Note 1 : merci pour vos reviews !
Note 2 : ce chapitre est pour toutes les BeckettGirls !
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13 – Carson était paralysé. Il regardait ses mains posées sur les poignées, comme hypnotisé par ces dernières. Il cligna des yeux et finit par relever les yeux. Il fixa la porte devant lui puis s'en approcha et mit son oreille contre la paroi en bois.
Au début, il n'entendit rien. Et ce silence était pire que tout. Il avait peur de ce qu'il trouverait de l'autre côté de cette porte s'il l'ouvrait. Et puis, il l'entendit. Un bruit, comme quelqu'un qui pleure. Rodney ?
Il essaya de se concentrer davantage, de faire le vide dans sa tête, et de se concentrer sur son ouïe, son oreille toujours collée à la porte. Une voix s'éleva. Une voix grave et rauque. Une voix qu'il avait déjà entendu … mais où et quand. Ce n'était pas Lawson. Bon sang ! Que se passait-il la dedans?
Il prit une large inspiration et allait ouvrir lorsqu'il entendit un claquement. Une gifle. C'était le bruit d'une gifle. Puis deux nouveaux coups de feu retentirent. Cette fois, il n'hésita pas et tourna les poignées … qui tournèrent dans le vide.
Fermées à clef ! Nondedieude … Carson se mit à tambouriner sur la porte puis à la frapper de ses mains.
« Hey. Sergent Lawson ! Rodney ! Hey ! Ouvrez ! »
Ca semblait un peu stupide mais il se mit à tirer sur les poignées. Bien sûr, rien n'y fit. A l'intérieur il entendit des bruits de pas, puis un claquement sec et plus rien. Il hurla dans le couloir.
« GARDES ! GARDES ! »
Mais que faisait ces idiots ?
Sa radio ! Idiot lui-même. Il fallait qu'il joigne le Major. Il essaya d'allumer sa radio mais il n'entendit que des parasites. Les murs du temple étaient peut-être trop épais pour laisser passer les communications radios. Sacrénondedieude … Bon, il fallait qu'il se calme et qu'il arrête de jurer comme un charretier. Même si c'était mentalement.
Il fallu quelques minutes, des minutes précieuses, pour que les gardes arrivent, l'air surpris de le trouver encore devant la porte.
« Ouvrez cette fichue porte ! Quelque chose est arrivée ! »
Les deux Aktar le dévisageaient ne sachant pas quoi faire. Carson leva les yeux au ciel.
« Bon sang, quelle bande d'empotés ! »
Il prit la lourde clef en bronze que l'un des gardes portaient à sa taille sur un énorme anneau. Ca devait être la bonne, non ? Il inséra la clef et entendit avec le bonheur le petit déclic indiquant que c'était en effet la bonne. Il ouvrit la porte et entra en trombe dans la pièce.
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Tout d'abord, il n'y vit pas grand-chose. La pièce était plongée dans le noir.
Un des gardes entra derrière lui et ralluma une des torches qui se trouvait au mur. Il la tint devant lui. La flamme éclaira le corps du Haut conseiller Trabor, étendu sur le sol à leurs pieds.
Le garde poussa une exclamation et Carson un juron. Ils se précipitèrent tous les deux au chevet de l'homme. Carson n'eut pas à faire un examen approfondi pour constater qu'il était mort. Les yeux grands ouverts et le filet de sang sur les lèvres étaient des signes qui trompaient rarement (24). Il examina le corps.
Il y avait beaucoup de sang, même si la couleur de celui-ci se fondait avec le vêtement pourpre que portait le Conseiller. Carson poussa un autre juron en découvrant l'origine de la blessure. Une balle d'un bon calibre s'il en jugeait par la taille de l'impact d'entrée. Il retourna le corps. Etrange, il y avait un autre trou indiquant que la balle était sortie, traversant le corps de part en part, mais aucune trace de la balle.
C'est alors que Carson vit autre chose. Il arracha littéralement la torche des mains du garde qui se trouvait près de lui, toujours silencieux.
Un peu plus loin du corps, il y avait une autre trace de sang.
Vu la distance entre celle-ci et le corps de l'Aktar, il y avait peu de chance pour que ce sang ait appartenu à Trébor. Carson était à peu près sur qu'il était mort peu de temps après avoir été atteint. Pas immédiatement vu le sang qu'il avait perdu, mais dans cet état, il était peu vraisemblable qu'il ait pu se lever. Et puis, il y aurait eu du sang sur tout le parcours, ce qui n'était pas le cas.
Carson soupira. Quelqu'un d'autre avait été blessé, vraisemblablement touché par la balle qui avait atteint Trébor.
Les deux gardes semblaient enfin avoir retrouvé leurs esprits. L'un d'eux se précipita dans le couloir pour aller chercher des secours.
« Y'a-t-il une autre sortie pour cette pièce ? »
Le jeune homme fixait Carson comme s'il venait de se rendre compte que ce dernier était humain et avait donc le don de parole. Carson s'énerva.
« Allez, nous n'avons pas toute la journée, jeune homme ! L'élu, vous l'oubliez. Il se trouvait dans cette pièce avec le Conseiller. »
L'Aktar regarda tout autour de lui, son regard s'attarda un peu sur le corps de Trabor puis il se fixa à nouveau sur Carson. Ce dernier soupira. Il n'y avait rien à tirer de l'Aktar. Et il y avait plus urgent que de l'aider à combattre le choc qu'il venait de subir. Carson avait d'ailleurs davantage envie de le secouer que de lui remonter le moral.
La torche à la main, il examina chaque recoin de la pièce, il entendit le jeune homme le suivre, puis se mettre lui aussi à la recherche de cette fameuse sortie. Bien. Il lui serait peut être utile en fin de compte. Carson n'aimait pas trop brusquer les gens – ce n'était pas dans sa nature – mais là …
« Regardez ! »
Le garde venait de trouver un morceau de tissu. Un morceau de tissu en partie coincé sous un pilier. Carson se pencha. C'était un bandana aux couleurs kaki-noir camouflage que les marines utilisaient.
Ils étaient sur la bonne voie.
Restait à savoir comment ce pilier bougeait, si seulement Rodney était … Bon sang, c'était justement pour ça qu'il fallait se dépêcher !
Il se tourna vers le jeune homme.
« Une idée de la manière dont on fait pivoter ce pilier ? »
Ce dernier secoua la tête.
« Non ? Je ne m'en serais jamais douté. Y'a-t-il d'autres personnes … d'autres prêtres qui officient dans cette salle ? »
« Oui, mais ils sont tous dans la salle des bénédictions pour le moment. Uldir est parti les chercher. »
Le jeune homme continuait d'examiner les alentours. Il s'arrêta soudain devant le mur qui se trouvait à la gauche du pilier.
« Vous avez trouvé quelque chose ? »
« Je crois que … »
L'Aktar toucha quelque chose sur le mur, une sorte de petit symbole que Carson n'avait même pas remarqué, un symbole ressemblant fortement à l'un des chevrons de la Porte des étoiles. Le pilier se déplaça vers la gauche, laissant entrevoir un couloir sombre.
« … Oui. »
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Ils se trouvaient tous les deux à l'entrée du couloir. Terral – c'était le nom du jeune Aktar qui avait finit par se présenter à Carson – balayait le petit espace avec sa torche.
« Alors ? »
Carson se tourna vers lui.
« Alors quoi ? »
Terral fronça les sourcils.
« Je pensais que vous vouliez poursuivre ceux qui sont à l'origine de l'enlèvement de l'élu ? »
Carson jeta un autre coup d'œil au couloir qui se trouvait là. Il avait agi un peu par instinct, mais maintenant, il aurait aimé que le vrai héros de cette histoire prenne le relais. Seulement Sheppard n'était pas là. En fait, il n'y avait que Terral et lui.
« Et votre compagnon ? Uldir ? Ne doit-il pas nous ramener des renforts. »
Terral détourna la tête.
« Non. Il va essayer de trouver les prêtres mais je doute qu'ils nous soit d'une grande aide. Ce ne sont pas des soldats. Et le temple est fermé, alors … »
« QUOI ! »
Il avait oublié ce petit détail. Le temple allait être fermé jusqu'à la fin de la cérémonie qui durait … cinq heures ! Cette fois, Carson savait qu'il n'avait pas le choix.
« Où sont les autres gardes ? Nous aurons besoin d'eux pour poursuivre ces gens. »
Terral avait l'air un peu gêné.
« Ils sont dehors. »
« Dehors ? Comment ça dehors, vous voulez dire, à l'extérieur du temple ? Il n'y a que vous deux ici ? »
Terral hocha la tête.
« Mon arrière-grand-père était un élu. Uldir, c'était son arrière-arrière-grand-mère. C'est un honneur de servir le temple. Ce sera ma première nascentia. En tant que descendant d'un élu, nous avons été désigné pour assister le nouvel élu lors de la cérémonie. C'est un grand honneur, mais … »
« … vous n'êtes pas un soldat. »
« Non. Je … je suis tapissier. »
Carson poussa un soupir d'exaspération. Il porta sa main à son front et ferma les yeux un moment. Il avait besoin d'un plan.
Que ferait McKay, le petit génie dans sa situation, non, mieux, que ferait Sheppard, s'il était à sa place ?
TBC (Carson à la rescousse ! Yeah !)
(24) Moi pas médecin, alors pas taper !
