.

Et McKay ne perdait rien pour attendre.

Il se rallongea, provisoirement assouvi et goûta à la chaleur du scientifique contre lui.

Il aurait voulu caler la tête de ce dernier contre son épaule et couvrir ses cheveux de baisers.

Ca viendrait.

Bientôt.

Il ferma les yeux.

Quand il se réveilla une vingtaine de minutes plus tard, un regard bleu était penché sur lui.

-Vous faites quoi McKay ?

-Je vous regardais dormir colonel.

-Le spectacle était à votre goût ?

-J'ai toujours adoré l'histoire de la belle au bois dormant colonel, répondit le scientifique en chassant un brin d'herbe de la joue de son ami.

-Et vous êtes le prince charmant ?

Rodney rougit.

John le trouva adorable.

Les deux hommes se relevèrent. Le colonel remballa la couverture et ferma son sac.

C'était une excellente idée cette sieste.

Il se sentait en pleine forme pour passer au plan numéro trois.

A suivre…