Note : merci pour votre patience et pour vos gentillesreview ...
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12 – Sheppard regarda le petit groupe disparaître dans le temple. Il suivit du regard la petite silhouette de Rodney, presque complètement masquée par les épaules massives du sergent.
Il n'aimait pas la tournure que prenaient les choses. Pas du tout. Il soupira. Une main vint se poser sur son épaule.
« Allez, ne vous en faites pas, je suis sûr que tout ira bien. »
Beckett se trouvait à ses côtés. Teyla et lui avait retrouvé l'équipe scientifique devant le temple, après leur petite discussion avec les membres du Conseil. Ils n'avaient même pas eu le droit d'entrer dans le temple.
John jeta un coup d'œil à sa montre. Valdar leur avait assuré que la préparation ne durait pas plus d'une petite demi-heure et que la cérémonie en elle-même durait environ cinq heures. Cinq heures. Il allait faire endurer ces clowneries à Rodney pendant cinq heures !
John se demandait encore s'il avait eu raison. Quelque chose lui disait que non. Quelque chose de viscéral qui le rendait presque malade. Il avait essayé de se persuader que ce qu'il ressentait était lié à son implication personnelle, mais il ne parvenait pas à chasser ce sentiment, comme un pressentiment que le pire était encore à venir. Il frissonna.
Lawson était un bon soldat, pas le plus ingénieux – encore qu'au contact de Rodney, il semblait s'être brutalement emballé pour les sciences – mais loyal et excellent tireur. Il lui faisait confiance … jusqu'à un certain point. Il se sentirait plus à l'aise si …
John se tourna soudain vers Carson et le prit par le bras.
« Hey ! Major que … »
« Taisez vous et suivez-moi. »
Il fallait que Valdar accepte. John tira Beckett derrière lui, l'entraînant vers le devant de la petite tribune où ils se trouvaient tous avec les membres du Conseil.
« Valdar ! »
Le Régent se retourna à l'appel de son nom.
« Oh, Major que puis-je … »
Sheppard l'interrompit brutalement.
« Valdar, je veux que le docteur Beckett accompagne Rodney lors de la cérémonie. »
Le Régent observa le Major un moment avant de se tourner vers Beckett qui lui adressa un petit sourire timide.
Valdar n'aimait pas trop le Major. Cet homme était armé et Valdar n'aimait pas trop les armes à feu. Et puis, Sheppard était trop imprévisible. Un impulsif qui n'avait aucun sens de la réalité. La réalité c'était que la bénédiction allait avoir lieu. Enfin. Le problème c'était que cet homme était vraimentlourdement armé. Et il semblait capable de se servir de ces armes. En tout cas, il avait constamment ses mains sur ce fusil à répétition qu'il portait en bandoulière. L'autre en revanche n'était pas dangereux. Il portait lui aussi une arme mais c'était une arme de poing. Et puis, c'était un médecin. Un guérisseur. Hummmm, que faire, que faire ...
Valdar fixa le Major un moment avant de lui répondre.
« Bien, mais il doit faire vite. Les portes du temple seront bientôt fermées pour la cérémonie de la Purification. »
Valdar fit signe à deux hommes d'approcher et se tourna vers Beckett.
« Ils vont vous escorter jusqu'au temple. Bien sûr, vous devrez suivre les instructions du haut conseiller Trabor. »
Un peu abasourdi, Beckett lui répondit d'un signe de tête. Valdar s'éloigna, les laissant seuls tous les deux avec les gardes. Carson se tourna vers le Major.
« Major, je ne sais pas si … »
« Carson. J'ai besoin de savoir que vous êtes avec lui. »
Le Major le fixait, son regard intense. Et suppliant. Beckett soupira.
« Bien sûr. Bien sûr. »
Il se tourna vers les deux gardes.
« Bien Messieurs, c'est quand vous voulez. »
« Merci Carson. »
Beckett adressa un petit sourire confiant à Sheppard avant de suivre les deux Aktar.
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Le temple était vraiment immense. Les Anciens avaient aimé la démesure. Les deux gardes le laissèrent devant un couloir, lui indiquant, sans un mot, la large porte en bois qui se trouvait devant eux à quelques mètres.
Carson regarda la porte pendant un moment. Qu'allait il dire à Rodney ? Il secoua la tête. Il n'y avait pas grand-chose à dire à part les banalités habituelles : tout va bien se passer. Carson se demandait combien de fois le petit garçon avait du entendre ça. A l'école, à l'hôpital. Mais qui avait jamais vérifié que c'était vrai, qui s'était jamais préoccupé de savoir ce qui se passait vraiment entre les quatre murs de la superbe maison des McKay ? Il soupira et se dirigea vers la porte. Peut-être que les adultes n'avaient rien fait à l'époque mais aujourd'hui Rodney pouvait compter sur ses amis.
Carson posa la main sur les deux poignées de large porte en bois lorsqu'un hurlement retentit suivi de près par un coup de feu.
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Rodney avait peur.
Cet homme voulait lui faire du mal. Et il ne le cachait pas vraiment. Contrairement aux autres, l'homme ne tenta même pas de le rassurer ou de le calmer, bien au contraire.
Il l'avait attiré à lui et avait soulevé sa manche droite. Il passait sa main le long de son bras. Rodney n'avait même pas remarqué. Une cicatrice, longue et effilée se trouvait là. Il ne se rappelait pas s'être coupé à cet endroit (23).
L'homme leva les yeux vers lui et baissa sa manche. Il caressa ses cheveux un moment, puis lui pinça la joue. Fort. Rodney poussa un petit cri et chercha à lui échapper.
« Incroyable … » Il fixait Rodney des yeux.
Il lui faisait penser à ces oiseaux de proie qu'il avait vu une fois à la télévision. Ses yeux sombres ressemblaient à ceux d'un aigle qui vient d'apercevoir un lapin. Prêt à fondre sur lui.
L'homme se releva et attrapa brutalement Rodney par le bras élicitant un nouveau petit cri de sa part. L'homme le secoua.
« Ca suffit ! Apparemment Docteur, vous êtes aussi geignard et pleurnicheur enfant que vous l'êtes adulte.»
Rodeny ne comprit pas tout à fait le sens de ces paroles mais elleseurent néanmoins un effet immédiat sur lui. Ilcessa de se débattre, fixant l'homme sans un mot et se mordant les lèvres pour ne pas pleurer.
« Bien, c'est mieux comme ça. »
L'homme se tourna vers le Sergent Lawson et leva son arme vers lui.
« Nonnnnnnnnnnnnnnn ! »
Rodney hurla et se débattit comme un diable. L'homme ne s'y était pas attendu et Rodney lui décocha un superbe coup de pied dans le genou lui arrachant un petit « ouch » de douleur. Rodney se dégagea et se précipita vers Lawson. Celui-ci, profitant de la diversion, enfonça son coude dans l'estomac du génii qui le ceinturait et l'envoya au tapis. Il lui prit son arme, mais Kolya fut plus rapide.
Le coup de feu résonna dans la pièce.
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Trabor ne comprenait pas ce qui se passait. Il avait été si sûr de lui. Si sûr de sa décision. Il n'aimait pas les génii mais lorsque leur représentant commercial était venu lu proposer ce marché, il avait accepté.
Les termes de celui-ci étaient simples. Les génii le débarrassaient des terriens, ou atlantes, peu importait leurs origines, et en échange, il gardait l'enfant.
Trabor n'avait pas accepté ce que le Régent proposait : restituer l'élu après la cérémonie de la bénédictions. Il fallait qu'il reste sur Aktar.
Trabor poussa un cri étranglé lorsqu'il vit le génii, un commandant des forces armées gén iiennes, secouer l'enfant et le brutaliser. Il allait intervenir lorsque l'élu poussa un hurlement, décocha un coup au commandant et se précipita vers le soldat atlante.
Tout alla très vite. Trabor vit le génii viser l'atlante, il vit son doigt presser la détente.
L'élu ! Trabor ne prit pas le temps de réfléchir et se rua vers l'enfant.
TBC
(23) Je considère que les nanorobots ont modifié les cellules au niveau atomique, ils n'ont donc pas agi sur l'état dans lequel elles se trouvaient avant la transformation. Donc, la cicatrice est là. J'ignore si cette analyse tient la route, mais bon, j'en ai besoin pour l'histoire et puis c'est de la SF !
