Auteur : Akito-Aya
Genre : horreur/angoisse
Rating : T
Disclamer : Les personnages de Full Metal Alchemist ne m'appartiennent pas, pas plus que les lieux comme Central City T-T MAIS ici l'infirmière Alice, le docteur Hapstein et pour le moment, tout le personnel hospitalier m'appartiennent. Ceci dit, je ne récolte pas d'argent dans mes petites popoches pour cette fic, ni pour aucune de celles présentes ici.
Note de l'auteur : Après un long moment d'attente (désolée j'étais pas inspirée) voici le second chapitre d'Asylium, j'espère qu'il vous plaira autant que le premier… Apparemment, vous avez aimé Alice, eh bien sachez qu'elle vous aime aussi :p
3 juillet 1765
Hapstein se redresse, fermant d'un geste sûr le bocal qu'il tient entre ses mains. Ce cœur lui sera utile pour ses recherches, il est donc important qu'il en prenne soin.
Il va la poser près d'autre récipients de verre contenant différents organes du corps humain tandis que des infirmiers ramènent le corps dans le tiroir N° 1 147. Derrière et autour de lui, ses travaux pratiques sur le corps humain sont exposés dans des étagères, étiquetés et prêts à être consultés.
Un des pensionnaires, vivant celui-là, est amené sur la table. Les hommes l'attachent solidement grâce à des sangles tandis que l'homme, drogué au préalable, se laisse faire, totalement amorphe. Hapstein sourit. Il ne pratique pas souvent sur des cobayes encore vivants, leur vie le dérange mais, pour atteindre son but, il est prêt à tout.
-« Bien. Tout le monde est-il prêt ? »
Ils hochent la tête. Parfait. Hapstein saisit le scalpel nettoyé et annonce au personnel infirmier qu'il va officier à présent non pas sur un estomac mais sur les yeux et demande à chacun d'être concentré et prêt à lui donner l'instrument qu'il réclame dans la seconde. Ensuite, il saisit délicatement la tête du patient et la penche vers l'arrière comme le ferait un barbier avec son client.
Les infirmiers arrangent la lumière pour lui permettre une plus grande précision du geste et la porte de la salle d'opération s'ouvre. Dans l'entrebâillement, l'infirmière Alice se tient droite dans sa tenue immaculé, un symbole de pureté et de perfection humaine comme d'habitude, pense Hapstein.
L'infirmière Alice entre de quelques pas dans la salle, un bloc-notes sous le bras.
-« Docteur, un visiteur vous attend dans votre bureau. »
Elle referme la porte doucement, pour ne pas exciter le cobaye et Hapstein reporte toute son attention sur son travail.
Il commence par promener délicatement le scalpel sur la peau fine mais n'entaille pas. Il faut qu'il prenne ses repères. Il va tout d'abord suivre l'orbite et essayer de dégager le globe oculaire en tentant de ne pas trop presser la sclérotique. Puis il tirera doucement l'organe hors de logement. Il faudra bien sûr couper le nerf optique dès que cela sera faisable et nettoyer l'œil des tissus adipeux qui viendront sûrement.
Hapstein se concentre sur ce plan d'action et presse un peu plus la lame contre la peau. L'acier s'enfonce facilement mais il retient son geste. Il ne manquerait plus que l'œil soit percé et que l'humeur tombe.
Jusque là, tout va bien. Il continue son travail délicatement, comme une femme au foyer ferait un point particulièrement difficile sur son canevas.
Le patient pousse un grognement, reprenant ses esprits mais l'un des infirmiers lui injecte aussitôt une autre dose de morphine. Le bras que le N° 254-E commençait à lever retombe mollement.
Hapstein a à présent découpé la paupière. Il dépose la peau dans un petit récipient et se remet au travail, prenant une des pinces à tissus que lui tend un infirmier et l'utilise pour saisir l'œil fermement mais sans trop presser.
L'entrée de l'orbite, un peu étroite, lui fait un instant craindre de devoir découper l'os mais il parvient à déloger l'organe en forçant un peu. Ce n'est pas comme si la douleur que pouvait éprouver N° 254-E était importante.
Un petit bruit se fait entendre quand l'œil tombe dans le récipient et un des infirmiers s'en empare précautionneusement.
Plof.
Le formol fait quelques vagues mais la surface du liquide redevient bientôt lisse comme un miroir.
Hapstein se penche à présent sur l'œil droit. Il prend ses repères et presse un peu la lame en la bougeant.
Trop pressé.
La lame dure s'enfonce dans l'organe provoquant un écoulement de l'humeur aqueuse contenue à l'intérieur.
N° 254-E crie.
Hapstein jure et dans un geste de contrariété balafre la face déformée par les cris tandis que les infirmiers tentent de l'empêcher de se jeter sur lui. Lui sort de la pièce et va se laver les mains rapidement.
Heureusement, l'œil ce n'est pas aussi sale que les autres organes. Il y a seulement ce foutu liquide, il s'en est mis partout. Mais ce n'est pas de sa faute, n'est-ce pas ? Lui est un praticien hors pair, il sait y faire. Ce n'est pas de sa faute si c'est l'autre qui a bougé, ne mettant pas assez de bonne volonté à la tâche.
Hapstein longe rapidement les couloir, évite les quelques infirmiers qui les parcourent et prend l'ascenseur vers l'étage qui lui est dévolu. C'est là que se trouvent son laboratoire personnel, son bureau et ce qu'il appelle son « espace vital ».
Pour le moment, direction le bureau. L'infirmière Alice n'y emmène que les visiteurs qu'elle juge importants et Hapstein lui fait entièrement confiance sur ce point-là. Elle a toujours eu un excellent jugement, ce qui est très pratique quand on a besoin de se reposer sur quelqu'un, n'est-ce pas ?
Ah, il y est. Son bureau est une grande pièce aux murs et planchers de métal. Il l'a voulu comme cela, comme le reste de son asile. Le métal est le matériau le plus noble et le plus solide et grâce à un procédé d'alchimie qu'il a lui-même appliqué au bâtiment, celui-ci est protégé de la rouille et des intempéries.
Tout est fonctionnel ici. Pas de confort superflu, sauf pour les fauteuils des visiteurs et le sien, recouvers avec soin de satin argenté, pour que cela reste dans des tons argentés. D'ailleurs, le visiteur a déjà pris ses aises dans le fauteuil. Apparemment, ce qu'il a pu voir ou entendre ici ne l'a pas impressionné le moins du monde.
Tant mieux.
Il arbore un sourire aimable en s'installant à son tour dans le fauteuil, faisant face au visiteur. L'homme esquisse un sourire, dévoilant des dents acérées comme celle d'un requin.
- Bonjour docteur, j'ai entendu parler de vos travaux..
