Note : Pfiouuu, je ne peux pas vous remercier toutes et tous individuellement, alors encore un grand merci pour vos reviews !

Spoiler : Tada, maintenant je peux le mettre : The Storm, The Eye, En pleine tempête 1 et 2 mais avant The Brotherhood/La communauté des quinze.

Avis de vacances !

Et oui, je m'envole Dimanche matin pour les Iles de la Sonde, donc à priori pas d'update avant mi-septembre, bonne rentrée à tous et à toutes !

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8 – Radeck Zelenka était fatigué. Non, rectification, il était épuisé, exténué, sur les genoux, mort. Hummm, non, pas mort, mieux valait retirer ce dernier comparatif. C'était le genre d'idée qu'il valait mieux éviter. Il n'était pas superstitieux, mais on ne savait jamais, surtout ici sur Atlantis !

Il se passa la main dans les cheveux, poussa un soupir et d'un geste violent du pied, s'écarta de la table. Les chaises roulantes avaient leur avantage.

Il se trouvait à un petit mètre de son ordinateur. Un mètre ou 300 années lumières n'aurait pas changé grand-chose ! Rien. Il n'obtenait rien. Ces nanocytes de malheur restaient un mystère.

Et une espèce de miracle aussi. Le corps humain se composait de milliards de cellules et pourtant cette technologie était parvenue de manière simultanée à toutes les rajeunir. S'ils en perçaient le secret, plus besoin de crème antiride.

Il poussa de nouveau un soupir. Il étendit les bras et agrippa la table, et tira, faisant glisser sa chaise devant l'ordinateur qui restait désespérément muet sur la manière dont fonctionnait les nanocytes.

Il jeta un coup d'œil à la petite horloge en bas de son écran. Il était tard … ou tôt. Vu qu'il ne s'était pas couché depuis une éternité, les deux pouvaient trouver à s'appliquer. Il ôta ses lunettes et se frotta les yeux. Okay, peut-être qu'une autre simulation, mais cette fois en utilisant les données recueillies par le Docteur Beckett lors de … Des éclats de voix interrompirent le cours de ses pensées.

Il repoussa une fois encore sa chaise s'arrêtant au beau milieu de la pièce et se pencha en arrière pour voir ce qui se passait. Trois personnes venaient d'entrer. L'une d'elle semblait au bord de la crise de nerf, la seconde en était visiblement la cause, quant à la troisième, elle était l'image même du plus profond désespoir.

Un immense sourire apparu sur le visage de Radeck, effaçant les traces de fatigue.

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John n'en pouvait plus. Il était fatigué et en colère et angoissé et … bref, pas en forme.

Elisabeth avait fini par autoriser le retour sur Aktar et Teyla les attendait. Beckett les accompagnerait. Ce dernier avait interdiction de « toucher » à quoi que ce soit. John aussi d'ailleurs. Ce qui fait que Ford et Teyla devrait faire les recherches à leur place.

Bien entendu, il n'était pas question d'emmener Rodney. Le problème c'était que faire de lui pendant qu'ils seraient sur cette foutue planète. Elisabeth avait envisagé de le confier aux athosiens. John frissonna. Il lui avait clairement fait comprendre que c'était hors de question. Qui savaient ce qu'il y avait sur ce continent, hein ? Bon Okay, ils y avaient exilé les athosiens mais ces derniers étaient habitués à vivre en pleine nature et … et il commençait à ressembler à Bates ! Un comble.

Non, le vrai problème c'était qu'il ne connaissait pas les athosiens, enfin, pas vraiment. Halling peut-être. Mais ce dernier ne semblait pas apprécier Rodney plus que ça. Enfin, quand il était un adulte en tout cas. John voulait confier Rodney à quelqu'un en qui il avait une totale confiance, quelqu'un qui appréciait le vrai Rodney, le Rodney de 37 ans, arrogant et … John venait de trouver la personne idéale pour ce job.

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Rodney soupira pour ce qui semblait bien être la centième fois. Ou la millième.

Il s'ennuyait.

Il avait feuilleté le livre que le docteur Zelenka lui avait laissé. Et franchement, tout y était fascinant. Seulement, il ne comprenait pas tout ce qui s'y trouvait. Il avait bien essayé d'en discuter avec la doctoresse, Sandra. Mais elle lui avoua bien vite ne pas y comprendre grand-chose et le laissa seul. Il avait du se rabattre sur l'infirmière. Célia. Il n'aimait pas les infirmières. Elles étaient toujours pressées, ne le regardait jamais vraiment, se contenant généralement de le piquer, soit pour lui injecter quelque chose soit pour lui prendre son sang.

Célia, elle, était juste bizarre. Elle insistait pour lui tapoter la tête et quand elle le regardait, elle avait un drôle d'air. On aurait dit qu'elle était au bord des larmes.

Son père disait que les femmes étaient toujours au bord des larmes. Que c'était dans leur nature d'être des choses fragiles. Comme lui. Il avait des tas d'allergies, n'était pas doué en sport, était plutôt maigrelet. Son père le comparait souvent à une fille. Il soupira. Encore. Penser à son père n'était pas une très bonne idée.

Il reprit le livre d'astronomie, se laissant une fois de plus transporter par les images de nébuleuses et de galaxies lointaines. Un peu perdu dans ses rêves, il ne remarqua pas que le Major Sheppard venait d'entrer dans l'infirmerie.

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John entra dans l'infirmerie et s'arrêta en voyant Rodney assis sur le lit d'hôpital, habillé de vêtements trop grands pour lui. Il avait l'air concentré, ses sourcils froncés. Il avait l'air si … Rodney. C'était ridicule bien sûr puisque après tout c'était Rodney. Et en même temps, ce n'était pas lui.

Il avait les attitudes, les expressions faciales et cette incroyable intelligence qui caractérisaient le docteur Rodney McKay, mais il était si … John chercha un moment le mot qui convenait : vulnérable. Oui, c'était ça, vulnérable. Et pas seulement parce que c'était un enfant. John s'était toujours figuré que Rodney avait du être un sale petit garnement, une petite peste aussi arrogante il y a trente qu'aujourd'hui.

Il s'était trompé.

Le petit garçon qu'il avait ramené d'Aktar était silencieux. C'était certainement la chose la plus incongrue à son propos. McKay n'arrêtait jamais de parler. Ils avaient beau être en plein territoire ennemi, Rodney trouvait le moyen de cancaner sur les vertus de tels ou tels préceptes et si vous parveniez – enfin ! – à le faire taire, c'était ses mains qui prenaient le relais ! Bref, Rodney McKay était un indécrottable bavard. Mais cette mini version du scientifique ne parlait que si on lui adressait directement la parole. Sauf avec Zelenka. Il n'avait pas vu Rodney aussi animé depuis sa petite visite impromptue dans le hangar à Jumper.

Mais ce qui rendait John malade, c'est ce qu'il avait fini par découvrir après avoir eu une petite conversation avec le Sergent Lawson. Ce dernier – qui visiblement avait encore un peu de mal à accepter que ce « petit gamin maigrichon » soit le docteur McKay – lui avait fait son rapport de manière fort détaillée. Il avait clairement entendu Rodney hurler après son père, le suppliant d'arrêter.

La pensée de ce que lui inspirait ces cris de terreur prononcé par un enfant de sept ans, lui glaçait le sang. Il avait lui-même eu une enfance normale, avec sont lot de joies et de peines et des parents aimant. Ils étaient morts aujourd'hui mais ses souvenirs étaient des souvenirs de pique-nique et de parties de pêches. Ainsi que d'une sacrée gifle, le jour où sa mère l'avait surprit à fumer un joint. Il avait 15 ans. C'était de loin la punition corporelle la plus sévère qu'il ait subie. Sans doute parce qu'il s'était aussi trouvé affreusement vexé d'être giflé par sa mère devant les copains, comme un bébé !

Lorsque tout serait rentrer dans l'ordre, il allait avoir une petite discussion avec Rodney. Hummmm, peut-être devrait–il écrire ses propres Tables de la Loi. John se sentait d'humeur Moïsante. Il imposerait à Rodney le respect de grandes règles de base : du « ne jamais poser sa tête sur un mur couvert de runes Anciennes», à, « ne pas garder de secret, même d'enfance, pour celui qu'on aime ».

Celui qu'on aime.

John soupira. Rodney lui manquait. Son Rodney lui manquait. Celui qu'il aimait. Encore, que bien sûr, il aimait aussi cette version enfant. Il se sentait les mêmes élans protecteurs vis-à-vis de ce Rodney que du sien. Mais bien sûr ce n'était pas la même chose.

Il voulait désespérément retrouver le Docteur Rodney McKay. Celui qui lui lançait des piques, qui se plaignait pour un oui et pour un non. Celui qui n'arrêtait pas de parler.

Il poussa un soupir et entra dans l'infirmerie.

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Teyla avait tout essayé.

Sauf les menaces.

Elle savait que ce serait la première chose que le Major, lui, mettrait en avant. Ses dons de diplomate n'étaient pas des plus développés. Elle regarda une fois encore le Conseiller Trabor.

Il avait revêtu, pour l'occasion, son vêtement de cérémonie : une longue robe bleue ornée de runes anciennes. Teyla se demanda un moment si ces runes avaient une réelle signification, ou si l'artisan qui avait brodé la robe avait tout simplement copié au petit bonheur, celles qui se trouvaient dans la fameuse salle des bénédictions.

Le Conseiller Trébor la fixait, un air résolu sur le visage, les bras croisés sur sa poitrine.

« Non. Je vous l'ai dit : personne n'entre dans la salle des bénédictions, à l'exception de l'élu. Après avoir été purifié, l'élu seul peut y accéder, aidé du grand prêtre. L'élu prend place sur la stèle et sa bénédiction est ainsi étendue à tous. »

Le Conseiller Trabor lui fit un petit signe de la tête, puis, escorté de trois autres prêtres, il entra dans le temple. Ce dernier s'était soudainement transformé en place militaire. Une place militaire fortement assiégée. Les Aktar se pressaient contre les ruines du temple et les soldats devaient les repousser. Le peuple rassemblé là, scandait le même mot avec une ferveur guidé tant par la foi que par l'espoir : « L'élu, l'élu, l'élu ! »

Teyla avait eu de la chance d'être accompagnée du Régent Valdar et du Conseiller Trabor, sinon elle n'aurait certainement pas pu atteindre le monument.

Le Major serait bientôt là. Elle décida de retourner à la Porte des Etoiles. Mieux valait informer le Major de ce qui se passait dès son arrivée. Elle espérait ainsi pouvoir le raisonner, mais raisonner John Sheppard lorsque la vie d'un certain docteur en astrophysique était en jeu relevait de la gageure.

Elle se leva, présenta ses salutations au Régent Valdar et se dirigea vers la Porte.

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Le commandant Ascatus Kolya observait l'athosienne se frayer un passage dans la foule.

Il sourit. Un sourire froid et calculateur.

Il aimait les défis. Et ces gens qui se prenaient pour des Atlantes, représentaient un sérieux défi.

Ses supérieurs n'avaient pas trop apprécié la manière dont les choses s'étaient déroulées sur Atlantis, mais ils n'avaient pas trop le choix : ils devaient faire avec Kolya. Il était un chef apprécié de ses subordonnés, un héro adulé par le peuple. Il était intouchable.

Tous les politiciens avaient grincé des dents, mais ils avaient continué de lui sourire. Cowen était juste furieux.

Les manoeuvres politiques le dégoûtaient. Il était un combattant, un guerrier. Ce qu'il voulait c'était la victoire. Et il savait que cette dernière était aussi faite de défaites : celles qui permettent d'évaluer le potentiel de l'ennemi.

Ils avaient eu tort de sous estimé ces gens. Il avait suffit d'une personne pour anéantir la presque totalité d'un escadron. Et avant ça … avant ça, le Major Sheppard avait montré de quoi il était capable en commando.

Le Major Sheppard.

Kolya n'était pas comme Sora. La vengeance de l'intéressait pas. Il la voyait comme une faiblesse, un sentiment qui vous obscurcit l'esprit. Non, il ne voulait pas se venger du Major Sheppard. Il voulait le vaincre.

Et cette fois, il aurait sa victoire.

Cette fois, il avait trouvé un moyen de battre l'arrogant Major.

TBC

(13) Episode Hot Zone/Virus.

(14) ATA : Ancient Technology Activation gène.