Coeur brisé, Âme usée
2
31 juillet
Je me suis levé dans le gaz, j'ai parcouru les rues, et me suis arrêté devant chez Asakura, j'ai longtemps hésité mais, j'ai appuyé sur la sonnette.
Il a ouvert la porte, ses cheveux, ses yeux, indiquaient que je venais de le réveiller.
- Je
peux entrer ? »
- Ouai ! »
Il
me fait un sourire. A peine la porte refermée qu'on échange
un long baiser. Je ne sais pas trop pourquoi je fais ça, alors que mon coeur se brise en pensant à Hito. Pourrais-je oublier dans ses bras que de l'autre côté, Hito m'est inaccessible ? Je m'en fou ! J'ai trop attendu, j'ai envie, envie de le faire, de me sentir rempli d'une chaleur douce et d'un bien être total... Je vire mes fringue rapidement, j'en ai envie, lui aussi, je le vois dans ses yeux, il me dévore, j'ai chaud, je veux tout et tout de suite, comme préssé par le temps, préssé qu'il me fasse sien... Je le veux tellement, tellement, j'en gémis d'avance, ses mains se font lentes, pour essayer de calmer mes ardeurs, je ne tiendrais pas à ce rythme. Une fièvre brûlante me parcours, m'enroule dans un sphère de débauche et de plaisir, me voilà nu, ma main passe sous ses habits, je lui demande presque à genoux de le faire... Il me sourit, un sourire quasi sadique, j'ai pas peur, il peut me faire mal avant je m'en fiche, enfin quand même pas avec son couteau hein ?
Il me fait inhaler un truc, je me sens cottoneux, et si bien en même temps, je lui souris, je lui offre mon corps, pour un moment de plaisir, de plaisir sans fin, sans amour, sans rien... et quand je reprends mes
esprits, il m'a ligoté à son lit, je n'ai même
pas peur de ce qu'il va se passer, je m'en fiche, il se deshabille, je le regarde, je sens mon corps brûler d'envie. Je passe ma langue sur mes lèvres, je l'invite, je ne me reconnais pas ! Ce n'est pas moi hein ? Qui dit ça, qui dit ses choses ? J'écarte un peu les cuisses, il me faut quelqu'un, je deviens fou, qu'a mon corps ? Il s'approche, me caresse, me mord, je ne dis rien je le laisse faire dans une drôle de passivitée. Ce que je veux va arriver, alors pourquoi m'en faire, je pose mes yeux dans les siens, et je me sens inondé
d'un bien être peu commun.
Lorsqu'il me pénètre,
je pousse un violent gémissement, je sens même, que je
vais pas pouvoir me contenter que de ça. Il accélère les
mouvements et ses coups se font brusques, j'hurle de plaisir, de douleur, d'un peu tout en même temps. Je
sens un feu me consumer de toute part, j'ai l'impression que mon
corps va subir une auto-combustion, je grogne un peu, je peux pas le toucher, il m'a attaché les mains au lit, je sers les poings, j'essaye de ne pas trop crier, j'imagine les voisins, s'ils entendent ça...
Il passe sa main sur la table de chevet et prend la télécommande, il allume la musique, et j'entends cette voix chanter... Je sais maintenant pourquoi ce groupe m'évoquait quelque chose, Saki semble connaître toutes les paroles par cœur. Son va et vient devient plus intense, plus vif, ça commence à être légèrement douloureux, mais je m'en fiche, mon bassin l'incite à continuer. Tout ce que je veux c'est ça… oui c'est ça. Tant pis si Hito ne me le donne pas... Saki lui, m'offre tout ce que je veux.
9 août
Je me suis rendu chez la mère de Tachibana, je voulais le voir, savoir s'il avait revu Saki, si il s'était fait à... sa préférence pour les hommes. J'ai sonné, j'ai attendu, impacient de voir sa tête de chat ouvrire la porte et pousser un atcho tonitruant. Mais nan, c'est sa mère qui ouvrit la porte, ce que j'ai vu m'a paniqué. Elle pleurait.
- Tachibana-san ? Que se passe t'il ? »
J'entends des voix derrière elle. Elle me fait entrer. Je découvre avec stupeur, Sumire pleurant dans les bras d'Horii, et la police qui les questionne. J'entends les sanglots de sa mère, la panique me monte. Que fait la police là, que se passe t-il ?
- Il…
il a disparut depuis neuf jours, personnes ne sait ou il est ! »
- Et Saki ? » cris ai-je.
Sumire s'arrêta de pleurer, elle me fixa d'un regard froid, elle qui est si douce normalement, son regard voulait me tuer...
- Que
s'est-il passé, il n'était plus le même quand
il est revenu c'est ta faute tout ça ! »
- Tachibana-san,
votre fils… il… , je suis sûr et certain, qu'il est
amoureux, d'un certain Saki Asakura, je suis sûr qu'il est
avec lui ! »
10 août
La police s'est rendu chez Saki et n'a trouvé que des traces de sang. Personne ne sait où ils sont… Même pas Kondo, avec les types de l'équipe on a cherché partout, mon père nous a aidé, avec Hayamazaki, mais sans nouvelle. Et puis le 11…
11 août
On était tous chez mon père à regarder la télé, la mère d'Akane pleurait toujours dans les bras de Sumire, tout le monde avait l'air grave, et puis…
TOC TOC
La police entra dans l'appartement, elle demanda à la mère de Tachibana, de venir avec eux pour identifier un corps. Un corps ? ça ne pouvait pas être lui, je me refusais d'y penser, c'était impossible. Akane ne pouvait pas être mort. On l'a tous accompagné à la morgue, et quand elle est ressortie elle s'est agenouillée par terre. La première chose que j'ai fait ce fut de me baisser; regarder à l'interieur de ses prunelles, pour ne plus trembler, et être sûr que tout ça n'était que mensonges. Akane vivait encore hein ? Pourquoi j'avais envie de pleurer, derrière ils étaient tous silencieux et grave attendant le verdicte, d'une mère qui était trop secouée pour pouvoir parler...
- Il est aussi jeune que mon Akane, mais ce n'est pas lui... On m'a pris déjà mon mari, on ne va pas non plus me prendre mon fils ! »
15 août
Toujours aucune nouvelle de lui, ni de Saki, la police pense qu'ils ont quitté le pays. Mais pour où ? Je me sens mal, Akane où tu es hein ? Vous fichez quoi ? On vous attend ici, ta mère t'attends, je t'attends...
2 août
Je me suis réveillé dans les bras d'Asakura, et je me suis mis à rire, je n'éprouve rien pour ce type, juste de l'envie. Il se réveille et me regarde, je suis toujours attaché, et il en profite pour reprendre notre jeu, aussi violemment que la veille, je ne m'en pleinds pas, j'avais encore envie de toute façon, mais cette fois il me baillonne, je ne peux rien faire, rien dire, et j'éprouve encore plus de plaisir, à être à son entière disposition, la voix du chanteur se remet à chanter, et là, je ne demande plus qu'une chose, entendre cette voix en réel ! Saki a une sacrée résistance, ça doit faire trois heures qu'on fait l'amour, je suis fatigué, il s'arrête quelques minutes, le temps de boire un truc, changer d'album, ce genre de chose et recommence, toujours avec cette fougue, et cette étincelle dans le regard. J'aime ce côté de lui, diabolique et dangereux. Je suis presque soulagé quand il jouit en moi, je n'en pouvais vraiment plus, trop d'un coup, il me détache, je reprends mon souffle, et je pose enfin la question qui me brûle les lèvres.
- Saki ! »
- Quoi ? »
- Où je peux le voir, je veux le
voir ! »
- Qui ? »
- Ce chanteur ! »
- C'est des allemands ! »
- Je m'en fiche ! Je l'aime c'est
dingue ! »
- Hahaha ! Tu veux venir avec moi
en Allemagne ? »
- Ouai ! »
- J'ai un pote qui peut nous y
emmener, mais d'abord, je finis, veux-tu ? »
- Vas-y, je suis tout à
toi ! »
Encore ? Mais il marche aux piles duracelle... on se repose quelques heures, le temps de récuperer chaqun de notre côté, et quand je réouvre les yeux, il est déjà en moi, à me rendre un peu plus fou dès mon reveille. Un démon, un démon un espèce d'incube inssaciable, qui en veut toujours plus. Je ne fais que sourire, je suis enfin satisfait sexuellement, je suis satisfait aussi parce qu'on va aller en Allemagne et je vais voir ce chanteur...
3 août
On est sorti de chez lui, je dois dire, j'ai du mal à marcher, j'ai mal aux fesses, mais pour ce que j'ai ressentit en deux jours, ça vaut bien ce desagrément. On marche en silence, je connais ce chemin, son pote ouvre la porte, je le reconnais, c'est chez lui qu'on a bu à la déraison la dernière fois. Je fais un long sourire, remplis de sous entendu, je le cherche, et vous savez quoi, mon égo il s'en balance, je joue la plante carnivore, ma main glisse sur son pantalon, Saki fait un sourire, son ami aussi, ils me regardent, un regard brûlant, on a bu et devant des
cartes, on à tracer notre itinéraire, d'abord les trucs sérieux avant le reste, notre fugue vers l'Allemagne !
On prenait le train jusqu'à Kyoto,
puis l'avion jusqu'à Séoul, là-bas ils avaient un pote qui pouvait nous loger
jusqu'au lendemain, après on prenait le bateau, puis le train jusqu'à Hong Kong
et de là on s'envolait pour l'Allemagne. C'était assez, simple, enfin sur les
cartes !
- Haha on va jouer aux
aventuriers ! »
- Mais on a pas la majorité
donc... »
- Je peux arranger ça ! Des faux
passeports ça aide ! »
- T'es taré ! Si on se fait
chopper par les flics on est mal ! »
- Pas grave, on aura
essayé ! »
Saki se mit à rire... bah au pire on avait quoi hein ? Une amande ? On était pas majeur, enfin... Saki... il l'était au faite ? Je ne savais même pas, enfin il devait s'en approcher...
- Ben pourquoi pas ! Allez hop, contacte-les. »
Son pote composa un numéro de tel et sourit, il parla longuement et raccrocha.
- 5 août chez toi, à 20 heures, on a
trois beaux passeports de majeurs ! »
- Géant ! »
Je ne savais pas si je devais me réjouir ou non, mais je m'en fichais ! J'allais voir ce mec, cet allemand, j'allais l'entendre en réel, le voir pour son concert à Berlin, on pouvait se faire punir juste à cause de ça ? C'est pas comme si on allait tuer quelqu'un ! Bien, vu que ça c'était réglé, je me suis approché de Saki et je l'ai embrassé, lentement, tendrement, tout en retirant ma chemise. Je voulais que l'autre nous regarde, qu'il s'approche... C'est étrange comment on peut oublier certaines choses en se donnant de cette façon. Une drogue, hum... J'ai joué le provoquant, j'ai attisé un feu que j'ai pas su contrôler. Deux hommes en même temps, je n'avais pas pensé que ça puisse être aussi puissant, aussi jouissif, aussi fatigant. Saki est résistant, mais son ami aussi, en quelque minutes, ils m'ont ligotté et m'ont fait connaître un plaisir que je ne pensais jamais connaître, le genre de plaisir qui vous fait croire que vous allez en mourir. L'un après l'autre, ensemble, dans toutes les positions possibles et imaginables, actif, passif, j'ai passé deux jours entre souffrance et extase oubliant au fur et à mesure le gouffre géant qui logeait en moi. La perte d'Hiiragi, la perte de celui que j'aimais...
5 août
Nous voilà chez, celui que j'appelle désormais chéri, par envie, par jouissance, et peut-être qu'à force, mon corps commence à s'habituer à sa présence, peut-être que mon coeur aussi. D'une pulsion animale, un amour était en train de naître, encore branlant, mais... On attendait les types qui devaient nous donner les fameux faux papiers. Saki semblait un peu inquiet, il avait sorti un paquet de billets, et je n'ai pas osé lui demander d'où venait tout ce fric. Quand les types ont frappé Asakura, m'a demandé de rester dans les toilettes et d'y rester jusqu'à ce qu'il m'en ordonne de sortir, comme s'il avait flairé le mauvais coup. J'ai obéis. J'ai entendu son ami, lui présenter le type qu'il avait ramené. Et puis j'ai entendu des cris, le son d'une bagarre, de ce que j'ai compris, son pote avait préparé une embrouille et puis...
- Tu vas te calmer petit, j'ai un
flingue sur ta tempe ! Tu vas m'obéir bien sagement ! »- Espèce de salop ! »
- Héhé on avait un vieux compte a
réglé mon chou ! Il est ou ton chéri ? J'ai bien envi de me le faire
sous tes yeux ! Je veux te voir ramper, en pleurant ! Je sais que si
ce type te viole, tu ne pleureras pas, mais si je viole ton chéri alors là… ça
sera autrement ! Alors Saki-chan, il est ou ? On peut s'ammuser... il pourait tirer dans tes rotules, puis tes coudes, il pourrait même viser ce que le petit Akane semble apprécier dans ton anatomie... »
- Tu… »
- Tais-toi, tu oses me quitter, pour
lui ? Tu rigoles ! Tu m'avais promis de rester ! As-tu
oublié ? Je t'ai sauvé la vie ! Tu m'appartiens Saki ! Alors tu vas oublier ce brun sinon je te fais bouffer mes chaussures ok ? Rampe demande pardon et reviens vers moi... il n'y a que moi qui puisse te donner l'amour et le sexe pour calmer ton coeur de sauvage. »
- Hé alors, je suis resté avec
toi ! Et puis l'un empêche pas l'autre, Akane et moi on a une relation plus basé sur tu sais quoi, on pourrait faire ça à trois plus souvent, et puis laisse Akane où il est, je t'interdis d'y toucher sans mon autorisation, tu te prends pour qui ! »
- Saki, aimer quelqu'un ! Tu me
fais rire… Vas-y il est à toi, je vous regarde, et oh mais, que fait cet
appareil photo dans mes mains ? Si Kondo voyait ça... il refuserait de
continuer à chanter avec toi, tu ne penses pas ! Finis le groupe ! Finis
ta carrière pour un p'tit con ? »
J'ai entendu Saki hurler quand le type l'a pénétré, mon sang n'a fait qu'un tour, j'ai attrapé le rasoir qu'il y avait sur le rebord du lavabo, j'en ai sorti la lame, et je me suis précipité sur le type. J'ai enfoncé la lame dans son cou et j'ai fait face au pseudo pote de Saki.
- Maintenant si tu veux violer quelqu'un je suis là ! Je t'attends mon chou ! »
Tout c'était passait vite, je ne m'en étais pas rendu compte... je voulais le protéger, oui, proteger celui que mon coeur avait collé à la place d'Hitonari...
