Merci beaucoup pour tous vos encouragements, vos remarques, vos questionnements, votre soutien et surtout, votre accueil dans ce Fandom.

Je n'ai pas eu le temps de répondre aux rewiews ces derniers temps et je m'en excuse, le temps manque malheureusement mais je j'essaye de tenir la cadence pour les diffusons tous les vendredis !

Merci à Maloriel pour ses commentaires productifs et qui aident à voir les choses autrement, à m'améliorer =)

Merci à Shadow pour son soutien sans faille !

J'espère que les chapitres à venir vous conviendrons tout autant !

Bonne lecture !

Bouh.


Chapitre 8.2 - Découverte


Dimanche aux aurores - Chez Taïga :

Taïga ouvrit les yeux dans la nuit, sentant un poids inconnu contre son corps, diffusant une chaleur rare contre sa peau. Il papillonna un moment des yeux pour sortir les limbes du sommeil dans lequel il était plongé. Il abaissa légèrement le regard et quelque chose chatouilla son menton, un quelque chose de doux, et qui sentait bon. L'odeur de shampoing chatouilla ses narines et la familiarité de ce parfum qui remit les idées en place.

Daiki était contre lui, dormant profondément, la tête posée contre son épaule. La moitié de son corps reposait contre le sien, un bras en travers de son torse et les jambes mêlées au sienne, le tenant presque possessivement. Non, il le tenait possessivement contre lui et ce fait lui tira un sourire. Machinalement il posa sa main contre le dos nu et chaud de son homme, car oui, il souvenait bien de la veille.

Daiki était en couple avec lui.

Daiki lui retournait ses sentiments.

Daiki voulait de lui.

Ça paraissait totalement fou de se le dire compte tenu de leur relation explosive mais en y réfléchissant bien, ça paraissait cohérent. Ils n'avaient cessé de se chercher des noises depuis leur rencontre, et ça avait évolué de manière plus qu'étonnante. Le destin avait voulu le mettre sur son chemin, le forçant à voir autre chose que sa routine monotone. Un désir incompréhensible avait pointé le bout de son nez, mettant un peu plus de piquant dans leur relation, sans qu'ils ne s'en aperçoivent, et voilà où tout ça les avait menés.

En couple.

Il avait du mal à se dire que le brun se donnait à lui sans réserve malgré ses aprioris sur le couple qu'ils formaient dorénavant, malgré ses craintes, ses peurs. Daiki était quelqu'un d'apparence froide, inaccessible, arrogant mais ça, c'était la carapace qu'il avait mis en place pour qu'on ne l'approche pas de trop près, tout comme celle qu'il avait construite autour de lui. Une protection pour éviter d'être blessé, mais l'un comme l'autre avait fait tomber les barrières, se mettant à nu sans y être préparé. Il n'avait aucune idée du moment où leurs sentiments avait basculé de l'autre côté de la balance, mais aujourd'hui, c'était un fait, et sans qu'il ne puisse l'expliquer, ça lui paraissait juste normal, de l'avoir là, dans son lit, contre lui.

Il avait hâte de découvrir une autre facette de sa personnalité, celle qu'il ne montrait qu'à une poignée de personne. Il avait hâte de découvrir comment le brun évoluerait à ses côtés, s'il serait bougon ou joyeux, câlin ou distant, téméraire ou timide.

Sa main remonta dans la nuque large et musclée, frôlant les mèches à la base de sa tête. La caresse fit frissonner le brun qui resserra inconsciemment son étreinte et il glissa son nez dans les cheveux, respirant pleinement cette odeur réconfortante et il referma les yeux pour se laisser de nouveau sombrer dans un sommeil réparateur.


Il sentait une douce chaleur se reprendre dans son corps encore ensommeillé. Une caresse légère mais bien présente qui frôlait son dos, descendant et remontant le long de sa colonne vertébrale. C'était agréable, étrangement agréable. Il ne savait pas d'où ça venait, mais il ne voulait pas que ça s'arrête. Il bougea un peu, se collant un peu plus à cette source de chaleur rassurante et douce sous ses doigts.

Un léger rire parvint à ses oreilles et il fronça un peu les sourcils, cherchant à reconnaitre ce son qui lui semblait familier. Il ouvrit un peu les yeux alors que la caresse se fit plus prononcée, remontant dans sa nuque et se glissant dans ses cheveux, massant son cuir chevelu.

Il tomba sur ce qui s'apparentait à un torse. Torse musclé dont sa tête semblait reposer sans gêne. La connexion se fit en réalisant sa position et en prenant conscience du propriétaire de se corps dont il se servait apparemment comme d'un oreiller. Il sentit une vague de chaleur monter et se répercuter sur ses joues. Il se mordilla un peu la lèvre, cherchant à reprendre contenance et redressa la tête, tombant dans deux rubis brillant de malice.

Taïga.

Il avait dormi avec Taïga, contre Taïga. Un sourire étira les lèvres de l'homme devant lui, le rendant plus que charmant avec ses cheveux ébouriffés, le regard joueur mais encore voilé de sommeil. Il détailla un moment son visage, imprimant chaque détail dans sa mémoire. C'était étrange de se réveiller à ses côtés. Ce n'était pas la première fois, mais ça semblait tellement diffèrent, et il y avait de quoi.

Taïga n'était plus un ami, Taïga était son petit-ami. Ses joues s'empourprèrent de nouveau et il vit clairement l'amusement dans les yeux de son homme, le faisant grogner légèrement. Il ne savait pas trop comment agir, là, tout de suite, mais il avait clairement envie de l'embrasser pour lui faire ravaler sa moquerie, et c'est ce qu'il fit. Il se redressa sur un coude et captura les lèvres sans le lâcher du regard, juste pour le provoquer un peu.

Il sentit le basketteur se tendre sous la surprise puis se détendre presque aussitôt. Il s'écarta un peu et pu voir à son tour une jolie coloration rosée sur les joues de l'autre. Il s'en amusa à son tour mais il n'eut pas le temps d'exprimer ses pensées que les lèvres revinrent à la charge pour un échange plus prononcé. Il se laissa faire, appréciant juste le contact de cette bouche qui happait la sienne avec envie et douceur. Il ferma les yeux et se laissa aller un peu plus contre lui, participant et demandant plus de caresse. La main de Taïga maintenait sa nuque, alors que l'autre se baladait dans son dos.

Il rompit le baiser et lança un regard fiévreux à son homme.

"Bonjour toi ..." Lâcha Taïga.

La voix rauque et pleine de sommeil le fit frissonner. Il n'avait pas l'habitude de ce genre de réveil câlin, mais il sut à l'instant même qu'il aurait du mal à s'en passer. Il voulait voir ce visage ensommeillé encore et encore. Découvrir la voix matinale et enrouée le saluer chaque jour qui viendrait. Sentir ce désir monter en lui comme un tsunami qu'on ne peut pas stopper. Voir les yeux taquins et désireux posés sur sa personne. Il lui sourit, naturellement, sincèrement.

"Salut toi..."

Ils restèrent un moment à se regarder comme deux idiots avant qu'un petit rire le prenne et qu'il se laisse retomber sur le dos, aux côtés de son homme, le libérant de son étreinte.


Taïga s'amusa de ce réveil tout en douceur. Daiki était comme un gros chat câlin qui demandait - réclamait - de l'attention et c'était un plaisir de découvrir ce genre de comportement. Il roula sur le côté, se redressant sur un coude pour observer un moment le torse dénudé de son homme, la couette s'arrêtant à l'élastique de son boxer blanc. Il laissa son regard errer sur la peau tannée finement dessinée. Il était beau, il ne pouvait pas dire le contraire et il profita de cette vue un moment avant que la voix du brun retentisse, amusé.

"Profite de cette vue, peu de gens y ont le droit."

Taïga rit et secoua légèrement la tête de gauche à droite pour chasser cette plaisanterie.

"Quoi ? Tu oserais me faire payer un droit de regard ?"

Daiki le regarda, sourire taquin aux coins des lèvres avant de répliquer.

"Peut-être bien, j'pourrais même ajouter des intérêts si tu insistes trop..."

Taïga lui vola un baiser et joua de son nez sur celui du brun, comme un bisou esquimau.

"N'oublie pas qui va te nourrir." Le menaça-t-il gentiment.

Les yeux s'écarquillèrent rapidement face à lui, et Daiki se redressa, l'obligeant à en faire de même. Son homme le regarda d'un air outré qui l'amusa fortement.

"Tu n'oserais pas ?"

Taïga se leva en haussant les épaules, attrapant un jogging plié sur une chaise. Il l'enfila sans lui répondre, restant dos à lui tout en prenant son temps. Il se dirigea vers la porte de sa chambre avant de se retourner. Il tomba sur un Daiki à moitié emmêler dans les couvertures, le regard fixé sur lui, rougissant et se mordant la lèvre. Un sourire étira ses lèvres en prenant conscience que le brun le matait ouvertement.

"Attention Daiki, je pourrais moi aussi te faire payer la séance de matage."

Le brun grommela dans sa barbe et il le laissa se préparer alors qu'il rejoignait totalement détendu la cuisine. Rare était les matins où il se levait l'esprit aussi léger. Il avisa l'heure sur l'horloge de la cuisine et s'étonna lui-même de se lever aussi tard. En temps normal, il sortait du lit toujours avant sept heures, voir le cadran afficher dix heures passées était un exploit en soit. Était-ce le fait d'avoir dormis avec quelqu'un ? Ou le fait que ce soit avec Daiki ? Quoiqu'il en soit, il n'avait pas dormi aussi bien depuis en moment.

Il remit son cuiseur à riz en route pour réchauffer les restes de la veille et sorti une poêle pour faire une omelette. Il s'affaira dans la cuisine un moment avant de sentir deux bras entourer ses hanches et un nez fureter dans son cou.

"Café ou thé ?"

"Quelle question, un café !"

Taïga s'amusa de sa réaction et tendit le bras pour lancer la machine. Daiki ne se décolla pas d'un iota, se penchant d'un même mouvement lorsqu'il chercha à atteindre la cafetière.

"Est-ce que mon Koala personnel voudrait bien faire le café pendant que je termine de préparer le petit déj ?" Demanda-t-il amusé.

"Ça pourrait se négocier..."

"Ah oui ? Et comment ?"

Taïga se tourna dans ses bras et lui vola un baiser, attendant sa réponse.

"En m'en donnant un peu plus ..." Quémanda le brun en attrapant ses lèvres.

Il attrapa les hanches à sa portée et le colla lui, l'embrassant tendrement et avec envie. Il sentit les mains de Daiki errer sur son dos puis glisser ses pouces sous l'élastique de son boxer, plaquant ses mains au-dessus du pantalon, sur ses fesses. Il grogna de désir en sentant le corps du brun épouser le sien de la sorte. Il attrapa la lèvre inférieure du brun entre ses dents, comme pour le réprimander.

"Tu ferais mieux de faire ce café rapidement si tu ne veux pas que je retarde le p'tit déj'. Surtout que j'ai très, très faim."

Daiki sourit et se recula d'un pas, main en l'air.

"Je ne voudrais pas contrarier la bête."

Taïga reprit la cuisson de ses légumes et coupa le feu pour son omelette, sourire aux lèvres.

"Effectivement, un tigre affamé peut être très dangereux." Déclara-t-il.


Daiki s'amusa de la réaction de son homme, ça semblait tellement facile entre eux, tellement naturel. Lui qui n'était pas tactile pour un sous était le premier à venir se glisser contre lui dès qu'il en avait l'occasion. Il se découvrait lui-même un comportement qu'il ne soupçonnait pas, et ça ne le dérangeait même pas. C'était comme un besoin irrépressible de confirmer son choix de la veille, de vérifier sa présence à ses côtés. Il devait matérialiser cette relation pour la rendre réel à ses yeux, affirmer ce besoin de l'autre. C'était nouveau, et loin d'être désagréable.

Le petit déjeuné se passa sans encombre, plutôt dans la bonne humeur même. C'était simple et agréable. Taïga lui faisait une nouvelle fois découvrir ses talents culinaires et ça non plus il ne voulait pas s'en passer. Gouter ses plats, c'était comme signer un abonnement à vie. Il l'avait charrié sur le fait qu'il était une vraie femme au foyer et qu'il voulait bien l'épouser pour sa cuisine et son homme avait rougis dans la seconde sous l'allusion. Il adorait le voir perdre contenance de la sorte, c'était encore plus jouissif que de lorsqu'il se provoquait sans cesse avant tout ça.

Ils avaient profité de leurs temps libres pour faire un basket tous les deux sur le terrain près de chez Taïga et le match avait était plus que stimulant, mais pas qu'en terme de sport. Il avait pris un malin plaisir à tripoter son homme dès que l'occasion se présentait pendant le match pour le faire faiblir, et ça avait plutôt bien fonctionné. Il avait rougi plus d'une fois avant de croiser son regard et de voir qu'il en jouait. Bien évidement Taïga avait fini par se venger en s'en rendant compte et le jeu en avait été d'autant plus agréable.

Ils étaient rentrés chez son homme et ils avaient pris leur douche séparément, s'installant ensuite sur le canapé avec des pizzas acheté sur le retour. Il avait une nouvelle fois était étonné de voir Taïga en manger à lui seul, alors qu'une lui suffisait amplement. Il se demandait réellement où pouvait bien se cacher toute cette bouffe. C'est d'ailleurs pour ça qu'il le regardait encore en cet instant, en train d'avaler sa dernière part. Le rouge lui coula un regard se sentant observé de la sorte, un sourcil haussé qui le fit froncer les siens encore plus.

"Il va sérieusement falloir que tu me dises où passe ses parts de pizza." Déclara-t-il très sérieusement.

Taïga s'étouffa presque avec sa part et toussota pour se reprendre.

"T'es sérieux ?"

"Un peu que j'le suis ! Non mais tu t'empiffres trois pizzas et de ce j'ai vu, tu n'as pas un pète de gras !"

"Ouais bah désolé, je suis en pleine croissance." Grommela Taïga.

"Mon cul ouais ... Croissance ? Non mais n'importe quoi, tu es déjà immense et bien bâtit. "

Taïga reposa le reste de sa part dans le carton et se tourna à demi vers lui.

"Immense et bien bâtit, hein ? Tu me complimente là ?"

"Tch ... Je dis juste que je ne comprends pas où tu mets tout ça..."


Daiki détourna le regard, ne voulant avouer qu'il venait de le complimenter involontairement et ça le fit sourire. Il lui mit un coup d'épaule pour le dérider et répondit sérieusement à la question, un air amusé aux coins des lèvres.

"Et bien tu vois, pendant que toi tu t'exerces à faire la sieste bien calée dans le canap', moi, je fais du sport."

Le brun se tourna lentement vers lui l'air profondément choqué de son analyse et il explosa de rire, faisant ruminer son amant encore plus.

"Non mais je rêve ! Premièrement, c'est super important de se reposer ! Et secundo : je suis plus que bien foutu j'te signal !"

"Ah ouais ?" Le taquina-t-il.

L'air outré de Daiki valait tout l'or du monde en cet instant. Air qui se changea rapidement en regard arrogant et taquin. Daiki lui retira le carton à pizza d'une main habile, le posant négligemment sur la table basse et se mit à califourchon sur lui, le défiant du regard de ne pas s'arrêter de rire.

"Je vais te montrer moi, à qui tu oses parler de la sorte !"

Il n'arrivait plus à stopper à son rire tant Daiki avait pris la mouche face à sa réplique. Le brun retira en un mouvement son tee-shirt et plaqua ses mains de part et autre de sa tête. Son rire se calma presque instantanément, les larmes perlant encore au coin des yeux. Daiki se pencha un peu vers lui, comme pour le narguer et ondula des hanches en un mouvement lent qui le fit frissonner de la tête aux pieds, se répercutant directement aux creux de ses reins.

Il posa ses mains sur les hanches presque découverte et voulu jouer encore un peu, bien que le brun vienne de lui couper l'herbe sous le pied. Il ancra son regard dans celui tempête et le défia de continuer, le sourire encore accroché aux lèvres.

"Et qu'est-ce que tu comptes me montrer au juste ?"

Il laissa une main se promener sur la peau découverte, traçant du bout des doigts la ligne de tissus qui lui barrait le chemin pour aller plus bas. Il stoppa son chemin au droit de la ligne fine de poil qui traçait une ligne entre l'entrejambe protégée et le nombril à découvert. Il l'a suivi de son index, remontant lentement, passant le nombril, puis redessina les courbes des abdos sculptés sur la peau caramel.

"Ces délicieuses tablettes de chocolats ?" Continua-t-il.

Il continua son ascension jusqu'au pectoraux, provoquant une chair de poule sur la peau à sa merci. Le brun ne le lâchait pas du regard, le défiant de continuer, ce qu'il fit, effleurant un téton au passage.

"Ces muscles joliment dessinés ? Ou bien ... ces boutons de chairs qui me donne envie de les croquer ?"

Daiki étira un peu plus son sourire et se déhancha une nouvelle fois contre lui, lui provocant un désir brulant. Le regard bleuté semblait aussi chaud que le sien en cet instant et le brun devait certainement sentir son début d'érection contre la sienne presque dur.

"Peut-être bien tout ça, ouais..." Chuchota Daiki en se penchant vers lui.

Il amorça un mouvement pour capturer ses lèvres mais un doigt sur sa bouche le stoppa. Les yeux yeux bleus se plissèrent de malice.

"Mais tu vois... J'ai très envie de m'exercer à faire la sieste, là, maintenant."

Il déglutit et Daiki roula des hanches avant de se remettre à ses côtés, s'allongeant sagement sur l'autre partie du canapé. Il écarquilla les yeux et tourna lentement le visage vers son homme, réalisant petit à petit la blague de son amant. Il vit aisément le sourire vainqueur de Daiki et il expira bruyamment par la bouche, n'en revenant pas.

"Ah ouais ? Tu veux jouer à ça ?" Grogna-t-il.

Ni une, ni deux, il sauta sur son homme, s'asseyant sur lui, le bloquant avec ses jambes de part et autre de son corps et commença à lui infliger des chatouilles le long des flancs. Daiki se mit à rire en tentant de se défaire de l'étreinte mais Taïga en imposait plus que lui dans cette position. Il continua jusqu'à ce que le brun le supplie d'arrêter cette torture, promettant de ne plus jouer à ça. Le basané tenta de renverser son amant et ils tombèrent tout deux du canapé, Daiki le surplombant alors. Ils tentèrent de se calmer, tous deux ivres d'avoir autant rit.

Le brun s'allongea de tout son long sur lui, cherchant à reprendre sa respiration tout comme lui. Il caressa le corps l'écrasant, glissant ses doigts dans les mèches un peu humide de leur précédente bataille. Il souffla un bon coup, reprenant conscience de son environnement et le brun se redressa sur lui. Il plongea son regard dans le sien et l'embrassa passionnément, souriant contre ses lèvres.


Daiki regardait le film d'un œil, étalé de tout son long sur le canapé de Taïga, à moitié avachi sur ses cuisses. Il était presque dix-neuf heures et il devait bientôt rentrer chez lui. Il ne pouvait pas se permettre de découcher plusieurs soirs de suite, bien que l'envie ne lui en manquait pas. Cette journée avec le tigre avait été calme, joueuse et pleine de joie.

Il connaissait le Taïga un peu brut et rentre dedans, mais là, c'était un autre homme qu'il avait sous les yeux. Une facette qu'il découvrait et qu'il aimait plus que tout. Il passait son temps à sourire et dieu que ça lui allait bien. Il n'avait presque jamais vu cet air heureux sur son visage, hormis peut-être sur le terrain, lorsqu'il remportait des victoires avec son équipe. Cette journée avait été contre attente, un réel bonheur. Il avait entre-aperçu ces derniers temps ce côté joyeux, avenant et prévenant. Taïga répondait toujours aussi vivement à ses attaques, bien quel soit tout autrement démontré. C'était à la fois grisant et excitant.

Grisant car il aurait voulu découvrir cette personnalité cachée bien avant. Il en avait pourtant entendu parler de la part de Tetsu, mais son caractère l'avait poussé à ne pas la voir, à la fuir et à provoquer la dispute. S'il avait su, il s'y serait certainement prit autrement.

Aujourd'hui, c'est l'excitation qui prenait le dessus, celle de la découverte, celle qui lui mettait des papillons dans le ventre dès que l'homme à ses côtés lui montrait de l'intérêt. Celle qui lui donnait envie de provoquer le Tigre pour le voir sortir les griffes mais pas dans le mauvais sens du terme. Il voulait le forcer à faire tomber la carapace. Il avait envie de tout découvrir de lui, ses défauts comme ses qualités. Le pousser à s'ouvrir comme lui était petit à petit en train de le faire.

Il aimait découvrir les choses à ses côtés, en devenant presque impatient d'en connaitre plus, sur lui comme sur Taïga. Il soupira, attirant le regard de l'autre sur lui et répondit à la question muette.

"Je vais d'voir rentrer..."

Taïga posa sa main sur son front, continuant sa route dans les mèches bleutées avec lesquelles il joua un moment avant de répondre.

"Je me doute..."

Son regard fureta sur le visage carré de son homme, le détaillant une nouvelle fois, ce surprenant une nouvelle fois de la trouver beau. Ça pouvait paraître anodin, mais c'est la première fois qu'un homme le retournait de la sorte, provoquant autant de chose en lui. De l'envie, de la tendresse, du désir. Même les filles avec qui il avait flirté ou couché lui paraissait fade aujourd'hui à côté de lui. C'était étrange et déstabilisant. Il n'avait jamais désiré un homme, sauf lui.

Les doigts de Taïga descendirent sur sa tempe, sa joue, terminant par dessiner les traits de sa mâchoire, lui souriant tendrement.

"Je te garderais bien ici, mais je ne veux pas que ça t'attire des ennuis..." Continua Taïga.

L'affirmation le fit sourire et se redresser, le provoquant du regard.

"Tch, dans le pire des cas tu n'auras pas d'autre choix que de m'héberger pour la nuit."

Taïga leva la main vers son visage, caressant de son pouce la blessure encore présente et qui le tiraillait un peu. Il frémit sous la caresse mais se laissa faire.

"Je t'accueille sans problème, je ne veux juste pas que tu me reviennes abimé."

Son cœur loupa un battement et il étira un sourire, tentant de résorber l'inquiétude dans la voix de son homme, et si présente dans son regard.

"D'habitude j'arrive à esquiver sans mal. On ne dirait pas mais je suis un vrai ninja ! J'avais juste trop la tête ailleurs tu vois ?"

Le roux rigola un moment avant de le regarder de nouveau.

"Et pourquoi avais-tu la tête ailleurs Monsieur le ninja ?"

"Bah tu vois... y'a un mec, plutôt canon soit dit en passant, qui a beaucoup monopolisé mon esprit, un vrai squatteur ! Je ne te raconte pas ! Du coup, bah j'ai pas vu le projectile !"

Un sourire amusé étira les lèvres de Taïga, qui laissa retomber sa main.

"Ah ouais ? Je vais devoir m'occuper de ce mec-là alors."

"Ouais tu devrais, parce que ... il m'intéresse beaucoup, tu vois ?"

"Je crois voir, ouais ..."

Taïga se pencha vers lui et captura ses lèvres tendrement, souriant contre sa bouche.

"Tu devrais y aller avant que je m'intéresse un peu trop à quelqu'un moi aussi."

Il rit contre sa bouche et redéposa un baiser rapide avant de se lever.

"J'y vais, sinon je n'y arriverais pas, surtout quand tu active ton mode charmeur comme ça, là !"

"Quel mode charmeur ?" S'étonna Taïga en riant.

"Ça là, les yeux tout pétillants, ton petit sourire et tout ça ! Je te vois venir, hein !"

Il vit son homme rougir un peu et se passer une main dans les cheveux pour se reprendre.

"Idiot."


Daiki venait de partir et c'était étrange. Un vide immense venait soudainement de prendre place dans son appartement, pourtant, ils n'avaient fait que regarder un film avant ça. C'était déroutant de voir qu'une personne pouvait emplir autant d'espace de sa simple présence dans un lieu. C'était comme le sentiment d'un retour de vacances, quand le monde, l'euphorie disparaissait pour que le quotidien reprenne sa place. Comme une sortie de concert, ce moment où l'on sort de la salle et que le calme environnant nous fait prendre conscience que c'est fini.

C'est seulement là, quand la porte s'était refermé qu'il avait pris conscience que Daiki avait envahi sa vie comme un tsunami ravageant tout sur son passage, imposant sa présence, mais ce n'était pas désagréable, au contraire. C'était même plutôt plaisant de s'en rendre compte, de savoir qu'il était impatient d'attendre demain pour revivre des moments comme ça, de le revoir.

Il avait pris l'habitude de voir demain comme un mauvais remake d'aujourd'hui et d'hier. Là, il brulait d'envie d'accélérer le temps pour que la nuit passe, et de le retenir pour profiter de chaque moment à ses côtés.

Taïga mangea rapidement les restes de leurs repas de la veille tout en échangeant des messages avec son amant qui lui affirma être rentré en vie. Ils discutèrent de tout et de rien jusqu'à l'heure d'aller se coucher.

C'était plaisant d'avoir encore son odeur dans les draps, rassurant d'avoir un "Bonne nuit Tai." en message avant de fermer les yeux, revivifiant de s'endormir avec le sourire.


A suivre ...