Note : merci pour les reviews !
Note pour les BeckettGirls : un héros est né ! Heu, enfin, presque …
ooOOoo
14 – Rodney avait peur. Comme si tout ce qui s'était passé les deux derniers jours venait brutalement de le submerger : ces gens inconnus, l'infirmerie, les jumpers, le docteur, le sergent, Radeck.
Tout se mélangeait et en même temps, il savait. Il savait que c'était vrai.
Il avait juste cru qu'il rêvait et que c'était plutôt un rêve sympa : une Cité sur la mer, des vaisseaux spatiaux, des gens qui l'écoutaient. Il aurait bien aimé ne pas se réveiller. Mais maintenant, il avait compris. C'était vrai.
Il regarda sa main. Elle était pleine de sang. Il essaya de remuer les doigts et poussa immédiatement un petit cri. Il ramena son bras vers sa poitrine et leva les yeux vers l'homme qui était responsable de son douloureux réveil.
Responsable de la mort d'un homme.
Les choses étaient allées très vite, si vite. Rodney avait donné un coup de pied à l'homme et s'était dégagé pour se précipiter vers Lawson. Il avait eu envie que ce dernier le prenne dans ses bras et le rassure, lui dise que tout allait bien. Pour une fois, il avait eu une furieuse envie d'entendre cette phrase qu'on lui sortait si souvent pour rien. Cette fois, il aurait voulu y croire vraiment.
Au moment où il allait atteindre le sergent, Rodney avait senti quelqu'un lui rentrer dedans. Un peu comme au rugby, il avait eu l'impression de s'être fait plaqué. Il ne jouait pas à ce sport bien sûr – il était trop petit et trop maigrelet pour ça – mais il avait déjà vu des matchs à la télévision.
Et puis, il y avait eu un coup de feu et des cris. Dont le sien. Quelque chose l'avait piqué et ça brûlait drôlement. Et puis la masse qui l'avait plaquée s'était carrément écroulée sur lui. Il avait un moment eu l'impression qu'il ne pouvait plus respirer. Finalement, le poids avait disparu.
Il était resté par terre, face contre terre, un petit moment avant de se mettre sur le côté, en chien de fusil, pour reprendre son souffle. Et puis Lawson s'était accroupi près de lui. L'arcade sourcilière du sergent saignait et ses lèvres aussi. Il l'avait gentiment pris dans ses bras en prenant soin de ne pas brusquer son bras gauche. Celui-ci saignait. Lawson avait levé sa manche et lui avait sourit.
« Rien de grave, petit, juste une égratignure. »
Mais ça faisait mal. Et maintenant, Lawson s'était relevé et ils faisaient tous les deux face à l'homme.
Celui-ci était agenouillé par terre près du géant. Bon, ce n'était pas un vrai géant, mais il était … avait été, si grand. Il était visiblement mort.
Rodney n'avait jamais vu de mort avant, mais pourtant il était sûr que le prêtre était mort. Ces yeux étaient grands ouverts, sa bouche en sang.
L'homme se releva,rangea son arme et se tourna vers eux.
« Posez le par terre. »
Rodney enfoui immédiatement enfoui sa tête dans le cou du sergent et ce dernier resserra son étreinte autour de lui.
« Non. »
Rodneyferma les yeux. S'il les rouvrait, il serait peut-être dans sa chambre sur son lit. Un rêve, juste un rêve. Mais, quelqu'un l'arracha purement et simplement des bras de Lawson – qui pourtant se débattit comme un diable– et le posa par terre. Il parvintà rester débout. La tête lui tournait quand même un peu.
L'homme au visage vérolé le fixait, il le prit par le bras et le força à s'agenouiller devant le mort.
« C'est de votre faute Docteur. Uniquement de ta faute (25). Si tu étais resté tranquille, le Conseiller serait encore en vie. Alors, si tu tiens à ce que ton ange gardien, reste en vie lui aussi, tu vas devoir te tenir tranquille. Compris ! »
Il le secoua et Rodneyse contenta de hocher la tête en signe d'assentiment.
« Bien. »
L'hommeregarda sa blessure etsourit.
« Ca fera la paire avec celle que je t'ai déjà infligée au bras droit. »
Il se tourna vers le sergent.
« Vous allez vous occuper de lui … »
« Sergent Greg Lawson, Marine's et … vous êtes ? »
L'homme souriait toujours. Il s'approcha du sergent et brutalement, lui décocha un violent coup dans les côtes.
« Votre pire cauchemar, Sergent Greg Lawson, votre pire cauchemar. »
Il se tourna ensuite vers ses hommes.
« Bien et maintenant comment sort-on d'ici ? »
L'un d'eux, s'approcha du mur faisant face à la porte.
« Heu, il y a une entrée secrète ici. Elle conduit à un souterrain qui traverse tout le temple. J'ai déjà fait des livraisons par ici, du charbon généralement. » Il y avait du mépris dans la voix de l'homme. « Seulement, j'ignore comment ça s'ouvre, eux doivent le savoir. »
Il désigna de la tête les deux prêtres qui fixaient sans un mot le cadavre du Conseiller. Ils n'avaient pas dit un mot, pas bouger d'un poil depuis que Trabor et l'élu étaient entrés dans la pièce, comme paralysés par les évènements.
L'homme n'hésita pas. Il pointa son arme vers l'un des prêtres et appuya sur la détente, deux fois. Les deux hommes poussèrent un cri d'effroi et portèrent instinctivement la main à leur poitrine, se croyant déjà mort. Ils rouvrirent les yeux, stupéfaits d'être encore en vie. Les balles s'étaient plantées dans le mur juste derrière eux. Ils se regardèrent un instant et l'un d'eux, enjambant le cadavre de Trabor, se dirigea vers la porte secrète. Derrière le pilier, il toucha quelque chose sur le mur et se recula. Le pilier glissa doucement vers la gauche révélant un passage sombre.
« Commandant Kolya, nous aurons encore besoin d'eux. Je veux dire, je suis déjà venu, mais les souterrains pourraient … »
« J'ai compris. » Kolya se retourna vers les deux Aktars et leur fit un signe avec son arme. « Allez avancez et pas de bêtise. Et vous Sergent, vous restez juste devant moi et ... »
Il jeta littéralement Rodney dans les bras de Lawson qui le récupéra et l'attira immédiatement à lui.
« … c'est à vous qu'incombe la tâche de vous occuper du bon Docteur. Quant à toi … » Il prit le menton de Rodney dans ses mains « une seule bêtise et le sergent Lawson est aussi mort que le Conseiller Trabor, compris. »
Prisonnier de la poigne de fer du commandant, Rodney eu du mal à faire signe que « oui » il avait compris. Kolya le relâcha et ils entrèrent tous dans le passage.
ooOOoo
Bloody hell ! Ca faisait maintenant cinq minutes qu'ils regardaient tous les deux l'entrée du passage. Carson n'avait aucun plan et il doutait que son nouvel ami, tapissier de son état, en ait un lui aussi.
Uldir les avait rejoint. Seul. Les prêtres ne pouvaient pas être dérangés. Génial ! Ce temple était aussi grand que Buckingham Palace, mais il était vide !
Okay, il était temps de prendre une décision. Curieusement, les gardes lui avaient laissé son arme avant de le laisser déambuler dans le couloir. Il ne savait pas s'il devait s'en vexer ou pas. De toute manière, ne pas avoir l'air menaçant n'était pas forcement une tare, la preuve : tromper l'ennemi est aussi une bonne chose.
Carson vérifia que son Beretta était armé. Il prit la torche de la main d'Uldir.
« Okay, nous n'avons pas le choix, il faut y aller. Terral ? »
Le jeune homme jeta encore un coup d'œil au passage, puis lui fit un signe positif de la tête. Uldir lui hésitait. Il était plus âgé, environ 45 ans. L'aventure ne le tentait visiblement pas.
« Uldir, je vais vous confier une mission de la plus haute importance. »
L'Aktar se tourna vers Beckett.
« Vous allez essayer de trouver un moyen de sortir du temple, sans attendre la fin de ce qui aurait dû être la cérémonie et vous lui direz que nous sommes partis à la recherche de l'élu. »
Uldir hocha la tête. Trouver un moyen de sortir d'ici pas de problème, il n'avait aucune envie de rester près du cadavre du Haut Conseiller de toute manière.
« Oh, et dites lui que c'est Kolya le responsable, d'accord : KO-LY-A. Surtout n'oubliez pas ce détail. Peut-être que je devrais vous écrire tout ça sur quelque … »
« Non, ça ira, je m'en souviendrais. »
Carson observa l'homme. Il semblait avoir récupéré du choc et avait l'air déterminé à les aider. Il soupira. Kolya. Le commandant Génii qui avait tué de sang froid deux soldats ; Kolya qui avait essayé de prendre possession d'Atlantis. Il avait reconnu sa voix à partir des enregistrements faits lors de ces terribles évènements. Sheppard allait être furieux et bouleversé. Savoir que ce fou furieux avait enlevé Rodney …
Il fallait qu'il le retrouve.
« Okay, quand il faut, il faut … »
TBC
(25) Je crois qu'il est plus crédible que Kolya tutoie la version enfant de Rodney, même si l'idée d'un vouvoiement est aussi plaisante, comme si le genii ne voyait pas l'enfant, mais uniquement le docteur McKay. Hum, hum, oui l'idée me plaît bien, je pense que de temps à autre, Kolya vouvoiera Rodney.
